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in-flight
23/6/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
"- Ah, c’est un premier bébé, oui je vois, tu n’es pas encore aguerrie alors…mais moi, c’est mon troisième tout de même. Il était fier de me dire, c’est des nouvelles, tu sais." --> je crois qu'il faut aller "à la ligne" à partir de "il était fier.." sinon le dialogue n'a plus de sens. Je n'ai pas trop aimé "TKT j’ai entendu tes prières". Je ne vois pas ce que cette incursion SMS viens faire là. Je n'ai pas très bien saisi le passage avec le mammouth en survet'. C'est assez cynique (et réaliste) la façon avec laquelle le narrateur se réjouit de la vente d'un livre alors qu'une grosse bonne femme lui vomi son mal-être. "Business is business" |
David
30/6/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
C'est une drôle d'histoire, je craignais un peu le journalisme d'écrivain sur l'écriture ou l'édition et les petits malheurs, mais c'est assez sobre de ce côté-là, pas de leçon de vie ou truc du genre au détour d'un virage, mais ça pourrait quand même être ça néanmoins... je ne sais pas trop comment dire, il y a peu de "matière littéraire" (de raison d'en faire une histoire, argh, je ne veux pas l'écrire comme ça) je veux dire une intrigue, un suspens, un drame, bon, il y a une passion mais qui ne va pas pousser le personnage à se dépasser, à l'échelle d'une fiction du moins, sinon, ça va quand même du stylo ou du clavier à la table de dédicace. Bref, c'est pas chiant mais il se passe pas grand chose, le style est correct (ah, une Sabine, c'est l'olive corse ? avec une majuscule je doute un peu mai ça ne peut pas être l’astéroïde quand même) et j'entends donc par là un petit peu littéraire quand même, mais c'est pas très échevelé non plus de ce côté là. Non, en résumé, je en retiens qu'une tranche de vie assez simplement racontée, à la hauteur d'un petit sujet de conversation ou quelque chose de ce genre, il y a de l'humour dans le ton aussi, mais j'ai eu l'impression que "ça ne racontait pas" alors que je m'attendais à ce qu'on me raconte quelque chose. |
Anonyme
4/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Au niveau du style il n'y a rien à dire. C'est propre, fluide, aucune lourdeur n'encombre la lecture. J'ai d'ailleurs tendance à croire qu'à l'instar de l'héroïne vous avez véritablement publié tant votre écriture me parait assurée.
L'histoire quant à elle est amusante, avec son brin de cynisme ; télescopage entre culture et société de consommation, celle-ci plus avide de s'empiffrer que de nourrir son cerveau. Avec une séance de dédicace au cœur d'un centre commercial la chose était inévitable, le livre ravalé au rang d'un produit quelconque, banalisé, perverti, privé de sa dimension intellectuelle. Au même niveau qu'un dentifrice... La dichotomie n'est pas nouvelle mais vous l'avez efficacement traitée en vous aidant de détails ironiques. |
Anonyme
12/7/2015
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Bonjour alvinabec
J'aime beaucoup l'écriture et encore plus le regard. L'ironie, la dérision sont sous-jacentes et essentielles à l'exercice. Pour ma part le TKT est bien vu, après tout, nous sommes dans un centre commercial c'est à dire au centre même de la réalité. Du quotidien formellement basique de chacun. Le ressenti est excellent, le délire qui saisit le narrateur en face de son mammouth - juste une question : pourquoi tous ces gens qui n'achètent pas sont-ils gros ? - est tout à fait saisissant parce que c'est ainsi que le cerveau fonctionne quand il s'ennuie dans un centre commercial. Il divague, s'affole, décampe sur une autre planète, moins crue et bien moins violente. C'est vrai qu'il est difficile d'opposer lecture à nourriture tant la seconde est terrestre et la première trop haut perchée pour savoir approcher - sans se froisser trop les ailes - les soucis et tracas tristement terre à terre mais néanmoins indispensables à la survie du genre humain. J'aime aussi beaucoup la prise à revers de la cliente - qui achète - après avoir néanmoins dit ce qu'elle avait à dire, à savoir que son histoire personnelle, ne vaudra jamais la fiction sous couverture. Et si elle achète, à mon sens, c'est bien pour se persuader que elle aussi, si elle pouvait ou voulait, elle aurait une histoire, une "bonne" histoire à raconter. J'aime beaucoup le narrateur, ses pensées, ses désirs, le tout se heurtant à la lumière violente et implacable des néons de la réalité. Un beau texte, une bonne tranche d'angoisse existentielle dans la vie d'un héros dont je sens combien les rêves vacillent. Le tout est servi par une écriture tout en apesanteur. Merci pour la lecture. |
Pepito
12/7/2015
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Hello Alvinabec,
Forme : pas compris "coup de pied sur les mains" sinon, ça roule comme toujours, sans problèmes. Fond : comme cela sent l'autobio à plein nez, je me suis dis "Non, pas elle... elle nous a pas fait un truc pareil ?!" mais voilà qu'arrive la (ma) délivrance : – Un livre, pour quel usage ? Ou, s’il est encore plus balèze : – Un livre, pour quoi faire ? – Un cadeau ou de la déco si vous voulez Là, j'ai bien rigolé, le truc que j'attendais depuis le début... ouf, soulagé ! Même dans une librairie, j'ai toujours trouvé pathétique le pôvre gars, derrière sa table Ikea, en train d'espérer vendre (au mieux) une dizaine d’exemplaires de son OEUVRE. Totalement inconnu, que peut-il bien espérer ? Surtout quand, sur un site sérieux et reconnu comme Oniris, avec accès gratuit, sans engagement de la part du lecteur, si nous faisons 100 lectures c'est un exploit, 200 un miracle... comment peut-on penser que l'on peut, en plus, vendre ?! Mon cynisme vient peut-être de mon boulot, quand vous payez un stand la peau des fesses et que vous y faites le poireau toute une semaine pour rien et que plusieurs familles dépendent du résultat pour en vivre, les conséquences sont autrement plus graves... De là à rééditer ça pour ce qui, au fond, n'est qu'un loisir... Bref, en tous cas, cette lecture m'a bien plu, j'ai eu peur, je me suis bien marré... que demander de plus ? A plouche Pepito |
AlexC
15/7/2015
a aimé ce texte
Un peu
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Hello alvinabec,
Vendre des livres comme des morceaux de fromage en grande surface, quelle belle idée. Si encore c’était des recettes de cuisine ! Mais non, il s’agit de vrais livres ! Avec de vrais auteurs qui manient les mots et les verbes rares ! Forcément, la confrontation avec le client moyen est douloureuse voire humiliante. Mais justement pourquoi ne pas avoir insisté sur ces aspects-là avec des tournures comiques ou un style aux tonalités plus sarcastiques ? Je trouve votre écriture un chouia trop timorée, trop neutre pour souligner avec l’emphase nécessaire l’enjeu mis en avant par le sujet. Question de goût j’imagine. Mais du coup, pour ma part, je me sens moyennement concerné. Je survole votre récit sans être absorbé et bute plus que je ne devrais sur les imperfections. L’utilisation des conseils du Renard de Saint-Exupéry pour conquérir le lecteur m’a parut tarabiscotée. De plus, je ne comprends pas la fin. L’héroïne se sent attirer par le voisin de gauche et décide de l’apprivoiser ? Quel rapport avec la vente de livres ? Je tique : “On était samedi jour béni des courses et des lecteurs en puissance selon mes estimations optimistes.” ‘la musique des mots à l’oreille quand on feuillette au hasard en prononçant une phrase” “ondulent comme un dragon de Nouvel An chinois en plus sérieux” “Vous ne dédicacez pas votre livre en librairie, loin s’en faut.” “s’entassent sur des caddies grippés” “manière de présenter les choses plus patentes" Je jubile : “fatigué de trop de passion vorace” Ce texte a indéniablement quelque chose, mais il me laisse sur ma faim. J’aurais aimé plus de clarté dans le discours et plus de punch dans le style ainsi qu’une fin à propos et percutante. Merci toutefois, cela m'a donné envie de relire Le Petit Prince ! Alex |
carbona
29/9/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Ce texte était agréable à lire car l'écriture est fluide et légère mais je ne vois pas trop où vous voulez en venir. Je n'ai pas saisi l'intention. J'ai néanmoins passé un bon moment. Je n'ai pas saisi de suite que le passage du mammouth en survet' jusqu'à la narratrice étalée par terre et traînée par un sosie de BHL était un "rêve", une vision, il m'a manqué quelques transitions. Je trouve aussi les jugements sur la population du supermaché un peu trop faciles et réducteurs. C'est insistant, ça ne m'emballe pas plus que cela. Le passage sur l'acheteuse ex-obèse est étonnant car il est très court alors qu'il semble au départ être important, mais non. Je ne sais pas s'il m'a manqué une intrigue car on n'est pas obligé d'avoir une intrigue pour produire un texte plaisant et intéressant mais peut-être alors qu'il m'a manqué un peu de piment dans l'écriture et les faits pour rendre cette journée plus originale, plus marquante. Et il manque aussi une fin plus explicite. Je crois comprendre l'idée de la déception de celle qui est pleine d'espérance et se voit déjà au top 10 des ventes grâce à cette journée qu'elle pensait être de dédicace et qui se résume en un gros fiasco à l'odeur de frites. Mais ça ne me suffit pas. Merci pour votre texte. |