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Anonyme
24/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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À mon avis la dernière phrase est de trop, la conclusion qu'elle délivre déjà implicite de par la trajectoire d'ensemble du récit, notamment le lien infrangible entre la narratrice et la maison dont elle attend pendant des années la jouissance ; la dernière phrase du texte ne fait que confirmer inutilement ce lien sans, je crois, l'expliquer.
Sinon, ce que j'ai aimé dans cette histoire c'est d'une part que le surnaturel y apparaisse tout naturel, personne ne s'étonne vraiment qu'une fraîche enterrée revienne filer la nuit pour se distraire, d'autre part que cette hantise ne présente pas de caractère bénéfique ni maléfique : elle est, simplement, fait autant partie de l'ordre des choses que la succession des saisons. L'écriture m'a paru un peu trop sage, dans la trajectoire du récit notamment qui va de A à Z sans omettre aucune des étapes. La partie d'exposition m'a semblé trop longue aussi, peut-être aurait-il été intéressant d'en répartir les informations au long de l'histoire grâce à des flash-backs. Mais j'ai bien aimé la grosse lune orange qui donne l'impression de cracher un corbeau, il y a là un moment d'envolée où l'histoire « décolle », pour moi, alors qu'en général elle reste plutôt terre-à-terre. Le tissage du fil de lin par les abeilles phosphorescentes m'a impressionnée aussi. Une remarque sur ce fragment : pour passer de chrysalide à papillon, il fallait tout d’abord que je me fasse les griffes sur les rouages de la vie Le mélange des métaphores m'a semblé maladroit, une chrysalide avec des griffes il faut m'expliquer. |
Anonyme
27/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Voilà bien une intrigante nouvelle qui nous parle d’une vieille fileuse bretonne dont la narratrice veut acquérir la maison. Ce qui m’étonne une seconde, c’est que cette dernière souhaite conserver l’authenticité de cette demeure mais n’en garde qu’une armoire et un rouet. Peu importe, l’auteur-e nous emmène ensuite dans une atmosphère un peu fantastique avec l’ombre de l’Ankou et le spectre de la défunte qui file au rouet. Bien. Nous prenons pied dans les vieilles légendes celtiques avec un soupçon de sorcellerie. C’est dommage de parler d’Halloween alors qu’il aurait fallu évoquer Samhain, mais bon c’est la dictature mercantile qui le veut. Les dentistes seront heureux ensuite. Dialogue avec la revenante qui fait du chantage. Notre belle au boit dormant telles les moires se met à filer. Le dénouement nous laisse sur une fin ouverte avec cette mystérieuse filiation qui lit la défunte et la nouvelle propriétaire de la maison aux volets rouges. Une écriture féminine à n’en pas douter ou je veux bien être pendue sous un chêne breton. J’aurais pu dire un tas de trucs sur le style parfois commun, ou les ressorts dramatiques qui manquent d’appui par moments, mais je ne le ferai pas car quand un-e auteur-e me donne envie de lire son histoire jusqu’à la fin, pour moi le pari est gagné. Donc merci pour cette histoire fantastique gratuite et le travail sérieux fourni dessus. Kenavo ! Anna des bruyères en EL |
Vilmon
29/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Un récit très intéressant que j’ai trouvé original avec le filage et le rouet. De belles descriptions pour l’atmosphère et l’environnement du récit. Un peu trop d’expressions en métaphore en introduction, comme une surcharge bien qu’elles soient réussies. Le fil de l’histoire progresse bien, l’intrigue est suffisante pour maintenir l’intérêt du lecteur. Je trouve cependant un peu trop opposée la réaction du personnage entre ses deux rencontres avec la revenantes. À la première, elle en est si affectée qu’elle en perd ses moyen, alors qu’à la deuxième, elle l’affronte sans gêne, audacieuse. J’ai bien apprécié ma lecture. |
Donaldo75
4/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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La première fois que j'ai lu cette nouvelle, je me suis dit que c'était une bonne histoire fantastique, bien racontée. Il n'est nul besoin de se tordre les neurones en mille-vingt-quatre pour comprendre l'histoire, elle vient toute seule avec la narration qui amène le suspense par petites touches. Je dirais quand même que le début mériterait de mieux expliquer ou de plus développer ce qui a donné envie à la narratrice de s'attacher à cette maison aux volets rouges, au point de déménager. Je crois qu'en insistant sur ce point, il y avait de la matière pour rendre encore plus le fantastique prégnant en emmenant le lecteur sur cet amour, cette attirance inexplicable avant de rentrer dans l'inexpliqué. Pour ce qui est du reste, tout est bien raconté et le lecteur s'imprègne bien de l'ambiance locale, que ce soit celle des légendes bretonnes ou telles qu'il les imagine, des personnages et de leur vécu sans pour autant dévoiler d'un coup l'élément fantastique ou ses composantes.
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Cyrill
17/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Angieblue,
Ça commence très bien, déjà, par une description soignée, précise de cette maison aux volets rouges. Un détail, je pensais qu’une chaumière se distinguait par un toit de chaume, mais passons. Cette maison, donc, et sa propriétaire un peu inquiétante, du fait même que la narratrice attend sans l’attendre ou sans se l’avouer l’évènement qui la rendra propriétaire à son tour, c’est à dire la mort de l’autre. Car je ne crois pas une seconde à ce qu’elle dit au début, du fait même qu’elle le formule : « jamais un tel souhait ne m’avait traversé l’esprit ». De quoi, donc, rendre superstitieux les plus cartésiens d’entre nous. Enfin moi, à sa place, rien que pour ça j’aurais flippé. Bref elle multiplie les attitudes discourtoises, en évitant la dame, en n’assistant pas à ses funérailles, en se débarrassant de la plus grande partie du mobilier… de quoi, pour la bretonne, en prendre ombrage, ou alors de quoi faire un bon délire parano côté narratrice. Vous vous attachez, à raison je trouve et avec brio, à décrire les évènements à l’origine de la frayeur de la narratrice lors de sa première nuit, et je crois que j’aurais été d’avantage convaincu encore si vous aviez consacré quelques lignes ( une ligne au moins ) à la souris, en la décrivant de telle sorte qu’elle évoque la vieille fileuse, puisque de toute évidence il s’agit de son âme. Mais ce n’est pas moi l’auteur, hein. Un petit détail à la fin de ce paragraphe : je ne sais pas comment on fait pour choisir machinalement. Quand c’est machinal, on ne choisit pas, me semble-t-il. Vous avez l’air d’en connaître un rayon sur les fantômes, les revenants, et les légendes. On sent l’inspiration dans l’ambiance que vous créez. J’ai bien aimé la façon dont vous vous resservez d’éléments déjà évoqués par ailleurs pour leur donner leur raison d’être, comme le rouet et la lune. Très belle image que ce ballet d’abeilles tisseuses, au passage. C’est une lecture agréable, et je n’ai pas regretté que le voile ne soit pas tout à fait levé à la fin, car si la narratrice a compris la raison de ces évènements étranges, nous ne saurons rien de leur « finalité ». Merci ! |
wancyrs
18/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Angieblue,
On est happé par la magie du récit et on retient son souffle pour chaque moment qui se déroule ; c'est captivant. Je ne me suis pas préoccupé à chercher les petites erreurs qu'il peut y avoir dans l'écriture, trop occupé par l'intrigue ; si tu avais fait un pari, il est réussi ! La fin est plutôt belle, et laisse planer le mystère : on est comme rassasié mais encore sur sa faim... Merci pour le partage ! Wan |
plumette
18/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Angieblue
j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle alors que je ne suis pas très friande de fantastique ou surnaturel étant bien trop rivée au réel ! l'histoire démarre tout doux, et tu arrives à nous attacher à cette maison aux volets rouges. Et puis, l'étrangeté arrive avec la présente de cette revenante , mais la forme du récit laisse entendre qu'il n'y a rien de plus naturel, même si c'est effrayant. j'ai apprécié l'utilisation des éléments ( la nuit, la pluie, la lune, les éclairs) l'histoire ne dissipe pas totalement le mystère, elle se termine sur un magnifique tableau. j'aurai bien vu l'histoire se terminer sur ces mots: "En roulant, je levais régulièrement les yeux vers le ciel en espérant encore y voir s’allumer la magie de la nuit." Merci le partage! |
Malitorne
19/10/2022
a aimé ce texte
Bien
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Riche idée de faire se dérouler un conte fantastique sur l’île de Bréhat, c’est déjà un écrin merveilleux. Les descriptions sont justes et restituent bien l’ambiance enchanteresque de ce coin marin de Bretagne. J’aime beaucoup quand le fantastique s’inscrit dans le quotidien pour dériver lentement vers l’incompréhensible. Le problème, à mon avis, c’est qu’on ne décroche pas assez à cause d’une écriture linéaire, trop uniforme. Tout est bien sage et tranquille dans l’exposé des faits, il manque une cassure franche qui amènerait vers le surnaturel. Il ne faut pas hésiter à jouer avec les structures grammaticales, à amplifier les dialogues dans ces moments-là.
Une idée intéressante mais qui, du coup, ronronne un peu. Je l’ai lue sans jamais être vraiment saisi. |
JohanSchneider
20/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai visité Bréhat au milieu des années 70. J'imagine que ça n'a pas beaucoup changé depuis : engins motorisés toujours prohibés (sauf les tracteurs) ?
Le mélange de superstition et de magie, très celte au fond, est très bien rendu. Autre détail réaliste mais beaucoup moins magique : "Il me fallut plusieurs années pour obtenir une mutation professionnelle dans la région" Tu m'étonnes ! La Bretagne fait depuis des décennies partie du top 5 des régions les plus demandées. Enfin j'ai savouré les deux phrases d'ouverture, surtout la seconde que j'ai trouvé Jésuite en diable, mais c'est sans doute moi qui ai l'esprit mal tourné... |
Andre48
25/10/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Angieblue,
Cette histoire est très agréable à lire, qui ne rêverai pas d’une maison tout au bord de la mer et à deux pas de son lieu de travail. Tout s’enchaîne un peu trop facilement, sans vagues. Quelques expressions sont trop formelles ou classiques : me dressai sur mon séant - Puisses-tu me pardonner – m’amender … J(ai bien aimé lire se texte qui pourrait se terminer sans la phrase finale. |
papipoete
25/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Angieblue
Ce n'est pas mon terrain de lecture favori que celui de la " nouvelle ", mais malgré les 15000 signes, suis entré dans cette aventure ; du début jusqu'à la fin, l'étonnement, puis l'angoisse montent crescendo, et l'on se demande de quelle façon la nouvelle occupante de la " maison aux volets rouges ", va être avalée par la morte devenue fantôme... NB la description de l'endroit, près du phare " où la mer se prosternait à ses pieds " est fort bien mise en scène, on se dit déjà qu'il va se passer des choses... Et quand démarre vraiment l'intrigue, avec ce fantôme qui revient " chez lui ", la locataire de la vieille Marie le Braz, n'en a pas fini de trembler... mais c'est sans compter sur son courage ! Elle affronte cet esprit, et accepte son défi de filer un ouvrage en étoupe de lin, et l'apporter au cimetière, sur la tombe de feue la vieille Le Braz. Une aventure où le stress et la détermination de l'héroïne, nous tiennent en haleine jusqu'à l'image finale, quand l'essaim d'abeilles entraînant l'ouvrage tissé dans le ciel, jusqu'à devenir " de grands cercles évoquant la forme d'un rouet " Je ne regrette pas de m'être penché sur ce texte, que 15000 signes de plus n'auraient en rien, rendu la lecture ennuyeuse. |
Angieblue
25/10/2022
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senglar
27/10/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour AngieBlue,
Je n'ai pas lu le forum pour ne pas voir mon opinion influencée ni dans un sens ni dans l'autre. J'irai le lire après. Mais pas tout de suite pour ne pas casser ce que je ressens après la lecture de la nouvelle, je veux faire durer un peu ce mélange d'émotion tempérée et de sentiments divers. "La maison aux volets rouges"... Quel beau titre me suis-je dit en pensant par analogie à "Anne... la maison aux pignons verts" de la Canadienne Lucy Maud. J'aurais dû jeter un oeil sur la catégorie, ça n'est pas du tout la même histoire. Mais je n'ai aucunement été déçu car cette maison est quiète et le fantastique y est de bon aloi même si la peine envisagée pour l'intruse est épouvantable. Heureusement elle avait appris à tisser et la fable n'est pas horrifique mais tourne plutôt au conte de fées. Effectivement la Bretagne est un pays de légendes mais on a évité le terrible Ankou malgré des grincements nocturnes qui auraient pu être ceux d'un chariot (tombereau. sic). L'écriture reste sereine, n'est pas échevelée, elle est très, très, très agréable (le texte se lit en grande partie avec l'oreille). On se sent chez soi, nous-aussi, dans cette maison pittoresque. Le problème avec les récits fantastiques c'est qu'il est difficile de les solutionner rationnellement. Alors il faut jouer le jeu, l'auteure comme le lecteur. L'auteur (en général) serait bête de trouver et d'imposer une solution forcément bancale et le lecteur doit accepter que la solution ne soit pas raisonnable ou plutôt raisonnée. Dans un premier temps j'ai eu un petit mouvement de recul, je me suis dit : Ah non ! Pas de nouveau un récit irrationnel sans porte de sortie. Et puis mes préventions sont tombées, j'ai accepté ces apparitions nocturnes, j'ai accepté ce ballet des lucioles (moi c'est les lucioles que j'préfère. lol) et je suis sorti pleinement satisfait de cet entrechat en fin macabre soudainement féérique. J'aurais pu être mécontent, rester sur ma faim, ce ne fut pas le cas, comme je l'ai dit précédemment. Qu'est-ce alors qui a fait la différence ? Qu'est-ce qui a emporté mon adhésion ? Eh bien tout simplement le talent, le talent de l'auteure qui seul dans ce cas peut justifier la déraison. Style et délicatesse mesurée. J'en redemande :))) |
Anonyme
27/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé votre histoire, étant né en Bretagne et assez friand des légendes celtiques, j'ai été conquis par l'atmosphère que vous avez réussit a donner a votre histoire et son côté surnaturel est vraimient bien rendu. Je suis un grand amateur d'heroic fantasy et je me dis que vous pourriez certainement en écrire.
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Blitz
3/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Nouvelle bien sympathique mais il manque un petit quelque chose. L'apparition de l'essaim dans le cimetière mériterait un peu plus de suspens. Un peu comme dans les textes de Lovecraft qui décrivent bien l'horreur qui s'empare du narrateur avant de décrire ce qu'il voit...
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Tadiou
13/12/2022
a aimé ce texte
Bien
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Récit à la douceur tendre, naïve et magique, que je lis à l'approche de Noël: l'ambiance est là !
L'environnement, la nature, avec la mer, le ciel, sont présents, fortement présents et participent activement à la constitution de l'ambiance. J'aurais apprécié un fil (si je peux m'exprimer ainsi) conducteur et une intrigue plus surprenants, moins prosaïques. En tout cas l'écriture fluide, avec des comparaisons bien venues, m'a emporté et tenu en haleine : "que va-t-il se passer?" Petit moment agréable de poésie simple et délicate. |
Marite
16/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le titre de cette nouvelle ayant attisé ma curiosité je ne regrette pas de m'y être arrêtée. Sans temps mort ni fioriture, le décor est si bien décrit qu'il est aisé de se le représenter et d'accompagner la narratrice de cet épisode un brin étrange. Présenté avec réalisme je crois que je m'en souviendrai au cas où je devrais faire face à ce genre de phénomène ... impossible pensez-vous ? Il est vrai que c'est du "fantastique et merveilleux" mais ... qui sait ce qui se passe de l'autre côté, celui d'où viennent les contes et légendes ?
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