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Re : Zoutexte n° 1
Organiris
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Doux-acide

J’ai faim. J’ai dépensé mes derniers euros au péage, quand le routier m’a déposé. Un sandwich à la station-service et de l’eau du robinet pour me remplir l’estomac. Et puis j’ai levé le pouce, encore et encore. Mais personne ne m’a pris. Faut dire qu’avec mes longs cheveux sales et mon sac à dos crasseux, je dois faire peur aux familles. Enfin un type s’arrête. Il descend sur Paris. La pluie s’y met, la buée aussi. Il essuie le pare-brise tout en conduisant, déplore le chauffage en panne et l’odeur de chien mouillé. Je comprends qu’il parle de moi.

Il me laisse dans une banlieue à la nuit tombée. J’ai mal au ventre et ma cape de pluie colle à mes affaires. Demain, je rejoindrai Nantes et ma mère qui m’hébergera en attendant le début de mon contrat, mais pour le moment, je suis à la rue. J’essaie Josy, je tombe sur sa boite vocale. Je ne connais personne d’autre ici. Enfin, si. Lui.

Je longe une départementale qui se traine de carrefours en ronds-points. Il faudrait que je m’approche de l’autoroute de l’Ouest. J’ai un vertige, ça craint. Je m’assieds sur une rambarde métallique, des voitures klaxonnent en s’écartant à ma vue. Les phares m’éblouissent, je suis fatigué, rincé. De guerre lasse, je l’appelle.

— Papa, je suis à Paris, je peux dormir chez toi ce soir ?
— Alain ? C’est toi ?
— Oui, je viens d’arriver, je pars demain chez Maman. Il me faut un endroit pour dormir, juste une nuit.
— Mais qu’est-ce-que tu crois ? Tu ne peux pas appeler comme ça, à 11h du soir, pour me demander de t’héberger ! C’est toujours pareil, hein ? Tu crois que je suis à ton service ? Non, tu ne peux pas venir. Nathalie dort déjà, et puis la petite a sa propre chambre, maintenant. Il n’y a plus de place. Viens déjeuner demain plutôt.

Il raccroche. Qu’est-ce-que j’attendais, au juste ? J’ai dix-neuf ans et envie de chialer comme un gamin. Je descends dans le taillis qui borde la route, je m’enroule dans ma cape de pluie. Il bruine à peine. Dans les buissons, on ne sent presque pas le froid.

Le lendemain, j’ai des crampes d’estomac et pas envie de mendier. Je ravale ma fierté et fais du stop jusqu’à chez lui pour arriver tôt, car on déjeune tôt chez les Lambert.
— Mais d’où sors-tu ? Tu me fais honte ! m’accueille t-il.
Sa femme me jette un regard froid. La petite est derrière elle, apeurée. Pauvre gamine, j’ai presque pitié.
— Je suis rentré d’Allemagne en stop, mais en novembre, c’est pas simple de dormir à la belle étoile.
— Va te laver avant de passer à table, répond mon père sans m’écouter. Tu pues.

Je me rince le visage longuement à l’eau bouillante. J’ai l’air d’avoir trente ans au moins, l’âge de sa pouffiasse. Au moins, ce pervers toxique ne pollue plus Maman. C’était une connerie de venir ici, mais je veux manger, alors tant pis pour l’humiliation. La faim justifie l’avilissement.

— Assieds-toi. Prends de la salade. Nath, peux-tu me passer la vinaigrette, s’il te plait ?
Elle se lève, revient avec une bouteille de sauce jaunâtre que mon père secoue énergiquement.
— C’est une vinaigrette spéciale, normande, au vinaigre de cidre. Douce et acide en même temps, ça te transforme une salade. J’adore, j’en mets partout, sur les magrets de canard, les pommes cuites, les croutons... On va la chercher dans une épicerie de Trouville quand on se fait un petit week-end en amoureux, hein, Chérie ?

Chérie acquiesce et secoue le flacon au-dessus de son assiette emplie de laitue.
— Vous n’en mettez pas dans le saladier ?
— Non, la petite n’aime pas, répond mon père en souriant à la gamine, qui, les yeux baissés, attend que tout ça s’arrête, je suppose. Il me fixe et reprend :
— Alors, c’est quoi le plan cette fois-ci ? DJ, comédien, artiste de cirque ?
Je ne bronche pas. Il m’a terrifié et humilié aussi loin que je m’en souvienne, avant, enfin, de quitter la maison. Maman lui a pardonné, c’est terrible l’amour. Moi, pas. Je sens la colère gronder, mais non, j’ai faim, je la boucle et je serre le poing sous la table. Je prends du pain, je mâche, lentement. Je me sers un verre de vin qui me monte immédiatement à la tête. Il y a une odeur de saucisses qui vient de la cuisine. Je vais tenir. Je vais tenir.

— J’ai un contrat pour un théâtre, une troupe à diriger.
— Tu veux dire que tu encadres des comédiens, toi ?
— Ce sont des jeunes, c’est une expérience de la mairie.
Mon père s’esclaffe :
—Ah ok, je vois…
— Tu vois quoi ?
— Des jeunes en réinsertion, hein ? Et ils font appel à toi, pas con, t’as l’expérience du gâchis !
Ça le fait rire. Beaucoup.
Je dévore deux merguez et des pâtes. Ça va mieux, je tangue moins, mais j’ai mal aux articulations à force de crisper le poing sur ma cuisse. Le déjeuner s’achève, enfin.
— Bon, je vais dormir un peu. Pas la peine de m’attendre pour partir. Tu salueras ta mère pour moi, dit-il en se levant lourdement.


La pouffiasse a disparu avec sa gamine. Une histoire de robe pour un anniversaire. Je suis seul à la cuisine avec les restes. J’en profite pour dévorer une saucisse froide rescapée et voler du fromage. Quel con ! La tête me tourne un peu… Je m’en veux d’être venu, mais je lui en veux encore plus d’être aussi humiliant, encore à présent. La bouteille de vinaigrette « normande » est toujours sur la table. C’est bien lui, ça, ce snobisme à la petite semaine, ces « week-ends en amoureux » alors qu’il ne nous a jamais emmenés ailleurs que chez ses parents, à chaque vacances. Il me dégoûte. Dans la cuisine vide, j’ai une idée lumineuse. Je me marre tout seul, comme un débilos. Je dévisse le bouchon et je pisse dans sa vinaigrette. Le niveau monte, mais j’arrive à me contenir, à finir dans l’évier. Ah, faudra bien la secouer, pour mélanger les saveurs. Un petit goût doux-acide pour tes salades d’été, Papounet. Soudain, j’entends un couinement derrière moi. Je me reboutonne précipitamment en me tournant. La petite, en robe de princesse, un diadème sur la tête, me fixe avec horreur.
Encore un truc qui va être compliqué à expliquer sans perdre la face, me dis-je alors qu’elle se met à hurler.

Contribution du : 28/07/2022 22:43
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Re : Zoutexte n° 1
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Aller simple jusqu’au bout du monde

Corine n’imaginait pas arriver dans un tel endroit. Sa meilleure amie avait l’habitude de l’embarquer à tous les étages de sa folie. Cette fois, Noria l’avait conduite sur le toit d’une maison qu’elle venait d’acquérir et qui donnait sur une campagne qui l’avait laissée dubitative. Elle qui détestait la confusion se trouvait face à un vacarme qu’elle n’aurait pas cru possible aussi loin de la ville. Les voisins avaient dressé des ventilateurs sur toute la longueur de leur terrasse. Ils tournaient mécaniquement comme des robots synchronisés.

- Tu sais combien de ventilateurs Madame Torpas a chez elle ?
- Mais pourquoi as-tu acheté cette maison, Noria ?
- Il y en a douze. En fait, c’est une grande horloge. Vois-tu, dans un petit quart d’heure, il sera pile onze heures. Le onzième va sonner et tu vas voir…

Corine détestait cet enfer de bruit qui provenait de la maison voisine qui lui semblait comme inhabitée. Les volets étaient fermés, à l’exception, visiblement, d’une fenêtre laissée ouverte et dont on percevait peu de trace de vie. Il y avait cependant une piscine dont l’accès était ouvert par un portillon rouge brique dévoré par un liseré de lierre.

- Tu es prête ? Regarde maintenant derrière toi, prévint Noria. J’ai adopté une tortue. C’est Rosa. Elle n’a jamais quitté sa carapace. Je me suis dit qu’avec un peu de vie dans ma nouvelle maison, ça l’aiderait peut-être à se sentir tranquille…
- Il doit être onze heures. Que doit-il se passer ?
- Ecoute bien et regarde.
S’arrêtant, le onzième ventilateur se mit à émettre des ondes cacophoniques en leur direction, comme si leur présence avait été détectée.
Sur le toit bleu où elles se trouvaient, la grosse tortue les surprit en avançant vers le signal sonore, comme en direction d’une mer nécessaire. Corine, dépassée par le bruit qui ne faisait que s’amplifier, retourna dans la maison pour rejoindre la cuisine où elles étaient censées déjeuner.
Noria ne savait plus quoi faire d’elle. Elle n’était jamais contente. En ville, elle se plaignait toujours de la platitude des conversations amicales, comme si le monde était inutile. Or, tout était là, devant elle. Il suffisait de regarder, se taire et écouter le silence qui allait venir. Longtemps, et même très longtemps.
En rejoignant Corine dans la cuisine, Noria laissa échapper un sourire paisible. Elles allaient se prêter à un jeu qu’elle adorait. Dehors, du côté de l’entrée, se trouvait un chemin qui menait à une clairière de vignes qui commençait à peine à fructifier. Elles dresseraient une table de déjeuner à l’ombre d’un cerisier que Noria avait déjà un peu bichonné.
L’horloge voisine avait cessé de sonner depuis un moment quand Corine interpella son amie fantasque.

- Pourquoi as-tu acheté cette maison ? Tu comptes vraiment supporter ça toutes les heures ? Ne me dis pas que ça sonne aussi la nuit…
- Je suis tombée amoureuse de cette maison meublée. Je cherchais un endroit pour des vacances et je me suis dit que ce serait vraiment génial pour Rosa. Veux-tu que je t’apporte un verre de vin ? Je te propose qu’on aille faire une balade dans les vignes tout à l’heure. Tu verras, ce sera parfait. C’est là qu’est mon vrai paradis.
- Ton vrai Paradis ?
- Oui, tu n’as encore rien vu… Viens, aide-moi, on va préparer le repas.

Corine prit spontanément les branches de romarin posées sur la table et les passa sous un filet d’eau pour les rincer. Elle avait remarqué, en arrivant, que le chemin en était parsemé. Elle en mettait partout, ayant l’habitude d’en acheter au marché. Elle cuisinait plus que Noria qui se contentait souvent de peu, mais la campagne allait sans doute la changer.
Sur le frigo, Noria glissa sous un magnet une photo de sa tortue. Mais ce qui intrigua d’abord Corine qui se demandait pourquoi son amie ne lui suggérait rien pour le déjeuner, c’était le regard qu’elle portait sur ce magnet ou cette photo. Elle reconnaissait la carapace de la tortue et, sur le magnet, des branches de palmiers encadraient ces mots : « Voyage jusqu’au bout du monde ».
Noria ne rêvait plus. Elle avait décidément trouvé son lieu favori. Elle lui avait tant bassiné les oreilles avec un potentiel paradis.

Contribution du : 28/07/2022 23:18
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Re : Zoutexte n° 1
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Un nouveau texte !





Sur le fil

Tous les matins, ce froid comme autant d’aiguilles sur la peau… Tu passes au pointage et rejoins ton poste après quelques saluts silencieux à tes collègues. L’operculeuse est déjà en marche comme si elle t’attendait. Le bruit assourdissant de la machine interdit toute velléité de pensée. Il t’assomme. Tu ne t’y habitues pas malgré les protections d’oreille. Alors tu commences à effectuer les gestes mécaniques… Vérifier le calibrage. Faire le tri. S’assurer que le film plastique est à sa place. Et recommencer… éternellement. Tu vis crevettes, tu respires crevettes, tu manges crevettes. Tu ne vois pas quand ça va s’arrêter. Tu es rivée à cette usine de conditionnement comme à un clou rouillé. Avec l’impression de ne pas exister. Peseuse, doseuse, c’est là tout ton horizon. Même les crevettes ont plus voyagé que toi. Peseuse, operculeuse, doseuse, ton seul horizon, c’est quatorze heures, la débauche. La fin de ce rythme abrutissant.

Tu ne le quittes pas des yeux. Il a débarqué à l’usine dans l’équipe des intérimaires. On l’a placé à la pesée à côté de ton poste. Il te sourit de temps en temps tout en accomplissant les gestes attendus. Il t’a remarquée. Quand il est tout au bout de la ligne, et en dépit des règles de sécurité et d’hygiène, il ose faire ce que personne dans cette société ne ferait : prendre trois sachets de crevettes et jongler avec. Pour attirer ton attention. Pour te voir sourire. A quatorze heures, vous quittez l’usine ensemble. Il te donne rendez-vous le lendemain soir au cirque qui est dans la ville.

Tu es subjuguée. Tu le vois s’envoler dans le chapiteau dont il fend l’air avec aisance. Tu ressens cette sensation d’enchantement en le regardant. Comme si tu avais des ailes. Comme si ta vie sur la ligne s’effaçait totalement. Tu sais que tu ne le lâcheras pas. Ses saltos, ses acrobaties d’un trapèze à l’autre sont pour toi la vie même, avec ses risques, sa beauté, son sel. Après son numéro, tu te faufiles dans les loges pour le congratuler. Sa stature, son sourire malicieux, tout te plaît.

Tu es à nouveau sur la ligne. Les machines t’agressent. Le bruit te malmène. Tu es là, avec une pensée lancinante : quitter tout ça. Dire adieu aux crevettes, à la chaîne, à ce froid. Tu oses toi aussi… Tu vas accomplir une transgression… Tu vas commettre des erreurs dans le calibrage, à dessein. Tu sais que tu prends un risque, celui de renoncer à un boulot purement alimentaire, tu passes outre. Tu es dans l’urgence, dans l’urgence de vivre. Le chef de ligne constate tes « infractions » et te donne ton congé sur le champ.

Tu es sur le fil. Ta concentration est à son apogée. Avancer en équilibrant tes bras. Regarder haut. Tu sens que ce fil te supporte, qu’il est ton allié. Loyauté du fil qui te soutient. Là, à plusieurs mètres au-dessus de la piste, tu es dans ton élément. Tu sais le risque que tu prends. Mais tu braves ton anxiété parce que ce fil c’est ce qui te retient à la vie, c’est la sensation d’apesanteur qui t’enivre. Le cirque est devenu ta famille, ta raison d’être, ta lumière. Et quand, vous faites le numéro des portés, tu es la voltigeuse qui se lance dans les frondaisons transparentes des airs. Tu savoures ton exploit avec la détermination des elfes.

On te remarque, acrobate émérite. Vous faites de nombreuses dates, recevez la reconnaissance des gens du métier. Ce qui t’enchaînait, ce boulot monstrueux qui broyais ton corps et ton cerveau, qui te martyrisait tant, est désormais loin au pays des détresses. Tu voyages aux quatre coins du globe. En Asie, au Mexique, là où la crevette vit parmi les algues sur le fond sablonneux et nage, sur le dos comme sur le ventre, selon son envie.

Contribution du : 29/07/2022 08:58
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Re : Zoutexte n° 1
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Contribution du : 29/07/2022 15:32
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Re : Zoutexte n° 1
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Sans un petit smiley vintage, hersen ?

Contribution du : 29/07/2022 15:36
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Re : Zoutexte n° 1
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j'ai pas le temps, je commente;
Le DIY, ça prend plus de temps qu'un clic.

mais bon :

O+O


Contribution du : 29/07/2022 15:41
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Re : Zoutexte n° 1
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Allez, un dernier up

(━┳━。 Д 。━┳━)

Contribution du : 30/07/2022 11:38
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Re : Zoutexte n° 1
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Qui a écrit quoi ?

Le cageot de 5 heures: Hersen,
Le défi : Lariviere,
Le stagiaire : Martin,
La Pendule : Annapanizzi,
Jinx: Donaldo75
Doux acide: Perle-Hingaud.
Aller simple jusqu'au bout du monde : Lulu
Sur le fil: Eskisse


Merci beaucoup à toutes et tous pour votre participation et votre bonne humeur. C'était un moment très sympathique, j'espère qu'on se lancera de nouveau dans ce genre de défi.

A bientôt !

Contribution du : 31/07/2022 10:56
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Re : Zoutexte n° 1
Visiteur 
J'ai la moyenne 4/8

Contribution du : 31/07/2022 11:00
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Re : Zoutexte n° 1
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C'est donc toi Perle qui as inventé la chute urinaire !!!

Contribution du : 31/07/2022 11:08
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"Sous le mica des larmes
Tournons la clé des yeux." Hélène Fresnel
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