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2 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Chevalier d'Oniris
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29/08/2011 14:59 De Paris
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Pourquoi "plus facile" ??? Pour toi la poésie libre est plus facile ? c'est une opinion amusante...
Je trouve au contraire passionnant de confronter textes classiques et textes libres sur les même rimes. Un texte libre peut être tout à fait mauvais, mais également un texte dont la seule qualité est d'avoir respecté le nombre de syllabes.
Contribution du : 06/09/2011 16:08
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«Certains ne deviennent jamais fous... Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.» Charles Bukowski |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Ici il ne s'agit pas de "poétiser".
Mais de jouer avec les contraintes en se désoxydant les neurones. Personne n'est dupe et nous savons bien que les poèmes composés sont destinés pour les meilleurs au recyclage, pour la majeure partie à la corbeille. Avec les même rimes, bien sûr que c'est plus facile de laisser aller la muse sans la brimer avec cette p... de prosodie.
Contribution du : 06/09/2011 16:54
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Ouais, ben moi je dois avoir les neurones hachement oxydées ces derniers temps. V'là un truc qui servira à remplir ta corbeille mon vieux Zef !
Orpheline et servante en charge du houssoir, Franchissant du château la porte dérobée Elle marcha longtemps sous la lune nimbée D’un merveilleux halo l’invitant à s’asseoir. Là-haut sur la montagne où la froideur du soir Lui traversait le corps depuis la nuit tombée, Seulette elle rêvait d’une belle flambée Dans l’âtre du salon où trônait le dressoir. En fuyant un présent pesant comme une enclume, Elle devint bientôt plus légère que plume N’ayant pour tout repas que châtaignes et miel. Quand des neiges d’hiver se dissipa le voile On retrouva son corps, son âme était au ciel Se réchauffant au feu d’une nouvelle étoile… Ben oui, c'est cette p.... d'enclume qui m'a tournicoté les sangs !
Contribution du : 06/09/2011 18:43
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Dans la corbeille ?
Je vais bien au contraire le glisser dans mon anthologie ton petit bijou tout à fait dans l'esprit des chansons réalistes ( l'entrecôte, le train du plaisir... ) Les tercets sont tout simplement fabuleux. J'en ai les larmes aux yeux.
Contribution du : 06/09/2011 19:33
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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On change de siècle ?
sauvage, témoin, soin, rivage. ombrage, coin, loin, naufrage. serai, plairai, destinée, lieux, dieux, cheminée. Amusez-vous bien
Contribution du : 06/09/2011 20:34
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Ton poème, Alex, est plus digne d'un tiroir que d'une corbeille. C'est vrai que l'enclume est un peu bizarre, mais le reste est très bien trouvée ! Une histoire simple et touchante, avec des expressions bien vues. Et sans joker, en plus ! Une palme pour le dernier tercet.
Alors, Mona, c'était quoi le sonnet d'origine ? OK pour les nouvelles rimes.
Contribution du : 06/09/2011 20:49
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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23/03/2011 21:54 De France
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Ton poème est tout simplement superbe, Alex et je le garde dans mes annales. Voici l'original :
LA CHEMINEE DU POETE Ranimer l'âtre éteint lorsque revient le soir, C'est l'instant chaleureux, avant la nuit tombée, D'activer ses doigts gourds espérant la flambée En maniant tisons, pincettes et houssoir. Si la braise crépite il peut enfin s'asseoir, Contempler longuement sa mouvance nimbée De l'étincelle blonde aux bûches dérobée Qui lèche, en reflets roux, le noyer du dressoir. L'esprit s'éveille alors : sur sa vibrante enclume Se martèlent des mots que cisèle sa plume, En conjuguant leur fougue aux flammèches de miel… Quand son âme frileuse ira seule, sans voile, S'embraser au grand feu de la forge du ciel, Puisse l'or du poème éblouir une étoile ! de votre humble servante : Mona
Contribution du : 06/09/2011 21:16
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Prem's ! Pour une fois... Ces rimes exotiques m'ont donné envie de voyage !
L'île Je rêve d'arriver, au hasard d'un naufrage, Sur une île perdue au milieu des mers, loin De tout, sous le ciel bleu, dans un beau petit coin De paradis... Moi seul, l'océan, le rivage ! Juché sur un hamac, sous le tranquille ombrage Des cocotiers lascifs, sans fâcheux, sans témoin, Au loin je laisserai tout tracas et tout soin. Comme l'île et la mer, je deviendrai sauvage. Je régirai ce monde en seigneur de ces lieux, Libre et seul maître à bord. Ah ! A l'égal des dieux, Mon claquement de doigts sera la destinée. En me mirant dans l'eau claire, je me plairai. Tout en vivant d'eau fraîche et d'amour, je serai... - Je rêvais à tout ça, devant la cheminée.
Contribution du : 06/09/2011 22:23
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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C'est le mot sauvage qui m'a tout de suite indiqué la piste que je devais suivre...
D’un couturier célèbre elle aimait l’Eau sauvage, Minaudait quelque peu, me prenant à témoin, Pour l’emporter enfin en ayant toujours soin De me cacher le coût sans que j’en prenne ombrage. En s’en allant un jour pour un autre rivage Elle m’a laissé seul et sombre dans mon coin Mais encor maintenant, c’est vrai de loin en loin, Cette fragrance aimée adoucit mon naufrage… Taquine elle avançait, crois-tu que je plairai Demain comme aujourd’hui le jour où je serai Inerte et sans parfum devant ma cheminée ? A question sans réponse, elle quittait les lieux Souriante et jurant malgré tout ses grands dieux Que je me moquais bien de notre destinée…
Contribution du : 06/09/2011 23:40
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Superbes vos poèmes à tous les deux ! J'ai été très émue Alex par le tien si plein de nostalgie à l'évocation de cette odeur qui te rappelle tant celle que tu as aimée.
Meleagre, attention au hiatus "ah ! A l'égal..." de même que pour "et" (même se terminant par un t) on ne peut faire la liaison, donc c'est un hiatus. GRRR !
Contribution du : 07/09/2011 08:41
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