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hersen
4/2/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Il ne me semble absolument pas que la catégorie sent/rom convienne à ce texte poignant, criant à la fois de simplicité et de douleur.
L'inceste vécu par la narratrice, les yeux fermés de sa mère, sa propre culpabilité. le héro de son livre préféré n'y pourra rien, elle veut tuer cette beauté qui est la sienne pour se délivrer, allant jusqu'à se mutiler. Une manière de raconter entre candeur et résignation. Un ton qui sonne mille fois juste. Texte très fort. Texte terrible. Merci beaucoup de cette lecture. |
carbona
4/2/2016
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Il y a de la délicatesse et de l'intelligence dans la construction de votre récit. Pour autant l'écriture n'est pas assez incisive à mon goût. Les sentiments de la jeune fille qui sont décrits avec une certaine sobriété et ne tombent pas du tout dans le pathétique me perdent souvent au cours du récit, je lis mais n'y suis plus. Merci, Carbona |
vendularge
5/2/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Votre texte provoque chez moi un véritable malaise, j'ai donc attendu pour tenter de comprendre pourquoi. L'inceste est traité depuis longtemps mais là il y a ici quelque chose de particulier. C'est la sensualité de l'écriture qui déstabilise le lecteur (elle apparaît dès les premières lignes) puisque cette jeune fille est en état de désir, d'amour ou plutôt de transfert avec un personnage littéraire. Cette narration de la folie à partir d'elle même est bien vue mais elle génère (encore une fois et pour ma part) un malaise important, sa façon de na pas insulter ce père mais de l'appeler "papa". Le regard forcément narcissique qu'elle porte sur son corps est vraiment à la croisée des chemins. Voilà, rien n'est attendu dans cette histoire, c'est très étonnant et le trouble (dans le sens dérangeant) ressenti est assez désagréable. Si l'objectif est l'ambiguité, c'est réussi. |
Anonyme
20/2/2016
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Bonjour amethystev
L'écriture est jolie, romantique, avec du potentiel mais pas encore abouti (le potentiel) Première phrase : je veux me perdre entre ses pages : les pages de l'amour à l'adolescence, sinon ça aurait été "ces pages" d'autant que juste après vous parlez du livre. "sur la peau de mes jambes" assez particulier "Je joue un peu" "un peu de chair de poule" "ce contact un peu coupant" "revenir à ma main", certes le livre n'est pas une matière morte, ou pas toujours. "entre mes deux seins" serait-il possible d'en avoir trois ? "il n'ose m'approcher" "il n'ose me montrer sa face", j'ignore pourquoi, ici la répétition se "sent" alors qu'ailleurs, quand il y en a, non ou moins. "le bruit semble tinter, son pas à le velours du chat" pour moi ça ne colle pas surtout avec la moquette. "ma main sur son visage" trop de possessif "Une bouche d’égout déverse ses miasmes dans une mare d’eau stagnante. Nous regardons l’eau brunâtre et y contemplons une beauté. J’ai dans mes mains un sandwich. Nous discutons, pique-niquons, attablés dans un champ." Ici, bouche d’égout, eau brunâtre, stagnante = spectacle peu ragoutant suivie d'une bizarrerie : la narratrice m'emmène dans un champ, le champ est vaste (par définition) alors pourquoi choisir de déjeuner ici plutôt que plus loin ? Choix de l'auteur et tous les goûts sont dans la nature, soit. "nous (le sandwich et la narratrice ?) y contemplons "une" beauté (j'imagine un elfe, quelque chose c'est "une") mais j'ai l'impression que c'est "la" ; la beauté choisie, décidée, ici c'est moche mais j'ai décidé que ce serait beau. D'accord pour "la" pas pour "une". Même phrase : j'ai dans mes mains un sandwich, nous discutons" avec le sandwich ? Non avec Gwynplaine... mais c'est le genre de phrase qui fait déraper l'attention. Mes yeux, ma vie, mon visage, ma main, mon livre, mon corps, mes seins, ma peau... mes yeux descendent sur mon ventre... mes joues, ma face, mes dents... A la longue, sensation d'étouffement. "Il dénote une certaine pureté" je ne doute pas de la pureté je remets en cause "dénote" qui me gêne, je ne sais pas pourquoi, je ne le trouve pas à sa place. "qu'on rie de moi comme d’un itinérant affalé, ivre et mort." primo, ça ne m'a jamais fait rire, et secundo, itinérant c'est quoi, quand ce n'est pas Victor Hugo qui en parle, un SDF ? autant dire les choses, employer les mots, ne pas avoir peur d'eux. (impression) Le reflet : dernier alinéa très bon "Il semble ému et croire pleurer de joie" ( dix fois relue et même accrochage : croire ou croit ? si c'est croire il me semble que c'est mal fichu) Il les empoigne et les martèle : marteler pareil que plus haut pour dénote. ma poigne, ma certitude... "en lui jetant des yeux aveugles" ? Du potentiel, c'est sûr et certain, il y en a. Il faut continuer. A vous, une longue et fructueuse continuation. Merci |
Pepito
20/2/2016
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Bonjour Amethystev (faudra penser à trouver un diminutif de pseudo ;=)
Forme : belle écriture, très sensuelle. Pour chipoter : "de papier qui me rappelle le whisky" le "qui" ne semble pas utile "obscurité latente" > obscurité qui peut se manifester... alors que les yeux sont fermés ?! "bruit semble tinter" > "son pas a le velours du chat" un pas de chat qui tinte ?! "Sa langue postillonne dans le conduit auditif. " berk, pourquoi pas "pavillon auriculaire" tant qu'à faire... ;=) "Il semble ému et croire pleurer de joie." y'a un bug dans le temps là, non ? "Sa lame rutile, quelques gouttes ont glissé sur elle et lui donnent un air larmoyant." pourquoi pas "Quelques gouttes on glissé sur sa lame rutilante et ..." "Les cartilages de ma bouche cèdent sans effort." cette phrase m'a semblé en trop : "cartilages" dans la joue ?! "effort" en répétition avec "forcer" de la phrase suivante. "comme le dit Hugo" là aussi, en trop. "Sa tête crépue et rêche qui est le soleil." hein ?! Et de nombreux tops!, au hasard : "Mon père se glisse comme un ver solitaire." plus loin > " Il me retourne sur le ventre." excellente association "J’observe mon corps dénudé, mes seins couverts de larmes." superbe "l’horreur de la maladie affectueuse" ouha joli ! ... Fond : voilà un traitement du drame de l'inceste très atypique. Le coté sensuel de l'écriture plonge le lecteur dans la gêne, une impression de voyeurisme. Le fait de ne pas bien appréhender l'age de la victime, aussi. "Est-ce vrai ? J’aime ce qu’il me fait ?" cette manière de culpabiliser la jeune fille, de lui faire croire qu'elle est "demandeuse" est terrible.. et bien rendue. Le père n'en parait que plus infâme. "Mes yeux peuvent bien pleurer, mon sourire dit que tout va bien." là commence cette haine de sa bouche "J’aimerais que les hommes mettent les mains sous mes jupes en ne croyant pas commettre une profanation. J’aimerais leur haine. Leur satisfaction moite d’être dans leur droit." là encore, cette ambiguïté, comment contrecarrer le désir sauvage ? "Puis je comprends. Je suis seule. Irrémédiablement seule." j'ai mis du temps à comprendre. Le personnage imaginaire n'existe pas, c'est ça ? Un texte magnifique par sa complexité sur un sujet terrible. Aux antipodes de Festen dans le traitement, mais un énorme point commun : la Mère qui passe... sans rien voir. Je ne saurais dire pourquoi, mais le rôle de ces femmes me dérange encore plus que celui des pères tarés. Peut-être l'envers du rôle protecteur que l'on donne implicitement aux Mamans ? Une pause en milieu de texte, avec un tour dans la vie réelle, un flash-back sur la vie avant... permettrait d'alléger le long délire et de situer l'age... juste une idée. La fin en "sourire" est excellente, loin et pire, que le suicide attendu. Un texte qui mérite bien plus que quelques lectures et commentaires, mais la non participation à la vie du site a forcement quelques conséquences. Merci pour la lecture. Pepito |
alvinabec
20/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Améthyste,
Vous avez choisi de parler d'un sujet casse-gueule à souhait parce que très connoté moralement, du moins chez les australopithèques occidentaux: l'inceste. Ce qui est fort riche dans le texte que vous nous proposez, c'est le traitement aussi pudique qu'original que vous faites de ces abus sexuels, ça semble presque frais et léger comme cette figure de mère vaporeuse qui taxe sa fille de céleste...et où l'on peut supposer qu'elle se sent dédouanée. Tout ce qui concerne les sensations corporelles de la gamine me semblent très justes, exclue qu'elle est d'une vision de pureté pour ne voir que l’objet putassier à détruire. Le titre, sobre, convient bien à la stylistique de cette narration. De la très belle ouvrage dirait l'ami Voltaire. A vous lire... |
Anonyme
22/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Vous terminez votre texte en confirmant la sensation que j'ai connue tout au long de sa lecture : une énorme, une gigantesque solitude.
C'est un univers totalement clos. Rien ne se passe en dehors du "cercle familial", si on peut le nommer ainsi. La seule scène d'extérieur se déroule dans un champ, mais elle n'est pas réelle, elle ramène encore au roman, si j'ai bien compris. Ceci engendre une grande sensation d'étouffement. Je me suis renseigné via Google au sujet du roman de Victor Hugo. Je ne le connaissais pas du tout, mais ceci ne nuit pas du tout à la lecture de votre texte. Ces renseignements me permettent de le lier à la scène finale de votre texte, mais ce n'était pas indispensable. Le chapitre « La vie » est le plus court, mais il condense pas mal de choses, ne serait-ce d'ailleurs que par sa brièveté : l'évasion, la culpabilité, la mainmise, l'implacable sensation de tourner en rond. Une petite broutille : le verbe tinter, associé à la moquette et au pas de velours, m'a paru étrange. J'ai beaucoup de mal à noter ce texte. Dire que j'ai aimé sa lecture ne serait pas le reflet de la réalité, mais ce n'est pas ce que vous cherchiez. Vous avez donc obtenu l'effet souhaité. |
in-flight
24/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un premier texte extrêmement encourageant.
Le final avec le sourire de l'ange aurait pu sombrer dans le cliché mais votre style narratif se prête à merveille à la conclusion de cette terrible histoire. Votre narratrice préfère afficher un sourire éternel face à la douleur éternelle puisque comme vous le dîtes si bien "tous les visages sont des masques" Je suivrai vos prochaines publications (un client de gagné) Bravo! |
Anonyme
19/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Hé ben, c'est pas gai ! Je ne m'attendais absolument pas à ce type de récit, persuadé que vous partiez dans une histoire romantique pour adolescentes. L'intrusion subite du père m'a brutalement plongé dans une dimension sordide. Tout s'éclairait alors sous un jour nouveau ; les interrogations de la narratrice, ses échappatoire fictifs et enfin la terrible solution pour stopper cet enfer. Une trame efficace servie par une écriture subtile.
Quelques passages restent obscurs (Le pendu), le regard sur elle-même de la jeune fille parfois pesant, longuet, mais ce sont des détails qui n'enlèvent rien à la force globale du sujet. |
singuriel
13/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte horriblement efficace qui montre la transposition du dégoût de l'agresseur sur la victime. J'ai du interrompre plusieurs fois ma lecture dans le passage du couteau, refusant la proposition de l'inéluctable boucherie.
Détruire le corps pour apaiser l'esprit, une solution "inacceptable" pour le lecteur. Vous avez du talent pour décrire le réel tout en utilisant des métaphores. Bravo ! |
Sylvaine
16/4/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Il y a de la puissance dans ce texte, une vraie force hypnotique qui pousse à poursuivre le lecture même si elle se heurte parfois à des phrases plus ou moins claires. Le contraste entre l'amour fantasmatique pour "l'homme qui rit" et le dégoût qu'inspire le père incestueux, l'atmosphère sombrement onirique, la cruauté sans concession du choix final (détruire la beauté qui éveille le désir du père en s'identifiant à l'objet d'amour au visage monstrueux), tout cela contribue à la fascination exercée par la nouvelle. Je serais plus critique sur l'écriture, recherchée, certes, mais sans toujours aboutir à des formules très heureuses. Cela dit, l'intérêt se maintient constamment.
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Anonyme
2/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, le texte est très profond. J'ai aimé la personnalité de la petite fille. Par contre je ne comprends pas pourquoi elle appelle toujours papa. La fin je trouve bien construite et qui correspond vraiment à la personnalité du personnage principal.
Merci de partager cette belle nouvelle :). |
MissNeko
31/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je viens de recevoir une claque. La nouvelle est très bien écrite. Le sujet est des plus sordides Et dérangeants mais le vivre à travers les yeux de la jeune narratrice qui est dégoûtée par son image est une sacrée expérience.
J ai beaucoup aimé . |