Braque

Que voilà un dialogue bien vivant !

ça marche parce que ce n'est pas encombré de verbes de dialogue, le ton est donné par les répliques mêmes, alors ça court, il y a du rythme, et finalement, en si peu de temps, ils s'en sont dits, des choses !

Une bonne pêche dans ce texte !
Merci de la lecture !

"Bloody Sunday"

un titre qui colle à la nouvelle.
Bravo pour l'alternance Stéphane/Stellène, je la trouve quasi addictive pour le lecteur.
Une atmosphère qui rappelle un peu les récits de vampires, or il ne s'agit pas tout à fait de cela mais plutôt d'une serial killeuse.
la nouvelle se lit d'une traite, sans aspérités, et fait surgir des images fortes. La dimension sexuelle de l'addiction de Stellène est bien rendue.

A la deuxième lecture je me suis demandée pourquoi la Bien Aimée devenait la soeur? est-ce une hésitation de l'auteur(e) et un oubli de relecture?
cf "L’essence de sa sœur semblait se fondre avec l’odeur des teintures"

"Braque"


Délirant, hilarant, totalement débridé, ce dialogue est totalement à l'image de son auteure qui ne s'interdit rien y compris de se cogner dans tous les coins. coin-coin, que j'ai reconnue au bout de huit lignes, qui part dans tous les sens, peu ici sont cependant ici des sens interdits, je les qualifierais d'enthousiastes !
J'ai bien aimé le mot "graillon" que j'avais lu employé par Jean Guéhenno il y a un demi-siècle (Ah la fragrance du graillon !), une sorte de madeleine de Proust en ce qui me concerne. Le "Ce que je crois" dudit auteur est une vraie leçon de vie.
J'ai moins aimé le mot "tronche" après "graillon" (pas le même registre) survenu donc d'une manière trop abrupte, sans transition, qui m'en a mis plein la g... la tr... la gamelle.
Ce dialogue se lit au galop sur un cheval sans selle avec des éperons tranchants qui provoquent des ruades soudaines et des cabrements célestes, on court, on vole, on ne s'ennuie pas un seul instant malgré quelques distorsions, quelques outrances.

La faute à l'auteure qui est primesautière !

Ah ! J'ai eu un Braque, Français pas de Weimar. Mais dites-donc ils sont d'une douceur ces chiens. Pourquoi le verbe "se braquer" alors ? Sans parce que ce sont des chiens d'arrêt, ils pointent mais ils ne sont pas colériques. Enfin dans la langue populaire c'est une autre histoire.

:)) :))

Bloody Sunday

Une petite perle en passant ? « Alban, plus qu’un ami, était devenu ses yeux et sa cane sur laquelle s’appuyer, quand le torrent de la vie se fait trop brutal. » La canne cancane-t-elle dans cette nouvelle ? Sinon, une narration puissante au début – je trouve que la fin est expédiée et mériterait d’être resserrée – et une ambiance, une atmosphère qui ferait passer le plus fou des infundibuliformes pour un enfant de chœur. Oui, c’est réussi, autant dans le respect des contraintes propres au défi – elles n’apparaissent pas grosses comme le nez au milieu de la figure – que dans la mise en place d’un univers fantastique et inquiétant à la fois.

"La vie en noir"


J'ai lu ici une très belle histoire très bien écrite. Peut-être s'écoule-t-elle sur une trop grande durée pour l'espace alloué tant les descriptions sont minutieuses... Mais l'histoire est extrêmement touchante tout en évitant le piège du larmoiement. On a donc ici l'enchantement simultané d'une histoire qui finit bien avec le réalisme historique et la réalité de la vie à la ferme et juste ce qu'il faut d'un très léger nuage de coquinerie pour y apporter tout l'intérêt de la vie. Bien vu aussi pour l'âne compatissant et le chien joueur. mais pas que...

Sans compter que le parfum du lilas j'adore même si ici celui-ci émanait du du corps et des soins d'une gentille... infirmière.

Chapeau ! Bravo ! Merci !

:)) :))

Boeuf bourguignon

Ah, j'ai bien aimé ne me rendre compte de la "supercherie", puisque j'imaginais un homme, , assez loin dans l'histoire (au filin, en fait, du "meilleur ami".
Tout le début, on y croit bien, l'originalité est que le personnage devienne petit à petit aveugle. D'ailleurs, je me demandais pourquoi il n'avait pas l'air de se soigner !
Donc, une surprise, c'est toujours bien en nouvelle, et celle-ci apporte son côté positif avec la reprise du goût à la vie.
Ah, la petite rousse flamboyante !

merci de la lecture, j'ai bien aimé ce texte aussi pour le fait que tous ceux qui ont un vieux chien se reconnaîtront sans doute.

"Bloody sunday"


Ah ! Elle manquait cette direction-là ! Une femme-vampire en "fourreau rouge' pour le gros sang qui tache ;), du sang donc, du sexe (dans l'ordre). J'en ai été tout émoustillé au point que, pantelant, je voulais tant être la prochaine victime que j'ai lu : "il avançait à tétons" à douze lignes de la fin.
C'est Stellène QUI M'A TUER elle m'a pris tout mon sang !
Oh ! Stellène ! Etoile de la nuit ! Bloody ! T'appeler Mary eût été plus enivrant encore.

Bravo pour la femme-vampire ! Je n'aurais pas pensé à elle pour une histoire d'aveugle et de parfum, encore que... la nuit... on sent plus que l'on ne voit.

Chaud ! Chaud ! Chaud ! as... euh... ass...Assassine.


L'histoire a tardé mais elle vaut son pesant d'amour et d'originalité. A faire lire aux donneurs de sang, il y aura beaucoup de volontaires.

:)) :))

Ben j'ai fini ! Je pense avoir identifié tout le monde. Mais je suis optimiste de nature.

On devrait décider d'un jour pour donner nos listes tous en même temps. Pour que l'on ne copie pas les uns sur les autres.

Oh pas tout de suite il faut donner du temps au temps. A réfléchir...

Mes coups de coeur et puis je vous fous la paix :)


"Boeuf bourguignon" en tête
bien qu'un chien jeune tout comme ultra vieux ne se serait pas cogné aux meubles car il avance avec le nez,
bien qu'il aurait senti trente-neuf fois les trente-neuf marches de l'escalier en s'arrêtant trente-neuf fois pour faire pipi dessus avec leurs trente-neuf cadavres ainsi rendus rendus inoffensifs parce que dûment baptisés,
bien qu'il se fiche de la couleur rousse ou blonde ou noire ou blanche ou bien encore moirée de sa dulcinée car un chien voit en noir et blanc.
Un chien n'est pas oeil, c'est un sommelier, un tastevin. C'est un gars de la narine tout comme Jacques Dutronc.

Donc mon coup de coeur, quoique j'en dise, c'est "Boeuf bourguignon"
Car quelle écriture, quel style !
J'ai navigué :)

ex aquo ensuite :
"Sensei Mashimoto et la jeune servante" tout en délicatesse
"Braque" acadabrantesque
"Une touche de bergamote" aux relents de Paic citronnelle
"La vie en noir" qui se termine en rose

Et enfin tous les autres ex aequo eux-aussi avec "Des chiens et des hommes" qui conduisent le traîneau.


:)) :)

Bon, j'ai tout lu, même les autres commentaires.


Je n'aurai qu'un mot: bravo ! Pourquoi ? Parce que le thème et ses contraintes n'étaient pas des plus simples et que malgré tout ça les écrits sont tous très différents et intéressants à lire.