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Sentimental/Romanesque
alvinabec : Carré VIP
 Publié le 10/03/12  -  8 commentaires  -  10935 caractères  -  73 lectures    Autres textes du même auteur

Dispersion d'une garde-robe.


Carré VIP


J’ai un peu froid, exposé sur fond grenat. Mais je suis le plus beau. Aucun doute. Je serai désiré très fort, senti très près, choisi c’est sûr. Emporté autour d’un cou aimant. Ah ! Les portes s’ouvrent et s’engouffrent ces dames qui, quand une chaise ne leur est pas réservée, courent aux sièges anonymes, s’installent à grand chahut, rient comme des écolières. La vente commence, le commissaire-priseur est debout, le marteau bien en main, il sourit aux habituées, content de cette vente exceptionnelle. On débute par les bijoux de Madame X, puis ce sera la garde-robe dont je suis une des pièces maîtresses, de par mon originalité.


Aliénor entrait chaque matin dans son « boudoir-garde-robe » après un regard au temps du jour et nous disait :


– Bon, mes chéris, aujourd’hui temps frais, humide, je veux du gai, orange, doré, un peu de noir aussi. Voyons, voyons, qui aura le bonheur de me tenir compagnie…


Ou si la saison s’y prêtait :


– Mes poussins, je veux le plus vif pour mon teint doré. Un boubou fera l’affaire. Boubou, boubou, viens me voir…


Nous devions notre présence dans ce boudoir tout neuf à sa fortune récente. Un héritage sans doute. Et elle partait d’un rire froufroutant en plongeant ses mains dans les tiroirs. Tant d’intimité ! Sa peau mate s’illuminait de nos couleurs. Aliénor nous tenait pour les enfants qu’elle n’avait pas, nous appelait mes chéris, mes mignons, nous gratifiait d’un compliment sur notre beauté, adoptait volontiers un soulier de plus dès que l’occasion se présentait. Tous, nous voulions la vêtir, l’envelopper, elle était si frêle. On aurait cru que les escarpins relevaient le bout de la semelle pour attirer son attention, que les pulls tendaient la manche pour lui dire « Viens, viens, enfile-moi », qu’un souffle traversait les vestes ondulant sur leurs cintres. Et moi, roi des carrés, j’étais souvent adopté par son cou gracile. J’aimais respirer sa peau dans un parfum de rose poudrée. J’en caressais le grain. Ah ! Sa peau si fine, si fine… Très gaie, Aliénor, amoureuse d’un disparu, ne manquait pas d’allure.


Les bijoux trouvent tous preneurs… Il y a les professionnelles aguerries, marchandes du premier rang, Américaines et Chinoises qui raflent les pièces les plus prestigieuses. Derrière celles-ci, les collectionneuses, souvent exigeantes, convoitent un seul objet, parfois deux. Aux rangs suivants sont celles dont le nécessaire, souvent clinquant, accumulé en strates outrancières, ploie sous la vanité. Au fond de la salle, les timides, les dilettantes, les « première fois » que l’on devine à leurs joues empourprées, leurs mains trop vite levées, leur déception quand l’enchère s’envole au-delà de leur rêve.


Je connais bien cet endroit pour avoir assisté, sur les épaules d’Aliénor, à des ventes de cannes du dix-huitième siècle. Elle en raffolait, enchérissait jusqu’à obtenir le fruit de son désir, sans égard pour son coût. Sa position lui permettait ces fantaisies. Puis nous rentrions à la maison, Aliénor serrait la canne d’une main, de l’autre m’arrangeait autour de son cou. Elle restait en dévotion devant le pommeau, vissait, dévissait la poignée, admirait, silencieuse, le ciselé du travail jusqu’au moment où la canne rejoignait ses comparses dans les grands vases de l’entrée. Jamais Aliénor ne s’est servie de l’une d’elles. C’était, à ses yeux, des œuvres d’art. Elle caressait tantôt l’une ou une autre, le soir, assise songeuse devant la cheminée comme à l’évocation de souvenirs.


Il y a quelque temps, Aliénor éprouva un sentiment violent pour un dandy du bout du monde. Sur les photos ornant le boudoir, images dûment entretenues, on voyait un homme svelte appuyé sur une canne. Un aristocrate à moustaches comme au siècle dernier. Il semblait très fier d’elle, de sa beauté surtout. Ils dînaient toujours en ville. Son amant lui accordait tout et même plus, à une coquetterie près : ne pas laisser de trace charnelle sur terre, au prétexte de sa peau mate. Au début du mois de mai, il n’apparut plus à la maison. Elle n’en parlait pas. Nous, ses enfants de tissu, inventions le tragique de l’histoire, à défaut de le deviner. Certains inclinaient pour la passion puis le désamour et l’esquive du propriétaire des cannes, d’autres penchaient fermement vers le drame, un suicide, un accident. Il était difficile de trancher.


Les bijoux ont fait place aux fourrures, la vente s’embrase, Aliénor avait beaucoup de goût. En atteste cet engouement pour les objets rares, cela lui conférait du style. Le lot des acheteuses a singulièrement augmenté. Il y a presse, il y a foule. Tout va très vite. Le commissaire-priseur, le regard en alerte, insuffle un vent de désir chez les acheteuses. Il fait monter les enchères en moins de trente secondes après l’annonce de l’expert :


– Le lot cent un, un magnifique manteau de renard blanc, Maître. Et il est griffé. Montrez, commissionnaire ! Ah, il est superbe. Nous démarrons les enchères à cinq cents, Maître…

– Cinq cents euros, cinq cents euros, qui en veut ? Cinq cents à gauche, cinq cent cinquante au fond, six cents, six cent cinquante à gauche, sept cents au fond, huit cents, neuf cents, mille, mille deux cents… Madame sur la gauche, en voulez-vous ? Pas de regrets ? Mille quatre cents, mille quatre cents… Attention j’adjuge à Madame au fond, mille quatre cents.


Bruit affirmatif du marteau sur la table.


– Adjugé, mille quatre cents. Bravo Madame !


Et le crieur griffonne à la hâte un bon en échange d’une carte de paiement.


L’atmosphère devient moite, les mains s’échauffent, les manteaux tombent au pied des chaises, les acquéreuses se bousculent un peu vers l’avant de la salle. D’autres tapissent le fond de la salle, c’est à qui s’assied sur les présentoirs ou même les étagères de velours. Règne un joyeux foutoir ! C’est le tour des souliers, Aliénor était amatrice. Le dandy avait ouvert pour elle la voie de l’opulence où s’engouffrèrent les illusions de la jolie métisse.


Je me flattais de la bien connaître. Des glaces, des fauteuils de velours encombraient la pièce qui nous était consacrée. Nous étions rangés selon son humeur, les foulards, les carrés, dont moi, à côté des chapeaux, avant les gants, après les sacs qui eux-mêmes devançaient les souliers. Quand elle m’a choisi au « 24 Faubourg », Aliénor, comme un défi au monde, voulut l’exemplaire unique qui avait inspiré la collection du Maître cette saison-là : Moi ! Fond noir, orange éclatant, motifs mors de cuir, éperons d’acier, cravaches, le renom de la maison depuis deux siècles, le tout très enlevé, pétillant. Sa fébrilité me toucha. J’y entendis l’émancipation franche d’une descendante « d’engagé ». Elle se voulait unique !


Les souliers ont été dispersés. Nous y sommes. Au tour des foulards. Une vingtaine de lots. Je passe en dernier, on garde toujours le meilleur pour la fin. Je vois une petite gracieuse qui s’est faufilée jusqu’aux chaises du troisième rang. Ses voisines sont comme des publicités ambulantes pour des marques de luxe. Je ne veux pas m’enrouler autour du cou de ces arrogantes devant moi qui frisent la surenchère de pacotille, figées qu’elles sont dans une caricature de drame bourgeois. Je préfère cette petite pleine d’ardeur qui serre les dents comme si l’adrénaline condensée que l’on respire ici, laissait, chez elle, place à une détermination comme celle d’Aliénor.


Elle hantait les salles des ventes, saluait les collectionneurs comme une des leurs, cherchait la canne la plus rare pour l’offrir à son amant quand il viendrait en France. Elle croyait le séduire en cultivant cette collection. Aux premiers jours du printemps, elle nous fit part d’une promesse d’enfant. Elle riait, nous prévint que sa préférence irait désormais aux larges tuniques pour quelques mois. « Ne soyez pas jaloux, mes chéris. » Elle chanta plusieurs semaines pour ne plus chantonner du tout. Fin avril, Aliénor, amaigrie, nous a négligés une semaine, elle semblait curieusement fatiguée. Puis l’entrain est revenu, les tuniques sont restées sur leurs cintres, elle leur préféra des jeans’ slim qui convenaient mieux à sa minceur.


La jeune fille enchérit calmement pour un de mes confrères, puis un autre. Obstinément. Elle est mignonne cette gamine, j’aimerais qu’elle… Je veux ce cou frêle et je l’aurai. Le commissaire-priseur a remarqué la jeunette. D’une main, il lève son marteau blanc, de l’autre on dirait qu’il adoube la petite, protecteur, paume tournée vers elle. Le commissionnaire descend mon drapé du promontoire grenat, ma soie virevolte devant le nez de femmes avides de me posséder. L’ambiance est à la liesse. C’est à moi :


– Une pièce unique, Maître ! Nous commençons l’enchère à deux cents.


Droit derrière son pupitre, sur l’estrade, l’homme au marteau rythme la danse :


– Deux cents, deux cents à Mademoiselle, deux cent cinquante au fond, trois cents pour Mademoiselle. Personne ne couvre ? Attention, trois cents, trois cents, j’adjuge…


Coup de marteau franc sur le bois.


– Adjugé, trois cents à Mademoiselle au troisième rang.


Adjudication en moins de quinze secondes !


Une femme râle au fond de la salle, il semblerait que l’on ait ignoré sa main levée, sa surenchère. Le commissaire-priseur l’ignore à son tour. Il a privilégié la jolie débutante, je n’y vois que des avantages. De celle du commissionnaire, en passant par les doigts du crieur, je suis dans la main de la petite. Je sens une paume chaude, elle me caresse doucement, elle tremble un peu, j’aime ça. Je retrouve mon Aliénor chez qui, à l’acquisition d’une nouvelle canne, la sueur perlait en gouttes sur la nuque. La demoiselle ne m’enroule pas autour de son cou mais à l’anse de son sac. Je lui pardonne à demi cette faute de goût car j’adore parader au cou de la femme, dans la douceur, l’odeur, le grain de peau si fragile juste là. J’y viendrai, je grimperai dans son estime jusqu’à son cou juvénile. Là est ma place et nulle part ailleurs.


Ah ! Que j’étais bien au cou d’Aliénor. Je me souviens du soir où la neige tombait si dru, où le silence habillait ses épaules, où elle rêvait un peu en caressant un pommeau de canne, rappel du disparu comme une douce nostalgie. Elle a marmonné : « Ta trahison, cet enfant, la canne-épée, la tentation de la canne-épée… Aucun regret. » Je n’ai pas bougé d’un pli malgré la surprise. Jamais Aliénor ne s’était exprimée ainsi. Je revoyais la gravure où le dandy moustachu, copie moderne d’un Saint-Loup exotique, serrait le pommeau d’une canne sur le pont d’un bateau. Je compris alors la disparition. Son efficacité absolue.


Dans le fauteuil face à la cheminée elle s’est endormie avec moi, le feu rendait l’âme, je l’ai serrée très fort pour la protéger.


Elle s’est affaissée.


Heureusement que l’on m’a ôté de ses épaules avant l’inhumation. L’obscurité n’est pas pour moi. Je suis unique ! Bien vite je flamboierai au cou délicat de ma nouvelle maîtresse, je le jure.


 
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   Anonyme   
19/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai aimé le ton nostalgique de cette histoire, et le choix du narrateur, mais n'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé au bout du compte. Bon, Aliénor a été enceinte et a perdu l'enfant (son amant l'a-t-il obligée à avorter pour "ne pas laisser de trace charnelle sur Terre, au prétexte de sa peau mate" ?), mais le Saint-Loup, là (j'ai bien aimé l'allusion, au fait ; signifie-t-elle que l'amant s'est révélé homosexuel finalement, comme le Saint-Loup de "À la recherche du temps perdu" ? Si oui, l'allusion est trop obscure à mon avis), s'est-il suicidé, finalement, avec sa canne-épée ? Ou est-ce Aliénor qui s'est tuée de cette manière sanglante, ou par overdose de somnifères peut-être ?
Bref, pour moi, l'histoire, à force de délicatesse, manque de clarté et je le regrette, d'autant que le style me paraît très adapté à l'histoire. D'un autre côté, le fait que je me pose autant de questions indique que le personnage m'a touchée.

   matcauth   
26/2/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Raffiné. C'est le premier mot qui me vient au moment de commenter cette belle histoire bien écrite.

Cette écriture, tout en retenue, en douceur, sans en rajouter, sans chercher à trop nous guider, sait laisser "l'héroïne" à sa place, sans tomber dans la personnification, juste en laissant passer des émotions d'autant plus difficiles à passer qu'il s'agit d'un objet. C'est remarquable.

Je n'ai finalement pas grand chose à dire, puisque les descriptions sont justes, intéressantes, la scène est posée délicatement et surtout intensement. En peu de choses on se laisse plonger dans cette atmosphère un peu étrange.

un très bon moment

   macaron   
1/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une idée originale servie par une écriture fine et malicieuse. Ce foulard, on ne peut plus vivant, nous emmène dans son arrière-monde voir la réalité vraie. La complicité avec Aliénor, ses goûts, ses désir, vous lui donnez un grand rôle et à nous, une occasion de nous émerveiller. Le ton un peu haut convient parfaitement à ce foulard "haut de gamme". Une excellente nouvelle.

   jeanmarcel   
1/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Une idée intéressante, un foulard qui raconte sa vie, traitée avec finesse.
Le récit alternatif entre les enchères et la vie d’Aliénor est bien agencé mais le procédé devient lassant en cours de lecture.
Je pense que les passages en salle des ventes sont trop nombreux et souffrent de quelques longueurs.
L’aventure amoureuse pourrait être développée davantage pour donner un point d’ancrage plus fort à l’histoire.
La chute est un peu incompréhensible pour moi, le dandy à moustaches a-t-il été tué par Aliénor avec une canne épée ? Que veut dire : « son efficacité absolue » ? Tout cela manque vraiment de clarté.
Dans l’ensemble cette nouvelle est agréable à lire mais il manque un grain de folie et de passion pour vraiment emporter le lecteur. Un travail de réécriture peut sans doute doper l’intrigue pour la rendre plus attrayante.

   Anonyme   
10/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir alvinabec... Un bien bel exercice de prosopopée ! J'ai aimé du début à la fin même si cette dernière laisse un doute quant au sort du dandy ?
"Elle a marmonné : « Ta trahison, cet enfant, la canne-épée, la tentation de la canne-épée… Aucun regret. » Je n’ai pas bougé d’un pli malgré la surprise. Jamais Aliénor ne s’était exprimée ainsi. " Je suppose que ce beau jeune homme a fait une malencontreuse rencontre avec la canne épée ? Reste l'enfant...
Cela dit le reste est fort bien amené et l'on sort de ce récit rasséréné par la vie future de ce carré VIP...
De la bel ouvrage, merci pour ce charmant intermède vespéral...

   brabant   
11/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Alvinabec,


L'écriture est élégante, très. Elle rend compte avec vivacité de... tout : ces frou-frous, Aliénor, cette salle des ventes, ces cannes-épées, cette novice. Seul le dandy est trop évanescent, un métis lui-aussi ?

Le texte nous emporte dans un tourbillon de chiffons, nous entraîne dans une danse folle qui nous tourne la tête en nous empêchant de réfléchir, mais comme s'il voulait nous laisser sur une bonne note, comme s'il voulait effacer cette fin un peu morbide (lol), il décide de l'escamoter. Tout le monde meurt mais il ne fait que suggérer, il donne à comprendre... pour inviter le carré de soie à de nouvelles aventures au cou d'une nouvelle belle à qui tout peut arriver. Pourquoi pas un héritage ? Que cette belle ne le mette pas trop vite à son cou, je lui soupçonne des vertus d'oeil pas très catholique, ce foulard-là met trop en valeur la beauté des dames, il en fait des femmes fatales que par un injuste retour des choses il fait mourir de consomption puis achève d'un coup de lame.

Je brode bien sûr... mais il s'agit d'un fichu.

Cette fin escamotée comment la comprends-je, ainsi que le noeud de l'histoire ? Vous me direz si je me trompe : Saint-Loup est un séducteur et un menteur. Aliénor l'assassine quand elle le sait papa, alors elle le tue avec la canne-épée sur le pont d'un bateau en partance et elle jette à l'eau. Puis un soir de neige elle s'embroche elle-même, trahie, désespérée, peut-être nostalgique, avec cette même canne. La canne a fait le lien et le carré assure la transmission.

Mais... c'est de l'eau de rose ça !

Ce texte est à s'efféminer !

M'en vais ! lol ! :D

   Selenim   
12/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte qui vit grâce à son écriture raffinée et maitrisée. J'ai été plusieurs surpris par la préciosité du ton qui colle moyen avec l'époque du récit. Au début, j'ai cru qu'on se baladait en plein XVIIIeme.

L'histoire de cette étoffe est racontée avec sensualité, savoir-faire. Les recherches stylistiques sont continuellement renouvelées. Il y a par contre un soucis en ce qui concerne la trame : la fin évasive perd le lecteur, si bien materné jusque là.

Autre problème à mon sens : le rythme. Si la robe du récit est ciselée, son armature demeure assez tristounette. On lit plus pour découvrir les inventions stylistiques que pour voir aboutir cette histoire.

A la longue, l’extrême raffinement de la langue écœure un peu, mais la longueur du texte évite que ça devienne sirupeux.

Selenim

   Anonyme   
12/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le narrateur est original. C'est intéressant. J'ai bien aimé l'entrelacement du récit au présent de la vente et du récit romancé, voire imaginé, de la vie de la porteuse de vêtements et de celle de son entourage.

Je ne suis pas certain d'avoir compris la chute. Aliénor à tué le dandy ? Avec la canne, celle achetée lorsque la sueur perlait sur sa nuque, parce qu'elle imaginait l'acte qu'elle allait commettre, au moment de l'acheter ?
Et elle, comment est-elle morte ? Etranglée au moyen du foulard ? Mais pas par lui-même, tout de même ? Par quelqu'un qui l'a utilisé dans ce but ? Qui ? Le commissaire-priseur, qui fausse la vente pour que le foulard soit acquis par sa future victime ?
Je suis peut-être complètement à côté de la plaque.
J'aurais aimé que ce soit un tout petit peu plus clair. l'incise "cet enfant" m'a particulièrement étonné. Je n'en ai pas compris la signification.

Guère de fausses notes. C'est maîtrisé. Peut-être cette répétion un peu gênante : "[..] les acquéreuses se bousculent un peu vers l’avant de la salle. D’autres tapissent le fond de la salle [...]". "D'autres en tapissent le fond" aurait peut-être permis d'éviter ce désagrément. C'est une broutille.

A vous lire...


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