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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret... |
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher
Contribution du : 18/06/2023 23:26
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte.
Contribution du : 27/06/2023 16:31
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir... La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir.
Contribution du : 28/06/2023 12:00
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir... La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau.
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir... La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet.
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi -, Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés... - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir... La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet. Dans mon jardin secret, de fiers poissons d'argent Flottant sur la mare entre les nénuphars - Je cueille la rosée, à lueur du phare Éclairant les ondes, ô pâle ombrageant.
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente. Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante. Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, et Van Gogh ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi - Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir. La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet. Dans mon jardin secret, de fiers poissons d'argent Flottant sur la mare entre les nénuphars Je cueille la rosée, à lueur du phare Éclairant les ondes, ô pâle ombrageant. Dans mon jardin secret quatre papillons blancs Dansent la passacaille et vont en tournoyant Butiner au soleil volant de fleur en fleur Annonçant le printemps pour mon plus grand bonheur.
Contribution du : 05/07/2023 11:37
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret... |
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente. Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante. Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, et Van Gogh ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi - Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir. La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet. Dans mon jardin secret, de fiers poissons d'argent Flottant sur la mare entre les nénuphars Je cueille la rosée, à lueur du phare Éclairant les ondes, ô pâle ombrageant. Dans mon jardin secret quatre papillons blancs Dansent la passacaille et vont en tournoyant Butiner au soleil volant de fleur en fleur Annonçant le printemps pour mon plus grand bonheur. Dans mon jardin secret un phare encerclé Supplée le ciel, fait naître torses étoiles, Naître quelque lueur au passage des voiles Sous les lunes, plus d’un flocon perlé.
Contribution du : 16/07/2023 21:56
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente. Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante. Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, et Van Gogh ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi - Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir. La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet. Dans mon jardin secret, de fiers poissons d'argent Flottant sur la mare entre les nénuphars Je cueille la rosée, à lueur du phare Éclairant les ondes, ô pâle ombrageant. Dans mon jardin secret quatre papillons blancs Dansent la passacaille et vont en tournoyant Butiner au soleil volant de fleur en fleur Annonçant le printemps pour mon plus grand bonheur. Dans mon jardin secret un phare encerclé Supplée le ciel, fait naître torses étoiles, Naître quelque lueur au passage des voiles Sous les lunes, plus d’un flocon perlé. Dans mon jardin secret un rêve déserté. - Verrai-je l'embellie ? Et un tertre d'azur ? Les nuages vivent, mais le ciel est dépité : Sans elle jamais ne battra la mesure !
Contribution du : 26/07/2023 04:55
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La nuit ne gâte pas le météore |
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages, Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté Je la laisse grandir, son nom est Liberté. Dans mon jardin secret je rêve de la Rose Que j'ai laissé partir un matin de printemps; Puisque l'éternité se conjugue au présent Je pleure dans les lieux où son âme repose. Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond : C'est comme un sanctuaire où germe une pensée, Evanescente fleur dans un champ d'épis blond, A peine épanouie, elle est déjà fanée. Dans mon jardin secret il y a des chardons, Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons. Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison, Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon. Dans mon jardin secret coulait une rivière ; Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs. Un matin de printemps, la découvrant en pleurs, J'entai près de son lit une rose trémière. Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus que des mystères éteints et des couleurs vaines nous chantons toutes deux que la poésie vienne Dans mon jardin secret j’accueille la colombe, La mets hors de portée des guerres des humains, La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe Et demeure un symbole, même si c’est en vain. Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas Tapie en fond de mer, je me voudrais appât Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point vous invite au charroi, alors aller plus loin. Dans mon jardin secret, la nuit est opaline, La lune énamourée se drape de nuages, Les ombres sont complices, et la brise câline Fait dire aux peupliers un frissonnant langage. Dans mon jardin secret se plante le décor. La pensée s’envole, le papillon se prose ; Virgulent les folles quand l’exuvie explose ! La demoiselle encrée sème le vent encor…. Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien le sang qui trop palpite a dévasté le grain Le reste de mon cœur, réservé aux humains, je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin. Dans mon jardin secret l'humidité persiste À dorer de verdure l'enclave aux secrets ; Pèlerin persistant, le troubadour assiste Pantois aux confidences de mon âme esseulée. Dans mon jardin secret les mots se font ramage Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ; Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages, Puis s’en vient le soleil doucement se poser. Dans mon jardin secret, on joue à la marelle, On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel, C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel... Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle. Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier. Tu étais si joyeux, mince comme un roseau Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller. Dans mon jardin secret ces trois photos sépia, Une maison, un jardin et la forêt au loin, Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin… Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi. "Dans mon jardin secret je cultive une fleur Dont le parfum subtilement m’anesthésie Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur Si je ne dormais pas déjà…en Poésie" Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux, Un rayon de soleil en reflets s'éparpille Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux. Dans mon jardin secret les épines foisonnent L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu Dans mon jardin secret brûlent mille démons Que je suis seule à voir aux confins de midi Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie Un volcan éruptif franchit le frêle amont. Dans mon jardin secret s'invite la tristesse Je la pousse au dehors sans grand ménagement Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse Par des pleurnicheries ou tout autre tourment Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole Une chape amicale entoure les effluves En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ; Pas une huile essentielle au doux nom de frivole. Dans mon jardin secret, une planche et ses clous Caresse mon pied, comme une braise ardente Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos Édelweiss ou cactus, mention confidente. Dans mon jardin secret, une voix qui me hante Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante. Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme Dans le déclin du jour, il y à l'horizon Un navire transporte, sur une mer si calme Mes cendres à verser et ma dernière chanson. Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie Devenue pâle et fade, étiolée, rageant Contre les coups de blues et autre, déprimant J'envie le tournesol, et Van Gogh ébahi. Dans mon jardin secret les enfants sont admis Ils peuvent amener tous leurs petits amis Une mésange bleue viendra les visiter Elle leur chantera les bonheurs de l'été Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne Les feuillages en feu s'infléchissent de roux Des vents tonitruants rugissent leur courroux Dans un ciel qui soudain pensivement floconne. Dans mon jardin secret jamais de canicule J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse Pour garder la fraicheur jamais je ne recule, Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour Danse une marguerite aux allures champêtres Entourée galamment de mille petits êtres Butinant en son cœur le pollen et l'amour. Dans mon jardin secret les cailloux de granit Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue En frais vagabondage, arômes vont en fuite. Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête Pourtant de petits soins je ne suis pas avare Voici venu le temps mauvais pour la planète Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre, Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit; J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître. Dans mon jardin secret se glisse une limace Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ; Dédicaçant le fruit d’une gluante trace, Signature nacrée que l’enfant suit, curieux. Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas Je m'invente en rêvant une vie de bohème Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux, Échouant d'à travers mes plaies ; Paire divine, Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine - Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux Dans mon jardin secret je médite en silence Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt. Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! - Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines ! Dans mon jardin secret je vois le temps passer Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer Me prouvant chaque jour comme il aime la vie. Dans mon jardin secret où l'amour est le roi Tel une chrysanthème mon cœur s'évertue, - À la ville, les belles n'ont rien de toi - Vit une citadelle : ton âme me tue ! Dans mon jardin secret, au mitan de la nuit, Terrain paradoxal où germe le fantasme, je laisse entrer du jour l’évènement fortuit greffon dont au matin ne subsistent que miasmes Dans mon jardin secret, reine d’échafaud Assure vagues, et lames d’origine : Hey ! Coupe, faucheuse ! sévère Ondine ! Des diables roux leur coque en treize morceaux Dans mon jardin secret, la plume évoque - Parmi les roses roses, et lys entrouverts - Destin d’oiseaux à jamais découverts De leur chant, ces claires notes équivoques Dans mon jardin secret une bruine persiste Préservant la fraîcheur des plantes et des fleurs Éternelle beauté, si ce jardin existe C’est pour mon équilibre et mon plus grand bonheur Dans mon jardon secret, le moiré sylvicole chaparde à l’ancolie son pollen capiteux. Il a l’humeur sucrée, la manière frivole d’une amante en son lit de pétales précieux. Dans mon jardin secret l’héliotrope s’ennuie Empêché de briller comme notre soleil Humilié, flétri, abattu par la pluie, Lamentable vaincu à nul autre pareil Dans mon jardin secret tout m'est beau, puisable : - Ô fleurs amères aux pétales fanés - puis Ces mortes délabrées, comme-ci dans un puit J'les piochais, confient mon âme véritable. Dans mon jardin secret rendez-vous sans tarder Vous ne serez pas seul, il y a du beau monde Avec qui vous pourrez simplement regarder La nature et les fleurs que le soleil inonde Dans mon jardin secret, toutes les fleurs sont bleues, Se délectent matin des brises de l'aurore Et ravissent mes yeux de leurs doux camaïeux. J'ai rêvé de bleuet, rêvé de passiflore. Dans mon jardin secret la timide violette Demande à l’araignée de bien vouloir tisser De la soie la plus douce une fine voilette Sous laquelle elle ira bien vite se cacher Dans mon jardin secret que le frimas transit s’élève de la terre une lente complainte habillant les cyprès de reflets cramoisis tandis que la bruyère expire en son étreinte. Dans mon jardin secret, sur un nid de branchage, Boule de plume grise, elle semble dormir. La tendre tourterelle abrite de l'orage L'opaline d'un œuf, stoïque, sans frémir. Dans mon jardin secret s’étire la limace répandant sa diaprure au hasard d’un rameau. La flore qui se prête à telle dédicace reçoit la signature ainsi qu’un fameux sceau. Dans mon jardin secret fleurit un tournesol Et je pense à Van Gogh et je pense à Monet Car pour ses nénuphars j’ai prévu sur le sol Une petite mare au milieu d’un bosquet. Dans mon jardin secret, de fiers poissons d'argent Flottant sur la mare entre les nénuphars Je cueille la rosée, à lueur du phare Éclairant les ondes, ô pâle ombrageant. Dans mon jardin secret quatre papillons blancs Dansent la passacaille et vont en tournoyant Butiner au soleil volant de fleur en fleur Annonçant le printemps pour mon plus grand bonheur. Dans mon jardin secret un phare encerclé Supplée le ciel, fait naître torses étoiles, Naître quelque lueur au passage des voiles Sous les lunes, plus d’un flocon perlé. Dans mon jardin secret un rêve déserté. - Verrai-je l'embellie ? Et un tertre d'azur ? Les nuages vivent, mais le ciel est dépité : Sans elle jamais ne battra la mesure ! Dans mon jardin secret se nouent des amitiés Virtuelles, il est vrai, mais toutes aussi sincères Comme tend à prouver ce très long défilé De quatrains inédits, le merveilleux mystère !
Contribution du : 26/07/2023 10:22
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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