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L'histoire de Brigitte et celle de Jean-Luc
NICOLE : L'histoire de Brigitte et celle de Jean-Luc  -  Épilogue
 Publié le 28/10/09  -  9 commentaires  -  7784 caractères  -  105 lectures    Autres publications du même auteur

Le coup du traitement de texte, c’est une idée de Papa.


« Il faut lui faire faire des dictées, et encore des dictées, il n’y a pas trente-six autres façons d’améliorer son orthographe ». C’est ça qu’elle leur a dit madame Lebœuf, à la réunion parents professeurs.

Seulement pour faire des dictées il faut être deux, et moi quand je rentre, je suis seul presque jusqu’à l’heure de manger. Maman en arrivant, elle se dépêche de préparer à dîner et elle m’envoie me laver (elle m’interdit de prendre un bain avant qu’elle arrive, parce qu’il y a des gens qui glissent et qui se noient dans leur baignoire). Après le bain, Papa arrive et on se met à table tout de suite parce qu’il est tard, alors les dictées c’est vraiment pas possible. C’est à cause de ça qu’il a eu l’idée de l’ordinateur, mon père.


Je dois écrire des choses, n’importe quoi, toutes les choses qui me passent par la tête ; et quand je fais une faute, il y a un drôle de petit zigzag qui se met sous le mot mal écrit. Après, je dois réfléchir, et trouver la bonne façon d’écrire le mot. Quand j’ai trouvé la solution, le trait gondolé disparaît. Si je ne trouve vraiment pas, je clique à droite et l’ordinateur me donne la bonne réponse.

Parfois, il donne plusieurs solutions et c’est un peu embêtant parce qu’il faut en choisir une. L’autre chose pénible dans ce jeu, c’est que je dois trouver des choses nouvelles à écrire tous les jours, et c’est dur de trouver des idées.


Maman, elle dit que je devrais essayer de parler de mes copains, plutôt que de dire tout le temps ce que je mange à la cantine ou au goûter. Alors hier quand j’ai dit que je pourrais peut-être parler de mon amie Miléna, elle a dit que c’était une très bonne idée. Et c’est vrai que c’est une bonne idée, parce que Miléna c’est quand même mon amoureuse depuis le CM1, et là on est en sixième, alors ça fait longtemps.

En plus, la vie de Miléna, elle est drôlement plus intéressante que la mienne : moi j’ai juste un papa et une maman, et puis aussi un petit frère, mais tellement bête que j’aimerais mieux pas en avoir du tout, plutôt que d’avoir celui-là.

Bon, c’est tout pour ma vie, tandis que celle de Miléna, c’est vraiment rien comme tout le monde.


Le vrai père de Miléna, c’est Pedro, puisqu’ils ont le même nom de famille, et que c’est lui qui signe les cahiers. Par contre, ça n’est pas lui qui l’a fabriquée avec sa maman, parce qu’à ce moment-là, ils se connaissaient pas encore, alors ça n’aurait pas été possible, bien sûr.

C’est Jean-Luc qui a fabriqué Miléna, ma mère elle dit que c’est son « géniteur », et que je comprendrai plus tard. Mon géniteur à moi, c’est aussi mon père, mais apparemment c’est pas forcément pareil pour tous les enfants.


Miléna elle a aussi un grand frère qui s’appelle Lukas. Mais là aussi ça n’est pas comme chez moi : Brigitte n’est devenue la maman de Lukas que parce que son autre maman est morte avant que Brigitte ne se marie avec Pedro.

Miléna a également une petite sœur : Loulou. La pauvre n’aura sûrement rien à dire d’intéressant plus tard si jamais elle est obligée d’écrire elle aussi, parce que Loulou, elle a juste deux parents, comme moi.


Mon jour préféré c’est le mercredi après-midi, parce que depuis la rentrée, je le passe avec Miléna chez Jean-Luc et sa femme Agathe, qui habitent près de l’école.

C’est pas vraiment ses grands-parents, parce que Miléna, elle a pas une famille comme tout le monde, comme j’ai expliqué plus haut : Jean-Luc c’est son géniteur, et Agathe c’est sa femme, mais comme ils sont quand même vieux, on peut les appeler Papou et Manou, si on veut.


Une fois j’ai demandé à Maman s’il y avait un autre mot que géniteur pour désigner Jean-Luc par rapport à Miléna (parce que je le trouve laid ce mot-là), et elle a expliqué qu’on pouvait aussi dire « père naturel ».

Ça me plaît bien comme mot, ça lui correspond bien à Jean-Luc ce mot : « naturel », comme les choses qu’on peut boire ou manger sans risquer d’être malade. Alors je lui dis « Papou » pour faire comme Miléna, mais quand je pense à lui, dans ma tête, c’est « Jean-Luc, le naturel ».


Donc le mercredi, après le collège, on va manger chez lui, et c’est toujours le meilleur repas de la semaine.

Maman, elle dit que c’est parce que lui et sa femme sont des cuisiniers très célèbres, qui écrivent des livres et tout. Ils font même une émission à la télé pour expliquer aux gens comment manger des bonnes choses, même s’ils n’ont pas beaucoup de temps pour les préparer. Enfin, avec Maman, on a quand même remarqué qu’à la télé, les légumes, ils arrivent déjà épluchés et coupés dans la cuisine, alors qu’à la maison il faut le faire soi-même, et que donc ça prend forcément beaucoup plus de temps. Et encore, c’est sans compter le temps qu’il faut pour ranger la cuisine et remplir le lave-vaisselle, parce que moi j’ai bien vu qu’ils ne nettoyaient jamais rien, à la télé.


On a un jeu que j’aime vraiment beaucoup, avec Agathe et Jean-Luc : tous les mercredis, on mange un plat différent (Agathe, elle le note dans un carnet spécial, pour être sûre de pas refaire la même chose sans le faire exprès), et nous on doit deviner tous les ingrédients, jusqu’au dernier.

Miléna, elle est plus forte que moi à ce jeu. Agathe dit souvent que je trouve les notes dominantes, mais que c’est Miléna qui sait deviner les ingrédients secrets et les épices difficiles à découvrir.

Elle dit aussi que j’ai un bon palais, mais que Miléna, ça sera un génie si elle continue à apprendre. Quand elle dit ça, Agathe, elle a toujours les yeux qui brillent, et un très grand sourire. Moi je ne suis pas jaloux, je suis content que ce soit elle le génie, parce que plus tard elle veut être une grande cuisinière, et pas moi. Moi, manger des bonnes choses, ça me suffit bien.


Après le repas, s’il fait beau, Jean-Luc nous fait faire le tour du jardin, pour voir comment poussent les plantes qui étaient dans le repas de midi ; et s’il pleut, on fait un gâteau pour le goûter, avant de se mettre aux devoirs.

Pour les devoirs, c’est Jean-Luc qui nous aide, surtout les maths. On voit bien qu’il aime bien faire des maths. Il paraît qu’avant de faire de la cuisine et des livres, il était docteur. Moi, je n’y crois pas trop : je ne connais pas de docteur qui cuisine à la télé, et puis en plus quand Miléna a eu la rougeole, c’est même pas lui qui l’a soignée.


Le mercredi soir, c’est souvent Brigitte, la maman de Miléna qui vient nous chercher avec Loulou, qui est gardée près de son travail. Lukas, lui il est grand, alors il a le droit de rentrer directement chez eux après le sport, mais pourtant il lui arrive souvent de venir nous rejoindre chez Agathe et Jean-Luc.

Il dit que c’est pour qu’on rentre tous ensemble, mais il en profite souvent pour montrer à Jean-Luc un exercice qu’il n’a pas compris, et lui on voit bien que ça lui fait plaisir d’expliquer.

C’est Lukas qui dit que Jean-Luc a été docteur, mais moi je crois qu’il dit ça pour se rendre intéressant.


Il fait ça tout le temps Lukas, il me raconte des histoires idiotes pour se moquer de moi et me rendre ridicule devant Miléna, parce qu’il est jaloux que je sois son ami.

Ça nous fait un point commun de plus avec Miléna : on a tous les deux un frère idiot. Le sien, c’est à cause de la préadolescence, tandis que le mien, il a toujours été idiot, à tous les âges qu’il a déjà eus.

Je pourrais en raconter des centaines de choses sur mon frère, un vrai dossier. Quand j’y pense, c’est quand même pas croyable qu’un crétin pareil puisse être mon frère.


Peut-être que je pourrais écrire une page ou deux sur lui, tiens ça serait une drôlement bonne vengeance. Sûr que ça ne va sûrement pas plaire à mes parents, mais ça va quand même drôlement le faire enrager, leur fils.


 
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   jaimme   
29/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un épilogue sur l'écriture, la cuisine, les familles recomposées, etc.
Un ton juste. Un état des lieux. Une suite possible. Un happy end?

ET UNE ENORME DECEPTION: c'est fini!

Nicole, j'espère qu'à l'heure où j'écris la suite est bientôt finie!!!!
S'il te plaît!!!

Alors ma note va être celle pour l'ensemble du roman.
Et un très grand merci pour le plaisir que j'ai pris à lire tous les jours pendant un mois!

jaimme

Edit: Nico 84 et moi-même avons déposé un recours en justice pour interdire le prénom de "Jean-Luc" aux futurs générations, trop lourd à porter après ton roman.
Je profite de cet édit pour féliciter à nouveau Nicole. Et souhaiter bonne route à Brigitte, ainsi qu'un fort taux de cholestérol à Jean-Luc. Sans partie pris aucun, bien sûr! ;)

   Anonyme   
29/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour NICOLE
Et maintenant... que vais-je lire tous les matins ?
Bon, écoute NICOLE, tu n'as plus qu'à t'y remettre. Ou continuer. Ou partir sur autre chose.
Bonne continuation, bonne route, un ban pour ta muse avec laquelle j'ai passé d'excellents moments, de moins bons, et de très bons. Comme la vie, avec ses hauts et ses bas.
Une note globale pour le travail, sa qualité, l'imagination, les petites phrases clés, les ressentis et surtout le fait que tu sois allée au bout et que ton travail tienne la route, même si j'ai eu quelques difficultés à cerner JL.
Happy end très doux, dans l'air du temps.
Bravo.

   nico84   
29/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
(snif ! snif !) Bon j'ai découvert avec effroi ce matin ce mot qui sonnent la fin de ma petite habitude matinale "épilogue".

Je voudrai d'abord saluer l'auteur pour la rigueur de son écriture et sa qualité dans le maintien permanent de l'intrigue et de la réflexion profonde.

Le + : Tu as été au bout des choses, en analysant l'amour et le bonheur (à travers différents amour dont Isa et Alice), tu as crée des personnages trés intéressants et tu as bien terminé le récit, originalement qui a l'avantage de décrire l'univers de JL et brigitte des années plus tard.

Le - : Jean Luc. Il revoit sa fille comme si rien ne s'était passé. Ca me dépasse, ton personnage me dépasse. Sa morale de l'histoire à lui, c'est : "ne changez pas, fautez mais n'avouez rien et vous verrez, le bonheur arrive toujours à point"

Tu as bien maitrisé l'intrigue, l'humour et l'amour, l'amitié, la jalousie aussi ...

Bravo pour tous ces épisodes tels des promesses de friandises matinales pour des petits enfants lecteurs qui se jettent dessus au saut du lit et qu'ils dévorent avec plaisir. Ton récit est succulent, un réel plaisir. Bravo !

   Myriam   
1/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai suivi avec grand plaisir ces derniers chapitres, Jean-Luc dans sa nouvelle vie et le dénouement de l'histoire.
Je trouve les comms durs avec le héros. Sa lâcheté et sa faiblesse sont justifiés par son désir de confort, et de sécurité: en quoi est il différent de la plupart des hommes?? Il n'a rien promis, ne s'est jamais fait passer pour ce qu'il n'est pas, n'a trompé personne...il s'assume tel qu'il est, avec plus de clairvoyance et d'honnêteté que beaucoup.
Certes le trait est parfois forcé de façon un peu caricaturale, ( je pense à sa fausse migraine ou à la longue traque où il se ridiculise un peu...) certes Brigitte a le beau rôle ds cette histoire, mais pour autant, je ne condamne pas un homme aussi... ordinaire.
J'ai adoré l'épilogue, qui nous permet de remplir l'ellipse temporelle, nous laissant ainsi une part active à jouer... comme un cadeau final au lecteur.
Merci beaucoup Nicole pour ce beau roman et ce plaisir quotidien, qui me manque aussi!
Bizz
myriam.

   Lhirondelle   
1/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Nicole
J'ai lu l'histoire de Brigitte hier et celle de Jean-Luc aujourd'hui.
J'ai beaucoup aimé ton style mêlant situations à rebondissements et réflexions sur l'harmonie d'un couple.
A la différence des commentateurs précédents, je n'ai pas eu à attendre le lendemain pour suivre un nouvel épisode mais j'ai ressenti à la fin de chaque chapître l'envie d'entamer le suivant, ce qui est la qualité première d'une écriture romanesque... aller jusqu'au bout, happy-end ou pas.
Suivre le parcours de ce couple m'a fortement intéressée et ce dans l'analyse faite chacun de leur côté, une situation paraissant de prime abord commune mais avec une perception des choses complétement différente. Donc, merci pour ce plaisir de lecture et bonne continuation à toi dans l'écriture... pour avoir le plaisir de te relire bientôt.
Amicalement
L'hirondelle

   Anonyme   
2/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Nicole,

Voilà, je m'étais dit que j'attendrais la fin pour te donner mon impression d'ensemble sur ton roman : elle est globalement bonne !

J'aime beaucoup l'humour dont tu as émaillé ton récit, cette petite distance ironique sur les choses et les personnages qui les rend très attachants. Certains passages sont naturellement plus graves quand d'autres sont carrément désopilants (la scène de Jean-Luc en slip près du lavoir m'a bien fait rire ! entre autres).

Sur l'écriture, par moments, j'ai eu l'impression d'un peu de relâchement, quelques répétitions que tu aurais pu éviter mais l'impression reste bonne.

Sur la crédibilité et la cohérence des personnages, pas de souci majeur, bien que les premiers épisodes consacrés à jean-luc m'aient paru un peu outranciers (son comportement face au désir d'enfant de sa femme qui le rend franchement antipathique et semble dédouaner "moralement" sa femme de réagir comme elle le fait), et j'ai du mal à croire qu'il ne soit pas plus intéressé de vérifier si l'enfant est de lui ou non (je trouve qu'il abandonne vraiment facilement, et cela, même s'il n'en voulait pas). Maintenant, ma réaction vient peut-être aussi du fait que je suis un homme, possible...

Sur la structure, eh bien, c'est peut-être là que je serai le moins enthousiaste. L'idée de partager ainsi le roman, ben, ça ne me convainc pas en fait. La partie avec jean-luc souffre de ce traitement, elle est d'ailleurs moins longue, et les choses sont déjà jouées, même si tu t'en es pas mal sortie. J'aurais préféré un entrecroisement (pas forcément systématique) des deux points de vue, plutôt que leur succession. Et, de la même façon que tu as fait intervenir le copain de classe pour conclure, tu aurais gagné (à mon sens bien sûr) à insérer de temps en temps le point de vue des protagonistes secondaires de ton histoire. Je pense que ça aurait donné de la densité, de l'ampleur à ton histoire et éclairé tes personnages sous des angles différents, parfois opposés qui, confrontés les uns aux autres, auraient pu augmenter l'épaisseur de tes deux héros.

Voilà, ce sont les principales observations qui me viennent à la lecture de ton roman que j'ai bien aimé. Bravo en tout cas, car j'ai bien conscience, au chaud devant mon écran, qu'il est bien plus facile de commenter que de faire.

   horizons   
22/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Comme mon prédécesseur j'ai attendu de lire tout le roman pour mettre un commentaire, car les chapitres ne sont pas des nouvelles donc diffciles à juger isolément.
Alors d'abord bravo pour avoir mené avec courage et obstination ce gros travail jusqu'à son terme et pour avoir osé le porter à la curiosité publique !
Et voilà ce que j'ai remarqué:

Pour le style:
Agréable, contemporain, sans floriture, se lit facilement. Le ton ironique, humoristique recèle souvent des trouvailles. On sourit régulièrement. C'est là-dedans que l'auteur excelle à mon avis.
D'autres considérations générales sont plus banales ( sur le couple, la famille, l'amour) et mériteraient peut-être d'être réduites (le texte est long et n'en souffrira pas, le dynamisme de l'histoire lui y gagnera)
Enfin, il y a peu de description, ce qui fait qu'on a parfois du mal à s'approprier les personnages ou les lieux. Certains événements ou parties sont traités trop rapidement (les rapports de Brigitte seule avec sa fille, la douleur de JL...) ou s'enchaînent trop vite ( à la fin notamment)

Stucture:
La structure du roman est intéréssante avec ces 2 points de vues qui mettent bien en exergue les nombreux malentendus, quiproquos qui peuvent naître entre deux individus amoureux mais peu aptes à communiquer. C'est le mal du siècle !
JL qui semblait être le bourreau au début devient presque la victime une fois qu'il se raconte. On le découvre moins superficiel qu'à travers les yeux de Brigitte, qui elle, au contraire, devient un peu plus confuse (pas trés cohérent son départ qd même) plus midinette aussi ( Ah, le bel idalgo!).
J'ai bien aimé le dernier chapitre avec l'éclairage du petit garçon: une conclusion astucieuse (même si je ne suis pas cliente du "tout est bien qui finit bien" .)

Le titre:
A modifier absolument car il dessert le roman.
Les prénoms (Jean-Luc et Brigitte) n'évoquent rien (un peu trop années 70) et n'attirent pas vraiment la curiosité du lecteur.
De plus ce titre déflore immédiatement l'effet de surprise. Il serait plus intéréssant qu'on découvre les 2 confessions au fil des pages par nous-mêmes
("Ce que je sais de Vera Candida" un exemple de titre accrocheur: ellipse,mystère, exotisme, on se jette sur le bouquin !)

Influence?
Clin d'oeil volontaire à quelques auteurs (ou pas)?
Brigitte au début m'a pas mal rappelé Bridget Jones ( Brigitte/Bridget) avec ses gaffes, sa séduction involontaire, les anecdotes comiques de sa vie. Puis on verse dans une ambiance Anna Gavalda avec l'héroïne façon fille simple et sincère, la grande famille recomposée où tt le monde s'aime (présente au début et à la fin), la conclusion m'a d'ailleurs un peu rappelé celle d' "Ensemble c'est tout " (ouverture d'un resto).

En résumé ce roman est pétillant mais on reste un peu sur sa faim. Pour ma part j'aurais préféré que le problème grave et profond de cet enfant, enjeu du couple, reste le seul sujet du roman. Ce que deviennent ensuite Brigitte et JL c'est une autre histoire à la limite (tome 2?)

En espérant que mes commentaire vous serviront mais ils n'engagent que moi, et en vous souhaitant bonne chance pour vos prochains écrits,
Amicalement
H

   Anonyme   
25/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'avais à peine poussé la porte du site que je tombai par hasard sur ton récit. J'ai trouvé le titre très pittoresque. Brigitte et Jean-Luc, qui ose encore s'appeler ainsi au 21ème siècle? D'abord intriguée par ce titre qui manquait totalement de charme, je me suis laissé prendre dans les mailles de ton filet, j'ai passé la journée à te lire. J'ai tout dévoré d'une traite avec gourmandise. Cette femme et cette homme, on s'y attache au fil des pages. Chaque chapitre, j'ai voulu laissé un mot, mais je me suis décidé de le faire à la fin, parce qu'au final, il me reste plus de bon souvenirs que de mauvais.
Certes, j'ai noté quelques incohérences, je crois. Par exemple, dans le récit de Brigitte, tu dis qu'elle s'installe dans l'appartement d'Alice sous son nom de jeune fille, Morin. Hors, quand JL se rends à sa nouvelle adresse, il y reconnait son nom d'épouse Duvallon. Je ne crois pas que c'est la seule fois.

Tu change aussi de ton parfois. On passe tour à tour au récit incisif ( saupoudré de " Chick-lit), au drame familia ( une profonde mélancolie de la période pré-bébé de Brigittel, à la comédie ( Jean-luc et ses premières aventures à Genève). Ce n'est pas très déstabilisant dans l'ensemble mais c'est vrai que cela se remarque. Certains chapitres avaient beaucoup moins de force que le précédent.

J'ai eu, par exemple du mal à assumer les décisions prises par les personnages. J'ai eu du mal avec le fait que le face à face tant attendu entre Brigitte et JL n'ai jamais eu lieu ou que l'apparition de la sœur à Genève ne soit jamais expliqué. Cela laisse un certain goût d'inachevé.

En même temps, je pense que tu as parfaitement réussi à emmener le lecteur avec toi à la découverte de Brigitte et même dans une certaine mesure de son mari ( ex-mari). Pour Brigitte, c'était comme un voyage, un grand mont à escalader. Cette femme est complexe. Elle est même difficile à aimer par moment. Je n'apprécie pas le manque de courage et je trouve que bien des fois, elle en a fait preuve. Même quand ils sont aussi buté que JL, on essaye de faire comprendre aux gens qu'on aiment qui on est.
Mais au final, on accepte. Parce que finalement, ton récit parle de la vie, il parle des gens. Les gens sont tous différent en nuances et en couleurs. On accepte que Brigitte ait fait ça parce qu'elle croyait foncièrement bien faire. On accepte qu'un grand chirurgien puisse penser qu'un chiot comblerait le désir de sa femme. C'est une autre perspective et un autre regard sur le couple et les relations humaines. C'est globalement réussi parce que je n'ai pas décroché. Je ne me suis point ennuyé lors du voyage. Je tenais à te remercier pour ça.

   carbona   
7/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
D'abord l'avis sur l'épilogue : j'aime beaucoup, pour pas dire j'adore. C'est très happy end, un chouilla trop même, mais franchement je ne m'y attendais pas. Excellent le choix du narrateur pour conclure. Une seule remarque quand il emploie le terme "pré-adolescence", ça ne colle pas trop dans la bouche d'un enfant.
Jean-Luc et Agathe, papou et mamou. Vraiment une fin bien pensée qui me réconcilie avec la déception que j'ai eu lors des derniers chapitres. Bravo, un joli tour de manche !

L'avis sur le roman : j'ai beaucoup aimé, ça a été un vrai rayon de soleil. J'ai souvent regretté de ne pas l'avoir sur ma table de chevet. Le découpage en deux points de vue est excellent. Beaucoup d'humour, une écriture fluide, simple et savoureuse. Bien des retouches à faire par ci par là (évidemment c'est un travail de Titan).

Ma note vaut pour l'ensemble du roman.

Merci beaucoup pour cette lecture Nicole et BRAVO !


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