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plumette
10/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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" Souviens-toi du vase de Soissons" c'est tout ce qui me restait de mes leçons d'histoire au sujet de Clovis ( un geste de cruauté) ! Et ce texte m'a remis en mémoire la descendance de l'illustre roi des francs.
Un peu de temps pour arriver à cadrer les personnages dont les prénoms sont tous cités au début , mais la scène entre la mère et deux de ses fils est parfaitement crédible, très bien campée, avec la résistance maternelle, la force de conviction du fils ambitieux, le soutien discret ( par sa présence) de l'autre fils. La seule chose qui a été gênante du fait de mon ignorance historique, c'est de ne pas avoir pu comprendre à la simple lecture, qui était Thierry. il y a une intéressante progression dramatique, le fait de reprendre la discussion après avoir laissé passer une nuit est une bonne idée. Quant à la décision de Clotilde, je ne sais si elle est historiquement vraie, mais elle fait froid dans le dos, et n'a pas dans le texte la moindre justification. Etait-il si honteux de devenir moine? Une histoire qui change un peu de ce que je lis habituellement ici et cela m'a été agréable. Plumette |
hersen
5/5/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un retour en arrière historique avec des personnages plus ou moins familiers, puisque c'est, je crois, en primaire que nous abordons le règne de Clovis.
j'ai bien aimé ta façon de l'écrire, en peu de mots tu réussis à nous donner l'essentiel du caractère de chacun. Même si la décision de Clotilde fait froid dans le dos, et que je n'ai pas d'avis sur le fait qu'elle aurait dû sauver ses petits enfants plutôt que les sauver au prix du monastère, cela rappelle que le passé ne fut pas toujours si glorieux et que les ors de rois cachent beaucoup de noirceur. Les temps ont-ils tant changé ? je ne sais pas. Il y a bien toujours les ors et la noirceur. Merci de cette petite tranche sur fond d'histoire, servie agréablement par une écriture efficace dans sa simplicité. merci de cette lecture ! |
senglar
5/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Alcirion,
Instructif ce voyage à rebours dans notre belle Histoire de France, ici encore Histoire des Francs dont vous avez à mon sens bien saisi l'esprit et qui s'est construite sur des trahisons et des meurtres familiaux. Machiavel bien avant la lettre : Elimine tous ceux qui pourraient contester ton top pouvoir un jour ou l'autre. Malheur aux héritiers de sang royal, leur existence est plus que précaire ! Un point qui montre, démontre et prouve le sérieux de votre documentation, c'est cette prérogative (qui a perduré) pour les rois de porter les cheveux longs, symboliques de leur royauté même, de leur sang royal. J'ai essayé de retrouver une anecdote de ces temps-là sans y parvenir vraiment, un roi de ces époques troublées et mythiques, grand violeur devant l'Eternel, avait l'habitude de se rendre sans prévenir chez ses sujets, paysans et bourgeois, manants ou nobles à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour violer leurs femmes et leurs filles à tout venant, on s'empara un soir de lui et on voulut lui couper les cheveux. C'est alors qu'il se mit à pleurer à chaudes larmes en demandant pardon et que ses sujets émus renoncèrent à ce sacrilège. Je pensais avoir lu cela dans "Les Dessous croustillants de l'Histoire de France" d'Alain Dag'Naud (du Canard Enchaîné. Un très sérieux agrégé. On ne prend pas n'importe qui au Canard) chez Larousse. Bon ben je n'ai pas réussi à retrouver le nom de ce roi paillard. Vous pourrez peut-être m'aider puisque vous avez travaillé là-dessus :) Plaisant dépaysement que celui de cette nouvelle. Cet exotisme-là est trop rare. S'il vous en prend l'envie ne vous gênez pas pour récidiver... :))) Senglar |
Shepard
6/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire qui place en avant la politique sans pitié de l’époque (enfin, les méthodes ont changées aujourd’hui mais ça reste un panier de crabes) – fais ce que je te dis ou termines avec une dague dans le dos… personne n’y échappe, pas même la famille, pour atteindre le pouvoir. Le ton est froid, le peu de chaleur toujours factice… Les deux fils, le lâche et l’ambitieux, remplissent bien leur rôle – la courte scène avec la servante en dit long : même leur association n’est pas sincère.
La mère ne s’y fait pas à cette politique truande et souhaiterait échapper aux choix cornélien qui s’impose. Dans les deux cas elle perd : Renoncer à l’œuvre de son époux (et bafouer sa mémoire) ou perdre ses petits fils et ne rien trahir. La résolution est bien sûr dramatique. J’ai bien apprécié cette page d’histoire sombre. C’est un peu court, j’en voudrais plus ! Au niveau du style, quelques répétitions au début (visage), et ‘l’enregistrement’ des personnages un peu rapide. J’ai du relire le début deux fois pour situer tout le monde. L’ensemble est très théâtral (les répliques, les mouvements des personnages pendant les dialogues) mais cela colle au récit. Cet effet est renforcé par une écriture qui se concentre surtout sur l’action. En réalité, c’est assez peu romancé, le contexte peu expliqué puisque l’auteur compte sur les lecteurs pour connaître un minimum l’histoire des Francs et créer ses propres associations. C’est très condensé et on ne lit que ce qui se déroule sous nos yeux. Je n’apprécierais pas forcément sur un format long, mais ici cela donne un style direct et ‘urgent’ qui sied. |
Malitorne
9/5/2019
a aimé ce texte
Bien
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Un récit historique intéressant, peu commun sur Oniris, qui traite des origines du royaume de France. Où l'on voit les conséquences politiques de la loi salique qui fragmentait le territoire en sous-royaumes. Je ne sais pas quelles sont les sources qui vous ont inspiré mais je ne demande qu'à vous croire, le meurtre de prétendants au trône ayant été monnaie courante. Que Clotilde donne implicitement son assentiment me semble osé mais tout à fait possible, ou bien c'est ici qu'intervient la fiction.
Le style est clair pour ce type de récit. Un peu rigide peut-être, ça manque de descriptions, de vie. La seule présence de dialogues rend le tout assez austère. |
maguju
10/5/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Je vous félicite pour avoir su conservé le même ton et le même style tout au long de votre nouvelle. Comme certains l'ont dit, la scène décrite en devient totalement crédible et on a l'impression d'être dans la pièce avec les personnages. Bravo pour cela. J'avoue que le fond m'a un peu moins passionnée mais c'est une affaire de goût. |
Donaldo75
19/5/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Alcirion,
Récemment, je lisais un ouvrage sur les rois de France et la sauvagerie, la cruauté de cette époque précise, de tous les protagonistes qui tuaient sans vergogne pour conserver une once de pouvoir, m'avait frappé. Ta nouvelle illustre bien ce que j'ai lu. Son prisme me permet de mieux entrevoir ce qui aurait pu déclencher cette colère, comment elle a pu dépasser la simple logique, bref éclairer les évènements. Je sais, c'est inventé mais l'ensemble est bien incarné. Bravo ! Donaldo |
mirgaillou
16/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Même imaginée, cette nouvelle s'appuie sur une réalité historique. Celle du partage du royaume selon une tradition franque. Ce partage se fera entre ses 4 fils.
Il aurait été intéressant de situer un peu les personnages. Thierry fils aîné de Clovis issu de son 1er mariage a droit, légitimement, pour avoir participé aux côtés de son père à leur conquête à une part plus importante du royaume. Les filles étant exclues de l'héritage, Clotilde leur sœur ne peut réclamer aucune part. On comprend que Clotilde la mère, voit avec chagrin ce partage, Clovis ayant œuvré et lutté pour le conquérir. La protection des petits fils peut être un prétexte a garder la main. Les femmes de la haute société franque étant puissante. Son opposition à la tonte des petits enfants, une fois gagné son point de vue: pas de vie monastique, mais le fait de couper les cheveux est le symbole d'une perte de pouvoir. Voilà pourquoi elle lutte jusqu'au bout pour obtenir cette dispense. Au vu du cynisme des 3 cadets on comprend que la vie des plus jeunes ne tient qu'à un fil. En ce qui me concerne, cette histoire a été très parlante pour moi, j'ai fait des études d'histoire. La dramaturgie m'est donc apparue de façon très visuelle. la fatigue de la veuve à l'issue de sa nuit, écrasée par le "sacrifice" qu'elle consent à l'égard de ses petits fils. l'importance des décisions. Mon seul regret, donc, qu'une ébauche de filiation n'ait pas été établie afin de mieux comprendre l'immensité des enjeux. |
cherbiacuespe
10/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voilà qui m'a contraint à revisiter cette période. Oui, ces deux-là n'étaient pas des tendres. Ils se débarrassent effectivement des fils de Clodomir (deux sont apparemment égorgés). Mais les hommes à cette époque ne sont pas des anges. Je ne connaissais pas cette histoire de demande envers Clotilde, j'apprends. Très bon choix, cette anecdote. Bien écrit, raconté, bonne fiction historique qui m'a intéressée. Trop rare dans ce thème précis.
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