Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
04/09/2012 12:30 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Auteurs Post(s):
2004
|
« « C'est sous le sable du Sahara qu'il faut chercher.» Disais-je pendant que les autres me riaient au nez et qu'on me retirait tous mes fonds. Je n'avais plus rien d'autre que ma carte, ma certitude, et en face de moi le gratin universitaire, tenant du dogme historique, leurs lèches bottes et mille montagnes de sable à charrier ; il n'y avait rien à faire... Je continuais donc mes conférences devant un public de moins en moins universitaire, et mes livres allaient se ranger aux cotés de livres fantasques sur les extraterrestres, le new-age ou l'Atlantide. Ma certitude pourtant n'avait pas changée, elle aurait pu s'abîmer, érodée par le mépris et les sarcasmes, mais ma carte était réelle, je n'avais aucun doute. Je l'avais trouvée enfouie sous un temple, dans les ruines de Babylone, cela ne pouvait être l'oeuvre d'un plaisantin. On m'accusait de m'être fait abusé, naïf que j'étais, ou même de l'avoir moi même tracée. Mais non, cette carte était une véritable relique.
En 2028 la sonde Sonar-earth nous dévoila l'impensable. Sous le désert du Sahara s'étendait la plus grande ville jamais édifiée par l'homme, avec des megastructures faisant passer les pyramides pour des mobil-home ! J'exultais, attendant un coup de fil qui ne vint jamais. Des moyens colossaux furent mis en œuvre, l'humanité, roulant des mécaniques, s'attaqua au désert. Le gros-oeuvre dura sept longues années, sept années durant lesquelles pas un seul de mes confrères ne daigna m'adresser la parole, ou même répondre à mes courriers. Dans ce milieux on préfère ignorer qu'on a eu tord plutôt que de se l'avouer. Pourtant j'avais la carte ! Je savais exactement ou il fallait fouiller ! Lorsque les fouilles commencèrent enfin je me rendis plusieurs fois sur place et fus autant de fois éconduit. J'étais largué, mis au banc, plus rien qu'un allumé qui gigote. Il n'y avait plus que mon public d'illuminés qui connaissaient mon nom. Après tout je n'ai qu'un doctorat et je ne déchiffre que sept langues mortes... Finalement je décidai d'y entrer par effraction. La zone est grande comme l'Espagne et l'occupation y est militaire, mais j'y entrai tout de même. Il y avait à ce moment là deux choses qui me motivaient, savoir et me venger. _Est-ce pour vous venger que vous avez détruit la fresque ? _Oui. _Avez vous préalablement déchiffré les écritures qui y étaient inscrites ? _Oui, je l'ai fait. _Pourriez-vous en dévoiler le contenu à la cour ? _Il y avait là la vérité sur nous, sur nos origines, et j'aimerais sincèrement vous en faire part, mais tant qu'un de ces porcs vivra je ne dévoilerais rien. » Le procès était diffusé dans le monde entier et durant celui-ci beaucoup de noms avait été cités, des noms que l'on pouvait facilement retrouver sur internet, internet sur lequel on pouvait facilement retrouver des coordonnées... Il y a des gens prêts à tout pour connaître LA vérité, et prêts à croire n'importe qui...
Contribution du : 23/01/2013 01:18
|
|
_________________
C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
||
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
04/09/2012 12:30 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Auteurs Post(s):
2004
|
Pour une fois que je fais un texte un peu plus long que d'habitude je suis en irrégularité... On peut dire qu'à 500 caractères prés ça passe non?
Contribution du : 23/01/2013 01:23
|
|
_________________
C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
||
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Citation :
Où qu'il est passé, le patron ? MonsieurF se paie de super vacances, à ce qu'il semble. Non, le patron en fait en avait un peu marre de gérer ce "jeu"; tu sais Stony un peu comme dans un couple quand un seul fait la vaisselle...Comme en plus un certain joueur n'aimait pas ma façon de la faire et bien je suis allé prendre l'air. J'ai donc fait ce que je fais le mieux au monde: de la photo et un chagrin d'amour. Choses qui n'ont strictement rien à voir (quoique...on n'imagine pas le pouvoir cathartique de la photographie de tombes et d'angelots...)... Je vous laisse un peu les clés de la baraque encore, et quand mes plaies seront un tout petit peu plus sèches, je vous propose un chouette défi. Sinon là vous allez devoir écrire un poème intitulé: "Je souffre...chuis malheureux... mais tant mieux"...ce qui ne présente pas le moindre intérêt ! (un big up à Tankipass...j'admire sa constance, sérieusement, bravo à vous Tankipass, et ne lâchez rien !)
Contribution du : 23/01/2013 15:10
|
|
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
12/04/2007 17:27 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Évaluateurs Post(s):
6484
|
nous allons continuer à écrire des textes avec les contraintes monsieur F.
Reposez-vous et revenez avec d'autres titres de contraintes. Si vous en trouver écrivez-les sur papier...
Contribution du : 23/01/2013 15:23
|
|
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
24/12/2008 15:36 Groupe :
Auteurs Évaluateurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Post(s):
6032
|
Au passage merci à Tankipass et bonnes vacances à M F...
Ce matin un coup de sonnette intempestif m’a réveillé. Je me suis levé en titubant jusqu’à la fenêtre. J’ai écarté le rideau : la ville avait un teint blafard. Le facteur attendait que je lui ouvre. Il m’a remis un recommandé. L’enveloppe officielle portait le tampon de la préfecture. Je me suis demandé ce que j’avais bien pu faire. Je n’avais plus de voiture, je payais régulièrement mes factures, ce ne devait pas être bien grave. Sûr de moi, J’ai décacheté l’enveloppe. J’étais convoqué. Ce matin même, à 10h30, au guichet 354 B. J’ai bien pensé ignorer l’injonction, mais étant d’un naturel docile, j’ai opté pour l’obéissance. A travers la vitre bus, dehors, la rue paraissait abandonnée. Arrivé au centre, j’ai traversé la place principale. Les cloches électriques de la cathédrale sonnaient triomphalement dix heures. Je suis entré dans le bâtiment puis je me suis un peu perdu dans le dédale tortueux de l’édifice voué à l’administration des sacrements et des commandements au peuple. Quand j’ai enfin trouvé ma destination, un petit homme rasé de prés, derrière un bureau, m’a accueilli par un : -Vous êtes en retard ! -Excusez-moi. Je m’étais un peu égaré. De quoi s’agit-il ? -A cette heure vous n’avez pas encore présenté votre certificat d’origine. Je n’ai pu retenir un rire. -Un certificat d’origine ? Mais je ne possède aucun animal tropical. L’homme s’est rembruni. Il n’avait pas l’air de plaisanter. -Monsieur, la loi a été adoptée, à présent chaque citoyen doit obligatoirement fournir un certificat qui atteste, indique, garantit, constate la non altération de son origine. -De son quoi ? -De son Origine., monsieur afin d’être inscrit sur nos listes en tant que sujet prioritaire. - J’y crois pas, non mais c’est de la science fiction ? Une blague ? - Non monsieur. Nous sommes en 2019. Je vous rappelle également l’obligation d’écouter le JT. Si vous l’aviez fait, vous sauriez. Je présume que vous n’avez jamais vu ce magnifique clip, - Non… - Alors je vous le dis : « Oui, il faut à la préfecture, vite aller Toujours patte blanche et très pure, montrer. Pour arborer sa patrilinéarité. »
Contribution du : 23/01/2013 15:59
|
|
_________________
Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant. V Hugo |
||
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
28/07/2011 11:53 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Évaluateurs Post(s):
4455
|
Déambulant au-dessus de la Terre de nuages en nuages, Dieu s'y était livré à son habituelle manie : peupler la planète de créatures douées pour croître et se multiplier.
Après en avoir ensemencés d'autres mondes avec des myriapodes, des centipèdes, puis des animaux à quatre pattes, Il voulait élaborer une toute nouvelle structure organique bipède. Améliorant quelques bricolages épars et déjà utilisés dans d'autres univers, Il finit par assembler un premier être assez réussi, malgré son look plutôt repoussant. Il l'appela Adam, qui veut dire "Brouillon" dans le langage divin. Le deuxième exemplaire s'avéra nettement mieux réussi côté esthétique. Voyant combien l'enveloppe était belle, Dieu y casa tout un fourbi reproducteur sophistiqué et la baptisa Eve ("Version initiale" en Divlangue). Il fabriqua ensuite d'autres Brouillons dont quelques chef d’œuvres, même si d'autres dégénéraient en monstres de graisse flasque et livide. De même, Il essaya de cloner sa fameuse Version Initiale, mais certains résultats furent tellement décevant que même les plus laids des Brouillons s'enfuyaient en les voyant. C'était étrange parce que, interrogées séparément sur la pansélection sexuelle, les bestioles juraient toutes, la main sur le cœur, que seule la beauté intérieure comptait et non l'apparence. De même, Il fut étonné de voir plusieurs Brouillons tenter de se reproduire entre eux, tandis que quelques Versions Initiales essayaient de leur côté. Tout ne marchait pas comme prévu ! Et pour couronner le tout, cette question des amours déchainait les passions entre bipèdes. Les joies de la copulation divisaient les populations et les rêves d'enfantement tournaient au désenchantement, tout cela au prétexte que la nature n'était pas la même pour tous. C'était d'autant plus fâcheux pour Dieu qu'Il avait hâte d'aller sur une autre planète, pour y implanter des créatures cette fois-ci monopède. Il était pressé de quitter cet endroit d'acrimonies où Il était instrumentalisé par ses propres rejetons. Avant de quitter une planète où Il ne sentait plus chez lui, Il rédigea son onzième et dernier commandement, en douze pieds: "A parler en Mon Nom, tu ne chercheras point". A Son avis, ça devrait clore bon nombre de débats, finir quasiment toutes les guerres et permettre à l'humanité de s'apaiser, ENFIN ! En partant, il passa à l'endroit habituel de Ses communications déposer son ultime loi, tout en se demanda s'il n'aurait pas plutôt du la twitter. Il craignait en effet que les humains n'aient pas la curiosité de voir s'il y avait du nouveau en haut du Mont Sinaï. ----------------------------------------------------------------------------- J'ai supposé qu'on pouvait ne point faire de diérèse à "point". J'ai bon pour l'alexandrin ? (en passant, je suis désolé MonsieurF, car je crois bien être "celui-là". Revenez-nous bientôt avec tout votre bon allant et votre belle énergie. Les frictions n'ont pas vocation à durer et si vous venez au Pot-Niris, j'aurai grand plaisir à vous offrir un verre - et même deux).
Contribution du : 23/01/2013 16:22
|
|
_________________
La meilleure nouvelle publiée sur ONIRIS : Palimpseste est raide dingue amoureux de Lobia, inoubliable auteure de "Numéro 20"... Nous sommes ensemble depuis deux ans grâce à Oniris, la meilleure agence matrimonialo-littéraire du Monde ! |
||
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
21/07/2012 17:47 Groupe :
Auteurs Évaluateurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
4700
|
J’ai toujours eu mal à la tête. Depuis mon adolescence, je ne me souviens pas d’avoir passé un mois sans une céphalée sévère. J’ai vu des dizaines de spécialistes incapables de cerner l’origine de mon affection, mais un jour j’ai rencontré le Professeur Zeltron.
Il m’a ausculté, posé quelques questions, puis se rasseyant derrière son bureau, il se prit la tête entre les mains en regardant fixement son sous-main. Il semblait réfléchir intensément; je balançais entre l’espoir d'un traitement efficace et la crainte d'un diagnostic sans appel. Mais après un long silence, il se mit à déclamer, d’abord très doucement, puis de façon de plus en plus péremptoire : « De longtemps régnait l’acétylsalicylate, Son empire croula devant carbasalate, Les métoclopramides et l’amitriptiline, L’oxétorone, almotriptan, flumarizine, Et puis pizotifène et le propanolol, Gabapentine, méthysergide, métoprolol ! » Je pressentais que la litanie allait continuer. Je m’enfuis en courant, le professeur Nimbus sur mes talons gueulant comme un damné devant les patients médusés de la salle d’attente: « J’ai pas fini : sérotoninémimétique, Les méthysergide et naproxène sodique… » Je lui ai claqué la porte au nez à ce siphonné. Depuis, j’ai toujours mal à la tête, mais je fais de la résistance.
Contribution du : 23/01/2013 17:05
|
|
_________________
Les honneurs déshonorent ; Le titre dégrade ; La fonction abrutit - Gustave Flaubert |
||
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
***************
Aparté rapide: pas de soucis Palimpseste...Je ne serais pas le 25 à Paris, mais c'est noté...deux bouteilles de Dom P 76...merci... **************** Second aparté: j'ai transmis avec un vrai plaisir le bâton de Maréchal à Tankipass, c'est donc Tankipass le boss maintenant. je m'autorise à poster une ou deux contraintes, mais avec SON accord. Et merci à tankipass. ************ Je laisse la place au jeu !
Contribution du : 23/01/2013 17:45
|
|
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Rosebud : rah ! Pas la flumarizine ni l'amytriptiline !
Vous allez me faire faire des cauchemars...
Contribution du : 23/01/2013 18:18
|
|
Transférer |
Re : Contraintes contrastes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
04/09/2012 12:30 Groupe :
Évaluateurs Membres Oniris Auteurs Post(s):
2004
|
Palimpeste: Oui c'est parfait.
Costic: je ne trouvais pas l'alexandrin, sept syllabes c'est beaucoup pour un seul mot.. Rosebud: marrant la poésie medico-chimique...
Contribution du : 24/01/2013 14:25
|
|
_________________
C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
||
Transférer |