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Anonyme
19/2/2012
a aimé ce texte
Bien
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J'ai aimé le ton nostalgique de cette histoire, et le choix du narrateur, mais n'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé au bout du compte. Bon, Aliénor a été enceinte et a perdu l'enfant (son amant l'a-t-il obligée à avorter pour "ne pas laisser de trace charnelle sur Terre, au prétexte de sa peau mate" ?), mais le Saint-Loup, là (j'ai bien aimé l'allusion, au fait ; signifie-t-elle que l'amant s'est révélé homosexuel finalement, comme le Saint-Loup de "À la recherche du temps perdu" ? Si oui, l'allusion est trop obscure à mon avis), s'est-il suicidé, finalement, avec sa canne-épée ? Ou est-ce Aliénor qui s'est tuée de cette manière sanglante, ou par overdose de somnifères peut-être ?
Bref, pour moi, l'histoire, à force de délicatesse, manque de clarté et je le regrette, d'autant que le style me paraît très adapté à l'histoire. D'un autre côté, le fait que je me pose autant de questions indique que le personnage m'a touchée. |
matcauth
26/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Raffiné. C'est le premier mot qui me vient au moment de commenter cette belle histoire bien écrite.
Cette écriture, tout en retenue, en douceur, sans en rajouter, sans chercher à trop nous guider, sait laisser "l'héroïne" à sa place, sans tomber dans la personnification, juste en laissant passer des émotions d'autant plus difficiles à passer qu'il s'agit d'un objet. C'est remarquable. Je n'ai finalement pas grand chose à dire, puisque les descriptions sont justes, intéressantes, la scène est posée délicatement et surtout intensement. En peu de choses on se laisse plonger dans cette atmosphère un peu étrange. un très bon moment |
macaron
1/3/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une idée originale servie par une écriture fine et malicieuse. Ce foulard, on ne peut plus vivant, nous emmène dans son arrière-monde voir la réalité vraie. La complicité avec Aliénor, ses goûts, ses désir, vous lui donnez un grand rôle et à nous, une occasion de nous émerveiller. Le ton un peu haut convient parfaitement à ce foulard "haut de gamme". Une excellente nouvelle.
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jeanmarcel
1/3/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Une idée intéressante, un foulard qui raconte sa vie, traitée avec finesse.
Le récit alternatif entre les enchères et la vie d’Aliénor est bien agencé mais le procédé devient lassant en cours de lecture. Je pense que les passages en salle des ventes sont trop nombreux et souffrent de quelques longueurs. L’aventure amoureuse pourrait être développée davantage pour donner un point d’ancrage plus fort à l’histoire. La chute est un peu incompréhensible pour moi, le dandy à moustaches a-t-il été tué par Aliénor avec une canne épée ? Que veut dire : « son efficacité absolue » ? Tout cela manque vraiment de clarté. Dans l’ensemble cette nouvelle est agréable à lire mais il manque un grain de folie et de passion pour vraiment emporter le lecteur. Un travail de réécriture peut sans doute doper l’intrigue pour la rendre plus attrayante. |
Anonyme
10/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir alvinabec... Un bien bel exercice de prosopopée ! J'ai aimé du début à la fin même si cette dernière laisse un doute quant au sort du dandy ?
"Elle a marmonné : « Ta trahison, cet enfant, la canne-épée, la tentation de la canne-épée… Aucun regret. » Je n’ai pas bougé d’un pli malgré la surprise. Jamais Aliénor ne s’était exprimée ainsi. " Je suppose que ce beau jeune homme a fait une malencontreuse rencontre avec la canne épée ? Reste l'enfant... Cela dit le reste est fort bien amené et l'on sort de ce récit rasséréné par la vie future de ce carré VIP... De la bel ouvrage, merci pour ce charmant intermède vespéral... |
brabant
11/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Alvinabec,
L'écriture est élégante, très. Elle rend compte avec vivacité de... tout : ces frou-frous, Aliénor, cette salle des ventes, ces cannes-épées, cette novice. Seul le dandy est trop évanescent, un métis lui-aussi ? Le texte nous emporte dans un tourbillon de chiffons, nous entraîne dans une danse folle qui nous tourne la tête en nous empêchant de réfléchir, mais comme s'il voulait nous laisser sur une bonne note, comme s'il voulait effacer cette fin un peu morbide (lol), il décide de l'escamoter. Tout le monde meurt mais il ne fait que suggérer, il donne à comprendre... pour inviter le carré de soie à de nouvelles aventures au cou d'une nouvelle belle à qui tout peut arriver. Pourquoi pas un héritage ? Que cette belle ne le mette pas trop vite à son cou, je lui soupçonne des vertus d'oeil pas très catholique, ce foulard-là met trop en valeur la beauté des dames, il en fait des femmes fatales que par un injuste retour des choses il fait mourir de consomption puis achève d'un coup de lame. Je brode bien sûr... mais il s'agit d'un fichu. Cette fin escamotée comment la comprends-je, ainsi que le noeud de l'histoire ? Vous me direz si je me trompe : Saint-Loup est un séducteur et un menteur. Aliénor l'assassine quand elle le sait papa, alors elle le tue avec la canne-épée sur le pont d'un bateau en partance et elle jette à l'eau. Puis un soir de neige elle s'embroche elle-même, trahie, désespérée, peut-être nostalgique, avec cette même canne. La canne a fait le lien et le carré assure la transmission. Mais... c'est de l'eau de rose ça ! Ce texte est à s'efféminer ! M'en vais ! lol ! :D |
Selenim
12/3/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un texte qui vit grâce à son écriture raffinée et maitrisée. J'ai été plusieurs surpris par la préciosité du ton qui colle moyen avec l'époque du récit. Au début, j'ai cru qu'on se baladait en plein XVIIIeme.
L'histoire de cette étoffe est racontée avec sensualité, savoir-faire. Les recherches stylistiques sont continuellement renouvelées. Il y a par contre un soucis en ce qui concerne la trame : la fin évasive perd le lecteur, si bien materné jusque là. Autre problème à mon sens : le rythme. Si la robe du récit est ciselée, son armature demeure assez tristounette. On lit plus pour découvrir les inventions stylistiques que pour voir aboutir cette histoire. A la longue, l’extrême raffinement de la langue écœure un peu, mais la longueur du texte évite que ça devienne sirupeux. Selenim |
Anonyme
12/3/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Le narrateur est original. C'est intéressant. J'ai bien aimé l'entrelacement du récit au présent de la vente et du récit romancé, voire imaginé, de la vie de la porteuse de vêtements et de celle de son entourage.
Je ne suis pas certain d'avoir compris la chute. Aliénor à tué le dandy ? Avec la canne, celle achetée lorsque la sueur perlait sur sa nuque, parce qu'elle imaginait l'acte qu'elle allait commettre, au moment de l'acheter ? Et elle, comment est-elle morte ? Etranglée au moyen du foulard ? Mais pas par lui-même, tout de même ? Par quelqu'un qui l'a utilisé dans ce but ? Qui ? Le commissaire-priseur, qui fausse la vente pour que le foulard soit acquis par sa future victime ? Je suis peut-être complètement à côté de la plaque. J'aurais aimé que ce soit un tout petit peu plus clair. l'incise "cet enfant" m'a particulièrement étonné. Je n'en ai pas compris la signification. Guère de fausses notes. C'est maîtrisé. Peut-être cette répétion un peu gênante : "[..] les acquéreuses se bousculent un peu vers l’avant de la salle. D’autres tapissent le fond de la salle [...]". "D'autres en tapissent le fond" aurait peut-être permis d'éviter ce désagrément. C'est une broutille. A vous lire... |