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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Paris en bouteille |
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Bonsoir,
Et M. W , qu'allez-vous nous réservez pour 2012? Histoire de... pas trop "gonflé" les stat énoncées! Paris en bouteille est une nouvelle méritant un traitement plus important que "nos" (mes excuses d'avances) avis, peut-être. Incognito, l'avez-vous développée encore un peu plus, et proposée, je ne sais , à un éditeur, une publication autre, disons de composition de 9 pros sur 10?
Contribution du : 01/02/2012 20:09
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Re : Paris en bouteille |
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@ Sadja :
Citation :
Bon, je vais pas être hypocrite : lorsque je lis quelque chose qui peut de près ou de loin s'apparenter à un éloge, je fais deux ou trois saltos arrière, j'entonne "We are the champions" de notre ami Freddy, après quoi je me rafraichis le visage sous un fort courant d'eau froide. Mais vous ne croyez pas que vous poussez un peu loin, là, quand même ? Ma question est peut-être bête, mais : vous l'avez donc lu ? J'avoue être un peu curieux de mes lecteurs incognitos. J'ai tendance à imaginer que ceux qui me lisent sans me commenter font avant tout preuve de charité chrétienne... enfin, ou autre, selon la confession de chacun... voire simplement d'humanité, pour les athées. Citation :
Ah ! heu... non. Je vous avoue que le terme "pro" me gêne un peu. Contrairement à ce que je peux peut-être laisser paraître, je crois que les avis qu'on peut récolter ici sont globalement tout à fait valables (y compris de la part de ceux qui n'aiment pas ou moins ce que j'écris) et je me demande si l'on peut vraiment être autre chose qu'un amateur en ce domaine (le commentaire comme l'écriture, d'ailleurs). Le terme "professionnel" me fait penser à quelque chose de mécanique, de froid, voire même de résigné par rapport à des formes connues et éprouvées, en somme d'un jugement par rapport à des canons. Pour tout dire et conclure : je hais ce mot "professionnel". En fait, si, en quelque sorte, je pourrais penser à le proposer à un éditeur. Je dis en quelque sorte parce que cette nouvelle est en fait née d'un embryon de texte écrit dans le cours de l'écriture d'un roman, interrompu lorsque je me suis inscrit ici et jamais poursuivi, donc encore moins achevé. Il faudrait que je trouve le courage de me désinscrire d'Oniris pour reprendre l'écriture de ce roman. J'ai le sentiment de n'être jamais parvenu à écrire une "vraie nouvelle". Allez, soyez pas si timide, mettez-moi votre Exceptionnel avec deux ou trois lignes de com et qu'on n'en parle plus ! @ Widjet : Bon, ok, j'accepte ton "bougre d'idiot". Bon, je vais quand même parler un peu du texte et de son retravail : Pour la première version, les coms pointaient presque unanimement le fait que la deuxième partie (c'est-à-dire les deuxième et troisième parties de la version actuelle) était plus faible que la première, à une exception près : la scène de cul. J'ai pêché par orgueil, je vous le confesse. Je n'ai pas voulu sucrer la fesse qui avait fait recette. J'aurais probablement dû en rester à la première partie. Le texte aurait été moitié moins long. Mais comme on me reproche souvent qu'il ne se passe pas grand chose dans mes nouvelles, ben, j'ai conservé cette deuxième partie qui contenait un peu plus d'action. Bah, pas grave, je proposerai une troisième version dans un an (mais non, je déconne !). En fait, il y a encore un petit truc qui me tracasse. Un truc que je trouve dans le com de Socque et que j'ai trouvé dans d'autres coms sur d'autres textes, ici ou ailleurs, alors que je trouvais pas ça avant. J'en toucherai peut-être un mot bientôt, lorsque j'aurai enfin consacré plus de temps à écrire avec ma "compagne" d'écriture pour le défi N°13. PS: Vous en faites pas pour le flood; c'est du buzz gratos !
Contribution du : 01/02/2012 21:23
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Re : Paris en bouteille |
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Maître W
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19/01/2008 01:44 Groupe :
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Incognito a dit : Le terme "professionnel" me fait penser à quelque chose de mécanique, de froid, voire même de résigné par rapport à des formes connues et éprouvées, en somme d'un jugement par rapport à des canons. Décidément, nous avons des visions très éloignées (bien plus que je ne l'avais supposé). Remarque bien, ce n’est toujours pas un reproche et je respecte ce point de vue, mais bon, tu m’as l’air d’un sacré pessimiste quand même et ta vision fait presque froid dans le dos, je trouve. C'est même très triste à vrai dire même si je crois comprendre ce que tu sous entend. Mais à te lire comme ça, on pourrait croire qu’il faudrait être amateur pour encore être "vivant", ressentir les émotions, la passion… et que le professionnel serait une sorte de robot imperméable à l’enthousiasme, à l’amusement, à la remise en question… Regarde les sportifs professionnels, les Federer, les Messi… Ils maitrisent leur discipline, croulent sous les récompenses, le fric et pourtant le plaisir, la fraicheur (pas forcément physique, mais davantage psychologique) reste là, l’envie de faire (encore) mieux aussi, la recherche de l’excellence… Pour ma part, être professionnel, c’est « juste » avoir atteint un certain niveau qui fait que tu ne tombes plus dans certains pièges, qui te permet d’anticiper, de gagner du temps, d’être plus rapidement efficace…mais rien de plus. Et puis surtout, toujours habité par la passion (car c’est bien l’envie, la passion, qui est la clé de tout, amateur ou demi-dieu) ça te permet d’aller encore plus loin dans la quête (impossible bien sur) de la perfection. W (prêt à te faire un câlin, si ça peut te remonter le moral)
Contribution du : 01/02/2012 22:02
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Re : Paris en bouteille |
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Bonjour Meleagre,
Merci infiniment pour cette analyse fouillée. Un tel boulot de commentateur ne peut être tu, ni les questions demeurer sans réponses. Les voici ! Citation :
Tant mieux ! Ça fait partie des choses que j'ai ajoutées dans cette seconde version. Je suis plus soucieux qu'avant de soigner en particulier le début qui doit façonner l'accroche du lecteur. Citation :
C'est une chose qui gênait certains lecteurs dans la première version. Manifestement, c'est toujours le cas dans cette seconde version, malgré mes efforts pour clarifier les choses. Le temps m'a été donné pour me faire comprendre : le temps de l'écriture. Si ce temps n'a pas suffit, c'est que j'ai failli. Mais puisque lecteur et auteur se rencontrent ici, il n'est toutefois pas interdit de préciser ce qui ne l'a pas été bien dans le texte. Le héros a 40 ans. Il a vécu avec une femme (Clara), de ses 20 ans à ses 35 ans, c'est-à-dire toute sa vie d'adulte jusque là. En partant, cette femme l'a laissé sans rien de ce qu'il était, puisque ce qu'il était l'était avec elle. Sa quête est donc celle de lui-même, de ce qu'il était avant ses 20 ans. Il est précisé que cela fait cinq ans (des ses 35 ans à ses 40 ans, donc) qu'il cherche des bouts de lui partout. Le voyage à Paris est la conclusion de cette quête, par la recherche du beau-père de son enfance. Il ne va pas au bout de cette recherche car il a peur de se confronter, dans la réalité, à ce passé, car ce passé est aussi l'histoire d'un inceste. La conclusion de la quête n'est donc que son abandon, bien que sa poursuite peut-être virtuelle en ce qu'elle offre matière a écrire. Le héros conserve son passé dans sa bouteille, de manière à pouvoir la secouer parfois et écrire ce qu'il y voit. L'écriture est thérapie. La seconde partie n'est pas que la rencontre d'une femme, elle est aussi, par allégorie, rencontre de la littérature. Louise n'est pas que Louise. Elle est aussi, et peut-être surtout, Louis, c'est-à-dire Louis Ferdinand Céline. La troisième partie est la préfiguration de l'avenir, un avenir ouvert sur l'écriture. Il y a eu un glissement de la quête : d'abord, quête du passé, de la personnalité du héros; ensuite, quête de la matière d'écriture; la première s'achève tandis que la seconde débute. La bouteille est le contenant du passé, mais devient aussi l'objet d'un espoir fou d'avenir (avec des "si", on mettrait Paris en bouteille). Il y a des dizaines de phrases, des dizaines d'allusions qui encadrent cette structure. Je suis fier de ce texte. Pour plus de détails encore, on peut se référer aux post suivants : ici et là. Citation :
Bah, pourquoi pas ? Bien que l'Euro n'ait pas cours en Russie, le texte tourne autour des régions de vie du héros, de la France et de la Belgique et même un peu de la Russie, en somme autour de L'Europe. Lorsqu'on est riche d'Europe, on est plus qu'entier, plus que 100%. Citation :
Je ne comprends pas. Pourquoi ? "Je ne me destine pas à Babylone" (comme l'on dirait "je ne me destine pas à la Carrière") est correct, je pense. Dès lors, bien sûr, la torsion grammaticale "C'est pas Babylone que je me destine" me parait équivalente. Il est bien évident que c'est en même temps un jeu pour obtenir une écriture alternative à "Babylone n'est pas ma destination". En gros, le processus de transformation est le suivant : Babylone n'est pas ma destination -> Je n'ai pas Babylone pour destination -> Je ne me destine pas à Babylone -> Ce n'est pas à Babylone que je me destine -> C'est pas Babylone que je me destine Citation :
C'est en rapport avec le trois "cent cinquante centièmes d'Europe" ci-dessus. La confrontation entre Belgique et France et l'identité belge est une sous-thématique du texte, et même principale si l'on remarque que le héros est belge et son beau-père français. Citation :
Non ! Le texte contient quelques pelletées de néologismes. Ceci en est un. Le verbe "rivé (à gauche)", inventé, signifie "viré (à gauche)", "passé sur l'autre rive, (la gauche)" (de la Seine, bien sûr). Citation :
Oui... mais non ! Il s'agit d'une des allusions les plus flagrantes à Céline (à partir d'une certaine période, il a utilisé beaucoup d'expressions semblablement formées, comme dans le titre d'un roman "D'un château l'autre"). Bien que Céline écrivait de très longs textes, il allait aussi à l'essentiel, dans une sorte de fulgurance, en tordant la grammaire pour la débarrasser de certains de ces petits mots qui en altère la célérité. On peut retrouver cela dans l'exemple ci-dessus : "C'est pas (à) Babylone que je me destine". Citation :
Oui et non... mais non ! C'est exactement le même processus que ci-dessus. J'aurais pu écrire "moulins en rouge de Taïwan", comme l'on écrirait "bleu de Prusse", mais n'écrit-on pas aussi "vert bouteille" ? Citation :
Seul lien ? C'est marrant, parce qu'en fait j'ai ajouté cette chanson à la fin du texte alors qu'il était déjà complètement écrit, tellement elle colle à ce qu'il contient. Elle y colle tellement parfaitement que j'en ai été scié, vu que je connaissais la chanson mais n'avais jamais vraiment prêté attention à ses paroles. "Bruxelles, ma belle, je te rejoins bientôt" -> le héros rentre chez lui, à Bruxelles. "Aussitôt que Paris me trahit" -> la quête du beau-père n'a pas abouti "C'est la fête des anciens combattants d'une guerre qui est toujours à faire" -> le héros n'a toujours pas réglé ses compte avec les démons de son passé "Bientôt, je prends la dérive" -> bientôt, le héros changera de cap "Michel te rappelles-tu de la détresse de la kermesse de la gare du midi ? Te rappelles-tu de ta Sophie qui ne t'avais même pas reconnu ?" -> je ne vais pas te faire l'injure de te rappeler, à toi le latiniste helléniste, l'origine étymologique du prénom Sophie. Donc, la sagesse n'a pas reconnu Michel (le prénom du beau-père). Ajoutons à cela la détresse et le fait que le héros a entamé son voyage en quittant la gare du midi, à Bruxelles, et nous ne sommes vraiment pas loin du tout d'évoquer l'inceste. 'bientôt, ce sera fini, l'ennui de l'ennui" -> l'errance du héros s'achève, il sait à présent ce qu'il veut faire : écrire. "Paris, je te laisse mon lit" -> le héros a quitté Louise, laissant derrière lui le lit de leurs ébats. Tu changes d'avis ou pas ? Citation :
Ah ! Ne me tortures pas plus ! Je me suis déjà assez torturé en reprenant la ponctuation de ce texte. Je me suis arraché les cheveux en déplaçant une virgule ici, mettant une là, enlevant celle-ci, ajoutant celle-là... pour parfois tout remettre en place comme à l'origine. Mais je ne suis toujours pas satisfait de tous mes choix. Citation :
Bon, on a déjà causé plus haut de ce genre de "fulgurance"... qui d'ailleurs se retrouve plus loin dans le texte ("tout couleurs"). Citation :
Cette rencontre est tellement peu sans lendemain qu'elles est même l'unique promesse d'avenir, mais il faut bien sûr pour cela considérer toute la deuxième partie du texte comme une allégorie. Je ne reprocherai à personne de ne pas l'avoir fait, car il fallait pour cela posséder une clef que je ne donnais que la main fermée, ou alors il fallait connaître assez Céline pour la trouver.
Contribution du : 09/02/2012 14:41
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Re : Paris en bouteille |
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Expert Onirien
Inscrit:
14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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J'ai tardé à te répondre. Merci beaucoup pour ces explications, et pour les liens vers d'autres passages du forum (sinon, on s'y paerd un peu ;-D ).
Avec ces quelques éclairages, j'ai relu ton texte (oui, ton texte est lisible, et même relisible), et je dois dire que j'ai eu moins de difficultés à le relire que la première fois. Sur mes remarques stylistiques : j'ai un peu agi en puriste, et je comprends que ces recherches de fulgurance célinienne contribuent à créer la patte Inco. D'accord, je ne te torture plus avec les virgules ou les prépositions ! Toute la première partie, je la trouve vraiment réussie. Ces bribes de passé, égrenées çà et là dans le texte par des fragments de souvenir, fonctionnent comme un puzzle que le lecteur doit essayer (difficilement) de reconstituer. Donc il y a eu inceste ? Je n'en étais pas sûr ; le passage sur le dimanche matin dans le lit de Michel est raconté avec de la légèreté, de l'inconscience, donc je me demandais si, derrière, il y avait un épisode aussi noir, dramatique et traumatisant qu'un inceste. Du coup, je comprends mieux l'importance de la quête, mais aussi la difficulté et la réticence à la mener à bien. Le fait aussi que cette femme, en partant, l'ait laissé sans rien de ce qu'il était, est assez juste, et la quête du passé est un bon moyen de se reconstruire : tout ça fonctionne. D'ailleurs, l'avant-dernier paragraphe de cette partie, auquel je n'avais pas prêté beaucoup d'attention (la fatigue...) donne assez heureusement quelques pistes pour expliquer cet abandon : "Soyons gentils avec les fantômes (...). Qu'est-ce qu'on pourrait se dire, après tout ? Qu'est-ce qu'on pourrait s'apprendre ? Qu'il était pas lui, que j'étais pas moi !" Dans la 2e partie, ton explication m'a surpris : même si je connais ton admiration (le terme est-il assez fort ?) pour Céline, je ne m'attendais vraiment pas à ça ! Je me dis aussi que, si aucun Onirien, qui te connaît de réputation, n'a cerné cela à la première lecture, un autre lecteur ne le percevra sans doute pas non plus ; et c'est dommage, parce que cela nous enlève une clé fondamentale du texte. Alors, comment faire ? Déjà, pourquoi avoir appelé ce personnage Louise, et pas Céline ? Avec la thématique de l'écriture et du voyage, peut-être que ça ferait tilt (surtout si la mention du nom apparaissait plus tôt que lors de l'adieu). Ensuite, je pense que Louise est trop incarnée, trop féminine ; que cette relation est trop charnelle, trop érotique pour que le lecteur puisse soupçonner une explication symbolique, faisant de Louise l'incarnation de Céline, et de cette rencontre une métaphore de l'écriture et de l'inspiration. Une fois comprise cette métaphore, cela fonctionne assez bien, comme tu l'expliques : "Les ébats sont initiés par Louise, mais le héros entend ne pas se laisser faire et prendre sa part dans l'affaire, c'est-à-dire qu'il ne peut pas se résoudre à n'être que lecteur, mais qu'il a aussi besoin d'écrire." Quant à la 3e partie... Je vais te faire bondir, mais je la trouve un peu trop courte ! "La troisième partie est la préfiguration de l'avenir, un avenir ouvert sur l'écriture", dis-tu plus haut. C'est bien dit, mais je trouve qu'on ne le sent pas assez, dans ce passage. Certes, tu écris "Et si c'était ça, finalement, que j'avais découvert ? Que j'aime écrire, que je n'ai jamais rien fait d'autre depuis toujours pour tromper mon ennui. Et si je l'écrivais, ce bouquin ?" Mais je pense que ça pourrait être plus développé. Ici, on se demande si c'est une simple velléité (avec des si, on mettrait Paris en bouteille), ou si c'est vraiment une révélation. Je verrais bien le narrateur (il s'appelle comment, déjà ?) se mettre à écrire dans le train, coucher sur le papier ces bribes de souvenirs qu'il a essayé de retrouver, chercher le sujet de son futur chef d’œuvre, ... C'est peut-être ça que je voulais dire en parlant d'un goût d'inachevé. Par contre, oui, je change d'avis sur la chanson : elle est vraiment adaptée à la fin de l'histoire. Peut-être, pour mieux l'intégrer au récit, pourrais-tu émailler les phrases précédentes de mots contenus dans cette chanson, comme tu le fais dans l'épisode du bar, où chanson et récit se répondent. Bref, grâce à tes explications, je vois que, comme je le pensais sans pouvoir la cerner vraiment, la structure de ce texte est intéressante et très riche de symbole. "Il y a eu un glissement de la quête : d'abord, quête du passé, de la personnalité du héros; ensuite, quête de la matière d'écriture; la première s'achève tandis que la seconde débute. La bouteille est le contenant du passé, mais devient aussi l'objet d'un espoir fou d'avenir (avec des "si", on mettrait Paris en bouteille)." C'est juste, et tu peux être fier de ce texte. Je laisse mon commentaire et mon évaluation inchangés, puisqu'ils témoignent d'une lecture vierge de toute explication ; mais si, à la lumière de ce forum, je devais l'évaluer, je mettrais au moins un "Très Bien +". Merci, et bravo, pour ce texte qui vaut le détour.
Contribution du : 18/02/2012 00:52
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Paris en bouteille |
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Bonjour Meleagre,
Merci beaucoup pour l'intérêt porté à ce texte. Je ne suis pas certain que je pourrais moi-même y consacrer autant de temps. Pour la deuxième (et même troisième) partie, je suis d'accord avec toi. J'aurais dû conserver uniquement la première partie, éventuellement en l'agrémentant un peu pour en faire une nouvelle vraiment autonome. Des commentaires sur la première version signalaient déjà que la première partie était plus intéressante. Deuxième partie : je ne suis moi-même pas un adepte des textes hermétiques. Lorsqu'il y a un sens caché, je considère que le sens visible doit être assez fort pour se suffire à lui-même, le sens caché n'étant alors plus que la cerise sur le gateau pour celui qui découvrirait la cerise. Il semble évident que ce n'est pas le cas pour ce texte : la cerise y est, mais la recette du gateau manque peut-être de quelques ingrédients, ou alors le dessert est-il trop éloigné du plat principal pour consistuer ensemble un repas crédible. Troisième partie : même si je la trouve intéressante sur le fond, elle n'est pas bien traitée. Trop "gnan-gnan", trop "facile". En cela, je rejoins le commentaire de Socque. Concernant cette troisième partie : Citation :
Le héros s'appelle "Pierrot", c'est-à-dire "Pierre", prénom récurrent dans plusieurs de mes textes. J'ai essayé de résumer ça par cette phrase : "Je vais m'asseoir un moment avec mon carnet de notes". Trop elliptique, à l'évidence. Concernant l'impression en première lecture, nous sommes bien d'accord : c'est la seule qui soit valable. Merci encore. Inco
Contribution du : 20/02/2012 00:45
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