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Anonyme
30/11/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bien que le sujet soit battu et rebattu, vous avez réussi à m'emporter dans cette histoire à la tristesse délicate malgré son côté tragique.
Au chapitre "Trois", j'avais compris quel serait le mouvement du texte, comme deux trains opposés se croisant : le fils suivant le temps selon la flèche habituelle, "réelle", la mère le remontant, entraînée à contre-courant par sa maladie. Ce deuxième chapitre semblait aussi esquisser un mouvement inhabituel, celui d'un bonheur grandissant chez la mère, de plus en plus dans ses illusions. Je retrouve cette tendance au chapitre "Un", mais je la trouve moins marquée dans "Deux", ce qui me paraît dommage. Comme lectrice, je crois que j'aurais aimé ce pied-de-nez à la tragédie par une vision d'Élise de plus en plus sereine. Pour moi, "Deux" manque de subtilité, il déploie des détails biographiques dont je n'ai pas le sentiment d'avoir besoin pour saisir les trajectoires divergentes, puis à nouveau convergentes dans l'affection de cette mère et de son fils... Reste une écriture que je trouve attentive, sensible, vraiment intéressante. " La chaleur me pénètre peu à peu, comme un vers de Baudelaire." : joli ! |
Asrya
2/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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"Février joue avec les flaques d'eau et accroche une fine buée à chacune de mes respirations"
--> un peu lourdingue "Une vague odeur d'épices se dépose sous mon nez" --> un peu maladroit le "se dépose" "Le papier nu me semble honteux sans pourboire pour l'accompagner." --> l'image est intéressante mais peut-être que le terme "honteux" n'est pas le plus approprié "A terre, m'a-t-il dit un jour, je sédimente" --> Phrase intéressante quand on sait que la sédimentation s'effectue exclusivement en milieu aquatique (eaux douces ou salées) "Il a compris très tôt qu'il fallait être individualiste pour réussir" --> drôle de notion. La forme de votre texte m'a permis de l'aborder de la meilleure des façons. J'ai été captivé par cette succession de moments (fragments), ce "Quatre", "Trois", "Deux", "Un", "Zéro" ; décompte infernal qui profile si tristement l'achèvement du récit. Cette forme m'a vraiment donné envie de lire votre nouvelle et d'apprécier son contenu. J'ai donc lu. A plusieurs reprises ceci-dit (remarquez, cela peut-être un bon point). Pour cause, à la première lecture (par manque de concentration probablement), j'étais parti dans un quiproquo qui, sur la fin, devenait incohérent. Surpris par cette soudaine incohérence, je me suis attelé à la relecture de votre œuvre, et soulagement (Mea culpa), votre texte est très compréhensible. Ce qui m'amène au petit bémol suivant. Le titre. Il est excellent, vraiment. Il donne envie (m'a donné envie en tout cas) ; toutefois, sa seule lecture annonce la chute de votre récit (le quiproquo que je m'étais imaginé était bien moins prévisible ; plus savoureux selon moi). Dommage. J'aurais adoré être davantage surpris. Plus d'originalité, moins de banalité. Mais attention, la banalité a du bon, et dans le cas présent, ce fut ceci dit appréciable ! La manière dont vous racontez cette histoire est assez juste, tendre, douce ; sans excès. Plutôt harmonieux. Bien sûr certaines phrases sont légèrement trop appuyées, un peu lourdes et plus de concisions auraient été bénéfiques (toujours d'un avis personnel) mais dans l'ensemble, l'écriture est appréciable. (un petit travail sur l’orthographe et la conjugaison embelliraient le tout) J'ai passé un bon moment à vous lire, puis à vous relire, Merci pour cette lecture, Ce fut un plaisir, A bientôt. |
Anonyme
27/12/2014
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Cela m'est arrivé plusieurs fois. Je lis avec l'idée de commenter et je tente de mémoriser les passages qui accrochent, pour aider l'auteur. Or, une pratique fréquente sur ce site est de mettre en scène un personnage qui n'a plus toute sa tête. Cela permet le décalage. Après quelques paragraphes, je comprends que les erreurs n'étaient peut-être que les divagations du personnage et pas de l'auteur. Je note ou pas ?
Je note. "il est plus fidèle à son travail qu'à sa femme" manque de précision. Olivier trompe-t-il sa femme avec son travail seulement ? "Je n'aime pas le poisson, ça me rappelle le goût des larmes" : problème de mémoire ou bien ses larmes sentent-elles vraiment le poisson ? "Olivier m'a montré comment entendre sans écouter" : cela peut intéresser le lecteur. Comment fait-il ? J'ai lu le reste en diagonale. J'ai compris le défi : mettre de la poésie sur le tragique. La nouvelle que j'ai commentée avant celle-ci met de la poésie sur le viol de la folle du village. Coïncidence ? Non, ce sont des nouvelles d'automne. Quelqu'un peut ouvrir une fenêtre ? Les volets aussi. |
Anonyme
29/12/2014
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Bonjour Alienor
Texte délicat aux phrases ciselées qui ne m'a pas emportée. Il n'y a que le défunt père qui m'a interpelée, un beau personnage - il est marin pêcheur, aime Baudelaire, il a des mains calleuses, n'était pas souvent là - c'est tout ce que j'aurai à me mettre sous la dent. Une esquisse. La femme me parait très différente de son homme, j'aurais aimé qu'elle me parle de lui et d'eux. Cette solitude qu'elle n'arrive toujours pas à dompter ? pour une femme de marin, c'est rude. J'attendais cette nouvelle avec impatience et je suis assez déçue. Rien de nouveau sous le soleil, le sujet est rebattu par ici, que ce soit en nouvelles ou en poésie, par conséquent, oui, j'aurais aimé je ne sais pas, que vous me racontiez la même histoire mais en en changeant la focale. Il y manque de l'intensité, il me semble que cette maladie ne nous fait pas seulement remonter le temps, mais qu'elle nous le fait vivre, y croire encore - donc j'eusse aimer qu'elle me parle d'elle et de Paul plutôt que de l'entendre me raconter son fils dont l'avenir et le présent m'indiffèrent. "Il lui a fallu presque quarante ans pour réaliser. Un trou de quarante ans, c'est long à combler." pas trop compris cette partie là. Quarante ans pour réaliser que son père est mort ? Pour se faire à l'idée ? Pour enfin parvenir à en parler ? Pour s'y intéresser ? Pour chercher à en apprendre plus ? Ca ne me rend pas Olivier plus sympathique. C'est pas si grave. J'attendrai le prochain opus. Ha oui... lumière zénithale. Gare au lapsus ! Merci et en attente de vous lire. |
David
29/12/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Alienor,
brrr... l'histoire est prenante avec son compte à rebours, j'ai même eu l'impression que l'écriture se faisait moins riche, plus nue, aux fils des épisodes, pour refléter la perte des moyens de l’héroïne. Le thème de la mémoire arrive subtilement, une fois fini je repensais au "Le serveur arrive, François il me semble", mais il y a de nombreux échos que je ne listerais pas plus, c'est mécanique d'une certaine façon mais pas désagréable et pas trop lourd. l'histoire colle vraiment à un format de nouvelle, ça ne ressemble ni à un extrait ni à un condensé, un petit moment de lecture avec un peu plus d'intensité que d'ordinaire. |
Neojamin
29/12/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Aliénor,
Beau texte, très bien écrit, captivant grâce à une trame originale. C'est une belle idée que de raconter l'histoire d'une famille en quelques rendez-vous. Les scènes qui se répètent dans un décor qui ne change pas ou peu, idéal pour intensifier les changements qui secouent l'humain. J'ai lu les deux premières parties sans savoir où le texte menait...Le "deux" est très bien amené, comme si de rien n'était...Très bon. Au niveau de la forme, j'ai trouvé quelques images qui m'ont fait tiquer. L'écriture est très belle dans l'ensemble mais j'y ai trouvé, à mon goût bien entendu, un trop plein de métaphores et d'images qui n'apportent pas toujours beaucoup au récit, par exemple: "une tribu de petits pois." "La chaleur me pénètre peu à peu, comme un vers de Baudelaire" "Il m'adresse un dernier sourire avant de se faire happer par un février aux aguets" ...et qui diminuent l'impact d'autres images qui sont très bonnes: "Dehors, je mets le trottoir sous mes pieds. Je verrai bien où il m'amène." "En hiver, les rues s'accordent au piano. Du blanc pour quelques touches de noir." "Comment peut-il avoir des yeux si bleu sans avoir jamais regardé le ciel ?" J'ai tendance à préférer quand une métaphore surgit d'un coup, me prenant par surprise! Une petite incohérence à mon avis: "Comme s'il avait peur de ce qu'il allait trouver" Cela laisse sous-entendre qu'elle sait que quelque chose ne va pas... "attacher aux autres c'est un peu comme mouiller l'ancre, on reste sur place et le lien finit par rouiller." Décidément, de très belles images... Merci et bonne continuation! |
widjet
31/12/2014
a aimé ce texte
Bien
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Ce qui, pour moi, est préjudiciable au texte, c’est que cet esthétisme dans le style ne me semble pas toujours « stratégiquement » bien dosé. Si au début, ce style (qui, si je le prends de façon intrinsèque, est en soi souvent délicieux pour la rétine - l’auteur a un sens de la formule, je le sais depuis longtemps, hi, hi) fonctionne très bien dans les chapitres 4 et 3 (ce qui confère du reste un caractère assez prétentieux voire antipathique à cette femme, j'ai trouvé ça habile et bien vu) j’ai beaucoup regretté que cette dernière ait conservé dans le chapitre 2 de façon encore trop marqué selon moi cette sophistication dans le vocabulaire et son sens aigu de l’observation et du détail (« sa barbe brune indomptée », « L'immensité des eaux atlantiques lui offre chaque jour un échantillon de la mort », « Il fait frémir un demi-citron à la verticale et quelques gouttes viennent lécher la chair dorée », « Sa chemise aux plis parfaits joue avec la lumière zénithale » et puis l’énumération des couleurs, ah les couleurs, le grand truc de l’auteur !). Alors certes ce n’est pas incohérent (on peut toujours faire de l’esprit et avoir l’oeil même si la mémoire part en couille), mais pour ma part, pour illustrer davantage cette dégradation, j’aurai justement imaginé qu’au fur et à mesure, son vocabulaire, ses tournures, bref son langage (qui symbolise et illustre parfaitement au début son identité propre, qui est une véritable affirmation de sa personnalité), perde de sa richesse, qu’il commence lui aussi à s’assécher, à fuir son être à l’instar de ses souvenirs. On le sent un peu, c'est vrai, mais pas assez.
C’est un petit regret, mais cette préciosité dans la forme qui est restée presque tout du long m’a gêné. L'auteur le sait, il gagnerait à moins distribuer ses métaphores pour laisser le lecteur se faire cueillir alors que là, y'en a encore trop ce qui "banalise" ces effets pourtant exquis au demeurant. En revanche, j'ai bien aimé que l'auteur ne cherche pas vraiment - en dépit de la maladie de l'héroïne et donc de sa nouvelle vulnérabilité - à rendre cette dernière aimable. Car finalement, celui pour qui nous avons de l'empathie est surtout le fils, personnage en retrait qui, au travers de ce que dit la mère à son sujet, nous permet à nous de l'approcher de plus près, de nous le rendre plus concret, palpable ainsi que sa douleur et donc de ressentir ce que lui peut éprouver (c'est bien connu, ce sont eux qui sont lucides qui souffrent). Sur le sujet lui-même, l’auteur a su, sur un thème éculé adopter un angle intéressant, distancié (jamais de misérabilisme et encore une fois le fait d’avoir crée un personnage n’inspirant vraiment pas de sympathie est une bonne idée) et encore une fois, le sens du détail et de la recherche (des trouvailles stylistiques que je sais apprécier, mais d’autres sont un peu trop forcées comme « Il m'adresse un dernier sourire avant de se faire happer par un février aux aguets », « Le papier nu me semble honteux sans pourboire pour l’accompagne », d’autant qu’ils se suivent presque ou encore le largement dispensable « En périphérie, carottes et riz sont cernés par une tribu de petits pois ») font de ce texte un bel écrin, mais un poil trop « froid » voire lugubre à l'instar de ce décompte mortifère qui donne un côté "pour qui sonne le glas" (procédé volontaire, je pense et assez habile aussi je trouve) W PS : je précise que j'ai lu assez vite et sans doute mal |