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Ninjavert
28/8/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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On retrouve beaucoup d'éléments de ton autre texte, "La bête" dans cette première partie.
Un peu trop peut-être, pour deux histoires qui se veulent indépendantes ? Le décor est posé, les personnages définis. J'attend d'entrer de plein pied dans l'action pour me faire une meilleure idée, mais les éléments de l'intro sont là. On ne sait pas encore où on va, même si les pistes que tu lances ont tendance à faire froid dans le dos. J'ai noté quelques maladresses, ici ou là, qui pourrait probablement être améliorées : "Les maisons seraient bâties en harmonie avec la nature, il y en aurait dans les arbres ou encore dans des cavités caverneuses par exemple. " > Le par exemple ne me paraît pas indispensable, il sonne étrangement. "Elle aspire à tout autre chose, pourquoi pas s'envoler vers d'autres horizons, partir vers le sud comme le font les oiseaux par exemple." > Même chose, le par exemple est redondant suite au "pourquoi pas". "Zolane ne répond rien, de toutes façons, même avec la meilleure volonté du monde aucun son ne sortirait de sa bouche, sa gorge est bien trop nouée. Elle a également un noeud dans le ventre... " > La dernière phrase me parait inutile. Même si les sensations sont différentes, l'idée reste la même. Ou alors, il faudrait l'amener autrement. Mais il y a aussi des phrases d'une grande force, qui témoignent d'une réelle violence sous-jacente. "Ceux qui disent que les mots font plus mal que les coups ne savent probablement pas de quoi ils parlent." Le language utilisé sonne parfois un peu bizarrement. On sent les propos, les pensées de la petite fille ("Le paradis doit être encore mieux que son monde imaginaire. Elle espère pouvoir y entrer rapidement même si elle n'a pas toujours été la plus gentille. ") mais ces pensées n'étant pas isolées du reste du texte comme telles, sonnent un peu bizarrement au côté de phrases nettement plus adultes. Un truc "amusant" c'est la suppression de noms de lieu. "S..." ou encore "L..." On situe l'action dans le sud, à cause du Mistral, des incendies (belle métaphore de l'action, d'ailleurs, alternée entre les journées rafraîchissantes et les soirées / nuits qu'on devine infernales), mais pourquoi ce parti pris de censurer les lieux ? Ca sonne un peu comme un article de presse, et ça nous prive d'une localisation précise qui du coup, nuit à notre imaginaire. S'il y a un besoin de transposition, pourquoi ne pas simplement changer les lieux ? Bref, j'ai trouvé ça bizarre mais ça confère un truc particulier, ça sonne un peu comme un fait divers en devenir... En bref, j'ai bien aimé même si j'attends d'en voir un peu plus pour me faire un réel avis. Et j'espère aussi que l'histoire va se distinguer de "La bête" afin de ne pas avoir un sentiment de déjà vu... En attente de la suite ! Même si je crains le pire (pas qualitativement hein, sur le fond, j'ai peur que tu ne nous ménages pas ^^) Ninj' |
Togna
31/8/2007
a aimé ce texte
Bien
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Je n’ai pas lu « La bête ». Si, comme le dit Ninjavert qui a d’ailleurs prit soin d’utiliser la forme interrogative, on retrouve beaucoup d’éléments communs aux deux histoires, on peut supputer le choix du titre « Obsession ».
J’ai ressenti la détresse fataliste de Zorane, souffre douleur de sa mère et de son beau-père. Le cheminement de ses pensées fait comprendre comment elle ressent la hargne de la mère et comment elle s’en évade. J’ai eu du plaisir à te lire pour le sentiment « à fleur de peau » que dégage ton écriture par sa simplicité collant bien aux réflexions d’une petite malheureuse qui, cependant ; sait retrouver l’insouciance de son âge quand elle retrouve ses amis. Il y a une phrase que je n’ai pas compris : « et c’est avec l’esprit que le mot « être » prend tout son sens. (Je ne comprends pas le rapport avec la description des ressemblances mère/fille.) Je ne vois qu’une raison au fait que tu n’as pas voulu nommer les lieux, et je t’adresserai un Pm à ce sujet. Sinon, sur le texte lui-même, j’ai relevé les mêmes petites choses que N’inj-le-sagace. Merci Aliceane, continue à écrire encore et encore sur ce sujet malheureusement trop fréquent aujourd’hui. |
Cyberalx
5/9/2007
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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La forme a déjà été commentée, je ne vois pas quoi rajouter concernant les rares maladresses du texte.
Pour ce qui est de la phrase :"et c’est avec l’esprit que le mot « être » prend tout son sens.", je crois que c'est plus en rapport avec le caractère différent des deux protagonistes, la grandiloquence de la phrase me parait un peu disproportionnée par rapport au reste du paragraphe, mais ça vient peut être de moi. J'ai lu la bête et je trouve que même si le thème est similaire, ici, le sujet est mieux cadré, la lecture y est plus fluide et on voit bien la différence entre ce que pense Zolane, ce qu'elle voudrait, ce qu'elle espère et la réalité autour. Les sentiments sont très bien rendus, on ne tarde pas à se recroqueviller mentalement comme l'héroïne et à attendre que l'orage passe, c'est bien amené, pas trop lourd. En bref, je trouve que ce texte est bien écrit, il témoigne d'une grande sensibilité de l'auteur qui devra prendre garde à ne pas tomber dans le mélo. J'attends la suite, Miss ! |
Bidis
10/9/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n'ai pas non plus lu "La bête" et, après la lecture de ce texte-ci, c'est dans mes projets immédiats de le faire.
Car, l’on trouve ici un style court et précis : efficace. De jolies images, des images aussi qui expriment des idées et des images encore qui expriment le réel, le moment, le mouvement. Et des vérités : « Ceux qui disent que les mots… » Ce texte est bien écrit, poignant et poétique à la fois. Comme Cyberalx, j'attends "Obsession 2" avec impatience. Deux ou trois petites choses, pour lesquelles je me permets de dire ce que j'eusse préféré voir écrit : -« son bourreau principal »: le pire de ses bourreaux ? -« rien qu’elle ne mérite »: deux négations font une affirmation, donc : rien qu’elle mérite -« de dire mot » : de prononcer un mot ? -« les maisons seraient bâties… » : voir le commentaire de Ninjavert -« à demi dans le sommeil » : un demi sommeil ? -« cela aurait été trop beau » : c’eût été trop beau ? -« que ça aurait pu » : que cela aurait pu ? -« sans nuage » : sans nuages ou sans un nuage ? En tout cas un bon moment de lecture. Merci. |
senglar
5/10/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Aliceane,
Ah oui, ça, c'est un comportement sain. Il prouve l'extraordinaire capacité qu'ont les enfants à se soustraire à un environnement familial hostile. Zolane a une immense faculté d'adaptation en même temps que de dissimulation aux yeux du monde. Sauver la face permet de faire face et l'idée du suicide est une soupape qui permet de lâcher du lest. C'est une enfant forte et fière. Je lui suggérerais d'offrir le premier tome de la Divine Comédie à sa mère quand elle aura dix-huit ans :) senglar alias brabant |