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Anonyme
2/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime assez le langage fleuri de Hubert, mais je trouve que c'est un peu "trop" de ce côté-là, je l'aurais bien vu se déboutonnant peu à peu à mesure que s'avance la nuit. Sinon, une jolie histoire, désabusée et courageuse, dans le genre "merde à tout !" La fin est bien dans le ton.
Le tout est totalement invraisemblable, bien sûr, mais on est quasiment dans l'allégorie. Pour moi, ça fonctionne. "un grand homme au profil d’os de seiche" : joli ! "A défaut de me laisser sans voix, cela m’a laissé exsangue" : dommage, pour moi, la construction de la phrase avec les deux "laisser" en parallèle. Je trouve l'effet facile. |
LeopoldPartisan
22/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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court, énergique et efficace; sans faux fuyant, cela m'a un peu évoqué Taxi Europa de Stephan Eischer.
Une bien belle ou bien beau (je ne sais plus) "laché-prise". Hissez haut. |
brabant
28/12/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Alvinabec,
Superbe, j'ai positivement adoré. D'une écriture sobre, à la limite du dépouillement, mais pas tant et qui coule, efficace. J'ai dans mes cartons un court poème en prose de ce goût-là : "Métro Charogne" où un quidam entreprend un voyage pour la mort, et à partir de là, voyage en première classe. Votre texte a, à s'y méprendre, la même tonalité. Et pourtant je ne l'ai jamais publié. Et pourtant on ne se connaît pas. Curieux, non ? Stupéfiant. Il y a de ces "Correspondances baudelairiennes"!... On a ici une égalité parfaitement gérée entre le sentiment et l'objectif, et l'on ne s'étonne ni ne s'émeut de la mort d'Hubert qui s'ouvre sur le grand souffle de vie et de liberté de Paulo. A mon avis, ce Paul est l'ange gardien d' "Hub" et l'a emmené au paradis car la vie et la mort se confondent à la conclusion de ce récit. Mais au fait, si c'était l'inverse, si c'était Hubert qui avait montré le chemin à Paul, révélation ! Qui est le guide de l'autre ici ? Il est étonnant que les deux prénoms soient fortement connotés : Paul et le chemin de Damas, Hubert et le cerf mystique avec la croix lumineuse entre les bois au profond obscur des ramures. Bravo ! |
matcauth
28/12/2011
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Merci pour cette histoire qui nous happe. Pourtant, ce thème, je l'ai lu et relu, traité de toutes les manières.
Dommage que ce ne soit pas plus long, on aurait aimé navigué plus longtemps avec eux grâce à cette écriture sans fioritures, douce, prenante, et qui sait nous faire voyager avec les personnages. Par contre, fallait-il que Paul soit nouveau dans le métier ? Je ne fais pas bien le lien entre le début de l'histoire et la suite. J'aurais preferé en savoir plus sur les anecdotes taxi-esques de ce dernier. La fin est totalement invraisemblable, le manque d'émotions de Paulo, pardon, Paul, est étonnant. Autre chose : Pourquoi hubert avale t-il des quantités de pilules si il compte en finir ? Voilà, merci donc pour ce joli conte, car après reflexion, je ne devrais pas être si terre à terre et aborder cette histoire comme vous le souhaitez : comme un conte. |
widjet
28/12/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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D'emblée, après une intro rapide, on entre dans le vif du sujet. C'est bien une nouvelle qui va à l'essentiel, sans trop fioritures et assez peu de descriptions.
L'écriture est à l'image du texte, simple et sans chichis. Elle passe plutôt bien, même si je n'en suis pas friand. Les personnages sont sympathiques et rapidement identifiables et bien campés. Destin ou hasard, ils se sont bien trouvés car quelque part, ce sont deux condamnés mais loin de s’apitoyer, ils ont l'humeur joviale et respirent la joie de vivre. L'auteur prend le contre pied en nous contant de façon légère une histoire tragique. Interprétation de ma part : le retour au prénom Paul est peut-être une façon de dire que le Paulo (sobriquet sinon dégradant, est infantilisant) est symboliquement mort au profit d'une nouvelle naissance (voire une renaissance) symbolisée par le retour au prénom d'origine. Un texte somme toute pas désagréable, qui se lit (et pour ma part) s'oubliera vite. W |
Anonyme
28/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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Une écriture sympathique pour une histoire complètement invraisemblable depuis le début : le magasinier à qui on propose un poste de comptable !
Mais on s'en fout, on continue à lire parce que ça coule comme un joyeux torrent et on a raison puisque ça mène à la mer ! |
caillouq
30/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Etait-il nécessaire de s'apesantir autant sur la scène avec la conseillère professionnelle, qui n'a, finalement, aucun rapport avec le reste du texte ? Ca décentre l'ensemble, sans que j'en voie l'utilité (mais j'ai peut-être raté quelque chose).
En fait, j'ai apprécié cette histoire de manière croissante en avançant dans la lecture - jusqu'à la fin qui est violente et efficace à souhaits. Superbe. Mais quelques détails d'écriture: Le "davantage" me tire l'oeil dès la première phrase - sans suite. C'est quoi, un profil d'os de sèche ? "Ainsi fut fait": un passé simple incongru entre des présents. Le "Irons-nous nous promener sur les pontons ..." me fait réaliser un gêne éprouvée lorsque Paul/Paulo parle: il a le même ton qu'Hubert ! Hubert est précieux, mais Paul/Paulot a-t-il des raisons de l'être ? Je serais plus convaincu s'il avait une voix plus identifiable. Et, ah oui: j'aime beaucoup le résumé ! |
Palimpseste
31/12/2011
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé le texte, même si deux ou trois petites choses pourraient l'améliorer.
L'intro sur la perte d'emploi est longue et ne sert pas le reste du récit. ça peut tenir en deux lignes ou bien il faudrait en faire plus (par exemple faire échafauder un polan devenir taxi). On ne devient pas taxi comme ça. Il faut une licence ou bien devenir clandestin, mais à ce moment-là, le récit doit le refléter. C'est dommage parce qu'image donnée par Paulo n'est pas celle d'un type qui peut devenir taxi-clandestin. On ne voit mieux passer des examens et bûcher ses itinéraires. Il aurait été sympa de faire intervenir Les Glénans plus tôt, histoire de montrer que cette escapade dans le port n'est pas qu'un hasard mais bien une boucle de l'histoire (par exemple qu'il a toujours rêver d'être marin quand il était petit). Dernier point, un peu pointilleux: les nombres (55 ans, 40 minutes) doivent s'écrivent en lettres. Sinon, bon travail d'écriture, ça coule bien et les rythmes sont bons... |
jeanmarcel
17/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’ai bien aimé ce conte qui démarre dans un bureau exigu pour se terminer en pleine mer, face au vent du large.
Je pense que l’on peut comprendre cette histoire de plusieurs façons et j’ai ma propre interprétation de cette allégorie : Quand il rencontre Hubert je pense que Paulo est face à sa mort prochaine. Hubert symbolise le cancer que Paulo a sans doute en lui, le voyage en bateau symbolise le suicide que Paulo prévoit depuis qu’il perdu son emploi. C’est donc dans l’approche que fait le lecteur que ce beau texte prend, ou non, une valeur supplémentaire. On peut être perturbé ou déçu par ce road movie paresseux s’il on le prend au pied de la lettre et que l’on ne va pas au-delà des mots (et des maux). Le Cap au Sud c’est une autre vie ou tout simplement une mort sereine voire même joyeuse, le nez dans les embruns. J’insiste sur ce que j’ai ressenti car c’est plus fort que ce que j’ai lu, c’est le propre des belles œuvres que de trouver un écho dans notre propre vie, en cela ce texte est très réussi. Coup de chapeau à l’auteur. |