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Anonyme
9/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai trouvé cette histoire très touchante. Il est probable d'ailleurs que si le narrateur avait été un papy français quittant sa campagne pour retrouver son grand fils à la ville, toutes choses égales par ailleurs, j'aurais été moins intéressée. Là, j'ai apprécié cet aperçu sur un homme simple qui accepte d'être dépassé dans un monde musulman que (bêtement) j'ai tendance à m'imaginer immobile.
En vérité, au plaisir de cette histoire écrite avec gentillesse, humour et nostalgie s'est ajouté celui du dépaysement ! |
Robot
30/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un récit que j'ai vraiment parcouru avec grand plaisir. L'image de l'épouse qui revient pour rappeler à l'ordre. Cette famille qui se retrouve pour presque s'ignorer à cause des réseaux sociaux qui brise le lien social. Heureusement, la fée électricité joue les Carabosse et Papy en profite pour organiser une vraie soirée familiale.
Le récit ne fait pas dans le sensationnel, il décrit et raconte chaleureusement une histoire toute simple mais réjouissante. J'ai apprécié cette phrase de la conclusion: "Nous étions enfin connectés tous ensemble" C'est au moment ou les connexions techniques sont interrompues que les membres de la famille sont enfin connectés - tous ensemble -. Ce tous ensemble est vraiment ironique. Bien sûr, la réalité reviendra avec la lumière mais on peut espérer que cette soirée aura modifier un peu les comportements... peut-être... |
Pimpette
30/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est un texte très sympathique qui révèle, sans geindre, la différence de vies entre deux générations...surtout là entre un grand père marocain qui regrette une femme très aimée...et des petits enfants accros aux ferrailles électroniques de tous les genres et tous les modèles.
L'écriture est un peu...vous voyez ce que je veux dire?...mais ça convient bien ici car si Papy écrivait comme Diderot ça ferait marrer tout le monde! Mais ce qui m'a touchée le plus, c'est la soirée à la bougie. Quand il y avait une panne chez nous on allumait les bougies nous aussi et il arrivait quelque chose de merveilleux:: Mon mari qui n'est pas un grand bavard, à l'occasion de l'obscurité relative et de la douceur des petites flammes se mettait à raconter toutes sortes d'anecdotes de son enfance... Merci à vous Papy pour ce récit vrai et touchant Pimpette |
Anonyme
30/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salam Abu-ISsa... Une écriture simple et belle, sans fioritures mais un récit très prenant où deux générations se confrontent, l'ancienne avec ses souvenirs d'autrefois et la nouvelle hyper branchée... L'idée de la panne d'électricité est très bonne car elle permet un retour aux sources, retour qui ne peut être éternel évidemment.
Cela dit, que ferions-nous aujourd'hui sans cette électricité dont nous sommes, toutes générations confondues, devenus les esclaves... Certains vivent pourtant sans le moindre confort... Reste que quand on y a goûté il est difficile d'imaginer autre chose. Un texte qui donne à réfléchir... Merci |
guanaco
1/8/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Nouvelle sympathique au demeurant avec ses allusions aux valeurs familiales - le respect des anciens par ex-, la vie de famille, les drames, le choc des générations, le tout saupoudré d'une ambiance exotique grâce aux détails évoqués par le narrateur sur son pays, les villes et les habitants.
Mais quelque chose fait que je ne parviens pas à m'attacher à cette réunion de famille aux membres très sympathiques. Et en y réfléchissant, je me suis demandé si au niveau de l'action, il n'aurait pas été préférable de faire venir le fils chez "Papy": la "présence" de Fatima aurait été plus forte et plus profonde, l'univers de Papy aurait eu une portée et un impact plus important sur la venue de petits enfants et d'un fils wifisés en permanence. La maison des grands-parents me paraît plus en mesure de faire oublier la technologie et de revenir à des valeurs plus basiques comme celles évoquées par la partie de cartes. Lorsque Karim et les enfants paniquent à la perte du wifi, je n'y crois pas une seconde. On sait que ça peut arriver, que ça ne dure généralement pas et au pire, on est toujours en mesure de trifouiller son modem pour que ça reparte (après, je ne connais pas le Maroc et les connexions marocaines!). Quelques erreurs de ponctuation ou d'expression (par ex "vérifiai de couper l’arrêt d’eau": couper l'arrivée d'eau/couper l'eau) Quoi qu'il en soit, je respecte le choix de l'auteur et le remercie pour son texte. Choukrane hajj! Guanaco |
fergas
1/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Papy, ou comment on ressoude une famille en coupant l‘électricité. Illogique, non ? Mais tellement vrai.
Nous connaissons tous cette situation de morcellement de la famille par la technologie : trop de choix = il n’y a plus de choix ! Ici, l’isolement par les TV, tablette, smartphone, apparaît un peu caricatural, mais le rythme d’un récit aussi court impose ce genre de raccourci. Quoi qu’il en soit, l’amour qui se dégage du papy envers sa famille est bien ressenti, et on est touché par l’ambiance de veillée familiale. Le récit de Abu-Issa est bien construit, émouvant, et vraisemblable. Pas de reproche sur l’écriture elle-même, à part un ou deux petits détails déjà signalés par les commentateurs. P.S. : Je suis moi-même natif de Casa, et c’est vrai qu’elle copie tous les travers des cités modernes. Casablanca, Paris, Pétaouchnok : même combat ! |
Uranie76
6/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pure émotion, née d'un style fluide, agréable à lire, à aborder, qui m'a plongée littéralement et instantanément dans le récit. Il aurait pu durer longtemps que je ne m'en serais pas lassée. Le fond lui m'implique, pour avoir vécu quelques années à Casa. Ville qui cristallise exagérément tous les travers d'une société complexe.
Les casaouis la savent ogresse, elle est instigatrice à elle seule une exode rurale massive les années de sécheresse, et avec cette exode les bidons-villes, un brassage détonnant entre ruralité et vie citadine, pauvreté, et nécessité de se nourrir si vite que les vices y fermentent : vol à l'arrachée, prostitution, etc. Pourtant de par son statut de capitale économique, Casa se doit d'être moderne mais son rapport avec la modernité est souvent bringuebalant tanguant entre les extrêmes, une éternelle quête du bon dosage pour ne pas étouffer les racines, un tâtonnement permanent. Et dans cette quête où nos repères vacillent sans cesse, tiraillés entre tradition et modernité, les personnes d'un certain âge sont des garde-fous : ceux qui sont respectés, dont la parole pèse,qui souvent rappellent à l'essentiel. Nous sommes encore loin des vieux relégués aux soins de maisons de retraite, impuissants dans leur attente de la mort, bons que par leur pouvoir d'achat. Les vieux au Maroc sont piliers. Souvent. Surtout les femmes, dans cette société matriarcale principalement. Et ce Papy, n'habitant pas parmi les siens, est tiraillé par une proximité affectueuse et impliquée avec sa descendance (les papys d'antan sont moins impliqués et moins démonstratifs tout en restant présents) et cette distance qu'ils n'ont pas choisis tous les cinq, imposée par la mort d'une mère-attache d'abord, et puis par ce qui est si justement, si simplement décrit. |
Anonyme
2/12/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Si j'aime la situation, la déroute de ce grand-père dans un monde qui semble avoir changé sans lui, je trouve la coupure de courant, la façon dont elle est vécue assez facile, attendue et stéréotypée.
au final il n'y a donc que la fin du récit qui ne m'emballe pas, même si j'aime la dernière phrase: "Je fus pour le temps d’une soirée, le roi du monde." |
Nine
9/1/2015
a aimé ce texte
Bien
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J'aime beaucoup ce type de récit chaleureux parce qu'on se rend compte que même avec l'age on peut ressentir une certaine excitation, attendre avec impatience que le temps file pour être enfin au bon moment. C'est ce que tu décris très bien dans tes 2 premiers paragraphes, avec même une note coquette et romantique "Je m’habillai, me parfumai de cette eau de toilette que tu aimais tant, et je n’oubliai pas au passage de te ressusciter en vaporisant ton parfum sur mon mouchoir". J'aime bien cette description, tout simplement parce que nous faisons les choses sans même plus les regarder. J'aime bien aussi ce regard vers le monde connecté où "Le virtuel a définitivement pris le pas sur le réel", c'est tellement vrai. Et ce petit coup du sort, où le papy a son petit moment de gloire touche. Il me manque un peu plus d'images, de ressentis : la fin est un peu rapide aussi à mon gout.
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