|
|
Ora
23/10/2016
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
J'ai bien saisi votre intention de nous montrer ce contraste entre la dureté au début de cette femme désoeuvrée envers sa fille puis son amour dégoulinant pour ce chien qu'elle personnifie.
Toutefois, la lecture de la première partie remplie d'insultes a été pénible, trop longue à mon goût et la description de cette relation au chien m'a également semblé trop longue. C'est peut-être simplement le personnage principal, la mère qu'il m'a été pénible de côtoyer. Je quitte donc donc nouvelle sur un sentiment peu agréable, j'en suis désolée car vous avez parfaitement dépeint le portrait d'une femme profondément tourmentée et j'imagine que telle était votre intention. |
vendularge
23/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
J'aime beaucoup ce texte, son écriture et l'histoire qu'elle raconte. J'y vois la perversité de la dame, inconsciente de son désir de dominer, d'être l'unique recours d'un être soumis fut-il un chien qui s'habitue parce qu'il n'a pas le choix, lui. J'ai bien aimé aussi, ce départ sans suite de la fille qui sauve sa peau. Rien n'est expliqué, les raisons de cette personnalité destructrice, l'enfance de la dame ou son parcours. Les choses sont seulement décrites et c'est cela qui les rend intéressantes. Quant à l'amour, les mots de tendresse, ils n'apparaissent que lorsque l'animal est complètement soumis, elle n'est sympathique à aucun moment, on la déteste d'emblée et aucune compassion ne vient pondérer cette idée que cette femme est toxique et que le salut n'existe que dans la fuite. Un grand bravo Vendularge |
hersen
23/10/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une histoire très dure d'une mère qui est dans l'incapacité d'aimer sa fille mais fait un transfert de cet amour sur un chien.
La narration est crue, les échanges entre la mère et la fille sont quelquefois d'une grande violence dans le contenu. Evidemment, cela amène la question de savoir ce qu'a vécu la mère pour être à ce point, non pas incapable d'aimer, mais d'aimer sa fille, précisément. Et l'idée de ce qui va se répéter fait plus qu'effleurer l'esprit. Que la mère choisisse de donner son amour à un animal, docile et sans réponse, montre qu'elle-même a sans doute été rabaissé maintes fois dans sa vie, probablement familiale. J'ai lu une première fois ce texte il y a quelques temps et il n'avait pas été publié. je me souviens qu'alors je l'avais trouvé très difficile à lire, les échanges entre la mère et la fille étant retranscrits beaucoup plus crûment et je n'avais pas vraiment aimé, la forme m'avait découragée par rapport au fond. Je constate qu'aujourd'hui, il ne se passe pas la même chose lors de ma lecture. Je ne suis pas rebutée par la forme et la tension entre la mère et sa fille passe à mon avis de façon beaucoup plus forte. Histoire d'une grande tristesse. Merci pour cette lecture. |
Proseuse
23/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
|
L' histoire est dure ! Je m' en doutais un peu, puisque je suis passée ( en douce!:-) ) voir les commentaires, du coup j' ai hésité longtemps avant d' attaquer la lecture , je ne suis guère téméraire quand il s' agit d' aller au devant de quelque chose que je soupçonne d' être un peu harde !
Je me suis jetée à l' eau .. votre texte est fort bien écrit , j' avoue avoir été rassurée de voir la fille partir, parce que les relations mère-fille étaient assez insupportables .. après on fait avec vous le tour du personnage qui n' est décidément pas "aimable" mais qu' on prend presque en pitié ... tout ça me dis-je en fait est un grand mal d' amour - durant ma lecture, je ne pouvais m' empêcher de faire un parallèle avec une BD ( que j' ai d' ailleurs, beaucoup aimée) "Carmen Cru" si vous ne l' avez pas lue, lisez-là, votre personnage lui ressemble un peu !:-) désarmante de méchanceté et pourtant au final .. quand même un peu attachante ! Merci pour ce récit |
GillesP
23/10/2016
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
L'idée d'un portrait d'une femme à la fois désireuse et incapable d'aimer tient la route. Mais l'écriture ne me paraît pas totalement maîtrisée, notamment dans la première partie: le dialogue entre la mère et la fille me semble caricatural et répétitif. De plus, toutes deux s'expriment avec la meme vulgarité, alors qu'elles sont censées être opposées. La fille aime manifestement les livres, mais s'exprime tantôt comme la mère, tantôt d'une manière plus soutenue, sans que l'on comprenne bien le changement de niveau de langue. Et puis on apprend à la fin que la mère vient d'entendre du Bobby Lapointe et je l'imagine très mal en adepte des jeux de mots et de la chanson à texte!
Bref, pour moi l'idée est bonne, mais l'exécution en est maladroite. |
Anonyme
23/10/2016
a aimé ce texte
Passionnément
|
Un très beau texte, merci, ce que je comprends c'est la maltraitance qu'a subit la mère, cette femme a dû être utilisée toute sa vie, maintenue à une place dévaluée comme l'étaient les femmes à son époque, elle n'a pu ou su s'en libérer, c'était social depuis la nuit des temps et à l'heure ou sa fille devient une jeune femme qui se prépare à un avenir, libre, c'est à dire probablement dégagé de toutes les casseroles patriarcales et misogyne. C'est d'une grande injustice pour la mère vestale de fatalité : sa fille doit subir les même pressions assassines qu'elle c'est la loi.
Et puis le chien, qui a d'abord dû subir, pour absorber pour établir des liens pour que la mère puisse enfin être acceptée comme un être vivant, tout simplement vivant et puis l'accident et la mort. Bravo pour votre travail et votre ambition. L'utilisation du présent est difficile, j'ai trouvé le style un peu saccadé, il faudrait travailler la rapidité, l'allégement, se méfier des conforts d'écriture, bref tuer le reste de pudeur. Merci pour cette lecture. |
in-flight
24/10/2016
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
Bonjour,
Je rejoins en tous points le commentaire d'Ora. J'ajoute que les dialogues m'ont semblé peu naturel: On est dans l'invective et les insultes et le registre de langue employé par les personnages ne me semble pas toujours adapté. J'ajoute également que la relation mère / chienne m'est apparue un peu incongrue. J'attendais une fin "mordante" ou ironique mais finalement, on reste au même étage. Loin de moi l'idée de dénigrer la relation parfois fusionnelle entre l'Homme et l'animal, cependant la fin de l'histoire sur le front de mer me semble pousser dans ses retranchements les clichés du mélodrame. Moralité: Sa fille est traitée comme une chienne, la chienne est traitée comme sa fille. Animalisation VS personnification dans un texte qu'il serait bon d'élaguer. |
Pepito
24/10/2016
|
Et bonjour Alvinabec !
Forme : du bon, comme d'hab. Pour chipoter, un manque de virgoules et queleques ch'tis trucs... "canicule (virgoule) à l’heure..." "Et d’abord (virgoule) est-ce qu'on va..." "mon géniteur" ?! j'ai toujours du mal avec ce mot-là (Homard). "connaître. Il a eu l’élégance de me reconnaître" ch'tite repépète, là. "c’est devenu inferno ici." ... "inferno" c'est du d'jeune d'où, hein ? ;-) "binouze" haaaa, la binouze ! Là, meme dans le noir, j'aurai reconnu Alvinabec. ;-))) "Tu es obsédée par le cul des autres, surtout le mien parce que le tien, tu l’as juste oublié." haaaa, du calin tout plein, comme j'adore ! Belle répartie ! ;-) "des tongs à fleurs qui rappellent la côte brésilienne." des Havaianas, quoi... "Les jours se succèdent (virgouel) en injures sur fond bleu." jolie formule "La fille pense à un de ses potes de fac, Thomas," hé, bé, elle a pas la détente rapide, la petiote... "disparu de conserve" tss, tss, de "conserve" ?! Alors que chacune va de son coté ? tss, tss... ;-) "impétrante" mazette, il a fallu que j'aille le chercher sur le dico, celui là ! "Nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance..." le narrateur qui s'invite dans la danse... d'un coup, comme ça ? ... mhhhh... "endormi (virgoule) comme à la niche" expression sympa. Fond : j'ai trouvé que le dialogue de la mère ne faisait pas vrai, par moments... et à certains autres, il était, malheureusement, la copie conforme de "déjà entendus". "comment ça un accident, c’était pas plutôt une I.V.G. des fois." celle là, par exemple, je l'ai déjà entendu... avec "fausse couche" à la place d'"IVG", pour coller à l'époque... ;-( "Elle m’a abandonnée comme un chien, moi sa mère, sa petite maman." idem pour le coté véridique... (moins le coté cureton). ;-( Le coté apitoiement final m'a un instant terrorisé. Au formalités d'adoption du clébard, j'étais quasiment à l'agonie... puis : "Elle tire sur la laisse tout en arrosant la bête de mots choisis : ordure, charogne, salope,..." haaaaaaa, je revis !!! Bravo ! ;-)) Haaa, si le texte avait pu s’arrêter là, quel bonheur ! J'a lu le reste en diagonale ( à éliminer à mon avis) pour pas perdre le bon gout resté en bouche. Merci pour la lecture Pepito |
plumette
24/10/2016
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour Alvinabec,
j'avais lu ce texte en El ( et commenté je crois) une première fois. je le retrouve aujourd'hui avec d'autres développements me semble-t-il, surtout dans la dernière partie. je reste mitigée sur le dialogue mère/fille. J'admet qu' une telle violence puisse exister dans la réalité mais il me semble que les dialogues ne sont pas assez "oralisés". Certaines phrases sont longues et trop démonstratrices. EX "C’est ça, cause en latin pendant que t’y es. On prend ses grands airs… et ça sert à quoi ? À rien sinon de se croire au-dessus des autres. Dans la famille on est employé municipal, on fait son loto le vendredi, on boit de la binouze et puis c’est tout. Au lieu de ça, cette petite merde lit des livres et ne picole qu’un porto le dimanche. Pour faire genre qui se la pète. La lecture ça bousille les yeux, je t’ l’ai dit cent fois. Les mots savants ça a jamais rempli le caddie au Leclerc" Mais par rapport à ma première lecture, il me semble que le ton de la fille est différent et je trouve que cela fonctionne bien: elle veut sortir de sa condition, elle va en fac, et son langage est déjà influencé par cette aspiration. sur le fond, j'ai du mal avec cette mère haineuse. et j'ai aussi un peu de mal à croire à son retournement sentimental en faveur de cette chienne ( qui n'a pas de nom?) qu'elle a commencé par maltraiter. c'est un peu " tout ou rien" et je trouve ( mais ça c'est personnel!) que cela manque un peu de nuances. l'écriture est riche, le narrateur donne des détails sur son look à géométrie variable qui permettent de bien se représenter cette femme qui est au centre de la nouvelle et je ne me suis pas ennuyée. Je reste tout de même mitigée, je me suis demandée ce que certains passages apportaient comme par exemple la visite au curé. je reconnais un vrai travail d'écriture et un climat particulier qui me laisse un certain malaise. Plumette |
MissNeko
24/10/2016
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour
Le positif : - une ambiance bien travaillée et dérangeante - un travail d écriture notable - portrait psychologique des personnages réussi. Le négatif : - trop de détails vulgaires tuent le détail vulgair. C est un peu too much et on perd en crédibilité. - la visite chez le curé n apporte rien. - je me serais arrêtée quand la mère découvre l amour maternelle avec son chien. Ca bouclait la boucle : elle traitait sa fille comme un chien, maintenant elle vit avec un chien qu elle traite comme sa fille. Ça fait trop de pathos la mort du chien etc ... Mais la lecture de votre texte laisse un goût de malaise : ce qui veut dire que c est en grande partie réussi. |
David
24/10/2016
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour alvinabec,
Je trouve le récit cynique, quelle que soit la nature donnée au personnage de cette mère, elle n'est que cela ou presque, c'est quand même l'histoire d'une déchéance, une ironie sur des "prothèses sentimentales" que serait ce chien, ce croissant du dimanche, ces interlocuteurs d'occasions. Pourtant, c'est une bonne lecture, la froideur du style m'entrainait, je me demandais ce que la vieille dame allait subir au prochain passage. la fin ne m'a pas déçu et même j'aime bien sa sobriété, elle tombe comme une nuit, sans feux d'artifices ou ultime révélation, c'est bien le cœur du récit qui était à lire, on ne pourra pas le spoiler facilement. |
Annick
25/10/2016
a aimé ce texte
Un peu
|
Tout est outré ! Le dialogue mère-fille, on n'y croit pas : les insultes, l'agressivité de la mère semblent gratuites.
Ou en tout cas, les raisons invoquées ne sont pas crédibles : "- ...Et d’abord est-ce qu’on va à la fac dans la famille ? Non ! Mais voilà, on s’est débrouillée pour avoir une bourse et traînasser à l’université, je me demande comment tu l’as eue, ta bourse, hein salope ? T’as couché, je ne vois que ça… J’imagine bien un vieux prof lubrique pour qui t’as eu des attentions sous le bureau et puis voilà, t’as récolté un chèque… – Arrête, ça ne se passe pas comme ça, je te l’ai déjà dit mais tu veux absolument avoir raison sur quelque chose dont tu ignores tout. Comme d’habitude ! Ça ne m’étonne pas que mon géniteur t’ait quittée si vite, tu n’es pas supportable." Je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire. |
Anonyme
26/10/2016
a aimé ce texte
Un peu
|
Je ne dirais qu'une chose : c'est trop long. J'ai vraiment eu du mal à finir une histoire qui aurait gagnée à être plus courte. La longueur peut se comprendre quand il se passe des choses, maintes péripéties, mais là on tourne en rond. Le propos ne varie guère, rendant votre démonstration trop appuyée. Une femme détestable néanmoins capable d'amour pour un chien. Bon, on a compris, fallait-il développer autant ?
Les portraits psychologiques ne sont, de plus, pas très crédibles. Trop d'injures chez la mère, peu de personnalité chez la fille. L'écriture est correcte mais ne parvient pas à transcender une histoire qui s'enlise. |