#860

@Dugenou

C'est particulièrement bien écrit. Quant à la note positive, je n'en suis pas si sûre.

Rien à dire ! C'est parfait dans le genre.

Dugenou post 856

le rendu est saisissant. Sa mort a été épouvantable d'autant plus qu'il semble avoir été une belle personne.

Dugenou post 860

Les histoires de vampire, pas pour moi.
D'autres apprécieront, j'en suis sure.

LE JOUR SE LEVE

(une histoire traditionnelle africaine, l'original n'a rien à voir, car j'ai entendu cette histoire il y a 40 ans, seul la chute m'est revenu en mémoire quand j'ai lu le thème de la semaine... Bonjour à tous !)


Le marabout ne se trompait jamais. Tousimbana, le chef du village, alla le consulter pour savoir comment résister à la tribu des Bannianga qui allait attaquer à l’aube. Le marabout regarda longuement Tousimbana dans les yeux. Il était grave, le regard limpide comme le ciel entre deux averses à la saison des pluies. Son visage s’étira un petit peu comme à chaque fois que l’information lui parvenait des ancêtres. Le chef attendait patiemment, plein du respect qu’il vouait au vieillard.

- Demain le jour ne se lèvera pas ! dit-il enfin.

Le chef en fut terrifié, toute la tribu se prépara au drame que représenterait la disparition de l’astre doublé de l’attaque imminente. Tousimbana décida d’envoyer un émissaire pour essayer d’empêcher l’affrontement. Ce fut fait et toute la tribu attendit la nuit entière, dans l’angoisse de ne pas voir le jour se lever.

Et le jour, imperturbablement, se leva.

La tribu fut attaquée par les Bannianga malgré tout. Deux guerriers Maji furent grièvement blessés et le chef ennemi se moqua ouvertement de Tousimbana qui perdit son rang. Humilié, il alla voir le marabout pour comprendre pourquoi il s’était trompé. L’homme était mort dans son sommeil.

952 caractères (sans espaces)

Alfin post #863 : bonjour toi. malin ! Le marabout ne s'est pas trompé, le jour ne s'est effectivement pas levé... pour lui.

Alfin post 863

Avec si peu :une vraie histoire, des personnages, du suspens et quelle chute. Bravo.
Heureuse de te revoir.

Belle journée à tous.

LE JOUR SE LEVE

Caro lui avait menti, et il ne la pardonna pas, bien au contraire. Comme elle niait ne pas avoir été au yoga comme elle l'avait prétendu, il en conçu une jalousie maladive ; si elle racontait des cracks là dessus, elle pouvait lui mentir pour le reste... Elle le trompait.

Il s'énerva pour de bon, lui faisant payer le prix fort pour l'avoir humilié, lui, qui la nourrissait, qui l'avait choisie entre toutes pour partager sa vie, qui l'avait élue digne d'être sa moitié. Ce fut un divorce brutal, symbolisé par un geste somme toute si banal si elle avait été du sexe opposé : une baffe. Puis une autre. Puis une avalanche de coups, infligés sans retenue.

Cela l'envoya à l'ombre pour longtemps, le relégua hors de la vue d'une société qui réprouvait son geste.

Caro, quand à elle, dut se reconstruire lentement, passant par les âffres de la dépression, de la perte d'estime de soi, jusqu'à la rencontre, inespérée, de Paul. C'est à ce moment que, sur sa vie, le jour se leva de nouveau.

984 Caractères.

Dugenou post 866

Tromperie, violence conjugale. Conséquence : deux vies brisées. Libre, Caro s'en sort.
Une histoire affreusement réaliste. Bravo
(j'ai tiqué sur : "il en conçu une jalousie maladive", ça ne sonne pas bien, je trouve)

Belle journée

Merci à tous de vos contributions sur le thème de la semaine qui vient de s'écouler : Le jour se lève. Voici mes retours sur vos micro-nouvelles, n'ayant pas eu le temps dans la semaine...

Thème : Le jour se lève

Maria, #849, 7 heures 06 :
J'ai bien sûr trouvé cette micro-nouvelle très triste du point de vue du regard d'Adèle qui semble comme emmurée dans ce qui est devenu son quotidien, loin de toute famille puisque cette dernière ne lui vient pas à l'esprit au lever du jour. Seules ses poules semblent lui manquer. On pense à un certain réalisme, mais j'ose espérer que les EHPAD sont de nos jours plus proches des patients qu'ils n'ont pu l'être à une époque et que les souffrances sont moindres.

Dream, #852, Faut pas pousser :
Je n'ai pas vraiment accroché à ce petit texte qui m'a fait plus penser à une histoire drôle, qu'à une micro-nouvelle.

Dugenou,
#856 :
J'ai trouvé cette micro-nouvelle triste, bien sûr. Vous nous rappelez le devoir de mémoire via la fiction de façon percutante.
#860 :
J'ai trouvé cette micro-nouvelle très bien écrite. Preuve, quelque part, que cela a été efficace : la grimace que j'ai pu faire en parcourant cette histoire de vampire...
#866 :
Bonne idée de micro-nouvelle. Je ne comprends toutefois pas un passage : "si elle avait été du sexe opposé". J'ai eu beau relire, je ne saisis pas ce que vous avez voulu dire dans l'ensemble de la phrase du fait de ce passage.

Alfin, #863 :
J'ai lu cette micro-nouvelle avec beaucoup d'intérêt et ai trouvé la chute très belle.

Encore merci à tous !




Pour cette semaine à venir, je vous propose un nouveau thème...

Thème : LES CHOCOLATS

Lulu post #868 : "si elle avait été du sexe opposé"... il faut posséder beaucoup de testostérone et d'immaturité pour comprendre. Se battre, entre mecs, semble naturel à ceux qui en sont pourvus.

LES CHOCOLATS... une semaine pleine de doubitchous en perspective !

LES CHOCOLATS

- "Je t'en prie Sonia, juste cinq minutes !"

A travers la porte, Sonia lança à Alban, son ex-fiancé : "Jamais ! Je t'ai dit que je ne voulais plus te revoir !... J'aurais pu te pardonner de m'avoir caché que tu étais Scorpion, de boire comme un trou..."

- "J'ai arrêté !

- ... Mais je ne te pardonnerai jamais d'avoir couché avec ta secrétaire !"

"Sonia ! Sonia, je t'aime !" cria Alban, désespéré. Sourde à ses supplications, Sonia se tourna vers le domostique. Voyons... ah, l'option "chien méchant" ! Elle tourna un bouton... "Agressivité" ? Au maximum ! Elle allait lui apprendre à se moquer d'elle !

Dix minutes, mouvementées, plus tard, Alban avait fui les assauts du droïde, que Sonia avait laché dans le jardin. La machine tenait encore son fond de culotte dans sa gueule. Elle analysa la situation : l'intrus avait disparu. Il lui restait encore un peu de batterie, aussi mit-elle en pièce la boîte de chocolats qu'Alban avait abandonnée dans sa fuite.

Puis elle rentra se mettre en veille.

993 Caractères.