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Anonyme
23/4/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Eh bien, bravo. Non seulement la construction du texte est impeccable à mon avis, mais j'en ai aimé l'écriture qui sait ralentir dans les descriptions tout en restant alerte et en distillant les informations avec un grand naturel. D'ordinaire je ne suis pas touchée par les chroniques familiales, mais celle-ci a su m'envoûter par sa clarté et, je dirais, la vérité des sentiments exprimés sans pathos mais sans cacher la dureté de la vie.
Un signe patent de la réussite à mes yeux de votre texte : moi qui d'ordinaire m'embrouille très vite dès qu'il y a plus de trois ou quatre personnages (qui est parent de qui, qui s'appelle comment ?), là j'ai tout suivi avec un grand intérêt. Clair et beau, un texte de grande qualité à mon avis. "quelque chose de terrible s'était passé. Malgré les frontières qui nous séparaient, j’ai rencontré souvent cet homme terrible" : la répétition se voit, je trouve, et pour moi elle est malvenue car je ne la vois pas à valeur d'insistance sur le même élément puisque l'adjectif a, me semble-t-il, des nuances différentes dans l'un et l'autre cas. |
alvinabec
21/5/2013
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Ce texte me semble manquer de cohérence, de quoi est-il question?
J'ai cru lire la biographie d'un ancêtre, puis l'histoire de la mère du narrateur, enfin le récit autour de cette maquette qui, à elle seule, pourrait concentrer les désirs contradictoires de cette famille... Sans doute ce SS. Keltier serait efficace s'il était le cœur de la nouvelle, s'il focalisait tout. Tous ces personnages ( et les digressions temporelles qui vont avec) ont tendance à distraire, sinon perdre, l'attention du lecteur qui ne sait plus ce qui est important ici. L'incise et la chute sur le mot "terrible" m'apparaissent faiblardes et artificielles. |
Anonyme
25/5/2013
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Ainsi c'est donc Acratopège l'auteur de ce texte. Je l'avais commencé en Espace Lecture puis abandonné, mon intérêt s'émoussant rapidement au fil des lignes. Les histoires familiales, quand elles ne sont pas porteuses de secrets inavouables, de charges dramatiques, ont le don de profondément m'ennuyer. J'ai de plus l'impression que vous livrez des souvenirs authentiques, des bribes de votre enfance, qui doivent certainement provoquer beaucoup d'émotions en vous mais qui personnellement me laissent sur la touche.
Sinon j'ai remarqué dans vos productions un don certain pour l'écriture mais une narration toujours très sage, classique, sans aucun vent de folie qui vient secouer le thème ou le style. Il me semble que vous devriez briser un peu les normes car vous avez des potentialités évidentes. C'est un avis qui n'engage que moi, bien entendu. |
Lobia
25/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai adoré « Lausanne 1900 », je cours lire votre dernière nouvelle, confiante de trouver un beau texte. Je ne suis pas déçue, vous avez un réel talent et j'aime beaucoup vos textes.
On imagine l'auteur assis dans son salon devant sa maquette, laissant son esprit vagabonder et remonter le temps, prendre un stylo machinalement pour coucher ses souvenirs sur le papier. C'est touchant sans tomber dans le sentimentalisme et ce récit très personnel m'intéresse parce qu'il est universel. J'admire votre maîtrise dans l'art du flash-back, vous nous faites glisser d'une époque à l'autre l'air de rien, vos transitions sont parfaites. Concernant votre style, il est chirurgical : net, précis, pas de quiproquos, de sous-entendus, l'histoire est très bien construite. On ne peut rien vous reprocher et paradoxalement c'est le seul reproche que l'on pourrait vous faire. Je rejoins Jano sur ce point, on sent que vous voulez tout maîtriser, seul un léger lâcher-prise, une pointe de folie pourrait améliorer votre écriture (déjà excellente, je me répète). Une autre ! |
Anonyme
25/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime les chroniques familiales lorsqu'elles font le lien entre le passé et le présent ou, comme ici, entre deux événements, l'un d'un passé très ancien et l'autre d'un passé moins ancien, mais narré et presque vécu au présent.
Comme d'autres commentateurs, je pourrais regretter que la narration soit un peu trop sage, qu'elle soit plus de plume que de chair, mais en même temps j'aime bien votre style paisible. Je reste un peu sur ma faim. J'en senti qu'une tension pouvait monter, mais l'histoire se terminait avant qu'elle soit réellement montée, peut-être parce qu'un voile (trop ?) pudique a été jeté sur la chute. En fait, votre écriture, excellente, est très agréable à suivre. Je la verrais bien au service de quelque chose de plus important, du moins plus long : un roman, dans lequel on la goûterait, bien installé dans un canapé en prenant tout son temps, mais à la condition qu'il contienne de réels moments de tension que l'on puisse vivre autrement que comme le souvenir adouci d'un passé accompli. |
Palimpseste
27/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Lausanne 1900 mettait la barre bien haut, ce texte est agréable mais je trouve qu'il ne transporte pas autant que son précédesseur.
J'ai un peu regretté que le récit glisse sur ce fameux SS Keiltier qui arrive un peu comme un cheveux sur la soupe au milieu du récit. Il semble signifier une deuxième articulation du texte et se place comme un élément central de la fin du texte. Malheureusement, la chute ne fait pas appel à lui: ce n'était qu'un leurre. C'est un peu dommage! Pour le reste, vous restez un excellent manieur de mots et seules quelques pécadilles sont à relever comme la répétition du terrible ou l'incise "le bougre" qui n'ajoute rien à la phrase. De même, loue-t-on une camionnette pour une maquette de seulement deux mètres de longs? ça rentre même dans une Clio aux sièges baissés, non ? Dernier point, l'histoire se situe à une génération où les arrières-grands-pères et mères sont rares (avec un navire coulé en 1918, l'arrière grand-père est né vers quoi... 1880 ? Du coup, sa mort se situe vers 1970/1980 pour avoir un arrière petit-fils). Tout ça pour dire que cette histoire sur quatre génération est un peu en dehors des statistiques usuelles. Un grand-oncle n'aurait-il pas été plus probable ? Quoi qu'il en soit, c'est plus de la chipouille pour trouver quelque chose. Le récit était agréable à lire. |
brabant
27/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Acratopège,
L’inimitable élégance de style d’Acratopège, entre préciosité frétillante (non pas sémillante. lol) et Comtesse de Ségur (ça n’est pas péjoratif mais enchanteur), pour quelques étapes parmi celles qui sont des plus marquantes et ici d’une importance primordiale, d’une odyssée entre deux ports, l’un tendu de crêpe, l’autre aux fenêtres illuminées. La mode s’immisce jusque dans la mort et le deuil. Traversée d’une vie, traversée d’une époque dont l’arrière-grand-père et sa petite fille sont les bornes tant il est vrai qu’ils semblent ne pas être de son époque à lui. Curieuse cette évacuation du père (étranger) ; le fils lui-même semble étranger à ces deux là. Cette demi-maquette, Licorne tronquée (hélas ou tant mieux pour le récit pourtant à la ligne claire. Plane la silhouette du capitaine Haddock – mais aussi celles du général Dourakine et du grand-père Hugo voleur de confitures – alors pensez, si on vole des confitures quelles autres fautes ne peut-on pas commettre… - comme celle du grand-père de Jean-Paul Sartre qui le conviait à l’époussetage de sa bibliothèque une fois l’an) emportée avec son miroir en trompe l’œil, pour une demi-appartenance, une vie à cheval, un peu de rêve et un peu de préhistoire, semble avoir été fatale à la survie de la mère qui est morte avec son embarquement par le fils qui d’une certaine façon a débarqué cette dernière. Je la trouve très significative d’un sentiment de trahison : le demi-dieu était faillible d’un amour concupiscent (Ah la traîtrise ancillaire !) après avoir été le monolithe d’un amour éclairé et ce que le fils a emporté c’est avant tout la partie de maquette qui est dans la vitre (d’où la nécessité d’une camionnette.lol ;) ), son reflet, qui permettait à sa mère de survivre et de se leurrer, on ne survit pas à deux trahisons. Oui, malgré cette flopée de personnages de chair, de sang, de sentiments, de non-chair non- sang et de trahisons, c’est bien un objet, une maquette et partant un non-objet, son reflet symbolique de ce que son arrière-grand-père était un vrai capitaine qui ne trahirait pas les dockers pour une machine et qui n’abandonnerait pas sa petite-fille pour une gouvernante (N’est-on jamais un héros qu’à moitié ? une demi-légende ?), qui sont au centre du récit. Ben voilà :) fait chaud :D |
Anonyme
2/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Acratopege
J'ai beaucoup aimé cette histoire. Il n'y a rien à redire sur l'écriture, elle est parfaite. Le récit se lit avec facilité. Juste un petit détail minuscule : "l'Etat avait ruiné sans état d'âme..." avec dans le même paragraphe "état de délabrement " mais bon... J'aime beaucoup la pirouette de la fin et la douleur muette de la mère dont on se demande vraiment ce qu'elle ressent à regarder partir cette maquette. Il y a du John Irving soit dans votre récit, soit dans votre écriture, soit dans votre façon de relater cette histoire et j'aime beaucoup ce flegme car il ajoute à l'ensemble énormément de charme. |
aldenor
2/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J’ai apprécié le soin et le souci de simplicité de l’écriture. Mais j’ai eu du mal à me laisser entrainer par le contenu. Quelque part, l’angle choisi est peut-être trop personnel. Je ne sais pas.
Le parallèle entre la fin de la mère et de l’aïeul construit la nouvelle. Autours de la maquette. Un sentiment de culpabilité diffus vis-à-vis de la mère. L’admiration et le respect de l’aïeul. Et la maquette qui fait le lien. C’est bien conçu, mais trop de petits détails n’accrochent pas, ne s’ouvrent pas suffisamment sur l’universel, à mon sentiment. « Le claquement des portières m'a fait ouvrir les yeux » me semble illogique puisque le narrateur a déjà eu les yeux ouverts dans le paragraphe précèdent pour voir la maison. Est-ce le changement de temps entre ces deux paragraphes qui prête à confusion ? En tous cas je le trouve malvenu, ce « je m’en souviens » qui tombe au milieu pour aiguiller le changement de temps. J’ai bien aimé la description de la maquette, mais pourquoi n’est-elle pas au présent ? Joliment dit : « les fenêtres obstruées dessinaient comme des yeux fermés ». Et la fin est aussi belle et sobre, avec les voitures, vues de loin « comme des insectes sombres et froids ». |
Acratopege
3/6/2013
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Remerciement et réflexions sur ma nouvelle ici:
http://www.oniris.be/forum/remerciements-pour-la-maquette-t17085s0.html#forumpost226682 |