|
|
Anonyme
10/4/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
|
C'est pas mal vu, je trouve, cette illustration de l'idée comme quoi un poil d'assurance intérieure change tout... Idée qui, quand même, est à mon avis caricaturale. Tout d'un coup, parce que le narrateur se croit moins laid, il est charmant et tout le monde est copain avec lui ?
Et puis, quand il est détrompé, il se met à être repoussant ; pas bien malin, de ne pas avoir tiré tout seul la morale de l'histoire alors qu'elle est, me semble-t-il, vachement appuyée. J'ai un peu l'impression de lire un exemple dans un chapitre de bouquin sur le développement personnel pour les nuls. Si je mets à part ce côté quand même trop facile "souriez au monde et le monde vous sourit", pour moi le texte est bien fichu, direct dans ce qu'il a à dire ; pas passionnant, cela dit (pour moi). |
fergas
19/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
On est emporté par cette nuit de chaleur. Les descriptions sont réalistes, et on a vraiment l’impression qu’on dirait la même chose en pareil cas.
Le jeune homme se retape, se rafraichit, et apprécie son reflet dans la glace. Jusque là on suit, même si l’auteur nous alerte par un « truc bizarre dans le miroir ». Les rencontres avec le patron du bar, puis avec la serveuse, tiennent bien la route. On se dit qu’un peu de soin sur lui a entrainé ces bonnes fortunes. Par contre on reste très perplexe sur la chute. Pourquoi le jeune homme croit-il à la déformation du reflet, plutôt qu’à la sympathie de la jeune femme ? Ce qu’elle voit lui plait apparemment, alors qu’importe le miroir ? L’écriture est belle et agréable, rythmée. Je ne trouve rien à y redire. Dommage pour la chute. Les miroirs auraient pu induire une modification réelle des individus qui s’y reflètent. Ils auraient embelli l’humanité ? Mais là, on ne serait plus dans la rubrique « Réalisme ». Quand j’étais étudiant, j’ai trainé mes guêtres dans le quartier de la Mouffe, j’adorais ce coin. Nostalgie. Mais c’était il y a si longtemps. |
Anonyme
1/5/2014
a aimé ce texte
Bien
|
Je trouve les ambiances liées à la chaleur, au quartier plutôt bien rendues. Le style est vif provoqué sans doute par les phrases courtes.
L'idée de la laideur et de ce que cela peut induire de mal être, de volonté d'isolement est plutôt bien posé. Et comment un objet, d'usage courant, peut nous faire changer notre regard sur le monde et surtout sur nous même est un questionnement intéressant. Mais la fin m'a déçue, je trouve que c'est trop appuyé, trop exagéré. Dommage, tout était mené plutôt finement jusque là. Bonne continuation à l'auteur |
Pascal31
30/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Ah, cette fin ! A la fois géniale et frustrante. Ce n'est pas la porte que j'aurais claqué, moi...
Un texte comme je les aime : au bout de deux lignes, on ne cherche plus les détails à critiquer, on se laisse porter par l'histoire. J'ai adoré cet anti-héros qu'on se prend à aimer, sauf à la fin, bien sûr, où j'aurais bien voulu le secouer un peu. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas grand-chose à dire sur ce récit, en tous les cas, pas grand-chose de négatif (à part peut-être le titre, trop banal) : même cette fin frustrante est plutôt bien vue. J'aurais voulu que notre anti-héros en profite pour se remettre en question, mais cela aurait fait "conte de fées" et la réalité, c'est plus ce que vous montrez ici, finalement... D'autant plus que vous classez cette histoire dans "Réalisme/Historique" et qu'il y a donc probablement un peu (beaucoup ?) de vous dans tout ça. En tout cas, c'est un récit bien écrit, avec un personnage central bien campé : j'ai été emporté dans votre sillage et j'ai lu d'un trait. Un très bon texte, pour moi. Bravo ! |
aldenor
4/5/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
C’est subtil comme scenario. Le malaimé, des autres comme de lui-même, qui par la déformation du miroir, reçoit une image plaisante. Et de ce fait, la dégage. Comme quoi, les autres nous perçoivent comme nous nous percevons nous-mêmes.
Je ne sais pas si les miroirs se dilatent vraiment à 45 degrés. Mais enfin j’imagine que la chaleur peut déformer la vision, comme dans les mirages. Un passage qui ne « passe » pas bien pour moi : « ... j’aime bien les marques pour sortir de chez moi, j’imagine que cela compense un peu ma laideur. Je me rase pour une fois, histoire de faciliter l’évacuation de la sueur et éviter la macération dans la barbe. » Ces détails nuisent à la problématique. Il ne faudrait pas que ses vêtements ou le fait qu’il se soit rasé, « pour une fois », aient de l’influence. Seule la déformation de son reflet a opéré le changement. L’écriture est convaincante. Le ton du narrateur est vivant et cohérent. De belles sorties comme « Mon plumard ressemblait au saint suaire et mon studio à un tombeau. » La fin me laisse un gout d’inachevé : le narrateur ne retire pas l’enseignement de cette fable ! Qu’il est devenu beau parce qu’il s’est cru beau et que finalement on n’est qu’aussi beau qu’on croit l’être. Je ne dis pas qu’il ait tort, je n’en sais rien. Mais s’il avait raison, toute la nouvelle ne tiendrait plus debout. |
Anonyme
5/5/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ho mais quel râleur! Non seulement il est moche en plus il est con et ce jusqu'à la fin.
Un texte qui a un sacré pep's! c'est dynamique, l'histoire se déroule sans traîner sur des détails, l'anti-héro a une sacré personnalité, son langage est une bouffée d'air, hé oui peut-être étrange de dire cela mais ça change, avec lui je ne m'ennuie pas: il est aigri, cynique, (bon il a passé une mauvaise nuit le pauvre) il tacle, et en 2ème partie il est sociable, bonne humeur, et à la fin son mauvais caractère reprend le dessus. Il sort des expressions d'enfer! Je trouve que c'est très bien écrit, je ne trouve rien à dire sur la forme, sauf peut-être les 3 points d'exclamations: "Comme Jésus !!! " Que je trouve assez démesurés. Il n'est pas en train de hurler? La fin ne me dérange pas du tout car on reste dans la cohérence sur le caractère du personnage, un type qui n'a aucune confiance en lui, mais dont on détecte la souffrance par cette phrase: "Je baisse la tête, et sans la regarder, je crie : « Casse-toi ! Casse-toi ! Casse-toi ! »" |
Pepito
5/5/2014
|
Forme : un style percutant.
Attention aux temps : la nuit qui "est finie" mais "qui craint" - "lui montre les dégâts" + "si quelqu’un n’était pas rentré" "les nanas suffisamment à jeun pour voir ma tête" c'est pas "saoules" plutôt "qu'à jeun", non ? ;=) J'aime bien "un vieux fond de jus de d’orange (au) goût du pamplemousse" "les odeurs de Paris en chaleur" ... Fond : "La mort est mon métier" "On dirait que t’as vu un fantôme" "comme si on avait donné des coups de poing à plusieurs endroits"... j'ai hésité : le narrateur est mort ou il est très con ? ;=) Merci pour cette lecture vivifiante. Pepito |
Eclisse
6/5/2014
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Agueev.
J'ai aimé le retournement de situation final, ne l'ayant pas vu venir. Et la dernière phrase! Mention spéciale pour la formule qui intervient vers la fin du texte : "C’est simplement un défaut qui m’a rendu beau" Au plaisir de te relire. |
Anonyme
6/5/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Agueev,
Comme quoi, nous orientons bien souvent notre vie en fonction de ce que nous voyons avec nos yeux et non en fonction de ce que nous ressentons avec notre coeur. Très beau texte, fluide et bien construit. Moi qui m'attendais à une belle scène d'amour au final, je n'en ai eu que les éclats. Olivier |
Robot
7/5/2014
a aimé ce texte
Bien
|
J'aurais voulu ressentir un sentiment pour ce narcissique et ne suis même pas parvenu à le détester. Une belle écriture mais une histoire que personnellement je trouve assez fade. Pas ennuyeuse, non, mais sans relief. Arrivé à la fin je me suis demandé ce qu'il me restait de ce récit et j'avoue que je n'ai pas eu envie d'y revenir.
|
Anonyme
9/5/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Cela m'a plu, autant qu'aux autres commentateurs.
A mes yeux, un point que je n'approuve pas : cette facilité de la détestation des autres. Et cette répétition autour du mot "con". On sait si facilement traiter le monde comme cela quand on se déteste soi-même, mais l'auteur n'aurait-il pas dû nous donner le signe qu'il était conscient de cela ? Je pense- subjectivement, personnellement- que oui. La nouvelle est passionnante et bien menée. Les descriptions, évocatrices. Du talent. |
in-flight
10/5/2014
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour,
Je ne suis pas fan des "happy end" mais là quand même, je ne pensais pas que le narrateur allait envoyer bouler la nana: geste d'humeur dû à la chaleur? Repli identitaire? Panique en comprenant que les raisons de son assurance sont factices ? Je ne demande pas de réponses mais la fin m'a un peu surpris. Sinon, j'ai cru lire une page de journal intime, le style ne m'a vraiment pas emballé, trop factuel et sans surprises. Bonne continuation. |
chVlu
2/6/2014
|
j'ai plongé dans ce regard singulier sur une histoire familière. Les phrases coulent se faufilant ente les rochers. J'ai juste bloqué sur la fille assez à jeun, accroché un peu sur quelques failles dans l'espace temps, mais n'ai pu m’arrêter pour les analyser emporté par le rythme de l'histoire. C'est bien le principal, même si le gommage des aspérités non désirées n'est pas inutile.
L'idée de fin m'a plu, mais me laisse un peu sur ma faim. Elle rompt l'avalanche de détails des états de l'âme, finement torturée au dessus. Un vrai petit moment de plaisir quoiqu'il en soit. |
Anonyme
25/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Tout d'abord Bravo!
Malgré que le titre est à point pour nous les Québecois en ce moment et que cela nous amène à nous interroger en ce qui concerne l'idée principale du texte, je dois avouer que ça m'a beaucoup plu. Je ne m'attendais pas à une fin de ce style mais ça m'a aussi beaucoup plu. C'est là que je retrouve l'idée générale, la morale si vous me permettez de l'appeler ainsi dans l'histoire, celle pour moi qui représente l'importance à se percevoir soi-même beaux de l'intérieur et surtout à se poser des questions suite à une situation semblable. Merci de Layla ;-)) |
Bidis
8/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Une écriture très forte. Et la chute de cette histoire, qui se lit d’ailleurs avec curiosité, interpelle en ce qu’elle met le doigt sur quelque chose qui est rarement abordé de façon simple comme ce l’est ici : les bizarreries du cerveau humain, le masochisme par exemple… Le personnage se croit mal aimé, en fait il ne veut surtout pas qu’on l’aime. Beau, ce n’était pas lui, donc tout pouvait arriver, il s’égarait dans le rêve. Laid, la réalité est revenue, il se retrouve, avec les petites bêtes qui lui rongent la cervelle… C’est mon interprétation, peut-être n’est-elle pas la bonne. Un texte en tout cas qui ne laisse pas indifférent, et cela, c’est… exceptionnel. Malheureusement, j’ai recherché sur Google les effets de la chaleur sur les miroirs et n’ai rien trouvé de spécial à cet égard. Donc, ma note s’est mise à gondoler, elle aussi… jusqu’au « très bien » parce que l’écriture est quand même percutante.
|
bigornette
10/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'aime l'écriture, efficace, j'aime l'histoire, j'aime l'ambiance caniculaire de la capitale, pour l'avoir connue, j'aime le personnage. C'est une bonne nouvelle. Quant à la chute, je suis perplexe. Je l'accepte, mais je trouve qu'elle "tombe" comme une lame de guillotine, mais une lame émoussée. J'aurais préféré, je crois, un changement d'attitude plus subtile de la part du narrateur, plus écrit, quelque chose qui soit plus de l'ordre d'un poison qui s'insinue dans le narrateur, plus qu'un coup tranchant. Mais c'est vraiment une bonne nouvelle.
|
carbona
12/10/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Bonjour,
Une lecture sympathique. Le changement dans le style d'écriture qui accompagne le changement du narrateur est peut-être un peu trop poussé, il marque une rupture trop grande à mon sens. Je suis déçue par la fin. L'explication ne me satisfait pas trop, je ne la trouve pas convaincante, elle est trop improbable. La réaction du bonhomme fonctionne cependant. Merci pour votre texte. |