Très beau texte sur le printemps.

Merci, Martin mais... tu as tremblé deux fois de trop sur le clic d'envoi de ton message
Je vois que le printemps de tankipass était une fausse alerte : l'a inspiré personne et le froid revient.

C'est l'internet qui fonctionnais pas très bien.

C'est pour ca qu'il y a des post de trop MissNode.

Désolé dowvid si ma contrainte a précédé votre printemps, mais il ne faut pas perdre espoir, il finit toujours par se pointer...

MissNode je suis enchanté de voir une poétesse parmi nous et c'est effectivement toujours la semaine du printemps mais dans ta hâte de nous le chanter tu as omis de lire la contrainte jusqu'au bout... Tu dois inclure les mots "prémâché" "ordure" "excrément" "rance" et "muqueuse" dans ton texte.

rrôôôhh làlà chu désolée... en effet ! consigne carrément contournée bien au large !... du sport, maintenant, pour transformer le poème en y incluant ces mots-là... surtout que je n'ai plus que jusqu'après-demain. Qui vivra verra.

Elle était belle la rue, dans son manteau d'hiver par endroit entaché de quelques excréments ; paisible la campagne, dans un état où le son porte à peine et où l'obscurité n'entrave pas le regard (qui se pose souvent sur des monceaux d'ordures). Mais s'en était trop... Cette lumière trop timide et ce froid d'épouvante... En l'absence de chaleur le cœur très vite se fripe et bientôt devient rance...
Mais le voilà enfin, le printemps attendu ! Apportant les bourgeons, tulipes et papillons ! Et les morilles ! Ces champignons étranges, un peu comme des chewing-gums qu'on aurait prémâchés, ou comme des cervelles d'anges... Ah nous fraises, groseilles, cerises ! Tous ces plaisirs sucrés du retour à la vie... Le pollen fertile va bientôt se répandre, et quand il flottera dans l'air printanier avec l'humeur farceuse attention les muqueuses... alors vivement l'été !

Ouch! Désolé pour le "Ah nous", j'avais changé de phrase en cours de route...

Allez d'accord, Tankipass, je tente de relever le défi : le même poème avec tes mots qui s'y glisse :

- Cette année ça m'arrange le printemps ne vient pas :
Moi je vais de ce pas retourner dans ma grange.
- Mais où donc es-tu, toi, dans quelle glue ou fange
...Que ne te dérangent ces parfums délicats ? (*)

- Peu me chaut la rosée, à quoi bon les couleurs,
Et toutes ces rancoeurs si longtemps prémâchées ?
- Fais donc fi des douleurs, excréments à jeter
Cet orgueil compassé fera bien ton malheur !

- Mais je ne sais pas où est la brèche du mur
Je me cogne aux ordures, croyant fuir les remous.
- Mais pourtant tout est mûr ! Te couler dans les doux
Flots grisants, ces bijoux frissonnant dans l'azur...

Oh ! Les frous-frous taquins voletant ingénus
Justement survenus devant ton oeil chagrin :
Remercie donc les nues, ils sont là, sous ta main,
Et loin de tes recoins, rallie l'appel des rus

- Je l'admets, cette danse anime les muqueuses
Et puis courir la gueuse me sortirait du rance
Réchauffant les frileuses au milieu de leur panse
Fournissant la cadence utile aux vicieuses

C'est fait. Voilà.

Vous aussi, Tankipass, vous versez dans la poésie, si!si! sans rire ça fait plutôt prose poétique votre texte, avec un rythme balancé. Mon passage préféré :"Mais s'en était trop... Cette lumière trop timide et ce froid d'épouvante... En l'absence de chaleur le cœur très vite se fripe et bientôt devient rance...". Ce sont les mêmes états d'âme qui m'ont poussée au crime poétique récemment publié.
Suggèrerais-je "Apportant bourgeons, tulipes et papillons", quitte à enlever deux articles sur trois, oser faire sans ? Je me suis amusée à glisser des alinéas dans certaines phrases : c'est une poésie. Au point que, zut alors : ces mots-contraintes font presque taches par rapport au reste de votre champ lexical.

[edit1: désolée, repassée au vouvoiement // edit2: horreur du précédent post, lire "tes mots qui s'y glissent" arrgh grillée mauvaise correctrice]

Mais je ne nie rien MissNode, je montre mes limites en confondant lyrisme et rythme versifié.... Mais j'étais sans malice en vous interpellant, c'était un réel accueil cordial. En tout cas votre deuxième texte, pour ma gueule, est mieux que le premier. Comme quoi ces quelques mots de vrai repoussent le gnangnan...