Eclaircie : Post #796 :
Bravo ! J'ai trouvé cette micro-nouvelle très drôle et apprécié l'écriture. Je me souviens que tu tentais, au début de ce fil, de te prêter au jeu de ce genre, et c'est parfaitement réussi. Aucun heurt dans la lecture. C'est fluide et, bien que court, l'exercice étant ainsi, je suis sûre que tu apprécierais d'écrire aussi dans la longueur.

Animal : Post #797 :
Bravo à vous aussi ! J'ai aussi trouvé cette micro-nouvelle très drôle. Beau moment détente en ce matin... Merci !

Placebo : Post #799 :
Comme Eclaircie, j'ai eu du mal à saisir ce texte, sans doute parce qu'il est trop subtil. Pas évident de faire court et percutant à la fois. Je me demande aussi, puisqu'il s'agit d'un texte d'une forme théâtrale s'il ferait partie d'une micro-nouvelle ? Merci, en tout cas, pour ce moment de lecture et ces interrogations matinales.

Au plaisir de vous relire !

Thème : LES MOUSTIQUES

Je n’imaginais me battre un jour avec des regards invisibles. Des bruits indiscrets prêts à m’empêcher de dormir. La tête sur l’oreiller, le cœur tranquille, et ces folies de passage, tels des astéroïdes inattendus profilant leur jeu de nuisances sonores et inqualifiables. Un moustique, puis un autre, peut-être ? Une façon déloyale de creuser au fond des tympans ce qui circulait peut-être dans un autre monde habité sans rencontrer personne. Etais-je une proie ? Un nombrilisme inconcevable ? Suffirait-il de fermer les yeux ? De me taire ? Il n’y avait pas d’yeux… Pas le moins du monde. Ni couleurs, ni eaux stagnantes à proximité. Rien qui put attirer un tel inconfort… Était-ce le diable en personne ? Un regard démultiplié en piqures possibles ? Un essaim de moustiques terribles ? Peut-être y avait-il quelque part une ambassade pour me sauver… ? Au creux de l’oreiller, je vis une échappatoire secrète…

912 caractères, espaces compris

À Lulu, post 802 Les Moustiques.
Un écrit étrange, qui oscille entre le fantastique et le récit poétique. Les trois (derniers) points de suspension laisse le lecteur interrogatif.
J'aime beaucoup ce genre d'écrit.(dans la même veine que ta première micro sur le thème)
[deux phrases me paraissent un peu trop étranges :"Une façon déloyale de creuser au fond des tympans ce qui circulait peut-être dans un autre monde habité sans rencontrer personne" (manque de ponctuation, il me semble) et "Un nombrilisme inconcevable" (je m'attendais à lire "nombriliste")]

Merci pour ton retour sur mon texte.

Proposition d'un nouveau thème : LUMIERES

Le rideau est tombé. Le ciel est apparu dans toute sa splendeur. C'était un crépuscule avec une forme nuageuse plus grise et plus claire que je ne l'aurais imaginée. C'était juste là à la fenêtre. On devinait presque les hauteurs de l'Atlas au loin, mais il y avait autre chose. Avais-je tendance à interpréter les couleurs des lumières ? Le soleil était encore plus haut que je ne pensais. Je ne le voyais pourtant plus... Un peu plus tôt, il y avait eu un orage, une pluie forte et un certain silence. Je l'avais juste oublié. Il suffisait de peu pour que je m'endorme sans lumière.

584 caractères, espaces compris

@Lulu#804. Une vraie prose poétique que cette micro. Mais l'auteure fait-elle allusion à l'apparition d'un arc-en-ciel après la pluie et l'orage ?

Thème : LUMIERES

Il n’avait aimé que la littérature, oubliant d’exister pour écrire, ou plutôt, il n’avait écrit que pour se prouver qu’il existait. Parfois, la tête renversée sur ses dossiers, les paupières à demi-closes, il se donnait l’illusion de son intronisation dans le Panthéon des écrivains les plus illustres des "Lumières".

@ Lulu, post 804
Voilà un texte très onirique, cette tombée de crépuscule dans l’Atlas saharien. Rêve et réalité semblent se mêler sous les yeux de la narratrice pour un moment plein de poésie.

@ dream, post 806
Court et concis, un rêve littéraire et une réflexion sur le besoin d’écrire.


Thème LUMIERES

L’eau grondante envahissait la cavité. Les deux spéléologues, transis, se regardèrent, éclairés par la lumière jaune de leurs lampes de casque.
- Ils avaient annoncé des orages. On n’aurait jamais dû venir. On va finir noyés comme des rats.
- Arrête tes conneries. Tant que je respire, je me bats. Le siphon ne fait que cinq-six mètres. C’est faisable. Allez, on plonge.
- Sans moi. Tu as vu le courant ? C’est perdu d’avance.
- Moi, je tente. Si je m’en sors, je t’envoie la corde avec la bouée. Si tu n’as rien d’ici cinq minutes, fais une prière pour mon âme avant d’y passer.
- Adieu, Jean.
- A tout à l’heure, Charles.
Jean prit sa respiration et plongea dans les remous. Saisi par l’eau glacée, il s’accrocha aux aspérités de la roche et s’engouffra dans le siphon, seule issue de la grotte. L’eau le repoussait, la lutte était rude. Il arrivait à bout de souffle lorsqu’enfin il aperçut la pâle lumière annonçant l’issue du siphon. Plus que quelques mètres, allez… Sauvé !

977 caractères espaces inclus

@ANIMAL#807. Merci ! pour ton retour sur ma micro.
Quant à "la pâle lumière annonçant l'issue du siphon", est-ce une allusion à "la petite lumière blanche"... de la fin ? En tout cas, même si je me suis fourvoyé dans mes supputations, le dialogue est super !

LUMIERES

Les lumières, au nombre de trois, placées en triangle, arrivèrent de l'espace, et stationnèrent au dessus de l'océan.

R'm'l avait fait un détour par cette planète, pour effectuer une course, somme toute bien normale dans tout le le multivers : sa cent-vingt-deuxième épouse lui avait demandé, alors qu'il partait rejoindre les copains, Z'rb et D'm'g, chasser la biche Alpha Centaurienne... de descendre les poubelles !

Alors R'm'l s'était mis en quête d'une planète dépotoir où il pourrait se débarrasser des douze tonnes de déchets que sa famille nombreuse avait produit cette semaine.

Après avoir analysé la qualité de l'air, prometteuse, et celle de l'eau, bourrée à ras-la-gueule de déchets plastiques, sachant qu'il était au bon endroit, il largua son chargement dans l'océan pacifique.

Un éventuel observateur aurait pu être fier, en voyant les lumières de l'OVNI remonter dans l'atmosphère, vers l'espace, que la Terre ait atteint un nouveau pic de toxicité, en matière de pollution des océans...

999 Caractères.

Oups... on me fait remarquer qu'il y a un 'le' en trop. Ça m'apprendra à écrire avec un coup dans le nez.