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Asrya
3/10/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Le titre tout comme la citation de Christian Bobin me paraissent appropriés à votre récit ; toutefois, ni l'un ni l'autre ne m'a interpellé, ni attiré.
Je me suis lancé dans votre nouvelle tout de même ; quelle idée de donner un jugement sur si peu ! Première phrase. Un délice. Je l'ai prise... comme elle m'apparaissait, avec ce seul souhait : qu'elle ne disparaisse jamais. Lorsque je trouve un début de nouvelle aussi bon, il m'arrive d'aller zyeuter la toute dernière phrase pour avoir un aperçu de cette dernière. Dernière phrase. L'extase. Deux phrases qui englobent un texte qui m'est alors inconnu, qu'il me tarde de découvrir et de savourer. Alors, la lecture commence, je n'ai qu'une pensée, qu'une envie, être une libellule ; disparaître. Quel texte. Doux. Tendre. Gai. Illusoire. Triste. Sombre. Vrai. J'ai été subjugué. De l'émotion, de la candeur, de la raison ; un tout mêlé qui m'a émerveillé. Je suis ébahi par votre récit et vous remercie pour ce fabuleux moment que vous m'avez offert, Je n'ai plus qu'un mot à dire, un seul et grand mot qui ne demande qu'à s'échapper de ma retenue : Merci. Au plaisir de vous lire à nouveau. |
Pepito
10/11/2014
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Bonjour Alice,
Forme : d'une extrême délicatesse. "cuisiner ses souvenirs au goût du jour" "devant le corps et son âme chiffonnée." "des larmes d’enfant partout sur les joues" ... Fond : la relation Père/Fille (surtout Bonnie and Clyde pour de rire) est un délice. J'ai surtout adoré la Tomate, je lui ais trouvé des gouts d'Orange. La partie "amouuuuuuur" de jeune fille, beaucoup moins, on ne se refait pas ;-) L'"abandon" de vie du Père est, de nouveau, un très beau moment. Dur, très dur mais beau... jusqu'à la chute. Merci pour l'émoi de cette lecture. Pepito |
in-flight
10/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Au départ, j'ai imaginé la relation père/fille incestueuse ("Je me doute bien que papa m’a fait disparaître avec lui bien avant" ou "La première fois, ç’avait été un motel."...)
Au fur et à mesure, on découvre que le père se dévoue pour sa fille quitte à commettre quelques méfaits. Après le vagabondage qu'a vécue la petite fille avec son père, elle a envie de lui rendre la pareille lorsque celui-ci perd la mémoire. Elle veut lui offrir un ultime exil... Juste pour le souvenir. "Je me rappelle avoir senti à quel point le bonheur est une chose douloureuse, à quel point il élance dans l’âme humaine qui oublie comment le recevoir pour que le malheur lui semble plus normal." --> Magnifique Un grand bravo |
Pascal31
11/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'avais beaucoup apprécié votre courte nouvelle "La pause" et je retrouve ici votre sensibilité et votre sens de la formule.
Malgré un bémol sur quelques longueurs (le paragraphe commençant par "J'ai trouvé un petit appartement", notamment), vous êtes parvenue à m'embarquer dans votre histoire, à me faire disparaître l'espace de quelques instants... Beaucoup de pudeur dans votre récit, et l'émotion qui jaillit au détour de plusieurs passages (lors de la révélation que fait le père à sa fille, par exemple, ou encore l'ultime paragraphe, très émouvant). Une nouvelle fort bien écrite, pleine de tendresse et de sensibilité. Bravo ! |
jaimme
11/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Pas d'Histoire, même pas leur histoire. Mais reste celle qui compte: l'histoire de ce qu'elle pense avoir reçu.
Le constat est terrible car la poésie de cet amour disparaît devant l'omniprésence de la chair. L'homme disparaît lorsque la chair montre ce qu'elle est. Et reste l'amour des autres. C'est ça la vie? En tout cas merci pour ce poème. Il est presque parfait pour moi. J'ai été arrêté 2 ou 3 fois par une note qui n'était pas dans mon harmonie. Mais comme c'est mon harmonie, inutile de les souligner. Un texte qui frôle le sublime. |
Francis
11/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une grande sensibilité doublée d'une grande pudeur s'échappe des mots, des différentes étapes sur le chemin de la vie. J'ai connu ce lien entre le père et son enfant ce qui rend votre texte plus émouvant encore. Le temps modifie les choses, les gens mais on peut en sortir, disparaître dans des instants de bonheur intense.
Merci pour ce beau partage. |
Neojamin
11/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Alice,
Je n'avais pas trop envie de lire aujourd'hui. J'ai ouvert cette nouvelle et hésité en constatant sa longueur. La première phrase m'a finalement convaincue. J'ai commencé la lecture et pour la première fois depuis que je me suis intéressé à Oniris, je suis arrivé à la fin sans m'en rendre compte. Waouh. J'ai maintenant envie de laisser un commentaire sans trop savoir pour dire quoi. J'ai été pénétré par un battement d'aile qui est venu chatouiller mon coeur. Et le pire c'est que je n'y ai vu que du feu. Je n'ai même pas pu savourer l'instant tant je me suis senti happé par la libellule. J'ai littéralement disparu. Le retour sur terre est difficile, le soufflement de mon ordinateur, les lourdeurs de la digestion. Et je ne sais pas trop quoi dire sinon que j'ai aimé disparaître ainsi. Deux phrases m'ont fait particulièrement chavirer: "L’adieu dégringolait de son sourire depuis des mois." "Il faudra un jour m’expliquer pourquoi les plus belles choses du monde, d’un rire à un soufflé au fromage, en passant par un être humain époustouflant de surhumanité, finissent toujours par paraître ridicules." Je me sentais un peu las cet après-midi...je me sens desormais tout léger. Merci. |
widjet
11/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte très délicat (me souviens d’en avoir lu un identique de framato - qui a été enlevé depuis -, mais écrit différemment). C’est très beau, très tendre et jamais larmoyant. Il y a bien quelques phrases que je trouve moyenne (« encore plus aux premières larmes sans titre. », confuse pour moi, « me terrifiait d’une voluptueuse admiration » (???), « Il faudra un jour m’expliquer pourquoi les plus belles choses du monde, d’un rire à un soufflé au fromage, en passant par un être humain époustouflant de surhumanité, un peu lourde comme je trouve la formulation…), mais rien qui ne parasite vraiment l’émotion à fleur de peau.
Je préfère toute fois les phrases courtes comme « La lâcheté, ça goûte fort » ou « On dort toujours bien, quand on est hors du temps en compagnie d’un hors-la-loi » qui ont un impact nettement plus fort. Mais l’ensemble encore une fois est émouvant, poétique et raffiné (la mort de la maman est suggéré sans forcer le trait), tout en douleur intériorisé. Alice confirme tout le bien que je pensais d’elle (enfin de ses écrits). Bravo. W |
Robot
12/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un récit de tendresse sans pathos, une véritable et belle écriture très personnelle, des expressions très imagées, parfois à l'emporte pièce, qui frappent et qui même génèrent presque des odeurs et des saveurs et des sons.
"une musique comme sa voix, plus faite de silences que de notes" "L’odeur piquante m’avait attendri le cœur toute la nuit." "le bout du nez froid et une église vide au fond du cœur." C'est empreint de mélancolie sans tristesse et sans amertume. voilà ce qui me reste après la lecture. |
Anonyme
14/11/2014
a aimé ce texte
Bien
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On sent que vous cherchez à produire une écriture de qualité. C'est tout à votre honneur mais parfois je trouve que ça frise l'excès, que vous tombez dans une espèce de sophistication et multipliez des formules tape-à-l'œil au bout du compte vides de sens. Il faudrait que vous m'expliquiez ceci par exemple : « il n’y a pas plus directe façon d’aller aux devants de tout qu’en s’effaçant du quotidien ». Comment accéder au tout en s'effaçant du quotidien sachant qu'il en fait partie ?
Pareil ici, où une construction confuse rajoute en plus à la difficulté de bien comprendre : « Je me rappelle avoir senti à quel point le bonheur est une chose douloureuse, à quel point il élance dans l’âme humaine qui oublie comment le recevoir pour que le malheur lui semble plus normal. » Hormis ces formules hasardeuses et ce souci exagéré de faire du beau, le récit est vraiment touchant, la relation père/fille originale. La dégradation du père associée au désarroi de la narratrice est finement rendue, je pense qu'on est proche de la réalité. Beaucoup de sensibilité donc que j'aurais aimé voir traduit avec davantage de naturel. |
Edgard
15/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Alice
J’aime bien qu’à la fin d’un beau film, les spectateurs attendent que le générique ait défilé sur l’écran. Non pour le lire, mais pour laisser le temps à quelques images intenses de revenir à la mémoire, pour laisser les choses se diluer lentement dans la réalité qui revient. Après la lecture de votre texte, il faut ces quelques minutes de silence pour que les accords de guitare, le parfum de la tomate, mais aussi la force des scènes finales, avec ce cruel émergement du réel, prennent toute leur saveur. C’est un instant délicieux de poésie et de vérité autour des diverses disparitions. Les unes comme un jeu, comme une initiation, les autres comme des fatalités cruelles. Votre nouvelle m'a fait disparaître un moment. C’est un très beau texte plein de tendresse et de lucidité écrit avec une plume magnifique. Oh oui ! Encore ! |
moschen
16/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est parfait, plus que parfait, le style superbe, les sonorités, une aisance dans la formule, les expressions imagées mais il manque à mon sens une pincée de je ne sais quoi, qui atténuerait la hauteur à laquelle la qualité du discours place la fille. Pour s'identifier au personnage de la fille, il faudrait être aussi parfaite qu'elle. Est-ce possible ? C'est pour cela que les personnages se doivent d'avoir quelques défauts qui nous les rendent semblables.
Imaginons qu'au lieu de lui faire dire : "il m'avait offert la mer à minuit"... nous aurions eu "Viens ma fille, ce soir nous allons nous offrir la mer". La différence aurait été dans l'épaisseur acquise par le père. Ainsi nous aurions eu deux personnages en rivalité plutôt qu'une seule omnipotente. |
Anonyme
18/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Un beau texte, solide, bien ancré dans la vie et ses méandres, et si tendre à la fois.
A chaque fois que je te lis, Alice, je suis époustouflée de constater combien ta jeunesse a déjà accumulé de profondeur dans ces sentiments que tu distilles avec grand bonheur et belle générosité. Le « passionnément » que l’on me propose maintenant pour noter ta nouvelle, convient fougueusement à la lecture que je viens de faire. Elle m’a emportée dans un monde où, si on se blesse tant et plus à l’émotion pure, on ne peut que se laisser aller à la douceur qui l’habille tel un cocon. J’aime ces envolées que tu offres à pleines mains au lecteur, pour qu’il puisse y retrouver son propre souffle. Il y a une telle aisance, une telle délicatesse dans les formules. J’ai juste l’envie de te dire merci pour ces bouffées de joie que tu dispenses avec talent. Ce talent qui me touche à tous les coups et que je ne rencontre que chez les belles âmes de ta trempe. Big applause. Cat |
framato
29/11/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Alice,
très très joli texte, beaucoup de perles, des petites merveilles d'écriture : "Qu’on pouvait disparaître de la vie sans mal, mais que l’abandonner c’était plus triste. Je n’ai jamais mieux compris le sort de ma mère qu’avec ces mots-là. " "On dort toujours bien, quand on est hors du temps en compagnie d’un hors-la-loi." "Le regarder était une école pour l’âme. " "Je me rappelle avoir senti à quel point le bonheur est une chose douloureuse" bon, j'arrête, j'en aurais trop à citer... Un chouilla à redire : un répétion trop proche du mois qui m'a gêné : "L’adieu dégringolait de son sourire depuis des mois. J’avais bouclé mes valises trois mois plus tard" Un texte fort, inventif, presque parfait, j'aurais simplement terminé sans le rappel de la disparition. Le point final après mort vivante m'aurait suffit. La coda me semble ici trop tire-larme, mais c'est un avis tout personnel. Ps : contrairement à ce que dit Widjet, il n'y a pas grand chose de commun avec celui que j'ai écrit, sauf le fait de donner la mort par amour. Votre texte EST littéraire. |
AnneMariesquieu
28/4/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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C est très touchant et l’écriture nous prend par la main et nous aide à retrouver la pensée magique de l'enfance...
En lisant votre nouvelle, Alice, j'ai pensé à un roman de Salinger. "Vis par ce que tu vois en toi, ceux qui t’aiment peuvent t’ouvrir au monde mais ne peuvent pas l’ouvrir pour toi, quand bien même ils le veulent.": cette littérature qui fait parler ce père (on en voudrait tous un comme lui !) à sa fille nous en apprend beaucoup sur la vie, l'amour, l'âme...leur beauté et leurs pièges ; si astucieusement et la poésie nous transporte comme un vol de libellule ! |
moschen
20/12/2015
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Commentaire modéré
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Jean_Meneault
23/6/2016
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Je suis nouveau sur Oniris et c'est mon premier commentaire; je ne pouvais pas trouver à la fois plus facile et plus difficile à discuter.
Facile car j'ai beaucoup aimé votre nouvelle, de bout en bout. Fine, délicate, dépeignant la vie sans artifices ni raccourcis, au gré de ses reliefs et aspérités. Difficile car je ne peux vous en dire beaucoup plus, votre écrit se suffit à lui-même et je ne peux souffrir l'idée d'y chercher quelconque maladresse; on n'abîme pas ce qui enrichit. Votre écrit m'a offert, comme à d'autres j'en suis sûr, la possibilité d'une fort belle disparition. |
vendularge
23/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
J'ai lu votre texte un peu par hasard en suivant le cheminement de Jean-Meneault nouvellement arrivé (que je salue). C'est tout à fait intéressant de noter au passage votre "disparition" après un succès d'estime largement mérité sur Oniris (je parle de la fin de vos publications). C'est rare, cette écriture de forme presqu'enfantine et de fond toujours saisissant de profondeur (le terme n'est pas élégant). La capacité à donner au lecteur des émotions intenses vous caractérise. Je pense qu'il s'agit d'un véritable don que vous mettez (je l'espère) au service d'un ouvrage que je me procurerais avec grand plaisir, si j'en suis informée. Belle journée Vendularge |
Papillon26
13/12/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Alice,
Nouvelle sur Oniris, pas encore publiée, le serais-je un jour ? Je viens de lire votre nouvelle. J'ai adoré. C'est beau, poétique et si bien écrit. Vous avez de si belles phrases. En particulier celle-ci : " Vis par toi, pour toi, sans béquille. Vis par ce que tu vois en toi, ceux qui t’aiment peuvent t’ouvrir au monde mais ne peuvent pas l’ouvrir pour toi, quand bien même ils le veulent." Quelle belle leçon de vie. Quelle chance d'avoir un tel père. Merci infiniment pour ce cadeau en partage. |
Jocelyn
24/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte très intime, plein d'émotion et de sentiment. J'ai beaucoup aimé la philosophie ainsi que la fluidité dans le rendu, la narration. Tout est clair et cette clarté n'empêche pas de garder en exergue le mystère du rendu : "comment maman est partie, pour quelle raison au juste elle s'en est allée. Est-ce par une abondance d'amour ou le besoin de créer le manque...?" La fin m'a particulièrement beaucoup ému car elle évoque un état humain pour une personne dont l'amour est surhumain... La faiblesse et la force de choisir...
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