Tu ne l'aurais pas signalée, nous ne l'aurions point vue... ton erreur !
Cela mis à part, je trouve splendide (et je pèse mes mots !) ce sonnet terriblement romantique...

moui... Merci Alex, mais vois-tu c'est un sonnet qui a tout faux avec l'alternance non respectée. Je vais tenter de le remanier en conséquence, mais je ne garantis pas le résultat. ça m'apprendra à me jeter sur les rimes comme une malade ! MDR...

Voilà ! J'ai rectifié les 2 quatrains mais ça coule moins bien. C'est une erreur que je fais souvent. Je devrais faire attention !

Vos yeux


Ils causent mon émoi, si calmes qu’on dirait
L’eau pure d’une source, une énigme profonde
Surtout lorsqu’ils sont clos sous votre frange blonde,
Retenant en leur lac quelque étrange secret…

Ma parole pour vous n’a point le moindre attrait
Vous ignorez le don de ma verve féconde :
Sous vos cheveux d’or fin qui coulent comme l’onde,
Votre regard se perd dans leur douce forêt.

Des prunelles de feu, de glace chez les autres
Ne me font pas d’effet, ce ne sont pas les vôtres…
Je n’aime à contempler que l’azur de vos yeux.

Et, si vous le voulez, je demande, Madame,
Votre main dans la mienne avant que d’être vieux,
Pour posséder enfin les miroirs de votre âme.

Bravo Mona ! Belle demande en mariage ! Passer des yeux à la parole et à la main, c'est bien vu. Vu l'attitude des yeux de la belle, j'aimerais bien savoir qu'elle a été sa réponse... C'est vrai que je préférais les quatrains de la 1e version, mais c'est bien d'avoir su repérer et corriger cette erreur. Purisme, quand tu nous tiens !

D'ailleurs, j'avais fait la même erreur que toi, et j'ai dû remanier mon sonnet pour la corriger. Le sujet m'a été inspiré par le poème de Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, proposé par Tizef. Pas très convaincu, je trouve qu'il manque d'âme.



Ulysse le vaillant naviguait sur les ondes
Depuis six ans déjà. Personne ne dirait
S'il quitterait un jour les noires mers profondes.
Circé ni Calypso pour lui n'avaient d'attrait.

Il ne parlait plus, l'homme aux paroles fécondes.
C'est qu'au fond de son cœur, il gardait en secret
L'amour de Pénélope aux longues mèches blondes,
L'attendant sur son île aux épaisses forêts.

Il rêvait de lui dire en la voyant : « Madame,
Je vous restais fidèle aux tréfonds de mon âme,
Et vous reviens enfin, hélas ! devenu vieux.

J'ai gardé dans mon cœur l'image de vos yeux.
J'en ai vu mille et cents : je dédaigne les autres,
Ceux des déesses même, et préfère les vôtres. »

Pas facile !!!! Mais je ne savais pas que l'on pouvait modifier l'ordre des rimes offertes.

Je l’imagine dormir en eaux profondes.
Avec une moue farouche, elle me dirait,
Sous les reflets d’une lune d’or et féconde,
Prête à s’offrir à l’amour et ses doux secrets.

Agitant son corps et sa chevelure blonde,
Berçant mes sentiments et portant ses attraits,
Elle nagerait à la surface des ondes,
Sans jamais atteindre les plages sans forêt.

Mais passant lentement, au regard d’un autre,
J’ai compris qu’elle ne serait toujours que vôtre
A jamais noyée dans l’abîme de mes yeux.

J’y cacherais sentiments et états d’âme,
Un lieu étrange et obscur pour vous Madame
Que je garderais jusqu’à mon jour le plus vieux

Bravo Méléagre, c'est parfait. La mythologie est ton domaine, d'ailleurs ton pseudo en est issu puisque tu nous l'as bien expliqué. Là-dessus je suis moins savante, je l'admets, mais suis toujours heureuse d'apprendre...

Pour Agueev. Ce n'est pas mal, tant pis pour la métrique puisque vous préférez la forme contemporaine, c'est votre choix et je ne vous ferai pas de remarque quant aux fautes de prosodie classique puisque vous préférez ne pas consentir à cet effort. Mais c'est dommage.

Un autre dans un registre différent


Consolation

De l’ardente nature, - il n’est point de secret -,
J’ai vu les déserts blancs, les mers aux eaux profondes,
Les grands bois pleins d’oiseaux et les terres fécondes,
La montagne où la neige exalte son attrait.

Je suis allé me perdre en la verte forêt,
Me dorer au soleil et plonger dans les ondes,
Après avoir couru les champs de moissons blondes,
Aux trousses du lapin, mon chien vous le dirait…

Ce sont mes souvenirs, je n’en voudrais point d’autres
Et ne suis envieux ni du roi, ni des vôtres,
Tant la terre prodigue a de charme à mes yeux.

Aussi ne m’en veuillez si vos appas, Madame,
Laissent sans appétit et mon corps et mon âme :
C’est peut-être cela qu’on appelle : être vieux !

Vous êtes époustouflants, avec une mention spéciale pour notre chère malade qui compose plus vite que son ombre.

Je n'ai pas encore trouvé d'angle d'attaque et n'ai sur ma feuille qu'un squelette de sonnet constitué par les seules rimes.
Je dois souffrir d'anosognosie.

J'ai eu du mal à suivre ces derniers jours. Désolée, je réponds en retard à Mona (et à la question de tizef) : vous avez raison, Mona, il n’y a, en effet, pas d’hiatus de vers à vers (heureusement, sinon, on ne s’en sortirait pas^^)


Bravo à tous, en tout cas. Ce jeu révèle de très beaux textes.

(sourire pour celui d'Alexandre, et son mari marri... ^^)

Ben dis donc, Mona, quelle verve débridée ! Si problème il y a, ce n'est certes point au niveau de tes neurones !
Tizef, c'est quoi ta maladie bizarre ? C'est contagieux par clavier interposé ? Non, je n'ai pas parlé de quarantaine, tout au moins pas encore !