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Sentimental/Romanesque
AlexC : Un rendez-vous presque parfait [concours]
 Publié le 29/09/15  -  12 commentaires  -  8081 caractères  -  164 lectures    Autres textes du même auteur

"T'as d'beaux yeux, tu sais !" : un test infaillible ?


Un rendez-vous presque parfait [concours]


Ce texte est une participation au concours n°19 : T'as de beaux yeux, tu sais ! (informations sur ce concours).



Une belle rencontre amoureuse est chose rare. Que l’on cherche l’amour, qu’on l’attende patiemment ou qu’on l’ignore, cette promesse de bonheur ne doit peut-être son immense popularité qu’à sa rareté. Ce qui n’empêche pas certains de côtoyer l’amour régulièrement. Ou du moins, d’en vivre les prémices. Georges est de ces gens-là.


Trentenaire bien dans sa peau qui a tout pour lui, Georges attire les convoitises féminines. Mais bien qu’étant en âge de convoler, il ne s’est jamais engagé dans une relation sérieuse. Un séducteur invétéré ? Un homme à femmes ? Rien de tout ça.

Georges est un homme droit qui ne fait pas tourner les têtes inutilement, il sait user de tact et de douceur pour atténuer la ferveur des femmes quand elles succombent à ses charmes. Mais ses soudaines réserves, ses marches en arrière abruptes ne manquent pas de surprendre ses prétendantes.

Très souvent en effet, les rencontres – qu’il multiplie – frisent l’indécence romanesque : complicité, humour, confidences, taquineries, élégance. Les ingrédients d’un rendez-vous réussi. Georges ne ménage d’ailleurs pas ses émotions, il se laisse séduire autant qu’il séduit et contribue amplement à magnifier ce sentiment réciproque d’affection et de bien-être général. Bref, l’attirance est plus que de mise et le chemin d’une belle histoire tout tracé.


Jusqu’au crac. Jusqu’au moment, toujours le même, où, le ton grave et le regard posé dans celui de ses conquêtes, Georges lâche :


– T’as d’beaux yeux, tu sais !


Et la rencontre bascule inévitablement dans la banalité.


“Oh Merci !” répondent-elles machinalement. Ou bien, prudentes : “Quel beau parleur !”. Les plus enthousiastes complimentent en retour : “Pas autant que les tiens !”. Alors que certaines, cinéphiles à leurs heures perdues, s’extasient, conquises : “Tu connais tes classiques, quel bonheur un homme cultivé !”


Aucune, cependant, ne lui a jamais donné LA réponse. L’obligeant ainsi, déçu et frustré, à abandonner de but en blanc ses espoirs naissants et la scène tant attendue désormais compromise.


Les belles rencontres de Georges ne l’ont, de fait, jamais mené à de belles histoires. Mais il ne se démoralise pas de ses échecs, jamais n’en démord et ne fait pas l’impasse sur sa réplique fétiche, cette formule culte de Jean Gabin qui a acquis ses marques de noblesse à l’époque du Quai des brumes et qui est, depuis, doucement tombée en désuétude. Utilisée à tort et à travers jusqu’à être galvaudée, “T’as de beaux yeux, tu sais !” s’est transformée en approche kitsch, une pick-up line d’amateurs qui fait vaguement sourire en surfant sur un côté rétro-bobo peu glamour. Mais sa contre-efficacité devenue désormais notoire, plus personne n’ose la référence.


Grand amateur du 7e art, Georges nourrit une passion irrationnelle pour les vieux films français. Il y perçoit une intensité sentimentale que les productions contemporaines ne savent pas retranscrire. Ce que les riches bandes sonores et les directions photos originales tentent vainement de magnifier, les dialogues et les silences des acteurs d’antan l’exprimaient naturellement. “T’as d’beaux yeux, tu sais !” recèle plus qu’une déclaration d’intérêt sous couvert de simple compliment. Il y a dans l’instant et la manière de le dire, une passion, une force et une profondeur qui dépassent largement n’importe quelle lettre d’amour. Derrière des mots simples, un véritable poème. Un appel au bonheur que le Monde a oublié et que les mémoires ont rapidement amputé de sa meilleure moitié. Une partie primordiale que Georges souhaite à tout prix sauver des méandres de l’oubli : “Embrassez-moi”.


Mais quelle femme serait assez cinéphile, assez éprise et assez sûre d’elle pour lui réclamer un baiser de la sorte, au premier rendez-vous ?! Georges ne s’en inquiète pas. Il prend son temps et continue sereinement sa quête de la juste réplique.


Un soir, sans se départir de son flegme cavalier, ses émotions s’emballent plus que d’habitude. La rencontre s’annonce plus prometteuse qu’aucune autre : la jeune femme en face de lui remplit tous les critères de la candidate idéale. Non seulement leur relation respire déjà la connivence éprouvée, mais tous les indices laissent à penser qu’elle pourra sans doute réussir l’examen. Fort de sa longue expérience, Georges glisse toujours quelques sujets de conversation et autres questions adroites qui l’aident à mesurer les chances de réussite de sa partenaire. Au fil de leur entretien, quel que soit leur degré d’entente, il parvient ainsi à déterminer les probabilités de succès de la demoiselle et se protège d’une déception majeure, si celles-ci ne sont pas hautement positives. Or, cette jeune femme répond brillamment à tous ses tests préliminaires. Elle aime le cinéma, connaît ses classiques, adore Jean Gabin et ne s’émeut pas des comédies romantiques récentes…

Pour la première fois, Georges nourrit une certaine appréhension à l’égard de la réponse qu’il s’apprête à recevoir. Cette femme semble parfaite. Leur rendez-vous se passe à merveille et elle répond plus ou moins à tous les critères. Mieux encore, cette femme lui plaît vraiment et il souhaite sincèrement la revoir. Mais que fera-t-il si elle aussi bute sur son test stupide ? Ne devrait-il pas, en ce cas, passer outre son obsession pour la réponse adéquate et laisser une chance à cette femme, parfaite à tous points de vue ? Ne devrait-il accepter que la perfection ne s’obtient jamais, mais sert juste d’horizon lointain et mirifique, et que le bonheur ne s’y trouve donc pas ?


Peut-être. Sans doute. Mais Georges ne peut s’y résoudre. Il pose une fois de plus la question fatale et comme il le redoute, la malheureuse, pourtant idéale, échoue lamentablement à l’ultime examen.


Pourquoi se borner ? S’accrocher à cette mécanique de sélection inepte qui lui vaut tant de désenchantements ? Georges ne peut réellement se l’expliquer mais comme pour toute croyance intime, c’est dans les doutes qu’il puise un renouveau de foi. En perdant de vue son objectif, en remettant en question sa démarche, il franchit un cap sur son chemin de croix. S’il tient son habitude étrange d’une intuition, il mesure désormais, grâce à cet épisode borderline, toute la portée de ses convictions.

En cherchant une personne qui dispose de la bonne réponse, une personne qui lui rétorquera sans hésiter : “Embrassez-moi”, Georges pourchasse avant tout quelqu’un qui partage sa vision innocente et romantique de la séduction. Quelqu’un qui ne se contente pas de l’amour, mais qui vit l’amour. Quelqu’un qui ressent, plus qu’il ne pense et qui n’a pas cédé, comme beaucoup, aux sirènes socio-commerciales de l’amour jetable.


Ainsi, plus ferme que jamais sur sa citation funèbre, tuant dans l’œuf belle rencontre sur belle rencontre, Georges poursuit sa route solitaire. Mais un jour, alors que tous les signes avant-coureurs l’encouragent à déguerpir au plus vite, un miracle se produit. La femme avec qui il s’entretient depuis une heure déjoue toutes ses enquêtes préalables d’un revers badin de la langue. À chaque amorce de romantisme, à quoi les autres prétendantes répondaient toujours promptement et positivement, celle-ci esquive, retourne, détruit, toute guillerette, ses parades amoureuses. C’est elle qui mène la danse de leur entrevue et qui l’analyse, sans qu’il ne s’en rende compte, à chaque bon mot. D’abord déstabilisé, Georges parvient finalement à rétablir un certain équilibre. Ils se rendent alors les coups sans temps mort et ce faisant, s’intriguent l’un l’autre plus qu’ils ne se charment réellement.


La soirée touchant à sa fin, Georges, s’extirpant d’un sentiment mitigé, finit par réciter mécaniquement sa profession de foi, comme on abandonne une bouteille à la mer :


– T’as d’beaux yeux, tu sais !

– C’est à moi qu’tu parles ?!


 
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   Shepard   
11/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

J'ai trouvé le début de l'histoire un peu lente, mais la suite est intéressante.

J'imagine que la première fille 'parfaite' est juste là pour faire ressortir la seconde. Cette sorte d'anti-résolution de l'histoire est risquée, j'ai trouvé que ça ne tombait pas assez et du coup le rebondissement était un peu trop attendu. Certains apprécieront, je suis plutôt mitigé.

Mais le principal reproche que j'adresserais se trouve dans l'aparté (auquel il manque une parenthèse, donc je n'étais pas sûr de sa fin, j'ai dû relire quelques fois...). Briser le quatrième mur est intéressant, mais je trouve dommage que cela soit l'AUTEUR qui parle au lecteur et non pas le personnage (George). Bien que celui qui pose la question :

-> 'pas clair ce passage, vous voulez dire qu’il croit plus que jamais à la nécessité de trouver une femme qui donnera la bonne réponse ?' -> est une sorte de second auteur, je ne sais pas, ce n'est pas clair ce passage... hum.

Mais la réponse, elle, est de l'auteur. Et finalement, j'ai eu l'impression que cela tombe comme un prétexte pour que l'auteur nous donne son avis, sur l'amour - de façon un peu péremptoire, je ne comprends pas pourquoi quelqu'un qui pense l'amour cède aux "sirènes socio-commerciales de l'amour jetable", d'autant que George a l'air de quand même beaucoup gamberger plutôt que de se laisser aller, donc ça ne me semble pas correspondre à son ressenti - et c'est justement là le problème. Pourquoi ne pas laisser la parole à George ? Le passage aurait pu être tourné de telle façon que ce bon George s'adresse au lecteur et explique pourquoi il fait ça. Ici, cela ressemble à une digression de l'auteur plutôt qu'autre chose.

Et l'idée de briser le 4eme mur avec le personnage principal n'est pas sans me rappeler beaucoup de films de l'époque, et colle plutôt bien à l'ambiance 'nostalgique' du récit. C'est une référence que j'ai bien aimé (voulue ou pas...).

Bon, la chute n'est pas sans humour et pour le coup m'a faite sourire, elle est très réussite.

Dans l'ensemble j'ai aimé l'ambiance du récit et le style. Certains trouveront peut-être des choses à dire, moi non, on n'est pas dans le mielleux et c'est très bien.

Il ne manquait vraiment pas grand chose pour que le texte soit parfait à mes yeux (je suis un irrémédiable insatisfait)... Le diable des détails...!

   Anonyme   
13/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis heureux de trouver un texte qui, comme je l'ai fait aussi, s'appuie sur "Quai des brumes". Je désespérais qu'aucun auteur ne fasse référence à ce bijou du cinéma français, pourtant à l'origine du concours. Il fallait tout de même bien lui rendre hommage.

L'histoire est plaisante à lire, bien rédigée si ce n'est cette remarque à éviter à mon sens : "pas clair ce passage, vous voulez dire qu’il croit plus que jamais à la nécessité de trouver une femme qui donnera la bonne réponse ?" Sur le coup elle m'a désarçonné.

Je n'ai pas trop aimé non plus vos considérations personnelles qui prennent trop de place et deviennent envahissantes : "“T’as de beaux yeux, tu sais !” s’est transformée en approche kitsch, une pick-up line d’amateurs qui fait vaguement sourire en surfant sur un côté rétro-bobo peu glamour". Il y en a d'autres du même genre.

Mais sinon c'est un bon texte avec une fin malicieuse.

   AlexC   
29/9/2015
La phrase entre parenthèses citée par Shepard et Jano dans leur commentaires en EL a été supprimée à ma demande par l'équipe de correction car c'était une coquille qui ne faisait pas partie du texte.

http://www.oniris.be/forum/precision-pre-lecture-sur-un-rendez-vous-presque-parfait-t20980s0.html#forumpost274351

   Anonyme   
29/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce que j’aime avant tout dans cette histoire, c’est le côté romantique de votre héros. Faut-il qu’il le soit, romantique, pour tout miser sur la deuxième partie de la réplique culte (que je redécouvre grâce à vous, merci !).

Vous avez su l’exploiter de manière ingénieuse, du coup, je comprends mieux pourquoi il est cet homme à femmes et il me devient sympathique.

Mon côté midinette aurait apprécié que sa rencontre avec la femme idéale se concrétise par un « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », surtout que je n’ai pas très bien compris la chute… vous m’expliquerez ?

Le « bien » c’est pour le bon moment passé à vous lire et le +, c’est pour la référence et l’hommage bien rendu au film culte qui inspire le thème de ce concours.

Merci pour tout

   Bidis   
29/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le personnage de Georges prend de la consistance au fur et à mesure du texte et ce qui m’accroche, c’est la question que je me pose : comment veut-il que la femme à laquelle il fait son compliment réagisse, bien que le pari qu’il fait quant à la réaction attendue de celle-ci me fait un peu penser à un système d’adolescent, un jeu gratuit en quelque sorte. Un adulte sait bien que l’amour ne tient compte de rien, ni de ce que l’on est, ni de ce que l’on dit, on tombe amoureux comme on tombe malade, Proust le dit très bien, « dire que j’ai voulu mourir pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était même pas mon genre ».
Autre chose : l’auteur introduit l’histoire par une assertion, à mon avis très contestable, je cite : « cette promesse de bonheur ne doit peut-être son immense popularité qu’à sa rareté. ». Or, que l’amour soit une promesse de bonheur et que le bonheur soit chose rare, c’est tout à fait vrai mais que cette rareté soit la raison pour laquelle on le recherche c’est, à mon avis, faire d’une conséquence une cause.
- « Quelqu’un qui ressent, plus qu’il ne pense et qui n’a pas cédé, comme beaucoup, aux sirènes socio-commerciales de l’amour jetable. » : Là, je ne n'ai rien compris.
- « La femme avec qui » : j’aurais préféré « avec laquelle »
- "d’un revers badin de la langue." : autant un revers de la main me semble une image légère et élégante, autant détourner l’expression de cette façon me paraît un chouia lourdingue.
- « sans qu’il ne s’en rende compte, à chaque bon mot. D’abord déstabilisé, Georges parvient finalement à rétablir un certain équilibre. Ils se rendent alors les coups » : répétition de « rende »
J’aime beaucoup le ton du récit qui a quelque chose de classique et la chute que je trouve vraiment excellentissime. Mais comme je l’ai déjà dit, je ne peux pas prendre cette histoire au sérieux le moins du monde. Pour moi, c’est une pochade – mais pourquoi pas ?

   Pepito   
29/9/2015
Hello Alex,

Forme : ben voilà, ça roule tout du long. Rien à voir avec le premier opus. Félicitations.

Fond : Houuuuch ! Le tombeur de ces dames... eh ben !

"pour atténuer la ferveur des femmes" Comme dirait Patriiiiiiiiick ! ?
"cinéphiles à leurs heures perdues" après la vaisselle et le ménage, c'est ça ? ;-)

Bon, je suis arrivé à la fin... tout ça pour ça, quelle Haine !

Moi, quand on m’en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, et j'ventile !

Merci pour la lecture et la chute. Pan !

Pepito

   ameliamo   
29/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte écrit cursive, agréable, qui prend l’attention du lecteur. C’est comme une sorte de conte de fée où le jeune roi veut se marier et pour ça les prétendants doivent accomplir un test. Il ne s’agit ni d’une chaussure ni des pommes d’or, mais d’une question trouvé dans un film. Une liaison bien fait avec le sujet du concours. C’est intéressant et romantique.

   Anonyme   
29/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
La fin m'a déçu, dommage. Je ne sais pour quelle raison, je n'ai pas vraiment accroché avec cette nouvelle. L'intrigue est pourtant pas mal, mais je n'arrive pas à décoller plus que ça.

J'aurais voulu que cette histoire se finisse bien.

C'est quand même bien écrit.

Wall-E

   AlexC   
2/10/2015

   carbona   
3/10/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Quelques remarques au fil de ma lecture :

- "Mais ses soudaines réserves, ses marches en arrière abruptes" < je remplacerais la virgule par "et"

- "L’obligeant ainsi, déçu et frustré, à abandonner de but en blanc ses espoirs naissants et la scène tant attendue désormais compromise. < "et la scène tant attendue désormais compromise", on ne comprend pas de suite que cette partie vient en complément de "abandonner", peut-être revoir la formule "la scène tant attendue désormais compromise"

- "si celles-ci ne sont pas hautement positives." < pas indispensable, à mon sens

- "grâce à cet épisode borderline," < "bordeline" dénote un peu dans le style


Votre texte est bien écrit, agréable à lire et l'idée est originale.

Quelques remarques quant au fond :

- le récit ne nous emmène pas assez dans le concret, j'aurais aimé plus d'exemples et de situations vivantes à l'aide par exemple de dialogues

- l'importance de la réplique pour Georges n'est pas assez explicitée. Vous fournissez une explication mais j'aurais aimé la voir plus poussée.

- je regrette le caractère un peu trop évasif de la chute. J'aimerais connaître l'effet de la réplique de cette femme sur Georges. En lisant vos explications, je me rends compte que j'étais passée à côté de la référence, en ce sens, je trouve que la chute se suffit à elle-même mais seulement si on comprend l'allusion

- certaines réflexions / considérations apparaissent être celles de l'auteur. Vous pouvez garder exactement les mêmes propos en les replaçant dans la bouche du personnage < "cette formule culte de Jean Gabin qui a acquis ses marques de noblesse à l’époque du Quai des brumes et qui est, depuis, doucement tombée en désuétude. Utilisée à tort et à travers jusqu’à être galvaudée, “T’as de beaux yeux, tu sais !” s’est transformée en approche kitsch, une pick-up line d’amateurs qui fait vaguement sourire en surfant sur un côté rétro-bobo peu glamour. Mais sa contre-efficacité devenue désormais notoire, plus personne n’ose la référence." et "“T’as d’beaux yeux, tu sais !” recèle plus qu’une déclaration d’intérêt sous couvert de simple compliment. Il y a dans l’instant et la manière de le dire, une passion, une force et une profondeur qui dépassent largement n’importe quelle lettre d’amour.


En conclusion, une idée originale qui gagnerait à mettre davantage en avant l'obsession de Georges et à l'expliciter ainsi qu'à insérer plus de passages concrets.

Merci pour votre texte.

   Pascal31   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Un récit que j'ai eu du mal à terminer : la faute probablement à un défaut de rythme et un style trop explicatif. C'est d'ailleurs là, à mon sens, le défaut essentiel de votre nouvelle. Vous expliquez trop les choses et ne les faites pas assez "vivre".
Du coup, j'ai eu l'impression d'un récit aseptisé, qui m'a paru quelque peu rébarbatif.
L'écriture en elle-même n'est pas vraiment en cause, elle serait même assez agréable, si ce n'est que vous devriez la mettre au profit d'une histoire plus dynamique (par exemple en incluant plus de dialogues). En l'état, je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture.

   Donaldo75   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Salut Alex,

Je suis mitigé sur ce texte. Le style m'a plu, l'histoire était prometteuse même si je voyais mal comment terminer en beauté, sans tomber dans une chute prévisible. Sur ce dernier point, je n'ai pas été déçu, la chute m'ayant surpris.

Malheureusement, pour revenir à cette chute, je trouve justement qu'elle tranche avec le reste, comme si tu avais voulu à tout prix éviter d'être prévisible, surprendre le lecteur. Du coup, elle ressemble à une tache de gros rouge sur une parure en soie.

En bref, c'est bien écrit, parti d'une bonne idée, avec une narration progressive mais une chute à deux balles. Je sais, mon commentaire peut sembler abrupt à la fin mais l'évaluation est positive. J'ai aimé lire ce texte.

Merci pour le partage.

Donald


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