Oups, j'ai bien mes deux personnages, Z. et le sergent Garcia, mais j'ai oublié les dates importantes dans la conquête de l'Ouest, alors voici:
1925 publication de "L'Or" de Blaise Cendrars, un compatriote.
11 septembre 2001, se passe de commentaire.

Calamity sort nue de la Plate River. Elle s'est plongée dans le courant glacé pour laver une vilaine plaie au-dessus du nombril. Elle s'assoit dans l'herbe laissant flotter ses pieds dans les remous. L'eau a refroidi sa colère. Elle reste là, à l'abri des regards et tente d'oublier la morsure de la pointe acérée de cette flèche.

La main sur le ventre, elle fait le compte de ceux qui ont suivi sa vie jusqu'ici. "Des puces, ces fichus poux et quelques tiques, voilà c'est tout" pense-t-elle, désabusée.

Entourée de sapins illuminés par le soleil de juillet, elle se sent fatiguée à l'aube de sa 18ème année. Elle observe son corps livide griffé vingt fois par les ongles d'une mort qui s'acharne à ne pas la prendre.
"Je ressemble à un cheyenne avec mes balafres... Pas sûr que ça impressionne Sitting Bull."

Un frisson la parcourt, la peur ne la gêne pas d'habitude. Elle se rend compte qu'elle est à jeûn. Sa bouteille de whisky perdue ce matin fait trembler ses mains.

Les souvenirs commencent à faire surface, l'odeur des pins la rend nostalgique, le vent réveille son corps et lui ferait presque croire à force de caresses qu'elle a été une jeune femme, avant... avant quoi déjà ? 1863 ou 64, la bataille de Sand Creek, c'est là qu'elle a commencé à s'habiller en homme.

"Je ferais bien de partir avant d'avoir dessaoulé."

Elle attrape son colt couché à côté d'elle. Machinalement elle soupèse l'arme, une ou deux balles dans le barillet, pas plus. Pas assez pour rejoindre tranquillement le Fort de Little Big Horn.

Sans réfléchir elle ramasse son uniforme, cherche sa veste sans la trouver et enfile sa chemise. Elle ferme les boutons un à un, nerveusement. Sa main tire sur le tissu tâché de sang. Peine perdue, son gros ventre blanc finit de déchirer la fente laissée par la flèche. Elle le regarde sans comprendre, hier encore elle le cachait si bien. Elle est impuissante face à ce corps qui ne lui appartient plus.

Il est temps de partir, Custer ne doit rien savoir pour l'enfant. J'irai me cacher à Fort Fetterman. Et puis je reviendrai le protéger, l'homme qui m'a aimé le temps d'une nuit, au retour de la bataille de Washita River, en novembre dernier.

Depuis cinq jours je parcours la plaine. Dans ma jarre de terre déjà trois serpents à sonnette. Demain je pourrai rentrer à pueblo bonito. Moi, Crow foot, fils de Sitting Bull, Tatanka Yotanka, je danserai la danse du bison mâle, puis la danse du diable.
Nous prêchons la guerre contre les visages pâles, nous partirons sous peu à Little Big Horn. Nous devons stopper les interminables convois de chariots. Nous devons détruire les villes champignons pleines de violences. Les blancs ne connaissent que la loi du colt.
Les blancs ne respectent aucun traité. Les blancs se ruent vers l’or et nous spolient.
L’ombre de la mort est sur le boy général. Custer va bientôt tirer ses dernières balles.
Dans ma jarre de terre dansent trois serpents à sonnette. Ils savent la nuit implacable et le vent chaud du désert infaillible. Demain nous appellerons les nuages.

Acratopège
Beaucoup de mal avec votre texte, pas compris grand chose... de plus les événements devaient s'inscrire dans le récit et avoir un rapport avec la conquête de l'ouest... Abus de porto?

Lobia
j'aime beaucoup

Costic
Pareil, court et efficace...

Tankipass, j'ai bien compris que vous n'aviez pas compris. Les vacances, c'est les vacances, avec ou sans porto! Je serai plus sérieux la prochaine fois...

Bravo Tankipass pour ces contraintes, j'ai adoré me plonger dans la vie romanesque de Calamity Jane, elle est fascinante, grande source d'inspiration !!!
@ Acratopege : le voilà le brin de folie qui manquait, rien de tel qu'un voyage en terre inconnue pour s'autoriser une sortie de route... A suivre.

@Lobia
Tout à fait d'accord avec vous, rien ne vaut une bonne contrainte pour se libérer. Naviguer dans un chenal étroit est plus intéressant qu'en pleine mer, avec aucune terre à l'horizon et la liberté à perte de vue...

Ben oui, pour les adeptes de sensations fortes mieux vaut un chenal tortueux à arpenter en loopings serrés que la longue ligne droite de l'horizon lisse...

Vos textes pour la contraintes sont très bonne.

Imprimez-les...

Hey, on est dimanche, on a une contrainte cette semaine ? ^^