Dugenou : Ah je ne traque pas les incohérences du texte... Je tombe dessus, c'est tout... 😊 Pour la virgule, ça reste bizarre. En tout cas, dans ma lecture, l'effet recherché n'a pas fonctionné.

Bon dimanche et si quelqu'un a une idée de thème pour la semaine... Au plaisir de la découvrir 😊

Hello!

je propose le thème île(s) pour cette semaine.

Qu'en pensez-vous?

Parfait, Plumette ! Belle idée...

A nos plumes sur ce nouveau thème !

ILE(S)

L'été touchait à sa fin. Et, avec lui, la saison touristique, ces maigres mois de répit dont jouissait parfois Yann, le gardien du cairn de Gavrinis. Le temps des offrandes revenait, comme chaque année.

Cette année-ci était différente : Yann se faisait vieux, ses mains parcheminées et tremblantes ne parvenaient plus à sacrifier poulets, chiens et moutons comme au temps de sa jeunesse ; aussi Gaël, son petit-fils, l'assisterait dans sa tâche de veille du repos des morts. Pour éviter que ceux-ci ne se lèvent, ne traversent le golfe du Morbihan et ne sèment mort et destruction dans les terres de Bretagne, à l'affût des vivants...

Une nuit d'octobre, les morts, insatiables, réclamèrent Gaël. Mais Yann ne put se résoudre à leur offrir la chair de sa chair, son propre sang. De colère, les morts sortirent de leur tombe, ce cairn maudit, et déferlèrent sur le monde, réclamant l'offrande ultime : le sacrifice du peuple breton. Leur propre descendance.

953 Caractères.

Bon, je reconnais, je me suis pas foulé ^^

Thème: ILE(S) post #934

Bonjour Dugenou

une micro nouvelle d'ambiance, bien écrite, qui m'a permis également de découvrir et de localiser le Cairn de Gavarnis.

quant à votre auto-critique, je ne la comprend pas!

Bonjour plumette,

Je m'inspire d'une nouvelle de Clive Barker, Les boucs émissaires, dans laquelle deux couples à bord d'un voilier s'échouent par hasard sur une île du même genre, au nord de l'écosse. Un des protagonistes, saoul, tue les trois moutons offerts en offrande aux morts, ceux ci se mettent en colêre et tuent tout le monde...
Mon texte, bien que plus court, est dans le même ordre d'idées.

Merci de votre lecture.

Sur la plage de l'île North Sentinel, Maaka fredonne une chanson ancestrale. L'ébène de ses mains s'éclaircit aux jointures des phalanges tandis qu'ils agrippent de lourds cailloux à moitié immergés.
Ces petites mares d'eau laissées par la marées sont une aubaine pour attraper les crabes à la main.

Tout à coup, Maaka perçoit un bourdonnement qui provient de la mer.
Un peur panique se dessine sur son visage. Un insecte aux proportions dantesques semble l'avoir prise en chasse.
Alors que la bête est sur le point de la rejoindre, un chasseur du village sort de la forêt, un arc à la main.

Surpris par cette apparition, l'insecte s'immobilise un instant, son œil unique semblant analyser la situation. Cet instant d'hésitation permet au chasseur de décocher avec une rapidité fulgurante.

La flèche transperce la carapace de la bête qui s'écrase sur un rocher dans un bruit métallique.

Sur un bateau, à quelques kilomètres de là, un ethnologue invective son assistant.

- je t'avais dit de voler plus haut!


1000 caractères espaces compris.

Sur le thème : ILE (S)

Dugenou post 934

Une immersion rapide et totale dans un univers bien étrange on ne peut plus réussie.

Robertus post 937

Si j'ai bien compris c'est Maaka qui était visée ! Chute stupéfiante.

(un problème de compréhension dans la phrase : L'énène...immergés. C'est qui "ils" ?)


Bravo à vous deux.

Trop timide


Il en avait tremblé toute la journée, mais c’était décidé : il lui fera sa demande ce soir.
Puisque les émotions le rendaient bègue, il le fera sans paroles et elle dira oui.

Au restaurant, il s’émerveillait mentalement de ce moment, de ce bonheur fatal. Lorsque le serveur amena la coupe d’île flottante, son cœur se mit à palpiter très vite mais il réussit à glisser le solitaire dans les blancs en neige. Il souriait de sa bouche gourmande, de ses yeux pétillants, de sa mine régalée tout en tripotant nerveusement l’écrin vide posé sur la banquette.
Délicieux, murmura t-elle en passant suavement la langue entre ses lèvres lorsqu’elle eut finit.

Il enfonça le coffret entre les coussins, se leva et l’aida à enfiler son manteau.
Tu vas bien ? Demanda t-il, inquiet, comme s’il s’excusait.
Oui, dit-elle, étonnée.

Toute la nuit il se tourmenta : J’ peux pas. J’peux pas lui demander de… Oh, puis merde.
Et il descendit à la bijouterie.


997 caractères

(Pas vraiment dans l’esprit « îles » mais je me suis dit que ça pouvait passer)

maria #939 : oui, c'est dans le thème ! Très amusant, du reste. J'ai bien aimé "la bouche gourmande, les yeux pétillants", qui évoquent le bon repas. Bravo pour ta micro !