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Anonyme
29/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Joli ! J'ai aimé ce ton désinvolte, gentiment ironique, le regard porté sur soi et les autres... Bon, je ne dirai pas que le sujet me passionne ; j'ai un peu de mal avec l'"épopée du quotidien", mais "la philosophie du quotidien" me paraît déjà nettement plus agréable, surtout présentée de cette manière lucide et tolérante à la fois.
Deux phrases que j'ai particulièrement appréciées : "Je slalome à travers le groupe abruti par le divertissement, Blaise Pascal en baskets rouges et short vert." "Je lâche successivement un rot et un pet, frappé par la poésie de l’endroit." |
matcauth
1/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une nouvelle complexe à l'apparente simplicité, bien écrite, grâce à une plume souple et élancée. Hermétique, peut-être?
à travers cette nouvelle s'expriment plein de choses et, j'avoue, j'ai du mal à la situer, à ME situer : est-ce un essai philosophique, un conte pour enfant, un voyage initiatique, un essai de nouvelles baskets? c'est là l'intérêt, (où le manque d'intérêt, pour certains) de cette histoire : elle ne paie pas de mine et pourtant elle "explore" différentes choses : des pensées que vous avez eu, que NOUS avons eues dans les moments les plus banals de notre vie, ces gestes que nous accomplissons en permanence. J'aime à savoir que vous avez par instant pensé: tiens! je suis assis ! comment je me sens? comment me voit-on? Je suis donc séduit par l'idée que vous voulez transmettre (si je ne me suis pas complétement planté) : quelle attitude avons-nous? que veut-elle dire? commet percer cette coquille que les autres ont autour d'eux? J'en reviens au début : c'est bien un essai philosophique... à la portée des ignorants. |
Lunar-K
3/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé ce texte, plein d'humour et de légèreté. Une façon très originale d'aborder la fameuse question des rapports entre corps et esprit... Ça me rappelle cette célèbre anecdote qui voudrait que, pour prouver la possibilité du mouvement à Zénon d'Elée, Diogène de Sinope aurait simplement marché devant lui... La preuve par l'exemple contre tous les raisonnements et toutes les dialectiques du monde... Et même s'il ne s'agit pas ici de démontrer le mouvement mais de montrer l'influence du corps, de sa position et de son mouvement sur l'activité de l'esprit, je trouve la démarche tout à fait comparable, aussi drôle et intelligente, ironique. Bref, une manière de ramener la philosophie et son rationalisme débridé au fondement empirique de toute pensée et de toute métaphysique. Il y a là-dedans, je pense, un mouvement tout à fait "salvateur" qu'il est toujours bon, même (et surtout) sous forme humoristique, de rappeler... J'ai également beaucoup aimé le personnage du miséreux qui apporte quelque chose de très important au récit je trouve, en tant qu'il vient bouleverser le cartésianisme très marqué du narrateur, lequel n'envisage jamais que le rapport entre l'esprit et le corps, c'est-à-dire le simple rapport sujet-objet qui est un rapport de pure extériorité. Voilà que se pose la question de la relation sujet-sujet, l'intersubjectivité qui est interpénétration ou intériorité de l'un dans l'autre : comment avoir conscience d'autrui comme conscience, c'est-à-dire comme intériorité ?... A cet égard, quant à ce rapport entre conscience, ce rapport social qui paraît bien être proprement humain, le recours au corps semble bien être une impasse (ce n'est pas, il me semble, parce qu'il fuit que l'unijambiste à conscience de ses poursuivants en tant que conscients eux-mêmes)... Pas de réponse ni même d'ébauche de réponse ici, mais la question a au moins ce mérite d'être posée. Ce sera peut-être pour un prochain texte ?... Concernant la forme et l'écriture, je suis tout aussi emballé. Une écriture bondissante et désinvolte (mais toujours alerte) qui correspond finalement et participe pour beaucoup à l'ironie du fond et à la réflexion du narrateur. De nombreux bons mots, de nombreuses petites phrases lâchées ci et là qui font mouches. C'est vraiment très plaisant à lire, fort amusant. Je retiens tout particulièrement ce : "Je lâche successivement un rot et un pet, frappé par la poésie de l’endroit"... ^^ Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce texte, drôle et intelligent à la fois. Assez mordant même sous ses (faux) airs de légèreté. Merci à vous et bonne continuation ! |
David
24/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Aldenor,
Ça doit être cela que l'on nomme "pince sans rire", la façon dont est narrée cette histoire. Il y a une belle progression, je l'ai vu dans la façon dont le lieu se présente peu à peu, cette course au Liban d'un joggeur. C'est surtout complétement farfelu, il ne se passe aucune intrigue en fait, mais l'intérêt est venu pour moi de la succession des personnages, des différents paysages, jusqu'à cette enfant misérable et handicapé, dernière rencontre du héros manifestement aisé et en bonne santé. L'humour est aussi dans la...vanité ou vacuité, un peu les deux, de la réflexion. Le décor choisi, Liban, ambassade, etc. m'évoque une certaine violence diffuse, contrastant avec la sérénité du propos, du contexte même (il y a des barbelés quand même à un moment) C'est aussi une pensée "simple", je veux dire un homme se questionnant sur son rapport au corps, une sorte de petite philosophie personnelle, même assez perspicace (j'étais assis en lisant bien sûr et c'est le début du récit, la position assise, je me suis peut-être même sensiblement redressé inconsciemment au moment où ça décrit l'assis-mou et l'assis-dur, sans aller jusqu'à la planche à clou néanmoins:) et une pensée très structurée également, et cela aussi fait contraste avec le décor, les personnage et les évènements, plutôt anarchiques comme les déplacement en sortant de l’hôtel, ou en arrivant à l'ambassade, en croisant le joggeur, ce dernier d'apparence superficiel en plus par rapport à la sobriété ascétique ambiante... Bref, il y a de nombreuses surprises qui font du récit une nouvelle très cohérente à elle-même, très singulière. |
jeanmarcel
24/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un sujet inédit, un jogging dans Beyrouth, traité avec virtuosité.
Des thématiques discrètes mais habilement présentées jalonnent ce parcours au contexte exceptionnel. Le lecteur amoureux de course à pied se retrouvera dans ce texte, tout comme le lecteur amateur de géopolitique ou celui mordu de philosophie. Traiter plusieurs sujets avec autant de légèreté, de fausse désinvolture, est un exercice difficile où beaucoup d’auteurs chutent avec fracas et je salue cette réussite avec enthousiasme. Le côté philosophie pour les nuls est fort drôle, mais la dureté du Monde réel, l’air oppressant d’un pays éternellement en guerre vient pondérer le sourire pour le transformer en rictus. Une nouvelle originale et intelligente. |
Selenim
24/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Toujours très à l'aise dans l'humour et les réflexions décalées, l'auteur nous ballade le temps d'un footing. Plam, plam, plam.
Le texte, idéalement court, n'arrive pas malgré tout à éviter quelques errances, marque de fabrique de l'auteur. Cet art de la digression n'a rien d'un hasard et les passages concernés ont toujours un lien, même ténu, avec la trame. Mais cette fois-ci, j'ai eu du mal pour adhérer à ces louvoiements. Pourtant, cette histoire est plus qu'agréable à lire. L'écriture est fluide, stylée. Elle possède un flegme accrocheur, une désinvolture contagieuse. On se laisse embarquer, happé par les foulées de M. Sinalco. Comme souvent avec l'auteur, l'humour est souvent sujet à réflexion. Il y a cette manière de décrire et d'ausculter les évidences du quotidien qui remet en cause nos acquis et nos préjugés. Rien n'est figé, tout est en mouvement. M. Sinalco, la pensée et Beyrouth. Selenim |
brabant
24/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Aldenor,
Merci pour cette lecture divertissante, hygiénique et édifiante toute à la fois ! A un moment j'ai eu le sentiment de voir Devos courir avec votre héros, mais celui-ci le laisse bientôt à sa course en rond, c'est que la sienne n'est pas absurde et il reprend bientôt la ligne droite qui, seule est génératrice de péripéties et d'arguties exotiques. J'ai bien aimé la remarquable étude que vous faites des onomatopées relative aux différents types de courses et de coureurs, avec leur progression. Encore merci ! |
alvinabec
26/2/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour,
Le style, peu varié, truffé d'expressions "déjà vues" a un peu embarassé mes deux lectures. Le comique de situation de la scène inaugurale, aux accents de théâtre de boulevard, me semble très lourde et torpille la suite de l'histoire, ce qui est bien dommage. J'ai eu du mal à adhérer au personnage de Mr Sinalco néophyte sportif. En ne nommant pas, par exemple, un cardiofréquencemètre, le trait est trop appuyé à mon goût et produit l'inverse de l'effet recherché. Son errance philosophique, amusante au début du texte, finit par peser, ça manque de ressort. Se moquer de soi-même, comme le fait votre personnage, soit, mais la modestie devient ici de l'ambition à être trop soulignée. Je terminerai par un compliment: votre chute est excellente, le petit voleur sur ses béquilles est une trouvaille bien plus fine que le début du texte, elle me semble, à elle seule, sauver l'affaire. A vous lire... |
Bidis
12/6/2012
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce texte virevoltant m’a fait courir, et jubiler, et applaudir. Et puis, la chute m’a cueillie et j’ai cessé de rire : où a-t-il perdu sa jambe, le petit unijambiste ? Beyrouth m’évoque tellement la violence, les bombes... ! Alors, je suis allée lire le forum initié par cette nouvelle. Ouche ! Moi, la philosophie... Je trouvais ce texte bien intelligent, mais en fait, tout cela doit être encore plus intelligent que je n’imagine... Aussi, bon, je me contente d’apporter ici toute mon admiration.
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