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Parcourir ce sujet :   2 Utilisateur(s) anonymes



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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Chers amis oniriens, j’avais envie de faire remonter ce fil que j’ai initié en 2012. Les règles simples sont au post1. Si quelques-uns d’entre vous sont intéressés par cet exercice d’écriture, je veux bien proposer de façon régulière une nouvelle histoire par semaine, résumée en quelques lignes, qui sera la base de l’exercice de style. Je me souviens d’y avoir pris moi-même un immense plaisir, et c’est une façon assez essentielle de réfléchir au travail du style. C’est aussi l’occasion pour moi de retrouver ma Pimpette qui me manque tant.

Je vous laisse découvrir ce fil, avant d’aller plus loin s’il y a des retours. Merci donc de me dire si vous seriez intéressés.

Ludi

Contribution du : 09/09/2017 15:27
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau (Le Coiffeur)
Visiteur 
Dieu tout puissant, les idées merveilleuses se multiplient aussi facilement que les petits pains, ces derniers jours.

Nous attendons tes instructions avec grande impatience.

PS : j'ai jeté un œil au post #11 de ce même fil et il est cruel de se rendre compte qu'on n'évolue pas d'un poil en plus de cinq ans.

Contribution du : 09/09/2017 15:48
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau (Le Coiffeur)
Visiteur 
Citation :

stony a écrit :
Dieu tout puissant, les idées merveilleuses se multiplient aussi facilement que les petits pains, ces derniers jours.

Nous attendons tes instructions avec grande impatience.



Idem

Contribution du : 09/09/2017 16:06
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Je teste.
J'en suis là.

C'est très drôle !
Envoie le texte :)
Je cherche à m'occuper.
Le PSG a la meilleure attaque de tous les temps. Un vrai cauchemar, ici.
Ça me changera les idées.

En plus, il pleut.

Contribution du : 09/09/2017 16:16
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Merci Dupark. Je pense qu’il y assez d’auteurs ici pour qu’on puisse s’amuser un peu.


Merci donc de lire le règlement au post 1.

Rappel : pas plus de 6 lignes. Vous donnez un titre à la manière de Queneau. Avant votre texte vous recopiez le résumé de l’histoire ci-dessous ou l'adresse #85. Ça peut aider à la compréhension.

Citation :
Exercice N°1 du 09/09/2017

Roméo, un jeune poète désœuvré, fait la connaissance de Juliette sur le chat d’Oniris, un site de rencontres huppé d’auteurs amateurs. Roméo est timide, Juliette est une sexagénaire pimpante et entreprenante. Elle hésite entre une robe fendue et une djellaba, des escarpins et des crocs. Ils ont convenu d’un rendez-vous à la Coupole, célèbre brasserie parisienne. Dès son entrée, tous les clients s’interrompent pour regarder Juliette. Roméo tremble et se liquéfie au fur et à mesure que Juliette s’avance vers lui. Quand il lui tend la main, Juliette reconnait son fils, qui avait quitté la maison pour devenir acteur porno.



A toi, Dupark, montre-nous le chemin

Contribution du : 09/09/2017 16:54
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
#85

Incertain

Roméo, il s'appelle. Je sais pas ce que c'est. Un clochard qui parle bizarre, je dirais. Il a pécho une meuf, Juliette, genre MILF, un peu comme lui, qui cause on comprend rien, sur un site. Quand je dis qu'il a pécho, c'est même pas sûr. Il cause pas. Tu comprends, toi ? Ils ont un rencard à la Coupole et j'aimerais qu'on m'explique comment ils ont fait. C'est la femme qui conduit. C'est bizarre, non ? T'es pas d'accord ? J'ai raison ou j'ai pas raison ? Elle sait même pas si elle y va en bourge, genre Loubout et tout ça, ou en bobo. Bref, quand elle arrive à la célèbre brasserie, tout le monde la mate. Attends. Tu m'écoutes ? Roméo commence à baliser sévère quand la bourge s'avance. Tu vas pas me croire. Si ? Jure. Au moment où il lui tend la main, elle comprend que le gars, c'est son fils. Cash. Tu y crois, toi ? Bois un coup, c'est pas fini. Le gus s'est barré de chez lui et il est - on me l'a dit, hein, je te le vends comme je l'ai acheté - hardeur !

Contribution du : 09/09/2017 17:32
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Dupark :

Proustien (une seule phrase) :

#85
De ma mère je garde ce souvenir intense, où croyant échanger des vers de poètes avec une inconnue fébrile dans un de ces salons impalpables de la nouvelle technologie, je la retrouvai une après-midi de mon pâle hiver, faisant son entrée au cœur d'une de ces brasseries opportunes, où l’on se libère de son manteau comme de son âme ou de ses vices, sous le regard des bourgeois encanaillés et ventrus, puis s’avançant vers moi, pimpante comme un fruit mûr rafraîchi sous l’air fringant du désir sans cesse entretenu, djellaba et crocs pantouflards, jusqu’à l’horreur de nous reconnaître, éloignés que nous étions depuis ma fuite de la maison familiale vers un destin éphémère d’étalon des salles obscures.

Contribution du : 09/09/2017 17:40
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Ludi :


Oratoire

#85

Est-il notifié dans le dossier que ces deux-là sont des poètes ? Roméo a grandi près d'une mère castratrice, qui décidait pour lui, qui l'étouffait. Mais voilà, la vie, le destin, le hasard a fait qu'ils allaient sur un même site, sans le savoir, pour présenter leurs écrits, cachés derrière un pseudo. C'est encore elle, Juliette, qui a décidé de leur rencontre à la Coupole, où elle s'est rendue en Louboutin et robe fendue. Oui, fendue, je dis bien, fendue. Tous les clients se sont retournés sur elle. Imaginez. Des témoins l'ont vu trembler, le petit. Il est sensible, fragile. Elle l'a reconnu, sans broncher. Vous pensez vraiment qu'on peut en vouloir à cet enfant d'avoir tout fait pour s'éloigner de cette mère toxique, fusse pour devenir acteur dans le porno ?

Contribution du : 09/09/2017 18:13
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 
Dupark :

Escroc
#85

Mort de rire ! J’ai été publié sur Oniris, un site de rencontres pour postulants écrivains. Une nana m’a envoyé un MP pour me dire qu’elle s’était reconnue et que jamais on lui avait parlé avec autant de tendresse. Elle m’a filé la ranque à la Coupole, une brasserie où la sole coûte un vélo neuf. Comme elle s’appelait Juliette, je me suis appelé Roméo. Ça me fait flipper qu’elle n’ait pas tiqué. Maintenant je vois la grande porte vitrée se fendre comme la jupe rouge qui flotte jusqu’à moi à pas de crocs (pardon mais faut bien qu’je révise ma poésie). Non non c’est pas possible. Je crache sur mes Ray Ban et je refais une visée. Le camouflage a un peu fondu sous les lustres. Si si c’est possible. J’avais quitté la maison pour une copine hardeuse. J’ai pas pu supporter que d’autres lui serrent la main pendant que je bossais. Ma mère serait-elle là, devant moi, pour me faire à nouveau la morale ?

Contribution du : 09/09/2017 18:30
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Re : Exercices de style à la Raymond Queneau
Visiteur 

#85


Commenté

Roméo,
votre texte "MA MERE, POETE COMME MOI", a été refusé par le Comité Editorial. Il n'a, en effet, obtenu aucun commentaire positif. Vous trouverez le seul commentaire ci-dessous, qui vous aidera, nous n'en doutons pas, à comprendre pourquoi vous êtes une buse. N'hésitez pas à proposer d’autres textes.

(Lu et commenté en EL)
Pfff… acteur porno. J'ai deviné la chute à la première ligne. Et puis cette mère en Louboutin et robe fendue, bonjour le cliché. A la Coupole en plus. Ils ne se connaissent pas et se retrouvent dans un établissement à 200 € le café. C'est peu probable. Etait-il important de nommer la femme Juliette? Chouchou et Loulou, non ? Au moins, c'était un peu plus actuel. Et cette allusion à l'inceste, c'est pas chouille racoleur, ça ? Je ne suis jamais entré dans cette histoire. Ce n'est que mon avis, mais votre texte me semble largement perfectible.

Contribution du : 09/09/2017 18:59
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