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Carte blanche : Visite guidée d'Oniris
Posté par colette le 01/Nov/2008 (338 lectures)

Cyber espace, an 4321.

Mesdames, Messieurs soyez les bienvenus.
Mon nom est 4447192POUL et je serai votre guide durant cette visite.
Je vous demanderai de rester groupés et de ne pas quitter les zones autorisées, car le site présente quelques pièges qui pourraient vous être fatals.


Nous nous trouvons donc devant Oniris. Cet édifice abritait une communauté de poètes et de raconteurs d’histoires. Le premier stade de sa construction date du début du XXIe siècle. Il a été classé parmi les sept cents merveilles du monde en 3861.

Arrêtons-nous quelques instants sur sa structure.
Elle était, pour son époque, à la pointe de la technologie. Elle est à l’origine de nos structures actuelles. Son architecte, Nico, était un visionnaire et c’est dans la structure d’Oniris qu’il a montré son génie. Cette structure a donné naissance au Nicoxoop que nous utilisons tous quotidiennement.
Bien sûr, des améliorations technologiques ont été apportées depuis, mais la base est restée sensiblement identique.

Passons maintenant à la visite de cette merveille.
Pour commencer, arrêtons-nous devant la façade – on l’appelait à l'époque « Page d’accueil ».
Elle est de facture sobre et fonctionnelle, sans fioriture ni couleur criarde contrairement à la majorité des constructions de cette époque.
Nous y trouvons une multitude de portes, appelée liens, donnant accès aux différentes parties de l’édifice. Une première série de ces accès, les principaux, forme une frise sur la partie haute du frontispice.
Une de ces portes est particulièrement intéressante. Elle est nommée « La Charte ». Elle donne accès à un document particulièrement bien conservé.

Ici petite parenthèse :
À l’époque, bien entendu, les commandes télépathiques n’existaient pas, et les usagers du cyber espace disposaient de deux accessoires.
Un premier appelé « souris » et le second appelé « clavier ». On utilisait l’un ou l’autre selon les ordres cérébraux à donner.
La souris permet de déplacer le curseur à l’endroit souhaité et, par un simple clic, d’accéder au lieu désiré. C’est un procédé qui peut nous paraître archaïque, mais qui était d’une efficacité remarquable.

Revenons à « La Charte ».
Ce document nous renseigne sur la philosophie d’Oniris ainsi que sur les règles qui régissaient la communauté.
Il est connu qu’en ces temps reculés, les êtres humains étaient indisciplinés de nature et que chaque communauté se voyait obligée d’édicter ses propres règles afin d’assurer son bon fonctionnement et sa pérennité.
Oniris, à son apogée, en l’an 2822, comptait près de 10.000 membres. Canaliser les différentes sources de dysfonctionnement était plus que nécessaire.
Une autre chose extraordinaire : grâce à la bonne conservation du document, nous connaissons les noms donnés aux différents groupes de responsables ainsi que le nom des membres de ceux-ci. Ces groupes avaient des fonctions bien définies.

Je vous laisse quelques instants pour que vous puissiez lire ce document.

***

Mesdames, Messieurs, je vous invite maintenant à vous déplacer sur la gauche.
Vous pouvez observer ici une série de portes placées les unes en dessous des autres sur un bandeau vertical.
Un de ces accès, intitulé « Les infos de site » est très intéressant : nos archéologues y ont découvert deux documents qui nous ont appris énormément sur les Oniriens.

Le premier document découvert a pour titre « Politique éditoriale d’Oniris ». Il s’agit là des principes établis par les Organiris (groupe organisateur de l’ensemble de la communauté) pour la sélection et la publication des textes proposés par les Oniriens.

Le deuxième document mis à jour s’intitule « De la qualité des textes que vous proposez ». Cet écrit était destiné à indiquer aux Oniriens la façon de procéder pour satisfaire aux exigences oniriennes.
Il contient des indications aussi bien sur le fond que sur la forme des textes.

Un peu plus bas, une porte est nommée « F.A.Q ».
Nous possédons peu d’indications sur cette appellation qui se compose vraisemblablement d’initiales de mots d’origine étrangère.
Par contre, le contenu de cet endroit est très clair. Il s’agit en quelque sorte d’un mode d’emploi de l’édifice. Les Oniriens y posaient des questions et les Organiris y répondaient. Toutes ces questions/réponses étaient conservées et constituaient ainsi une source d’information relativement complète. Elle a été une véritable mine d’or pour nos archéotechnicologues.

Ici, se trouve l’accès au « Diaponiris ».
Il semble que les Oniriens aimaient à l’occasion accompagner leurs écrits d’images. Ils déposaient les images ici et elles étaient récupérées par les correcteurs pour être jointes aux textes au moment de la publication.
Malheureusement, nos archéotechnicologues n’ont pas encore réussi à reconstituer un outil capable de visionner ces images.

Et nous voici dans ce qu’on pourrait appeler le trésor d’Oniris. Il s’agit des « Catalogues ».
C’est là que sont stockées toutes les créations des Oniriens qui ont été acceptées et conservées. Nous estimons qu’en l’an 3000, le catalogue comptait 40.000.000 de textes.
C’est à leur restauration que nous travaillons actuellement.

L’accès intitulé « Les Forums » nous permettra tout à l’heure de pénétrer dans le centre de vie d’Oniris.
Mais avant cela, quittons ce bandeau de gauche pour nous placer face au centre de la façade.
Qu’y voyons-nous ?
Un premier bandeau met en évidence deux éléments importants de l’actualité onirienne. Nous y avons découvert l’organisation de concours ou de rencontres en dehors du cyber espace, par exemple.
Un deuxième bandeau nous donne accès à la liste des textes traités en attente de publication et des textes en attente de traitement. Nous avons pu établir que ce lieu était couramment appelé le « purgatoire ». C’est une référence à une croyance qui persistait encore à l’époque de la création d’Oniris. Je vous renverrai pour cela à un excellent ouvrage intitulé « Croyances et mythologies archaïques ».

Ensuite, vous pouvez voir la liste des dernières interventions des Oniriens dans les « Forums ».
Cela leur permettait de savoir, dès leur arrivée, quels étaient les débats en cours ou ayant eu lieu durant leur absence.

Nous voyons en dessous les derniers commentaires qui ont été déposés sur les textes, ainsi que l’accès à tous les commentaires antérieurs.
Que sont ces commentaires ?
Eh bien il s’avère qu’Oniris avait aussi une vocation pédagogique. Les membres de la communauté étaient invités à donner leur avis sur les créations de leurs pairs de manière à leur permettre de s’améliorer.

Et enfin nous trouvons la liste des derniers textes publiés.

***

Pénétrons maintenant dans le centre de vie des Oniriens : « Les Forums ».

C’est là que les Oniriens se regroupaient pour discuter entre eux et débattre de différents sujets plus généralement liés à l’écriture.
On distingue différents lieux de discussions, chacun étant dédié à des catégories de sujets particuliers.

Dans la « Zone Officielle », nous trouvons un premier espace : « Annonces officielles »
C’est ici que les Organiris affichaient les communications importantes à faire aux Oniriens. Ceux-ci venaient y discuter et donner leur avis. On voit là le signe d’un fonctionnement démocratique.
Parmi les documents retrouvés ici et particulièrement bien conservés : « Les catégories en poésie ».
Il s’agit du principe de classement choisi par Oniris pour les textes de ce type.

Dans la même zone, nous trouvons « Commentaires, Remarques, Questions » Cet espace était fréquenté par ceux pour qui la technique était encore nébuleuse. Je vous rappelle que nous parlons d’une époque très reculée et qu’il s’agit d’humains.
Nous avons trouvé un dicton gravé dans cette partie : « Une question idiote est une question qu’on ne pose pas ». Le sens profond de cette phrase nous échappe encore, mais on peut en déduire que dans cette communauté, le fait de poser une question était chose normale.

Passons maintenant dans les autres zones.

Dans l’espace intitulé « Salon des auteurs », j’attire votre attention sur ceci : « Échange avec les correcteurs ». Cet espace permettait aux Oniriens de demander des explications sur les corrections effectuées sur leurs textes, par exemple.

Ici, nous avons la zone « Forums Oniris ».
Le lieu le plus fréquenté sans doute était « La Grand-Place d’Oniris ». C’est là que nous avons retrouvé le plus grand nombre de discussions, la plupart concernant le quotidien créatif des Oniriens.
Un autre lieu intéressant est « Discussions sur les récits ».
Les Oniriens pouvaient échanger leurs impressions sur les textes publiés ; les auteurs pouvaient y répondre aux questions et commentaires sur leurs écrits. L’étude de ces discussions nous a appris énormément de choses sur les conceptions littéraires des différentes époques qu’Oniris a traversées de sa création à sa fin en l’an 3000.

Vient ensuite l’espace « Atelier d’écriture ».
On retrouve ici l’objectif pédagogique d’Oniris. C’est ici que les auteurs pouvaient demander conseil sur leurs écrits futurs ou des explications sur les règles de la langue écrite. L’étude de cette partie a nécessité plusieurs années de travail pour nos linguistes et continuera sans doute dans les générations futures.

Un dernier espace est consacré aux collaborations avec d’autres communautés pratiquant d’autres modes créatifs. L’écriture de l’époque pouvait très facilement s’associer à d’autres modes d’expression.

***

Mesdames, Messieurs, la visite est terminée.
Vous pouvez à loisir circuler dans les espaces des forums, ils sont entièrement sécurisés. Vous pourrez y lire les discussions qui y sont conservées. Cela vous permettra de vous plonger dans l’univers de cette magnifique communauté.

Je vous invite également à passer par la librairie où vous trouverez un magnifique ouvrage en deux volumes : «La mythologie onirienne » et «Pattiarès et Pathéna – la mythologie onirienne – annexe 1 ».

Je vous souhaite une bonne lecture et vous remercie de votre attention.


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