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Perle-Hingaud
15/5/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J'ai bien aimé lire ce texte, qui a pour moi deux qualités importantes:
- l'écriture: elle est précise, imagée, équilibrée. Les dialogues sont bons. Au début, je regrette simplement un léger flou dans quelques adjectifs : "atroce", "choses horribles et répugnantes" ... A la relecture, je n'ai pas retrouvé cette impression que j'avais pourtant notée en première lecture: je l'indique tout de même ici, même si c'est vraiment du chipotage. - l'histoire: elle est à la fois simple et intéressante, avec un brin d'humour noir et de détachement de l'auteur. J'ai lu jusqu'au bout avec l'envie de connaître la chute, c'est bon signe ! Mais... (attention, spoiler) ... n'y a-t-il pas un problème d'âge, tout de même ? le prophète est donc le frère du roi actuel, or, au début, il vient graver sur le mur sa prophétie, alors que son frère est donc enfant (" ses jours étaient assombris par la prophétie qu’il avait lu étant enfant sur les murs de son mausolée." ?) et qu'il a, lui, déjà un fils. A la fin, le roi déclare son neveu comme son fils, mais l'écart d'âge ne rend-il pas cela impossible ? Si le prophète a 20 ans quand il grave la prophétie (et donc un fils), et que le futur roi, son frère, a 5 ans, cela signifie que plus tard, il va faire croire que son neveu, avec lequel il a 15 ans d'écart, est son fils: ok, c'est possible... mais ça veut dire que l'ancien roi n'a eu aucun fils officiel avant un âge avancé (40/45 ans), ce qui parait étonnant. Il serait plus simple au début de l'histoire qu'on précise l'âge du fils du roi, déjà jeune homme, par exemple, au moment de la construction du mausolée. ... d'autant que le prophète est mort "il y a 20 ans"... ce qui rajoute une donnée au problème ! ... il est dit que le roi a "passé les 40 ans" lors des évènements. ... il aurait donc eu 20 ans lors de la mort de son frère ? Cela ne colle pas avec le début, la lecture de la prophétie alors qu'il est enfant. Ou alors j'ai mal lu /compris ? Une nouvelle divertissante ET qui entretient nos neurones ! :) |
hersen
7/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Alcirion,
Autant le dire tout de suite, je ne lis pas de dark fantaisy et, une fois de plus, je te lis sans le filet des connaissances. Ceci dit, même sans références, l'histoire par elle-même se tient. Bon, ma seule critique, qui est quand même de taille, est que je n'ai pas l'impression de lire quelque chose de si nouveau, la trame du roi sans enfants, du prophète, de l'enfant né au loin, ne représentent pas pour moi suffisamment d'intérêt; par contre, le roi qui parle au fémur; Ah Ah, que là j'aurais aimé un truc un peu déjanté ! Et puis aussi, mais suis-je trop curieuse pour le genre, cette voix, qui sort du sarcophage ? j'aurais bien aimé connaître le tour de passe passe. D'ailleurs, j'en parlais à un cubitus hier, la ventriloquie n'est plus ce qu'elle était... :) Donc, un peu plus de fantaisie et de drôlerie n'aurait pas nui. Ecriture top, comme d'hab avec toi ! Merci ! |
Lariviere
10/6/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Alcirion,
Je crois que c'est la première fois que je te lis, en tous cas coté nouvelle ; l'héroïc fantasy n'était pas mon fort je suis venu un peu à reculons et bien, je ne suis pas déçu ! J'ai lu d'une traite ce texte qui aurait pu me rebuter par son univers et ses termes, mais je trouve le tout mené avec beaucoup de maîtrise. La construction narrative est impeccable ; ca se lit vraiment comme un conte et c'est donc bien conté : les éléments du récit s'articulent très bien. Les dialogues peu nombreux au départ mais plus fournis ensuite fonctionnent très bien apportent ce qu'il faut de vie et d'éléments de progression de l'intrigue. Rien à redire sur la forme. Sur le fond, cette intrigue est parfaitement menée. J'ai pris plaisir à découvrir et à lire cette histoire. Les termes sont parlants, pays, régions, peuples, moeurs, coutumes, etc, même dans ce registre "de monde imaginaire" ; on devine les références réelles antiques ou autres, qui se cachent dans ce monde parallèle ; l'écriture est toujours fluide et même si le registre se prête au sensationnel de facto, il n'y a aucune fioriture inutile dans la construction du récit. De fait la structure est assez classique, mais c'est très propre et c'est peut être une bonne idée pour ne pas trop perdre lecteur. L'écriture est bonne aussi dans le sens où le registre utilisé est cohérent et ne fait pas du tout artificiel ; on a vraiment l'impression que le narrateur par ses expressions, ses petits détails, sa façon sentencieuse de parler, etc ; qu'il fait parti de ce monde ; celà apporte un grand plaisir de lecture, car une fois passé les premières lignes, on comprend qu'on peut se laisser porter et s'immerger dans la lecture avec grand plaisir. A ce propos, la fin, avec cette focalisation sur le narrateur dont on découvre sa fonction en tant que conteur, est particulièrement plaisante et réussie. Pour en revenir au dialogue, je les trouves particulièrement réussis aussi et c'est jamais facile les dialogues, enfin pour moi en tous cas. En plus de leur intérêt car il apporte de la vie et du dynamisme, du "relief charnel" au récit, ici il y a la petite touche d'humour excellente, juste ce qu'il faut dans les répliques du prophète... moi qui avait des amis rôlistes (pas les trucs à roulettes les gars qui font des JdeRôles) j'ai retrouvé cet humour décalé si particulier, mais sans lourdeur excessive, ici et c'est bien joué !... Ah oui, juste un truc, je n'ai pas compris pourquoi le père de Ménéggémon avait fait enterrer le prophète avec lui ? Mais sinon, pour une première fois, je ne suis pas déçu... Merci pour ce bon moment de lecture bonne continuations et encore félicitations ! ps : j'ai l'impression que réaliser quelque chose de cohérent avec autant de réf. de fiction doit être long ; combien de temps te faut-il pour aboutir à un résultat pareil ? |
jfmoods
10/6/2018
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I) Une analepse qui suscite l'intérêt
1) Un cadre prospère C'est un inestimable paradis qui est exposé aux yeux du lecteur : "Il fut un temps où deux saisons des pluies d’un mois chacune inondaient chaque année ses vastes étendues, [...] faisant du limon de ses rivières un des plus fertiles de Zothique. Au sud, de riches cités s’étaient développées près des lacs saisonniers et des oasis. Et parmi elles, Ustalys devint la plus florissante grâce aux gisements d’or"). 2) Le théâtre de la cruauté Ustalys s'est forgé une véritable réputation dans l'art subtil de la torture ("les malheureux pris par les guetteurs du roi sans sauf-conduit réglementaire étaient immédiatement conduits dans les geôles lugubres de la cité. Ils devaient ensuite subir treize tourments différents, au rythme d’un nouveau chaque jour, si tant est qu’ils parvenaient à survivre aux raffinements d’horreur des premiers"). II) L'accablante prophétie 1) Un roi impuissant Toutes les tentatives pour détourner la malédiction et obtenir un héritier demeurent vaines ("Il promit une récompense fabuleuse, son poids en or", "il continua pendant de longues années à suivre les conseils délirants que lui donnaient les magiciens. Il épousa notamment vingt et trois autres femmes, ce qui semblait aux différents érudits le nombre adéquat, sans parvenir à plus de résultats"). 2) Un nécromant aux abois L'homme, en fâcheuse posture et en quête de reconnaissance ("pauvre comme au jour de sa naissance, sans maître pour le guider, et perdu, sans monture, au beau milieu d’un désert", "il se demandait s’il trouverait un jour [...] le moyen d’obtenir le prestige et la fortune dont il rêvait depuis toujours"), est capturé par les guetteurs du roi. Va-t-il sauver sa vie, déjouer le sort, parvenir à ses fins ? III) Des ténèbres préparées par l'entame 1) De l'affrontement au point de rupture Un bras de fer s'engage entre le nécromant et le prophète (" - Tu viendras ! Tu viendras car je te l’ordonne ! Un atroce ricanement lui répondit. – Tu es bien incapable de me contraindre, charlatan !") au terme duquel le premier va prendre un avantage certain sur le second en menaçant explicitement la vie de l'enfant ("Rien n’empêchera les sicaires de Ménéggémon de le trouver et de le mettre à mort"). 2) Un pacte abject Le roi détourne la malédiction en abandonnant son peuple aux forces obscures ("ce fils viendra se faire reconnaître de son peuple et de ses dieux l’an prochain et peu importe ce que les gens murmureront. Tu raconteras que tu l’as tenu caché pour assurer sa sécurité ou je ne sais quoi encore [...] En échange, tu mourras dans ton lit en faisant un joli rêve et au terme naturel qui t’était échu"). Merci pour ce partage ! |
Donaldo75
18/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Alcirion,
Je ne suis pas un grand lecteur de la "fantasy" et je ne connaissais même pas le terme de "dark fantasy"; cependant, je me suis laissé prendre au jeu, parce que le récit est bien mené et les personnages crédibles, travaillés. Le retournement de situation, soit la solution trouvée par le nécromant pour débloquer la situation, et accessoirement sauver sa peau, est crédible, prépare la suite, c'est-à-dire l'annonce de la fin de la Zothique, et conserve la tonalité d'ensemble. Bravo ! Don |
Alcirion
18/6/2018
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Jean-Claude
18/6/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Alcirion,
De la dark fantasy ? Là, c'est un peu plus léger (on sent que l'auteur s'amuse), et c'est tant mieux. Encore que je crois qu'une dose d'humour (noir) fait partie du genre. Je dois dire que le narrateur extérieur qui intervient (comme un conteur) m'a un peu dérangé (ce n'est pas un procédé que j'apprécie), jusqu'à la fin car, là, le narrateur a pris un sens et, du coup, s'est révélé très pertinent. Globalement, j'ai aimé l'histoire. J'ai trouvé la mise en place un peu longue (venant de moi, ça frise le gag) mais je conviens qu'il est difficile de faire autrement. Quant au style, il se fond très bien dans l'histoire. Au plaisir de vous (re)lire JC |
Anonyme
2/7/2018
a aimé ce texte
Bien
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Dark fantasy ou autre classement, j'ai lu une histoire rattachée aux contes et légendes. Qu'on lui affuble une étiquette me semble inutile. Sinon j'ai plutôt bien apprécié ce récit et me suis surpris à aller jusqu'au bout, ce qui n'était pas gagné d'avance. Le style de l'écriture est bien en adéquation avec le thème, elle colle à l'époque et à l'ambiance générale. Je trouve par contre que tu en fais trop avec l'évocation des supplices, pas la peine d'en rajouter des tonnes. On a compris que le roi était cruel. J'aurais aimé au contraire que tu apportes davantage d'humour, qui affleure dans certains passages, ça aurait permis d'apporter de la légèreté dans cette atmosphère particulièrement lourde. Par exemple dans l'amateurisme du nécromancien ou les copulations obsessionnelles du souverain. Le tout est un peu trop sérieux alors qu'il y avait matière à manier une ironie macabre. Il me semble - avis tout personnel - que tu t'enfermes dans des schémas (solides) de récit et ne t'autorises aucune digression. Faut délirer un peu plus quoi !
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vb
3/7/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Alcirion,
je viens de finir votre œuvre et n'ai pas été déçu, bien au contraire. Je l'ai trouvée pleine d'humour et me suis retrouvé à l'époque où je jouais régulièrement aux jeux de rôles (ça date!) J'ai beaucoup apprécié l'humour et surtout le personnage de ce nécromant en culotte courte. J'ai aussi aimé le fait que vous ne donnez pas du tout dans le gore et nous épargnez le détail des tortures, des recettes et des drogues. Vos descriptions ne sont jamais pesantes de détails comme par exemple la description du mausolée (ce "délire architectural"). Un seul petit bémol: je trouve que le roi est un peu rapide pour accepter la solution du nécromant. Je ne sais pas si à sa place je n'aurais pas fait empaler le nécromant avant de finalement tout de même suivre son conseil. Je n'ai pas vraiment l'impression que le roi soit du genre à se laisser dicter sa conduite par qui que ce soit. |