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Donaldo75
8/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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(Lu et commenté en EL)
Bonjour, J'avoue avoir été scotché par ce poème. Le jeu sur les sonorités, les symboles, le rythme, le rend très musical, un tantinet psychédélique, ce qui va bien au vu du prénom du sujet - ô le beau cas, dirait Sigmund Freud - tellement référentiel dans la littérature du vingtième siècle. Je vous livre ma lecture, ce qui m'a particulièrement marqué. "Alice A délaissé Les délices du lycée" Le jeu sur les sonorités a commencé; ce n'est pas sans me rappeler certaines chansons de Serge Gainsbourg - par exemple "Annie aime les sucettes à l'anis" - où le son donnait la tonalité au sens. Ici, "délices du lycée" est presque sexuel. Et c'est bien vu de l'utiliser comme un refrain. "Folie Fiole De fiel Fille-foudre La fuite Foule L'artificiel" Le jeu sur les sonorités continue; ici on a l'impression d'entendre une flute - est-ce celle du joueur de pipeau qui un soir fit disparaitre tous les enfants d'un village qui l'avait trahi ? - étonnamment psychédélique, un peu comme dans les mélodies du jazzman Eric Dolphy. "De fêlures fortuites En fleurs fissurées" C'est la tonalité du poème. Le trou dans l'âme. "Flamme fanée Mais femme Feignant failles Et faiblesses Infime fumée -Paille-" A nouveau de la flute, triste. "Déliant son délire Délicieux déluré Délivrant sans faiblir Ses démons-Liberté" Encore un jeu sur les sonorités; la tonalité est en rapport avec les deux quatrains précédents où Alice est quand même une enfant, une jeune lycéenne. "La mine indéfinie Et le verbe hagard Le prof d’agonie Salua son départ" Une mention spéciale pour le "prof d'agonie". "Elle avait pour escorte Un ange au cœur de lait" J'aime moins cette fin; elle parait mièvre au regard du reste. En tout cas, bravo ! j'aurais bien commenté chaque vers mais j'en aurais raté la magie, en les isolant de la sorte. L'ensemble est lumineux, un kaléidoscope poétique. |
Robot
26/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte qui sort de l'ordinaire, Il y a un cheminement, des vers originaux, une écriture intéressante.
J'ai apprécié certaines allitérations des quatrains: Flamme fanée Mais femme Feignant failles Et faiblesses Infime fumée -Paille- Et bienheureusement tu ne t'est pas contenté de ce jeu, ce qui aurait été trop lourd sur l'ensemble. Car j'aime bien aussi les quatrains qui chantent comme celui-ci. Les déluges d'éloges Limonade et réglisse Des leurres de l'Horloge Aux jeunesses factices J'apprécie les auteurs qui comme toi ne se contentent pas de répéter ce qu'ils savent faire d'un poème à l'autre et qui prennent d'autres sentiers littéraires. |
Anonyme
26/9/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour
Après un début alléchant, je dois dire que je me suis égaré dans les différentes sonorités et jeux de mots de ce texte. Trop c'est trop. L'auteur semble s'être laissé déborder par son imagination et son amusement à multiplier les trouvailles sonores. Dommage, ce texte qui démarrait bien semble avoir poussé comme un arbre non taillé, dans toutes les directions. Un bon élagage lui ferait le plus grand bien. |
Anonyme
26/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
J'aime, il y a du rythme, du style, des images, de la créativité... Bravo |
leni
26/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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bjr pouet
Des onomatopées qui se choquent et s'entrechoquent à l'envi Le ton est donné en images simples En froissant sur sa table Un baiser de papier En suite ça chante Alice A délaissé Les délices du lycée ET les mots assemblés jouent leur mélodie Comme ta cathy t'a quitté de Lapointe comme qui vendait des glaces vanille et citron Le poète s'amuse et nous aussi Parfois la réalité montre le bout de son nez Le délit de l'espoir L'allégresse sans délai Les fondations du croire Au solstice des plaies J'adore le solstice des plaies Je ne vais pas tout citer Je tire mon chapeau aux deux derniers vers Je rentre de ma lecture abasourdi POUET Je te superlatif mon AMI POUET LENI |
SaintEmoi
26/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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je suis partagé
j'aime l'excès de mots, l'auteur se laissant emporter par leur musicalité, même si c'est un peu trop parfois à mon goût... Néanmoins ce texte m'a plu, par son tonus ou sa fraicheur, par sa musique justement (un peu poussive parfois peut être) et cet entrain qui fait qu'on le lit jusque bout d'une seule respiration, et c'est là je crois son grand mérite et sa grande réussite. Merci pour ce partage |
Anonyme
26/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Belle acrobatie sémantique qui confère à cette poésie une musicalité omniprésente.
" Alice "qui va laisser son 'statut' de lycéenne pour apprendre à être femme. |
luciole
26/9/2017
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Le déclic ne s'est pas fait pour moi à cause d'un mélange des genres qui dessert le texte. Je ne sais pas comment bien l'expliquer mais j'ai une sensation de trop-plein aussi à la lecture. Comment dire ? ça part un peu dans tous les sens et j'ai fini par me perdre complètement.
Je m'abstiens de donner une note. |
Anonyme
1/10/2017
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Bonjour Pouet,
A la fin de la première strophe, je me suis dit que j’allais probablement noter Passionnément. A la fin de la deuxième j’ai senti que j’allais avoir du mal à maintenir un Beaucoup. Dans la quatrième, l’ellipse soudaine des articles et des liaisons (Tumulte brouhaha ennui) modifiant la cohérence prosodique des premières strophes a commencé à montrer le chemin du gouffre. Celui-ci est atteint avec la strophe : Folie Fiole De fiel Fille-foudre La fuite Foule L'artificiel où le poème devient temporairement vertical, brouillant définitivement l’harmonie verbale et symphonique du message, qui se conclut par deux vers trop puérils, me semble-t-il, pour une adolescente aussi déterminée. Je ne comprends ni le texte dans son ensemble (il paraît que c’est pas grave), ni sa construction. Par endroit le verbe se délie, raconte ; à d’autres il s’ellipse, se désintègre sans raison (car le traitement du thème ne justifie pas une anarchie narrative) comme une écriture automatique, jetée là sans envie de l’arranger (exemple : les quatre strophes depuis Bleus jusqu’à démons-Liberté). C’est une option poétique, pourquoi pas. Pour moi ce ne sont que des idées post-it; le poème reste à écrire. Ludi Les délices ficelés |
troupi
26/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut Pouet.
Alors j'aime beaucoup ce jeu sur le rythme et les sonorités. Le personnage me plait aussi pas mal mais c'est trop long à mon avis. "Folie Fiole De fiel Fille-foudre La fuite Foule L'artificiel" je ne vois pas l'intérêt de cette partie ou alors il faut l'arranger autrement. Je ne comprends pas non plus les majuscules systématiques en début de vers car ça oblige à un calcul pour savoir où commence et finit la phrase qu'on lit. Je suis depuis longtemps adepte de la non ponctuation mais il faut quand-même laisser au lecteur quelques petits repères. Surtout j'aurais terminé le poème sur "Quand elle ouvrit la porte Son âme étincelait" que je trouve admirable et le personnage ne me semble pas avoir besoin d'une escorte mais je suis sûr que tu as tes raisons pour cela et que tu nous les donneras en forum. |
fried
26/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Il a suffit d'un déclic pour libérer Alice de ses délices lycéens.
Bravo pour ce poème originale et fluide à la lecture. |
Louison
26/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce poème m'a retournée, peut-être parce qu'il me parle très particulièrement, et surtout parce qu'il y a une musique à la lecture qui me plaît beaucoup.
Folie Fiole De fiel Fille-foudre La fuite Foule L'artificiel Whaouh! Tout à déja été dit, je ne vous apporterais rien de plus, mais quel plaisir. Merci pour cette lecture. |
papipoete
27/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Pouet,
Alice a rendu son tablier de lycéenne, et passé la porte alors que le chahut était à son comble . Elle n'entendait même plus le " prof d'agonie " l'accompagner en parole pour son départ, mais elle resplendissait ... NB une cascade de vers, de mots, de sentiments accompagne ce " déclic " pour cette autre vie qui démarre pour Alice ; j'en aime beaucoup certains " en froissant sur la table/un baiser de papier ", " au solstice des plaies ", moins le dernier vers " un ange au cœur de lait " . Un poème où l'auteur zigzague tantôt en " liberté ", tantôt dans les parages du " contemporain ", avec une aisance remarquable ! Un bémol qui n'en n'est peut-être pas un ; je ne pense pas nécessaire de commencer une ligne avec une majuscule ? |
Anonyme
27/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Voilà pour moi, un texte qu'il faut "apprivoiser".
Première lecture, hier, pas vraiment convaincu, et aujourd'hui c'est bien différent. Magnifique et magique écrit, qu'il faut prendre le temps de lire méticuleusement. Comme il en dit des choses, à fleur de plume. C'est très émouvant, très touchant. C'est fragile, subtil et si vrai ... Plein de petites phrases ont fait naître ces grands "déclics" d'enthousiasme, votre écrit est si parlant. Vous venez de m'offrir un très grand moment de lecture. Je reviendrai vers votre écrit, il en a sûrement encore à me livrer. |
plumette
27/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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ce texte commence magnifiquement et je suis emportée jusqu'à " son élan divaguait".
Et puis, les allitérations en f masquent un peu le sens mais j'accepte la musique. Et puis, je finis par me lasser de tous ces jeux de sonorités, pourtant ça et là quelques perles qui rendent ce texte attachant comme: Les œillades malice Les sourires solaires Les soupirs mélisse Et les amours scolaires je ressens dans quatre ces vers une ambiance très particulière de cour de lycée où les relations font semblant d'être légères. un texte intéressant qui ne peut laisser indifférent. Plumette Connaissez-vous ice dream de J. Higelin? |
emilia
27/9/2017
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Un nouveau défi à relever pour l’auteur jouant et divaguant avec plaisir sur les mots et les sonorités entre anagrammes et paronymes, un peu à la manière du glissement sonore que l’on peut retrouver aussi dans la chanson de Julien Clerc « Mélissa », et pour le lecteur en quête du sens à découvrir : ce parcours tortueux et torturé forcément dysharmonique d’une adolescente délurée troublée par le désir incandescent de devenir une femme et qui oscille entre délit et espoir, blessure et liesse, délice et délire… ; une période de désordre et d’excès, l’apprentissage d’une liberté en prise avec ses démons, traduite par une réelle inventivité et cette belle image du baiser de papier froissé sur la table, en soulignant la complexité de la métamorphose, la dualité de l’apparence pour ce « démon » qui, au final, feint d’être un « ange »…
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jfmoods
28/9/2017
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Cette préposition s'écrit avec un tiret : Par-delà.
Le thème (un univers intime qui se déconstruit pour se reconstruire) épouse la forme longue, étirée, du poème. Un riche jeu d'allitérations et d'assonances accompagne la progression du texte, maintenant vive l'attention du lecteur. L'escalier métaphorique... "Alice A délaissé Les délices du lycée" ... descend des gradins vers la scène. Il manifeste, à trois reprises, la transformation de la simple spectatrice d'un monde théâtralisé en actrice de sa propre vie. Si le portrait moral met en évidence une certaine fragilité de la jeune femme face aux épreuves déjà traversées (images d'une efflorescence douloureuse : "De fêlures fortuites / En fleurs fissurées", "fanée", "Bleus / Blessure des lys", métaphore : "Au solstice des plaies", glissement allitératif avalisant un déficit affectif : "Mélasse en esquisse / Esquilles de caresses"), la démarche entreprise prend l'aspect d'un chemin de délivrance (lexique de la lumière salvatrice : "foudre", "Flamme", "fumée", "Paille", "incendie", conditionnel zéro : "Si l'incendie / Progresse / L'un sans l'autre / S'éteint", jeu allitératif et assonantique : "La fuite / Foule / L'artificiel", métaphore signalant la fausseté : "un baiser de papier", allégorie : "Des leurres de l'Horloge", énumération éclairant l'aspect fastidieux du quotidien : "Tumulte, brouhaha, ennui", complément de manière : "D'un geste prisonnier"). L'adossement des temps du récit (passé simple : "elle quitta", "le silence se fit", "Le prof d'agonie / Salua son départ", "elle ouvrit la porte", imparfait : "Son élan divaguait", "Son âme étincelait", "Elle avait pour escorte") au temps du discours (passé composé : "Elle a laissé") accentue la cassure entre ce passé dont on fait le deuil et le défi d'un présent à construire. Le titre du poème ("Déclic") prend alors toute sa mesure. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
28/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Salut Pouet,
Ton poème est de ceux qui peuvent me forcer à revenir sur ma décision de ne plus rien écrire, ni sur Oniris, ni ailleurs, prête à me dissoudre dans l’espace. Depuis que j’ai lu ton poème, tourne dans ma tête sa petite musique acide, tendre et insistante. Ah, Alice et ses délices délaissés au lycée… Je ressens fort le plaisir que tu as pris à jouer avec tes allitérations, tes sensations. Elles sont incroyablement inspirées. Elles fusent, ricochent, percutent et s’emmêlent jusqu’à me troubler profondément avec la petite histoire en filigrane qui trame son drame. Je suis bien incapable de dépiauter le parcours que tu as emprunté pour arriver à un tel résultat, mais le rendu m’emporte dans son sanglot de bonheur et d’émotions intenses. Il y a quelque chose de fort dans tes mots et tes rimes qui me chavire le cœur. Ton univers me va comme un gant ajusté au plus près des frissons. Waouh ! J’en redemande. Merci, merci, merci... Cat |
jhc
28/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Pouet,
j'ai apprécié le refrain gainsbourien moyennement la petite séquence arythmique "folie fiole..." même si j'aime beaucoup les assonances d'ensemble. le "prof d'agonie" est superbe! j'ai arrêté de lire à "étincelant". L'impression générale, c'est très chouette! |
Curwwod
29/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Cher Pouet, je suis un peu partagé à la lecture de ce poème qui au bout du compte s'avère bien séduisant. Le pari de multiplier les allitérations (peut-être un peu trop à mon goût car à jouer ce jeu là on risque de tomber dans le gratuit et l'artificiel) est bien mené. Quant au fond j'aime beaucoup cette idée d'un jeune fille partant pour la vie, la vraie, et laissant derrière elle l'existence conventionnelle de l'adolescence. Le mot délice prend là une tonalité bien ironique. Il y a là aussi un érotisme discret qui rappelle que les vrais épanouissements ne se réalisent ni à l'école ni dans les livres.
Il y a du Prévert Dans votre poème qui me rappelle "le cancre". A propos le dernier vers est superbe. |
Lylah
5/10/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Je découvre ... et j'adore !
Rythme et musicalité, tout y est. C'est de la virtuosité pure mais pas "gratuite" pour autant. Le fonds est empreint de tendresse pour "Alice" qui délaisse... etc, etc. Je citerai en passages préférés : En un doux tremblement Par un matin bleuté En froissant sur sa table Un baiser de papier et "Le délit de l'espoir L'allégresse sans délai Les fondations du croire Au solstice des plaies" Mais aussi le "prof d'agonie" et "l'ange au cœur de lait" Merci pour ce grand moment de poésie ! |
Anonyme
6/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah nom de... put*** ça fait du bien !
Pouet, je sais pas trop comment être constructive sur ton pouem... C'est beau, délicat, ça dépote au niveau du rythme (j'ai pensé à Cendrillon de Téléphone...) c'est excellent au niveau des sonorités sifflantes, aériennes, claquantes, et tsais quoi, y a pas de creux de vague, tout est réellement en place, au bon endroit, ... j'ai ressenti beaucoup de choses à te lire et je t'en remercie. Au plaisir (toujours) de te lire ! |
ADN
8/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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De très belles sonorités, des mots piquants, et beaucoup de rythme.
Une bien belle lecture |