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Sentimental/Romanesque
alifanfaron : Le chignon
 Publié le 14/10/11  -  12 commentaires  -  5218 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Point de départ et point final de ce texte : une fascination enfantine et masculine pour un acte ô combien féminin. Demeure cette interrogation : existe-t-il sur Terre un acte plus charnel que celui d'une main de femme formant un chignon ?


Le chignon


Alors que je la suivais dans le couloir, la vision de sa nuque me procura un plaisir inouï. Je résistai à l’envie de l’embrasser.


J’aurais tout aussi bien pu la mordre.


Je vis en songe ma main soulever ses cheveux et mes lèvres se poser sur sa peau délicate. J’en devinai le goût, légèrement salé,


Sur ma langue.


Et elle, indifférente au spectacle que me jouait sa nuque, continuait de marcher. Cela n’avait aucun sens, me dis-je alors. Toute cette beauté, cette poésie qui se dégageait de ce cou finement sculpté. Mais le monde continuait de tourner, et le temps de s’écouler, comme s’il ne voyait pas,


Comme s’il ne savait pas.


Dans un crépitement continu de flashes et de pensées obscènes, une foule de questions sur le sens de cette vision m’assaillit sans que je ne parvienne à répondre à aucune. La seule chose dont j’étais encore capable était de marcher, marcher, marcher et marcher, sans que ce mot n’ait plus aucune autre signification que la réalité de mes jambes se croisant à intervalles réguliers de temps. J’étais hypnotisé par cette nuque diaphane. Malade,


Addict.


Et plus j’avançais, plus j’étais fébrile, certain que le monde ne supporterait plus longtemps une telle folie. Je redoutais que la Terre ne change d’axe soudainement et que ma vie ne s’étire sur quelques secondes d’apocalypse. Mais rien ne vint. Des limbes embrumés de mon cerveau me parvint l’écho d’un énigmatique message : rien n’est éternel. Mais tout, autour de moi, était si calme,


Alors, je me rassurai.


Mais au moment où je trouvai enfin un peu de quiétude, où je m’abandonnai totalement à la jouissance de cette intimité, elle s’arrêta brutalement. Je me rapprochai d’elle, inévitablement, mais ne l’atteignis pas. J’aurais dû la bousculer, la percuter, mais il n’en fut rien. Je m’étais moi-même arrêté. Pourtant, autour de nous, le décor changeait : nous avancions, je le sentais. Je ne pus détourner mes yeux de sa nuque pour mettre cette sensation à l’épreuve de la réalité, mais j’en avais l’intime conviction : sans faire aucun effort, nous avancions, nous lévitions. Je songeai alors qu’enfin, la Terre prenait conscience de ce spectacle merveilleux et me libérait de son attraction. Je vis mon bras se lever et ma main se tendre pour mesurer l’espace qui me séparait d’elle. Sans que je ne la touche, je sentis une forme de courant qui passa de ses cheveux à ma main et de ma main à ses cheveux. Puis l’un d’eux m’effleura. Je retirai aussitôt ma main de peur que le contact ne la fasse éclater comme une bulle


De savon.


C’est alors que sa main droite entra en scène. Elle était jusqu’à présent restée immobile, étendue le long de son corps. C’est à peine si je l’avais remarquée. Mais d’un coup, je la vis fondre vers ses cheveux avec une désinvolture feinte et une précision meurtrière. Je ne pus réprimer une moue d’horreur, conscient du fait que ma main était probablement la cause de cette arrivée indésirable. Le temps, complice, ralentit, ou plutôt s’étira. Une seconde dura l’équivalent de deux, puis de trois, et de quatre. Le monde inspira une dernière bouffée d’air, immense, et sombra dans le néant. Plus un bruit, plus un souffle. Le temps s’était arrêté, le monde s’était figé. Il me sembla alors que toute l’énergie de l’Univers était contenue dans cette main et dans ces cheveux qui, indifférents des bouleversements cosmiques, continuaient de se mouvoir dans l’antimatière. Ils se mirent à tourner de concert et je vis ses cinq doigts s’animer et lever la masse souple des cheveux. Ensemble, ils tournèrent et virevoltèrent avec la grâce des cygnes du ballet du Bolchoï. Et puis, ce fut autour de la main gauche d’entrer en scène ; et comme un personnage secondaire à qui l’on offre un moment de gloire, elle rayonna de bonheur et joua sa partition à la perfection, sans altérer un seul instant la beauté de la scène. Couronnée d’un élastique rouge, elle plongea dans la masse épaisse des cheveux. Bientôt, les cheveux furent fermement maintenus et l’élastique rouge glissa à plusieurs reprises dans un sens, puis dans l’autre. Tout cela se passait au ralenti et à la fois en accéléré dans une contradiction évidente. Mais je n’étais plus à un paradoxe près et acceptai sans aucune forme de procès cette impression étrange. Puis, avec une extrême gravité et beaucoup de souplesse, les mains repartirent à cour et jardin. Et ce fut l’apothéose qui annonçait irrémédiablement une chute rapide et brutale, un retour à l’inénarrable ennui de la réalité du temps s’écoulant normalement. Le chignon ainsi formé virevolta un instant dans l’air, puis retomba sur la nuque, comme le rideau sur une scène.


Et le monde reprit sa course folle.


Je fus bousculé par un homme pressé, violenté par une mesquine sonnerie de portable, presque piétiné par un troupeau de cols bancs. Je sentis malgré tout une douce chaleur m’envahir et s’écouler curieusement de mon nez. C’était du sang. Quelques gouttes s’écrasèrent sur le sol métallique d'un tapis roulant. Avant que je ne m'effondre.




Aéroport d’Orly. Paris. 15 h 35.


 
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   monlokiana   
16/9/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très belle écriture! J'ai beaucoup aimé le début avec cette présentation

"Je vis en songe ma main soulever ses cheveux et mes lèvres se poser sur sa peau délicate. J’en devinai le goût, légèrement salé,

Sur ma langue."

J'ai bien aimé la fluidité du texte qui se laisse lire facilement. J'ai trouvé l'avant dernier paragraphe très long et difficile à lire (et même à comprendre aussi, j'ai dû le relire)

Toutefois, très belle chute, surprenante, je n'ai pas pensé une seule minute que c'était un aéroport. Au début j'ai pensé que c'était sa femme ou sa petitamie

Le vocabulaire est riche, un peu poétique même.

Merci pour cette lecture.

Monlokiana

   Anonyme   
16/9/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Alors, c'est quand même dommage, tout le texte étant centré sur le chignon, que je n'aie pas compris ce qu'il se passait : le cou étant visible au départ, finement sculpté, je croyais que la femme portait le chignon. Et puis voilà que ses mains lèvent ses cheveux et y enroulent un élastique, puis que le chignon virevolte et retombe sur la nuque comme le rideau sur une scène ! Là, je ne comprends plus quand il était fait et quand il était défait.
Bon, le sujet ne me passionne pas au départ ; je salue le travail de description, la tentative de cerner poétiquement le réel, mais vraiment ne pas savoir si le chignon était là avant, si à la fin il est construit ou déconstruit, cela me gêne beaucoup. La fin me paraît trop facile : le narrateur terrassé après avoir vu la Beauté, c'est une conclusion beaucoup vue me semble-t-il.

   Anonyme   
4/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Quel homme n'a pas déjà connu destin semblable ?
Comme cette fois où j'ai embouti une voiture, distrait par une paire de jambes qui faisaient les cent pas en attendant un autobus. C'était heureusement beaucoup moins tragique.

J'aime assez l'apparente simplicité de ce moment et la tentative de rendre le tourment violent qu'il peut susciter. Je n'avais toutefois pas besoin de cette chute brutale. Il me semble que sa violence éclipse d'un coup celle qui était le véritable enjeu de ce texte : le mélange de l'abandon à la beauté d'un corps et d'un geste et du désir puissant qu'il fait naître. J'aurais préféré que cette violence là soit davantage exploitée et non sacrifiée à la "nécessité" d'une chute pour "faire" nouvelle.

Je ne suis pas totalement convaincu par l'exercice, sans qu'il ne soit pour autant raté.

Certaines formulations semblent trahir une volonté de forcer l'écriture en tombant pourtant dans des choses plus convenues, voire incorrectes.
Par exemple :
"Il me sembla alors que toute l’énergie de l’univers était contenue dans cette main et dans ces cheveux qui, indifférents des bouleversements cosmiques, continuaient de se mouvoir dans l’antimatière."
Je trouve que c'est assez lourd, pas très éléguant. Je suis embarqué dans des considérations astrophysiques qui m'éloignent pour un moment du charme de la nuque et du chignon. En outre, il me semble que "indifférent AUX bouleversements cosmiques" eut été une formulation plus correcte.
"Malade,
Addict." Bof ! Malade, oui, peut-être. Addict, en revanche, ne me parait pas très approprié pour désigner une expérience qui n'est pas récurrente. Quelque chose comme "envoûté" ou un synonyme moins commun aurait sans doute mieux convenu.
Je ne suis pas fan non plus de cette manière de mettre des phrases ou des bouts de phrases en évidence. Ca me donne l'impression que l'auteur veut artificiellement mettre de l'emphase là où un choix judicieux des mots devrait suffire.


D'autres formulations, en revanche, sont plus élégantes.
Par exemple :
"indifférente au spectacle que me jouait sa nuque"
"Le chignon ainsi formé virevolta un instant dans l’air, puis retomba sur la nuque, comme le rideau sur une scène."

Impression mitigée, donc, mais pas négative.

Incognito

   brabant   
14/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Alifanfaron,


Plaisante !... la balade de cet homo sapiens en quête de sel ! Il n'a manqué que la virevolte accompagnée d'une gifle de la dame pour qu'il ait bonne mine...

Bon ! Ben ! Que la chasse continue... dans un prochain texte sûrement !

ps: A mon avis ce sapiens manquant de sodium n'était qu'artificiellement hypertendu et ne pouvait pas faire d' AVC. Je récuse donc la fin de votre récit. :)

   widjet   
14/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Comme l'auteur je trouve qu'il y a une grace inouie dans la gestuelle d'une femme - notamment lorsqu'elle passe sa main sous ses cheveux).

Mille fois hélas, il y a pas mal de maladresses (ou disons de choix discutables pour moi) dans ce texte qui relate une pause poétique, une sorte de parenthèse enchantée dans le tourbillon du quotidien.
Phrases saucissonnées par des virgules (suivi d’un retour à la ligne et d’une majuscule sur la phrase suivante, c’est bizarre) qui rompt trop souvent le charme du tableau. « . Je retirai aussitôt ma main de peur que le contact ne la fasse éclater comme une bulle – et plus loin a la ligne - De savon, je ne vois pas trop ce que ça apporte, également « Mais tout, autour de moi, était si calme », emplacement de virgule étrange )

Des répétitions à la pelle (cheveux – pourquoi ne pas dire chevelure de temps en temps ? – scène…le mot scène pouvait être parfois remplacé par d’autres – « tableau », peut-être car il me semble qu’il s’agit davantage d’un tableau vivant que décrit l’auteur), des imprécisions (« Mais le monde continuait de tourner, et le temps de s’écouler, comme s’il ne voyait pas, … »), des lourdeurs (« je sentis une forme de courant qui passa de ses cheveux à ma main et de ma main à ses cheveux. Puis l’un d’eux m’effleura ». Je ne sais pas, mais je me dis que le mec est super fort pour identifier 1 cheveu !)

Choix discutables je disais comme :
« pensées obscènes » : trop brutal qui dénote avec la sensation de délicatesse et de lente hypnose voulu par le texte.
« violenté par une mesquine sonnerie de portable ». Choix malheureux que ce « violenté »
« une précision meurtrière » et « moue d’horreur » me semblent également malvenus et beaucoup trop fort et vont à l’encontre de l’intention.
"addict" là encore, un poil forcé et en opposition avec le raffinement suggéré.

Tout ça qui me fait dire qu'au niveau relecture, y'a encore quelques réajustements.

La fin - et sa violence - m’a laissé sceptique (du reste, « Du sang » est plus convaincant que « c’était du sang »…mais bon…). Là encore, je déplore ce contraste trop marqué.

Bref, il y a une volonté certaine de suspension dans le temps, une certaine sensibilité aussi, mais rien de bien innovant dans la forme qui pourrait réellement démarquer ce texte-hommage (aux charmes féminins).

Pas glop, certes (le rendu visuel ne m'a pas convaincu, mais j'admets que l'exercice de "sensualiser un instant" n'est pas simple) , mais pas flop non plus.

W

   Anonyme   
14/10/2011
J'aime bien l'idée générale et la conçois fort bien.
Un détail m'a gênée cependant :

Le narrateur fantasme sur la nuque de cette femme (elle est donc dégagée et les cheveux remontés en chignons) mais ce n'est pas ce qui est dit : "Je vis en songe ma main soulever ses cheveux", c'est donc qu'ils recouvrent la nuque ?
Donc la première phrase : "la vision de sa nuque me procura un plaisir inouï" tombe à l'eau ?

Avec "vision" je me suis dit que le narrateur "fantasmait" vraiment, voyait la nuque, sous les cheveux, ou dégagée de ses cheveux... mais ça ne tient pas puisque tout le texte la suit des yeux, cette femme, et la regarde ramasser ses cheveux et les nouer de sorte qu'ils soient attachés en queue de cheval. Du coup, c'est le titre qui se fait la malle car il n'y a jamais eu de chignon. Si ?

Il reste l'écriture, fluide et agréable dans sa poésie et ses retraits à la ligne qui m'apparaissent comme des respirations ou des souffles interrompus.
Quelques précisions qui sont en trop comme : mes jambes se croisant à intervalles réguliers de temps" Pour moi, "de temps" alourdi la phrase, puisqu'il est dit que le narrateur la suit. Donc il marche et s'il marche, ses jambes... etc.

"que ma main était probablement la cause de cette arrivée indésirable." arrivée... interruption, irruption, je trouve "arrivée" un peu pauvre.

"elle plongea dans la masse épaisse des cheveux. Bientôt, les cheveux furent fermement maintenus..." répétition de cheveux évitable.

J'aime bien la fin, qui me fait me dire que le monsieur commençait à ressentir les prémices d'une crise cardiaque, ce qui a déformé sa vision et ouvert la porte à ses fantasmes.

S'il n'y avait cette histoire de chignon qui n'existe pas et le titre qui appuie dessus, tout passerait très bien et l'originalité du sujet, la joliesse de l'idée et la façon de l'exprimer en seraient transcendés.

   alvinabec   
31/1/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir,
On démarre vraiment bien dans un univers sensuel effleuré jusqu'à 'addict', et là, on change de registre,on est ds qqchose de plus ou moins rêvé, de merveilleux comme le dit le narrateur.
On perd la dimension poétique de ce que peut déclencher le geste, la fantasmagorie à laquelle s'accroche le spectateur. Du coup le lecteur perd un peu le propos...
Stylistique:Des cygnes Du ballet Du Bolchoï, à revoir, entre autres, tout comme 'inénarrable ennui de la réalité du tps s'écoulant normalement'. Vous trouverez certainement plus gracieux.
A vous lire...

   Anonyme   
14/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai bien aimé ce petit moment de bonheur, de délice. Juste un chignon qui se défait.
L’arrêt du temps est une bonne idée, mais je ne sais pas si elle est bien rendue ?
J’aurais plutôt vu quelque chose de suggéré qu’un véritable arrêt avec un paysage qui défile autour d’eux, c’est un peu trop, pour moi, trop réaliste.
La forme est originale avec les interruptions, sur une phrase, un mot, dommage que vous ne l’ayez pas exploité plus à fond, en constituant un court texte, un phrase par exemple. J’ai cherché à mettre ces bouts les uns à la suite des autres mais ça n’a rien donné. (bon enfin ça c'est mon réflexe de lecteur)
Enfin je ne suis pas sûr de comprendre l’incipit : le geste charnel féminin qui fait rêver le narrateur c’est le chignon qui se défait (et j’ai bien aimé l’image du rideau de théâtre qui tombe) et non pas celui formant le chignon? (et d'ailleurs c'est bien dans ce sens qu'il me semble que ça marche)

   Anonyme   
15/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai eu d'emblée un problème : comment peut-on voir une nuque alors qu'elle est cachée par les cheveux qui sont portés longs ?
Cela m'a gâché ma lecture.
Et puis, ce n'est guère qu'au paragraphe "de savon" que le texte s'élève un peu après un début laborieux.
La fin est inattendue et rattrape l'ensemble, à mon sens.

   Anonyme   
16/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'avais gardé cette Nouvelle sous le coude pour avoir le loisir de la lire tranquillement, persuadé que l'auteur de l'excellent "La tirette de la fermeture éclair jaune" ne pouvait que me charmer une fois de plus.

Ouh quelle déception ! Qu'est-ce que c'est que ce délire fétichiste ?
Tout un texte pour s'ébahir de la vision d'une nuque féminine, en extase lors de la confection d'un banal chignon m'apparait complètement saugrenue. C'est carrément inintéressant.

Même le style, autrefois percutant et plein de malice est ici ampoulé, précieux dans la description dudit chignon.

Et la fin ? Alors là je ne comprends plus rien. Que vient faire cet incident ici ? Nous étions dans une sorte d'hypnose érotique et brutalement paf ! V'là un pif qui pisse le sang !

Pas convaincu du tout.

   Bidis   
17/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup cette écriture dont un je ne sais quoi - le rythme ou la musique ? - me fait par moment très vaguement penser à Proust.
Et j'aime quand les mots savent dessiner comme ici des images.
Cette nouvelle m'a fait une délicieuse impression de légèreté et de mélancolie mêlées...
Le seul bémol pour moi réside dans la chute, mais il est d'importance. Ce sang bien inutile, comme une faute de goût...

   victhis0   
3/11/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Avec quelques efforts de rigueur (effectivement une nuque recouverte de cheveux ben on la voit pas), en supprimant quelques virgules et quelques répétitions inutiles, c'eut été un excellent texte, poétique, original, très bien écrit.
Pas aimé la chute sanglante, incongrue, inutile, juste là pour surprendre sans bonne raison. Feignant !


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