Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime, Flairant dans tous les coins les hasards de la rime, Trébuchant sur les mots comme sur les pavés, Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Dans un roman inachevé d'Henri Calet "Peau d'ours", il y a un passage très émouvant et surtout cette jolie formule finale qui m'a souvent trotté dans la tête : "Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes."
J'ai eu envie d'écrire de petites choses à partir de ces deux petites phrases et c'est in fine devenu un véritable exercice de composition. Et un hommage.
À ceux qui me demanderont pourquoi le titre, je répondrai "pourquoi pas ?".
Bien que l'utilité du moustique m'échappe, j'aime prendre fait et cause pour les animaux mal-aimés, comme le corbeau nettoyeur de nos routes, et le serpent (bien qu'ayant été mordu enfant)…
Avec un peu de chance vous le croiserez peut-être. Certains diront que ses antennes ont perdu le réseau, les autres, sachant l'instant fugace, s'agenouilleront devant l'audace pour admirer l'espèce.