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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Je viens d'en pondre un deuxième en modifiant l'ordre des rimes.

- Jean-Eudes, s'il vous plait, passez-moi la chignole
- Prenez garde Steevy d'abimer la cloison
- Rassurez-vous très cher, mon truc, c'est la bricole,
Mais de ce coffre, hélas, n'ai la combinaison.

- En effet, ce coffiot, c'est une vraie vérole
Mais je vous sais un as de la défloraison.
- Je ne veux surtout pas réveiller la bignole
Ça m'indisposerait de finir en prison.

J'abhorre les fayots et la bidoche rance,
- Ces connards de matons, sans cesse à vous fliquer !
- Et les gros tatoués ne me font pas bisquer.

- Ça y est, je l'ai ouvert ! - Fichtre! Je suis en transe !
A nous le grand soleil, le luxe et le glamour...
- Pin-Pon ? Qu'ouis-je céans ? Seraient-ce les kébours * ?


* les flics

Contribution du : 05/07/2011 09:33
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Re : Bouts rimés
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Wouah ! Pierrot fait fort dès le matin ! Dans le genre,celui-là c'est un "rigolo". Et moi, dans l'affaire je n'ose même plus poster le mien ! Je ne suis pas en veine d'inspiration ce jour et ça demande des retouches.

Contribution du : 05/07/2011 10:08
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Re : Bouts rimés
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Le S.D.F

J’erre sur les sentiers et les routes de France,
Ayant quitté l’abri de ma pauvre maison.
Devenu chemineau, sans nulle autre raison
Que ma quête éperdue en pleine indifférence.

Des champs fleuris, des foins, je hume la fragrance,
Revoyant nos ébats sous verte frondaison…
De mon mal je n’attends aucune guérison,
Et garde pour moi seul mes regrets, ma souffrance.

Elle est partie un soir, sans battre le tambour,
Reniant sa promesse, et c’est depuis ce jour
Que je marche. Mon but : rejoindre la frivole

Pour goûter ses remords avant que d’expirer.
C’est une obsession, mais pour ne pas pleurer
Je veux tuer aussi l’amour que l’on me vole.

Contribution du : 05/07/2011 10:33
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Re : Bouts rimés
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Merci Pierrot ! une famille nombreuse ??? pour l'instant ce sont les thèmes qui me font défaut. Je sais, ils sont multitude mais il me faut les apprivoiser avec les mots et ça ... ça va demander du temps. S.V.P. contiuez vos conversations byzantines en alexandrins. Elles sont très drôles et elles familiarisent avec le rythme. Finalement c'est un peu comme apprendre à nager ou à faire du vélo n'est-ce pas ? Il faut persévérer !

Contribution du : 05/07/2011 11:26
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini.
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
J'aime bien ta comparaison avec la nage ou la bicyclette.
L'écriture poétique n'est finalement qu'un sport intellectuel.
Et dans ce fil, nous sommes à l'entrainement. Un entrainement d'autant plus fécond qu'il se fait en groupe et se montre de ce fait particulièrement stimulant.

Contribution du : 05/07/2011 11:34
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
L’alexandrin, ce soir, fait de la résistance
Me reprochant peut-être un certain désamour
Pour l’avoir délaissé tout au long de ce jour
Au profit d’une bêche et de quelque semence.

Je ruse et le supplie et comme récompense
En guise de réponse, au lieu de rime en our,
Car se trompant de page, il m’envoie en retour
Celle-ci qui, ma foi, finira la séquence.

La nuit porte conseil, le proverbe a raison,
Car dès potron-minet, redorant mon blason,
Ma muse de nouveau s’éveille et caracole…

Comme quoi, chers auteurs, au lieu de galérer
Des heures sans succès, croyez-moi sur parole,
Morphée aura tôt fait de vous revigorer...

Contribution du : 05/07/2011 12:35
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Re : Bouts rimés
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C'est bizarre, n'est-ce pas ? On part sans but et sans sujet véritable et puis cela vous échappe pour se transformer en quelque chose de tout à fait inattendu. Pour moi qui suis non-violente, pourquoi ai-je fabriqué ce SDF qui court après sa femme pour la trucider ? ça je ne le saurai jamais !

Contribution du : 05/07/2011 14:10
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
C'est génial !
Pour moi c'est pareil, au réveil, j'ai un premier vers qui trotte dans la tête, et les autres s'enchaînent sans que je sache exactement où ils vont.
C'est le métier qui rentre.

Contribution du : 05/07/2011 14:17
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Re : Bouts rimés
Maître Onirien
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C'est drôle, moi aussi c'est le premier vers ou plutôt la première moitié de ce vers qui a entraîné la suite. C'était d'abord:
"Oyez ! oyez ! les amis" finalement trop long car 7 syllabes.
Puis: "Venez tous les amis" ... puis "Accourez les amis ... "
En fait j'étais très contente d'avoir la possibilité de jouer avec les mots aux côtés des Oniriens qui maîtrisent les alexandrins, sans crainte de me faire renvoyer mon texte ! Merci mille fois à vous chers poètes classiques ou néo-classiques ! Et je suis certaine qu'il existe dans les méandres d'Oniris, des amateurs de ces vers et j'ai envie de leur dire: "n' hésitez plus, entrez dans la danse ! " vous ne serez pas trucidés ...

Contribution du : 05/07/2011 14:39
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Et voici, avec un peu d'avance, le sonnet d'Etienne de La Boétie (1530-1563) sur lequel j'ai "pompé" les rimes en question.

Je sais ton ferme coeur, je connais ta constance,
Ne sois point las d'aimer et sois sûr que le jour
Que, mourant, je lairrai notre commun séjour,
Encor mourant, de toi j'aurai la souvenance.

J'en prends témoin le dieu qui les foudres élance,
Qui ramenant pour nous les saisons à leur tour,
Vire les ans légers d'un éternel retour :
Le dieu qui les cieux branle à leur juste cadence,

Qui fait marcher de rang aux lois de la raison
Ses astres, les flambeaux de sa haute maison,
Qui tient les gonds du ciel et l'un et l'autre pôle.

Ainsi me dit madame, ainsi pour m'assurer
De son coeur débonnaire il lui plut de jurer ;
Mais je l'eusse bien crue à sa simple parole.

Je dois avouer que ça fait un peu vieillot et parfois tiré par les cheveux quant aux tournures... mais ça a été écrit voilà bientôt cinq siècles par un poète mort à l'âge de 33 ans ! Tiens, comme Jésus, mais il n'y a aucun rapport

Contribution du : 05/07/2011 20:54
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