dowvid: Je dirai même plus absurde à point (G) ! Excellent point de départ pour oiselles ombragées , point négatif : absence de portefeuille.


Je suis l’homme artificiel qui porte des sourcils évasifs
ma langue enroule la brume et danse comme celle des fous
je garde quelques secrets que les silences embrasent
Je suis l’homme artificiel
que le moindre murmure distrait
j’aide le plus souvent le vent à repeindre le ciel
et je berce les lumières aphones

Je ne passerai pas le reste de ma vie sur une chaise décatie à émietter le pain sur la table.
Je ne laisserai pas les serpents de verre s’épancher vers mon sourire aléatoire.
Je ne serai pas destinataire. Je ne me laisserai pas enfermer dans l’enveloppe.

non mais moi, Costic, je bade (disent ça aussi dans ton sud à toi?) carrément grav' ses images, tellement que ça réveille mes papilles poétiques a priori endormies ce soir... enfin, tu le sais que c'est beau je crois car on dirait, même en lisant, que tu t'es régalée et c'est ça qui rend gourmand et je t'assure que c'est pas par mielleuserie que j'encense ces images :

"le vent à repeindre le ciel"
"ma langue enroule la brume"
"berce les lumières aphones" : ça m'évoque l'univers bizarre des rêves sans son mais pourtant on les entends, avec juste une lumière bien berçante
"les serpents de verre"

J'aimerais trouver un endroit où émietter mon mal de tête, dit-il en curant les ongles de sa motocyclette. -Vous voulez dire que vous cherchez une épouse? Ici, vous ne trouverez rien de tel. Tous les stocks de bonnes choses ont moisi avec l'hiver. - Cette histoire se passait où ? - On s'en fout. Ce qu'on veut, nous tous, c'est qu'on nous laisse tranquille à rêver dans le noir comme des seiches.

PUZZLE n.m.... Jeu de patience composé d'éléments à composer. Fig. Multiplicité d'éléments qu'un raisonnement logique doit assembler pour reconstituer la réalité des faits. Les pièces du puzzle commençaient à s'ordonner dans sa tête.
(Voilà ce qu'affirma avec le plus grand sérieux le petit Robert pour réconcilier tout le monde, mais ses passages en italiques se perdirent on ne sait où pendant le transport.)

Départ depuis l’intérieur
- Au début lentement
Le livre sur l’Histoire Antique posé à gauche de la théière.
Le seuil de chez soi. La voisine tend son pain au chocolat à son fils. La dernière horreur à sensations placardée devant le tabac-presse
- Et de plus en plus vite
Les dernières maisons du village ; les prés ;
la lumière d’automne, le souffle des forêts, les cathédrales,
le toit du monde les soupirs d'océans la terre les galops en sabots et les ailes de l’aigle l’éclair le soleil les blanches ouates et les noires boules les étoiles.
L’ombre argentée.
L’ombre luisante du rien.

Les boucles blondes des lutines nous font peur, car nous n’y échapperons pas : la vigueur des accroche-cœurs, quand ils soulèvent les cornettes, finit toujours par faire tinter tous grelots dévoilés. Alors, les ossements blancs entrent en action, pour attraper le son des clochettes et l'émulsionner en l’enroulant autour du bassin d’étain, où le soleil fait tâche d'avoir percé feuillage.

Je l’aime vraiment la consigne, cette semaine, l’absurde donne décidément une belle épaisseur à l’écriture.
Acratopege : J’aime tout particulièrement : les ongles de la motocyclette/Les rêves dans le noir comme des seiches / et les passages en italiques qui se perdent on ne sait où pendant le transport.

Missnode : Oh oui qu’ils le disent je bade ! Verbe des plus éloquents. Je suis quelque peu confuse :oops: et je me régale c’est vrai.
Touchée par :
les soupirs d'océans et la vigueur des accroche-cœurs, quand ils soulèvent les cornettes !

...et alors?

Férié?

rrââ lala, ce temps qui passe !

L'est passé mais l'a pas laissé de trace, ce temps. Bizarre...