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Anonyme
25/1/2017
a aimé ce texte
Bien
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En lisant ceci :
il y a quelqu’un d’autre qui va être content et Jean n’ose pas s’avouer que c’est cette joie-là qu’il attend avec le plus d’impatience j'ai cru que Jean serait confronté à une bien mauvaise surprise, que sa dulcinée l'aurait oublié et fôlatrerait ailleurs. Tout faux. Les choses sont bien plus simples dans cette histoire, bien plus nûment tragiques. Alors voilà, ce texte est une image d'Épinal, pleine de bons sentiments, tout en premier degré, ce dont, en principe, je me méfie beaucoup ; mais en l'occurrence, pour moi, il fonctionne. Il dit les choses avec, à mon avis, une candeur qui fait tout son charme. Je me croirais devant un tableau du Douanier Rousseau. De temps en temps, ça fait du bien de lire une histoire sans apprêt où tout le monde est bien brave. L'écriture me paraît peut-être un peu chargée en sentimentalisme par moments, ainsi : forcé à s’ouvrir du grand secret qu’il cachait dans son cœur se serait abandonnée dans l’excitation animale d’un moment fou. ressenti dans sa chair ce même désir dont la morale admise veut faire le privilège de l’homme. une jeune fille de 1915 que l’idée du sacrifice fait frémir Certes c'est dans l'ambiance, mais un chouille trop insistant à mon goût. |
matcauth
16/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
C'est vrai qu'on attend un rebondissement, un retournement de situation, mais ici ce n'est pas le sujet, tout est raconté simplement de façon très réaliste, et c'est très bien, car, finalement, ce n'est pas si souvent. C'est plaisant à lire, il n'y a pas de degrés de compréhension, c'est un épisode tragique mais très touchant, comme il y en a eu tant. Et c'est plutôt bien, de temps à autre, de lire cela, de lire la vérité sans grandiloquence, en gardant la puissance du réel. Le récit et en outre bien structuré, le rythme est très bon, il n'y a pas grand chose à redire, juste lire et ne pas oublier tout ce que la guerre a pu donner de terrible. Jusqu'au bout, on se dit que, non, ça ne va pas se terminer comme ça, comme on se dit toujours que ce malheur n'est pas pour nous, pas pour les gens qu'on aime. Et votre texte sait nous rappeler le tragique qui tombe ou il veut et qu'il n'y a pas grand chose à faire pour éviter ça. Donc, cette simplicité dans le récit est trompeuse, à bon escient. à part peut-être le début un peu long, et l'atmosphère du village un peu trop légèrement rendue, c'était une agréable lecture. |
plumette
16/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce texte m'a beaucoup émue!
est-ce parce qu'avec la commémoration de cette "grande guerre" ses acteurs nous sont devenus plus familliers? Est-ce que le temps ayant fait son oeuvre, nous sommes aujourd'hui capables de faire émerger des souvenirs du silence gardé dans les familles sur tous ces drames? ce texte est riche de sensibilité, l'écriture qui respecte complètement l'époque m'a régalée. c'est une tranche de vie qu'on pourrait qualifier de banale, mais qui est complètement singulière parce qu'elle redonne vie à ces personnages simples et à leurs sentiments. Merci pour ce partage Plumette |
Anonyme
16/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Beau texte.
Un village, une usine, la pudeur de ce monde-là à cette époque-là, et Jean, un vrai gens. Bisounours décomplexé, je me retrouve dans cette ambiance romantique. J'ai pensé un moment critiquer le manque de figures de styles. Et puis je me suis ravisé. Le style est pudique, à l'image des personnages. Rien d'ostentatoire, que du vrai, du sincère. Une belle harmonie en somme. Merci pour ce texte. |
Anonyme
16/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Antonio,
Le récit est dense, trop riche en calories sentimentalistes. Il ne manque que la photo sur la commode. Je ne sais pas pourquoi les sentiments appellent souvent un style daté, d’un siècle révolu. Doit-on grommeler pour parler de l’homme des cavernes ? A propos d’une phrase comme « Le silence ambiant est donc à peine troublé par le frottement étouffé de sa marche et le choc sourd de sa musette qui, à chaque pas, bat ses flancs », je ne sais plus quel auteur aurait dit: « Nommer c’est expliquer, et tout ce qui explique offense. Du moins les lecteurs fins. Si vous en cherchez davantage, au contraire, faites-le, le plus grand nombre aime être guidé. Non qu’il soir servile ou bête, mais il est parfois lambin, et souvent timide. » Et il aurait corrigé votre phrase par : « Le silence est donc à peine troublé par le frottement de sa marche et le choc de sa musette qui, à chaque pas, bat ses flancs ». Je salue toutefois la maîtrise du développement narratif. Dommage, vous écrivez trop bien. Ludi brocanteur de sentiments |
Zorino
16/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Antonio,
D'une écriture très soignée et d'un style très approprié à la situation, avec certaines tournures très poétiques se mariant parfaitement bien avec cet amour pur et si poignant, vous nous racontez cette triste histoire vécue certainement par grand nombre de femmes lorsque cette connerie de guerre frappe à la porte d'une nation. Je ne vous cache pas qu'au final, en guise de chute, je m'attendais à la présence d'un enfant à venir ou déjà né, ou pire, au suicide de Marie. Mais votre final me convient très bien, me laissant ainsi imaginer le lourd désespoir qu'à pu vivre par la suite cette jeune femme au cœur déchiré. Un beau moment de lecture. Merci pour ce partage |
vendularge
16/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir,
J'ai bien aimé cette histoire simple pour tous ceux qui connaissent ou ont appris les grandes boucheries mais tout à fait indispensable pour rappeler l'absurdité de nos guerres infanticides aux autres. L'écriture est soignée, agréable à parcourir. La mort est attendue, la jeune fille amoureuse. Un joli moment dans leurs vies qui n'a pas forcément besoin d'intrigues tortueuses. merci du partage et du travail vendularge |
PierrickBatello
16/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Voilà une histoire qui en devient étonnante tellement le scénario est attendu. Mais en effet, pourquoi toujours chercher les effets de surprise... là, je vous suis. Encore faut-il alors nous emmener par la main avec style. Et là, je ne comprends pas: vous avez des observations brillantes, de très belles images, et pourtant, elles sont souvent gâchées par une construction de phrases hasardeuse ou qui ne met pas en valeur vos mots.
Je ne m'attarde que sur le premier paragraphe dont je vous propose modestement un exemple de réécriture allégée (phrases plus courtes, redondances supprimées): Il marche. Il marche d’un pas léger sur la chaussée de terre où traîne encore le souvenir des dernières pluies. Maintenant, le ciel est clair. Il marche, habité par une joie énorme qui le pousse, le soulève. Ses godasses cloutées ne pèsent pas sur le sol, son cœur cogne dans sa poitrine, il sourit, il ne pense à rien. Il a trop de joie pour penser. L’esprit n’a rien à voir là-dedans, c’est tout son corps, toutes ses fibres qui exultent. Ce ne sont pas ses pieds qui le portent, mais la joie. En espérant ne pas vous marcher sur les pieds... Cordialement. |
Tadiou
17/2/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir Antonio.
Cela commence comme une jolie histoire champêtre, fleurant bon le terroir. La très belle écriture me fait bien participer à la joie guillerette du soldat sur la route. Ensuite cela continue à être simple et chaleureux. Les bons sentiments gomment les horreurs de la guerre qui sont à peine évoquées. Et cela se développe de façon lisse et linéaire, dans le style et dans l'écriture. Trop linéaire? Un peu superficiel? Cette retenue, cette pudeur, c'est ton choix d'auteur. Je ne suis pas trop étonné par la fin bien sûr : le moindre village a son Monument aux Morts couvert de noms. Au total, pas d'émotion fulgurante mais c'est tendre et agréable à lire. Merci. Un minuscule détail : je me demande si un clocher peut "personnifier "un village. A te relire avec grand intérêt. Tadiou |
Bidis
19/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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J’ai toujours du mal avec les flash back. Le personnage est en permission exceptionnelle et, comme l’histoire est fort bien écrite et pleine d’atmosphère, on est avec lui, prêt à rencontrer Marie. Je trouve qu’il est maladroit de retourner en arrière, raconter leur idylle, etc. Du coup, on doit faire un effort alors que tout était en train de couler de source. Ce qu'il y a de vraiment important dans ce retour dans le passé, c'est ce qui va déterminer le refus de Marie de se donner, c’est-à-dire son éducation et bien évidemment le père. Je trouve que les circonstances de cette idylle ne sont pas intéressantes, toutes les rencontres amoureuses se ressemblent peu ou prou. Par contre, introduire le père est indispensable. Parler de lui, de son caractère autoritaire, de la quasi terreur qu’il inspire à sa fille, ce qui explique que Jean doit retrouver Marie hors de la présence paternelle.
Quand le personnage retrouve Marie, elle se jette dans ses bras et… paf ! le lecteur reste seul avec Marie tandis que le héros retourne de nouveau dans son passé avec un nouveau personnage en prime, le Julien, qui ne vivra dans le texte que le temps pour le lecteur de reposer Marie par terre. Quand le héros viendra la récupérer, l’intérêt pour leur histoire persiste mais elle a perdu de sa saveur. J’aurais insisté sur les sentiments profonds de la jeune fille quand elle se refuse. Si ces sentiments ont bien été analysés, la finale que je trouve un peu bavarde peut être écourtée : il suffit que Marie rencontre la mère en pleurs. Jean est mort ? Oui, il est mort. Et elle retourne effectivement devant la table des Amoureux : son « non » est devenu un « non » définitif et elle va devoir vivre avec ça. Deux petites remarques : - « c’est à cause d’elle que ses godasses cloutées ne pèsent pas sur le sol, c’est à cause d’elle que son cœur cogne dans sa poitrine, » : j’aurais trouvé plus juste d’écrire « c’est grâce à elle » - Je ne comprends pas bien cette phrase : « Dix jours encore se sont passés, le temps d’une permission, dix jours pas plus. » |
Marite
21/2/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une tranche de vie contée de très belle manière. Le soldat de retour du front avec la joie et l'espoir au coeur, l'avancée vers "La maison ! Elle est là-bas, au cœur du village dont les toits d’argile miroitent sous le soleil encore pâlot d’avril", les retrouvailles avec le vieux Colin, la mère, le père et aussi Marie !
Tout est bien dosé dans l'écriture : les descriptions de l'environnement qui s'offre au regard de Jean, les sentiments qui se bousculent en lui, la retenue tout en délicatesse de Marie "une jeune fille de 1915", la déchirure de la séparation cruelle, définitive et la tristesse dans la période qui a suivi l'annonce de la mort de Jean au combat : "l’hiver est dans le cœur de Marie et pour longtemps." Cette nouvelle m'a rappelé les histoires de vie contées par Giono. |
Anonyme
17/4/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Antonio,
ce sont des moments difficiles à imaginer, ces parenthèses dans l'horreur, les permissions. Dans votre nouvelle, Jean montre une capacité à vivre pleinement le présent, seules quelques allusions ": sous ses ongles noirs un peu de boue des tranchées" " Comme si le bonheur en ces temps,était une trahison"... font référence à la guerre que Jean n'oublie bien sûr pas. J'aime votre choix, car c'est un choix d'auteur de montrer un jeune homme qui prend le partie de la joie, des retrouvailles, de l'amour alors que d'autres ne devaient plus avoir cette force là. J'attendais une scène racontant les retrouvailles de Jean avec son père: "...et le père, qui rentrera tout à l’heure du travail. Jean n’attendra pas qu’il rentre, il ira le chercher à la sortie de l’usine." Je me suis doutée qu'un drame surviendrait, celui que vous avez choisi est puissant, parce qu'il est simplement authentique: celui qui a dévasté tant de familles. Dans votre écriture, très fluide , il y a quelques petits points à revoir. Un commentaire antérieur l'évoque très bien. Merci , au plaisir de vous relire très bientôt. Nadine |