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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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23/03/2011 21:54 De France
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Wouah ! je dirai sinistre, mais tellement réaliste aussi. En effet, le nu ne se prête pas à la plaisanterie... Enfin, c'était quand même un cauchemar... mais si bien conté que je ne trouve plus rien à redire !
Contribution du : 19/09/2011 21:38
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Moi aussi, j'aurais préféré voir le songe de Mona.
Je vous mets le sonnet d'origine, de Baudelaire : Semper eadem "D'où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange Montant comme la mer sur le roc noir et nu ?" - Quand notre cœur a fait une fois sa vendange, Vivre est un mal. c'est un secret de tous connu, Une douleur très simple et non mystérieuse, Et, comme votre joie, éclatante pour tous. Cessez donc de chercher, ô belle curieuse ! Et, bien que votre voix soit douce, taisez-vous ! Taisez-vous, ignorante ! âme toujours ravie ! Bouche au rire enfantin ! plus encor que la Vie, La Mort nous tient souvent par des liens subtils. Laissez, laissez mon coeur s'enivrer d'un mensonge, Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils ! Suivant ! Alexandre, à toi ?
Contribution du : 19/09/2011 22:11
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Ah oui Meleagre, sombre mais sans tomber dans le batifolage, pari tenu ! C'est un truc à nous coller des cauchemars...
Bravo pour ce sans faute ! Puique tu as livré ta copie, je propose pour les trois jours qui viennent cette série nouvelle : cendre-cercueil-orgueil-descendre Alexandre-deuil-écueil-rendre humilient-plient-tien merveilles-soutien-oreilles Sans précipitation, ça va de soi...
Contribution du : 19/09/2011 22:12
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Bigre, C'est le cauchemar de Méléagre qui se réalise
Je sens qu'on va bien se marrer
Contribution du : 19/09/2011 22:36
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42 De La Thébaïde
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Bonjour, voici :
Le marché du taureau Panolero Quatre-vingt-neuf ! Le ciel a pris un teint de cendre. Le lourd caparaçon semble un dais de cercueil Qui bat les flancs sanglants de coulures d'orgueil Du cheval qui se cabre et ne veut pas se rendre. Montcouquiol a voulu jouer les Alexandre. Cet an funeste, ceint d'une cape de deuil, Il a chu sur le sable en surfant sur l'écueil D'une mer de clameurs de l'air semblant descendre. Vociférant, riant, les Parques l'humilient. Le torero pâlit dont les genoux se plient. Des gradins d'Arelate il mande le soutien. Panolero se fige, Huitième des Merveilles. Nimeno II à jamais l'honneur restera tien. Gare ! Si je t'épargne, épargne mes oreilles ! En 1989 le torero français Christan Montcouquiol dit ''Nimeno II'' fut encorné par le taureau Panolero dans l'arène d'Arles. Il demeura tétraplégique et se suicida deux ans plus tard. Voili voilou ! A Vouss...
Contribution du : 20/09/2011 11:50
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête." Blaise Pascal |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Ouais, ouais Brabant, tout ceci est fort bien vu... avec toutefois une petite entorse à la sacro sainte Prosodie, dans l'avant dernier vers...
Ni-me-no- II- à- ja-mais- l'ho-nneur- res-te-ra- tien. (13 syllabes) Tu écris : A jamais Nimeno l'honneur restera tien.... et c'est tout bon, le II ne me semble pas indispensable et en inversant tu évites le hiatus Je ne vois rien d'autre si ce n'est peut-être la lourdeur du vers 8 avec ce "semblant" qui pourrait peut-être devenir "semble" ! En tout cas, bravo pour l'ensemble de ce sonnet qui me rappelle effectivement cette sombre tragédie !
Contribution du : 20/09/2011 12:44
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Je ne pouvais que profiter de cet Alexandre qui s'était glissé là par le plus grand des hasards !
De profundis ! Que l’on soit optimiste ou bien sombre cassandre*, Homme sans vanité comme pétri d’orgueil, A moins d’avoir choisi de n’être plus que cendre Il nous faudra demain endosser un cercueil. Me sachant éphémère avec une âme à rendre, Tant m’insupporterait quelque faux cul en deuil Et portant au pinacle un très cher Alexandre, Qu’il me semble encor temps d’éviter cet écueil. Quand bien même à ces us sans ferveur je me plie Je ne suis pas de ceux que l’absence humilie Et grâce vous ferai d’un posthume soutien… Un ami dont l’humour me convient à merveille, Lors d’un enterrement me glissa dans l’oreille… Si l’on te voit au mien, je n’irai pas au tien ! Et voilà l'boulot !
Contribution du : 20/09/2011 12:48
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Ah oui, quand même ! Brabant et son érudition, ou quand la corrida vire à l'épopée... Bravo.
Contribution du : 20/09/2011 12:55
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Waou les copains, vous placez très haut la barre !
Avec en prime, pour l'un et l'autre, des chutes dignes de ce nom.
Contribution du : 20/09/2011 13:09
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Requiem pour un caïd
Ton visage a viré de la fleur à la cendre. Âpre, exsangue, tu gis au creux de ce cercueil. Tes fidèles sont là, valeureux Alexandre, Ainsi que ton harem de poules demi-deuil. Ils n'ont pas eu de mal hier à te descendre Au cours de ton sommeil, ces pleutres sans orgueil. Quand tu seras en terre, il urgera de rendre A tous ces salopards, dents pour dents, œil pour œil*. Nous ferons du pâté de leurs putains d'oreilles, Nous jetterons aux chiens leurs simili merveilles. Tu peux compter Alex, sur le zèle des tiens ! Tes amis ne sont pas de ces hommes qui plient, Ils sont bien imprudents, ceux qui nous humilient. Aucun ne va survivre, ici je le soutiens !
Contribution du : 20/09/2011 13:19
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