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Coline-Dé
6/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Le titre a failli me faire passer mon chemin ! Il m'évoque un feuilleton crétin et ne laisse rien présumer de ce qui suit.
Heureusement, j'ai continué à lire et j'aime beaucoup ce texte : une grande justesse psychologique, une écriture fine et sensible qui traite à merveille l'ambiguïté des relations mère/enfant, assaisonnée du rien d'ironie dans la tendresse qui permet de ne pas se croire piégé ! Certaines phrases, très justes sur le fond, mériteraient d'être formulées avec plus d'élégance. Je pense par exemple à " Elle m’avait serrée dans ses bras à m’en déloger les omoplates, pendant de longues et pénibles secondes, suivant une vieille astuce pour quand on désire faire pleurer quelqu’un qu Le "pour quand" i est déjà au bord des larmes." me parait un peu pataud. Ou ici : "Elle n’était pas prête à discerner, sur ses traits adultes, le fait qu’elle ne l’avait pas fait pour l’envoyer à l’école." "Le fait qu'elle ne l'avait pas fait"... pas très beau ! J'ai aussi noté avec étonnement le manteau de Simon alors qu'il faisait très chaud... Mais ce sont des bricoles à côté de ce que m'a fait éprouver cette lucidité roublarde ! |
Pepito
16/6/2014
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Bonjour Alice,
Forme : délicieusement chaotique. Les bugs donnent, curieusement, une impression de vérité. Reste que pour comprendre qui est Hulk du petit frère ou de le mère c'est pas gagné. L'utilisation de l'imparfait est pas top... Reste de belles formules : "mon visage mûri qui avait trahi tant de fées en perdant ses fossettes et ses rondeurs." "des replâtrages amoureux les draps aux chevilles." ... Fond : excellente présentation des rapports mère/fille. Le moment "retour p'tite fille", avec la coiffure d'avant école, est un délice. C'est frais, sans pathos dégoulinant, un tournant de vie vraiment bien vu et servi avec humour... que demander de plus ? Très bonne continuation. Pepito |
Anonyme
16/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Alice,
Sortir de la gangue de l’enfance, grandir n’est jamais facile et encore moins avec une maman Hulk qui appuie sur l’ombre. J’ai aimé toute l’émotion que vous avez su impliquer dans votre histoire, le regard si juste porté sur une situation loin d’être toute noire ou toute blanche. La scène de la tresse à la française m’a emportée dans un cocon de tendresse. Cette tendresse des souvenirs qu’il faut pourtant apprendre à tisser autrement pour que la vie puisse se délier dans toute sa largesse. On devine le courage qu’il faut pour s’en extraire, pour apprendre à refermer à tout jamais certaines portes pour pouvoir en ouvrir de nouvelles. Vous me pardonnerez de ne vous être d’aucun secours pour relever les maladresses ou autres peccadilles, si maladresse il y a. Voyez-vous, lorsque je plonge dans l’émotion à l’état pur - c’est le cas ici - je m’en fous un peu que tout ne soit pas parfait. J’ai aimé vous lire. Merci Cat de retour en souvenirs… |
Anonyme
16/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Alice,
Je ne pouvais vous lire sans laisser un commentaire, parce que votre nouvelle est tellement spéciale, je ne trouve pas les mots pour définir votre histoire. J'aurais pu utiliser les adjectifs tels que glacial, sombre ou triste, mais j'ai l'impression que ces mots-là ne sont pas assez forts ou hors sujet. C'est plutôt psychologique, et il est difficile de définir les troubles intérieurs, tous les émois sont mélangés ou bien tout est vide. Et justement ont est dans la maltraitance psychologique, la folie, la dominance d'une mère étouffant l'émotion véritable de ses enfants préférant les larmes qui dans son esprit symbolisent le bonheur, l'amour, grand paradoxe. Comme vous le dites si bien sur ce passage: "Pour maman, depuis les nuits d’insomnies de nos années de nourrisson, les larmes c’était l’amour et la confiance d’un enfant pour son parent" Perversité est le mot. C'est si subtile. Je n'arrive pas trop à percevoir la personnalité de Hulk, est-il déficient mental ou bien son mental a été "endommagé" par une maman mortifère pour ses enfants? Qui est Hulk en réalité? J'ai beaucoup aimé la partie où l'héroïne voit sa mère dans le miroir et se fait coiffer par elle car malgré tout c'est sa mère, bien que cette hallucination ne semble pas lui apporter un souvenir si heureux en apparence, elle est plus un objet que sa mère bichonne comme me le fait comprendre ce passage: "Elle avait coiffé son enfant. Elle n’était pas prête à discerner, sur ses traits adultes, le fait qu’elle ne l’avait pas fait pour l’envoyer à l’école." En tout cas elle ne s'est pas libérée de son emprise: "J’ai relevé la tête sans hâte, et j’ai repris le chemin de la maison. La maison, c’était là où je me faisais coiffer tous les matins." Petit bémol, je n'aime pas le titre, et si je suis venue vous lire c'est que j'ai aimé votre dernière nouvelle, et ça aurait été dommage pour moi. Votre nouvelle (j'ai failli dire poème) comporte de très belles phrases que je ne vais pas relever. voilà rien à dire sur la forme: L'atmosphère est étrange, pas de violence, ni de cris, ni de rancœur. Des émotions palpables qui n'ont pas besoin d'être dites car on les ressent fortement. |
Anonyme
16/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Je partage pleinement ce qui vient d'être dit. Il se dégage de votre nouvelle une grande finesse d'analyse et une justesse dans la description des relations intrafamiliale.
Il me faut également exprimer le plaisir qui a été le mien à la lecture de la scène de la coiffure, petit moment de régression irrépressible infligée par une mère au geste néanmoins affectueux. Oui, il est vrai que quelques phrases pourraient être remaniées qui demeurent un peu pataudes dans un ensemble subtil et pour l'essentiel particulièrement bien écrit. Enfin, je m'associe à l'observation de Diva-Luna quand à la pertinence relative du titre. À n'en pas douter, vous avez manifesté ici un réel talent d'auteur. |
jaimme
6/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pour moi tout est là: "Il ne m’avait jamais connue seule, voilà tout. "
Très très beau texte. Le choix de "Hulk" est particulièrement intelligent: colère et puissance, déchaînement et incompréhension, enfance et protection. Tout cela en même temps. Une nouvelle immensément humaine, sur laquelle on ne peut pas simplement passer. Et si bien écrite! Merci! |
Ellon
14/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Que d'émotions !! Merci Alice pour cette merveille (le titre par contre ne colle pas trop avec ce texte d'une tendresse bien réelle). Tu as vraiment réussi à me capter par ces mots si bien trouver, cette relation et ces sentiments si bien décrits. Je me revoyais moi lorsque j'étais petite, ou j'entretenais le même rituel de coiffure, et mon " je m'en foutisme " à une certaine époque. Les souvenirs ont refais surface. Tout est si vrai. L'émotion, la sincérité et la vérité étaient bien présentes. Demeure en effet quelques petites maladresses balayées en un clin d'oeil.
Ellon Ellon |
Pouet
20/2/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ah oui le texte est dense, l'écriture intéressante.
J'ai relevé par exemple: "C'était lui donner la vache devant le train, plutôt que le loup devant la lune.", belle comparaison. Ou alors pour son aspect "véridique": "Ma mère me voulait malheureuse à la maison, ou heureuse à l'extérieur de la maison." Sur la forme de cette phrase toutefois, il me semble que "à l'extérieur" aurait suffit, la répétition de "maison" ne s'imposant pas. Ou encore: "Il n'y avait jamais rien eu de plus beau aux yeux de ma mère qu'un rejeton nécessiteux." Je suis bien d'accord avec cela et l'on reste très longtemps le rejeton nécessiteux de sa môman... Moi qui habite à 500 km de chez ma mère avec mes 34 ans et mon bébé de 8 mois je suis toujours ce "rejeton nécessiteux" à ses yeux. Cette histoire me rappelle un peu la mienne, quand j'avais une vingtaine d'années, j'étais parti puis revenu "la queue entre les jambes"... Je pense que la psychologie de "La Mère" est parfaitement rendue même si bien sûr toutes les mamans ne sont pas ainsi, il y a beaucoup de vrai dans ce qui est dit ici. Une lecture bien agréable au final. |