Nous sommes mardi 1er décembre.

Je propose un nouveau thème pour cette semaine entamée de deux jours... On peut essayer jusqu'à dimanche ?

THEME : LE RAVISSEMENT

THEME : LE RAVISSEMENT

Un sourire en soi

En regardant l'horloge au tic tac presque trop fort, j'ai réalisé combien j'aimais le matin. Il n'en fallait pas moins pour que je quitte cette salle d'attente particulière où le monde a choisi de pester dans mon dos. D'ailleurs, d'où vient cette expression si familière... Casser du sucre sur le dos de... Mais trêve de commentaires. Aller, marcher, et pourquoi pas courir au cœur de la ville avant que le jour ne se lève tout à fait. Un régal qui ne coûte rien au vu de ces réverbères qui s'éteignent peu à peu à la clarté de l'aube.

Ai-je vu le monde se réveiller ? Juste ce parfum de crêpes délicieusement préparées tout à l'heure et cette allée vers autre chose que les souvenirs. Cette neige inattendue... Ni fine, ni forte, pas même glaçante – éclatée au gré des pas dans l'avenue.

Tomberai-je sur le trottoir ? Qui est tombé un peu plus loin ? N'est-ce pas un bonhomme de neige à la grimace éloquente ?


925 caractères espaces compris

#992 Lulu: un levé bien poétique ! Merci pour cette balade matinale !

Lulu post #992 : un réveil à la fois doux, et amer... mais une volonté positive, d'aller de l'avant, et de profiter du temps présent.

Thème : Ravissement

Enlèvement au sérail

(Toujours s’appuyer sur du solide, ne pas foncer tête baissée dans le mur.)
Dans les oreilles : « L’enlèvement au sérail » de Mozart, elle avance sur cette route goudronnée presque déserte. Une voiture l’a croisée, une autre l’a doublée. Sous le ciel bien gris de novembre, le froid s’invite au-delà de son manteau, de ses moufles, lui laissant l’impression d’un halo de bien-être qui l’envelopperait. Oui, elle est loin de Genève et de cette salle du Grand Théâtre ; elle a vu l’opéra mis en scène pas Luk Perceval, sur petit écran. Une révélation. Elle, incroyante, a ressenti cette élévation, dont parlent les livres saints. Elle s’est cramponnée à son fauteuil pour garder conscience.
Depuis, lors de ses sorties quotidiennes, jamais elle n’oublie son casque et ses écouteurs. Pendant à peine plus de deux heures, elle avance, avance aux sons de l’orchestre et dans sa tête tournent en boucle les tableaux de l’œuvre.
Puis elle rentre, ravie, attendant demain.

962 caractères, tout compris -sauf le titre.

Eclaicie post #995 : ou comment la musique, plaisir des sens, peut ravir une personne... bravo, belle micro !

RAVISSEMENT

La solitude lui pèse ; être célibataire depuis douze ans, ça vous plombe le moral. Sa vie amoureuse au point mort, sa santé mentale décline : il pense à voix haute, y compris en pleine rue. Les gens se retournent sur son passage, pour tous, c'est un fou. Lui se dit, en effet, qu'il ne doit pas être loin de l'être.

Pourtant, il a tant à offrir : sa maturité d'esprit, son expérience de la vie, son humour, et bien sûr, beaucoup, beaucoup d'amour...

Elle, peut-être, lui en offrirait également. Ou cette autre ? Il divague, commencer à suivre les femmes qu'il croise dans la rue ne lui apportera rien de bon.

Il rentre chez lui avec son sac de courses, pour retourner à la solitude de son grand appartement, assez grand pour pouvoir y loger une famille, un bonheur qu'il ne connaîtra jamais...

Soudain, il la croise ; "Pardon, vous auriez du feu ?" lui demande t'elle. Ses yeux en amande, sa longue chevelure brune, ses lèvres au sourire éclatant... il n'en fallu pas plus pour qu'elle ravisse son coeur.

1000 Caractères.

Sur le thème : RAVISSEMENT

Enfin elle osa


- C’est lui !
Elle s’immobilisa.
Elle avait aperçu ou croisé plusieurs fois ce gars qui parlait tout seul. Il l’intriguait. Sa désinvolture à fantasmer sa vie la fascinait, elle qui n’osait plus s’inventer des histoires comme elle le faisait petite fille.
- J;y vais !
Elle traversa sans se soucier de la circulation et se colla contre la vitrine du magasin de vêtements. Puis elle abaissa sa capuche , défit sa longue queue de cheval noire et du bout des doigts donna du volume à ses cheveux. Elle jeta un regard furtif vers sa gauche, il était à dix mètres, elle fixa à nouveau ses yeux sur la devanture et sourit d’excitation.
Elle était décidée à l’aborder et l’idée de ce moment la ravissait.
- Pardon, vous auriez du feu ?

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P.S : clin d’œil à Dugenou

Merci Alfin, et Dugenou pour vos retours sur ma micro Le sourire en soi sur le thème du RAVISSEMENT.

Eclaircie, Enlèvement au sérail sur le Thème : LE RAVISSEMENT. Post 995
C'est fou ça, je viens de lire ta nouvelle tout en écoutant Mozart. Ce n'est peut-être pas la même œuvre, mais on s'y retrouve... et j'ai adoré ce hasard. Je trouve ton écriture plus sûre par rapport à tes hésitations du début en micro. Bravo ! La musique, encore... oui, ça inspire.

Dugenou, Le ravissement, sur le même thème. Post 997
Un thème simple qui m'a surprise sous votre plume. Pourquoi ? Vos autres publications. J'ai aimé la simplicité de l'écriture de cette micro.

Maria, Enfin elle osa, sur le même thème. Post 998
Pas mal ce clin d'oeil à Dugenou. Votre micro est très vivante. Les mots dits à voix haute y sont pour quelque chose...

maria #998 : je constate : en matière de séduction, tous les coups sont permis ! Tu ne pouvais pas mieux rebondir sur mon petit texte improvisé la tête ailleurs, où le seul effort aura été d'écrire (enfin !) au présent. Ai-je bafouillé cette fois ci ? Tu as raison, 'c'est' un grand rêveur...