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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Micro-nouvelles |
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Deux personnages féminins se croisent dans la ruelle du petit meyzieu :
- « Oh ! bonjour Coralie ». ! dit Éline, de très bonne humeur « Quelle surprise, cette ruelle est si petite –elle porte bien son nom ! Ah ! Ah ! jamais je n’aurais jamais imaginé vous croiser là ! » - Bonjour Éline, en effet moi non plus, je ne m’souviens même quand, comment, ni pourquoi je suis arrivée là. Croyez-vous aux signes ? - Aux signes, dites-vous ? Quels signes ? Vous êtes un peu claire obscure ce matin - M’enfin, Coralie ? Vous vous méprenez, vous hallucinez, vous …je ne trouve pas même mes mots. - Ne soyez pas fâchée, ne montez pas sur vos grands chevaux, Éline, je ne vous veux aucun mal…Je suis confuse si vous vous méprenez… - Bah, n’en parlons plus, Coralie, venez j’ai très faim. Et bras-dessous, bras-dessous, les deux connaissances remontèrent l’allée du palace, qu’elles hantaient, « l’hacheupé » récemment restructuré. Si vous n’avez rien compris, c’est normal, c’est un message sibyllin par volonté de son auteur. Mais si vous voulez en savoir plus … Toute ressemblance avec des personnages réels serait fortuite. Signé Michel Carré environ 1086 signes, mais je ne sais pas si je dois inclure la dernière phrase ou pas, et puis mince ! toute règle est bonne à suivre à condition d’être un peu enfreinte, parfois… Vous êtes accroc et voulez participer, lisez bien la notice d'emploi : là ; et pour éventuellement commenter, c'est ici.
Contribution du : 15/08/2017 09:01
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
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27/04/2016 18:43 De Rhône
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La clé
Il l’avait trouvé au fond d’un tiroir de l’atelier, un jour de rangement. Il la contempla un moment, intrigué. C’était une clé singulière qui ne ressemblait pas à celles qu’ils gardaient pour dépanner les clients. Cette trouvaille le perturba un moment. Il essaya de relier cet objet simple et rustique à un fil de sa mémoire, en vain. Le coup de sonnette d’une cliente le fit sortir de ses pensées De retour à l’atelier, il vit la clé posée sur l’établi. Elle le narguait. C’était une clé grossière, trop lourde pour ouvrir une maison. Ce n’était pas une clé d’armoire, ou alors d’une armoire de taille exceptionnelle comme on pouvait en voir autrefois dans les châteaux. Elle avait quelque chose de moyenâgeux. Et c’est là qu’il se souvint du coffre de l’oncle Fernand ! Un coffre en bois massif, aux lourdes ferrures. La clé lui avait été confiée par l’oncle, au moment de son départ à l’asile, avec des mines de conspirateur et la promesse de n’ouvrir le coffre qu’après sa mort Le coffre était resté dans la ferme ardéchoise, clôt sur son mystère, puis parti en fumée un matin d’hiver, lorsque vandalisée par des rôdeurs, la demeure de l’oncle fût incendiée. Plumette un commentaire ? c'est ici
Contribution du : 15/08/2017 13:27
Edité par Eclaircie le 15/8/2017 17:47:22
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Re : Micro-nouvelles |
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Expert Onirien
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12/05/2017 21:35 Groupe :
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La recluse.
Le clapotis des vagues, tel une respiration rythmée, se mêle aux cris rauques des mouettes. Le vieux phare aux pierres larges se dresse, tel le donjon de la reine Margot. Mes pas connaissent le chemin escarpé qui mène à la lourde porte. C’est un chemin sablonneux où la jaune linaire s’accroche au sol et blondit la côte. Les crêtes mousseuses des vagues dansent, passant d’une valse lente à un tango endiablé. J’aime, à l’aube, pêcher les couteaux. Ma salière pour seule arme, je saupoudre les petits trous où les bestioles respirent, ils se dressent alors comme des asperges hors du sable, il n’y a plus qu’à les cueillir. Lorsque le soleil du soir se pose comme une orange brûlante au bout de mon horizon, là où l’océan finit, que les nuages flamboient dans un ciel violet, alors mon cœur devient léger. Je suis exilée là, sur cette terre étroite, pour un crime que je n’ai pas commis. Lorsqu’ils m’ont jetée là, ils ne savaient pas qu’ils m’offraient la liberté. 975 caractères avec les espaces. les commentaires, c'est http://www.oniris.be/forum/micro-nouvelles-commentaires-t19775s120.html#forumpost326588
Contribution du : 15/08/2017 15:40
Edité par Eclaircie le 15/8/2017 17:47:44
Edité par Eclaircie le 15/8/2017 17:48:59 |
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Louison Un homme digne de ce nom ne fuit jamais. Fuir c'est bon pour les robinets. (Boris Vian - Les bâtisseurs d'empire) |
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Re : Micro-nouvelles |
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Expert Onirien
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13/07/2017 08:54 De Île de France - Hauts de Seine
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Flux
(825 caractères, espace et titre inclus) Le sable est humide et doux. La plage est un grand cahier pour mon doigt. J'écris. J'écris des mots, des mots d'amour, sous le regard du ciel. Je les donne au jour, je les offre à la nuit. Hélas, à chaque fois, je dois fuir la marée. Et l'océan impitoyable efface mes phrases sculptées dans les instants du sable. Sans relâche, jour après jour, je couvre la grève de poèmes. Les astres en pleurent parfois mais, alors, cette pluie dilue mon encre éphémère, trop éphémère. Comment les mots peuvent-ils durer entre le flux et le reflux ? Où vont mes mots quand la mer les emporte ? C’est décidé. Mes textes ne partiront plus seuls. Je calligraphie les plus beaux vers que j'aie jamais écrits et j'attends, tiraillé par l’impatience. Les vagues approchent. L’océan étreint déjà mes pieds. J'attends. Je partirai avec mes mots. --- Vous voulez communiquer, c'est : ici
Contribution du : 15/08/2017 16:16
Edité par Eclaircie le 15/8/2017 17:48:27
Edité par Eclaircie le 15/8/2017 17:49:24 |
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
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27/04/2016 18:43 De Rhône
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chanson
Algésiras, en provenance de Tanger. Le ferry vient d'accoster. Dans la 404 surchauffée, les enfants à l'arrière, se disputent pour la portière. Collés les uns aux autres, sur le skaï de la banquette, les cinq petits s'exaspèrent. Le voyage ne fait que commencer, encore 2.000 kms pour rejoindre le centre de la France où la petite famille exilée va retrouver ses racines pour l'été. Avant d'arriver, il y a cette longue traversée de l'Espagne, en plein juillet, dans une voiture surchargée d'enfants et de bagages, sur des routes souvent défoncées. L'aînée des filles s'impatiente intérieurement en attendant sa chanson, celle qui soulage son tourment secret. Au passage de la frontière, c'est un rituel, son père entonne la chanson du roi d'Espagne: Je suis le roi d'Espagne, j'aime les filles aux yeux noirs... Quand elle chante avec lui à tue tête et de tout son coeur, elle cesse de se demander ce qu'elle fait dans cette famille où tous les autres enfants ont les yeux bleus. Plumette
Contribution du : 15/08/2017 21:30
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Re : Micro-nouvelles |
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Atelier
Tous affairés autour du grand comptoir, chacun perdu dans ses rêves, nul n’imagine la proie qu’ils sont tous, pour cette étrange forme au-dessus d’eux. À gauche Pierre et Marie se disputent tendrement, au centre Albert n’a pas assez dormi, au centre, toujours Enrico ,au centre se moque de son voisin endormi. Puis déferlent, Isidor Isaac, Patrick, Ideki. Timides, un peu en retrait, arrivent silencieusement, Georges et Pierre-Gilles, son ainé d’un an. Plus personne, on croirait la fin ; mais non Albert entre, triomphal : porter untel prénom ; cependant que Serge trottine en culottes presque courtes. Où diable êtes-vous entrés ? Dans une champignonnière ? Au cœur de la vie, de l’atome aussi, de la mort bien sûr. --- 866 signes, espaces et titre compris. nul, pas mal, bien ? c'est ici pour le dire.
Contribution du : 15/08/2017 22:27
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Tant pis je me jette...
Le dit de la nuit Au lever de la nuit, le jour vient déposer ses gouttes d'horizon sur ma fenêtre. Oh ! Que j'aime m'alanguir dans le creux de ses bras sur un rayon de lune. Je prends ma nourriture en son regard irisés d'un sublime arc-en-ciel, entre ses lèvres douces comme le sable, une vague rose invite ma bouche assoiffée. Mes cheveux s'étalent sur l’océan de sa peau et ses mains en ressacs expriment des volontés auxquelles je me surprends à dire : « oh !oui je veux naviguer avec toi sur les mers de l'amour. » Mais, soudain, une alarme stridente me réveille ! ...Il est sept heures à mon smartphone. 611 caractères pour clouer le bec de ma plume c'est ICI Euhh, non là.
Contribution du : 16/08/2017 01:26
Edité par Eclaircie le 16/8/2017 4:08:04
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Re : Micro-nouvelles |
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Histoire extra ordinaire
Eugène Sue et Edgard Poe furent longtemps les pires ennemis de mes matins fiévreux. Ils se disputaient la vedette dans les mots fléchés que je n’aurais jamais dû quitter pour des mots mêlés –on se mêle, s’emmêle, et tout devient sombre, opaque,…Mais restons concentrés ; ennemis vous-je ; la grille n’était plus alors cette fenêtre sur le cour sombre, sur la cour de récré fermée ou pire, vide d’enfant. Mais il fallait bien un jour grandir, mettre les points sur le i, la virgule après le mot et la notion idoine et puis aussi le point final. environ 561 signes espaces et titre compris. Avec Cristale, nous nous entrainons à la nano nouvelle, vous voulez commenter notre nouveau jeu ? c'est bien là.
Contribution du : 16/08/2017 04:47
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Re : Micro-nouvelles |
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Maître Onirien
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31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
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Mon odyssée du côté d'Ithaque
1000 signes sans le titre ni le point final Tapotant sans conviction la jante poussiéreuse de ma petite auto, louée le matin même sur le port d’Ithaque, je tentais d'imaginer comment une roue saine pouvait bien prendre la place de ce débri caoutchouteux qui venait d’éclater. C'est alors qu’Ulysse m’apparut, dévalant la colline au cul de ses chèvres. Avec une mimique désolée je lui désignai la source de mes tracas sur laquelle il cracha d'un air dégouté. Me prenant des mains le cric que j’avais réussi à déloger de son enclos, il en asséna un coup formidable sur le pare-brise qui vola en éclat. A peine revenue de ma surprise je le vis sortir un portable de sa musette puis, après une brève conversation dans la langue d'Homère, se tournant vers moi : - Don’t worry ! Vous allez être dépannée sans tarder. Pour un pneu crevé, ils ne se déplacent pas, c'est au client de se débrouiller mais pour un pare-brise … Jamais désemparé par les pièges de l’Olympe, Il n'avait pas changé « l’homme aux mille ruses » qui s’éclipsait derrière un olivier. *** Pénélope attend vos avis derrière sa toile : http://www.oniris.be/forum/micro-nouvelles-commentaires-t19775s130.html#forumpost326639
Contribution du : 16/08/2017 10:55
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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Re : Micro-nouvelles |
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Maths élèm’
Six Heures six, l’heure porte bonheur, c’est un signe, un bon signe ; pas aussi bon que onze heures onze, mais déjà bien ; comment attendre jusqu’à onze heures onze ? Et plus tard encore, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept ; tiens ! Dix-sept, tu as entendu déjà une drôle de formule à partir de ce nombre, mais où, quand ? Seule, oui seule c’est sûr ; depuis longtemps tu ne peux supporter aucune présence hormis celle des oiseaux et des mails de J.C. B. toujours parvenant à l’heure dite, avant, après la messe, tout juste à la bon ’heure, oui, oui, le bonheur ? Vaste notion complètement inutile ce matin ; Se ressaisir, apprivoiser les aiguilles de la pendule, qu’elles stoppent à dix-set-heures dix-sept. Ainsi pas de rendez-vous, rien, rien, ou plutôt tout, tout l’air - le souffle – le mou – extrême – dur. Puis se courber à nouveau, oui, mais sous tout ce que la vie lui a offert de grâce de charme, de beau. Pliée comme un mouchoir repassé, comme celui qui n’a plus de nœud à l’angle et ne se souvient de rien, courbée et pliée, comment accueillera-t-elle le permis de vivre qu’on doit lui décerner à dix-sept heures trente ? Mauvaise heure, mauvais œil... Moins de 1000 caractères sans les espace, plus de 1000 avec, la consigne ne dit rien là-dessus. Improvisé entre 6 h 6 et 6 h 23, soyez indulgent les passants. Si vous voulez commenter, faites-le là.
Contribution du : 17/08/2017 06:24
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