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Fantastique/Merveilleux
antonio : Les Flying Stars
 Publié le 18/10/15  -  6 commentaires  -  13073 caractères  -  68 lectures    Autres textes du même auteur

Un conte de Noël.


Les Flying Stars


Ils étaient assis l’un en face de l’autre, seuls convives de ce restaurant exigu et sombre, et ils mangeaient silencieusement, tout à leurs pensées pas très roses. À première vue, on aurait pu les prendre pour de petits rentiers qui ont voulu s’offrir la fantaisie d’un déjeuner en ville. Mais, à moins de manquer totalement d’esprit d’observation, on ne pouvait pas ne pas s’apercevoir très vite de leur genre un peu spécial. L’homme portait un costume gris clair, un peu trop large pour lui, orné d’une pochette violette qui s’harmonisait avec son foulard négligemment jeté sur son épaule gauche. Il avait de beaux cheveux argentés, légèrement bouclés sur la nuque, qui accusaient la pâleur de son visage mince et craquelé, où luisaient des yeux vifs et intelligents. Ses gestes étaient doux, empreints même d’une certaine distinction, mais deux grosses chevalières alourdissaient ses doigts. Sa compagne paraissait, comme lui, tenter de se défendre des atteintes de l’âge. Une épaisse couche de fard lui donnait de fausses bonnes couleurs, mais son cou était gras et flétri. Elle portait une robe rose à crevés, très échancrée sur sa forte poitrine et à moitié cachée par un manteau de simili léopard simplement posé sur ses épaules.


Le garçon, qui venait de leur servir le dessert, constitué d’une poire minuscule et solitaire, les avait tout de suite jugés dès leur entrée dans la salle : « Des artistes du Casino. » Ils achevaient de manger lentement leur maigre repas, peu pressés, apparemment, de quitter l’atmosphère douillette du restaurant pour affronter la rue, mais dès qu’ils eurent terminé, le serveur, impatient de se débarrasser de ces uniques clients, vint leur présenter la note. Après un long examen soupçonneux, l’homme tira à même de sa poche trois billets de dix euros qu’il posa dans la soucoupe et auxquels il ajouta, visiblement à contrecœur, un peu de monnaie. Puis il leva les yeux vers la femme et il retrouva son sourire pour dire : « Allons ! On y va ? » Au passage, il décrocha d’une patère son pardessus, un pardessus clair, un pardessus de jeune. Il posa sa main sur le coude de la femme et ils sortirent.

Dehors, la neige de Noël tombait en légers flocons sur la rue déserte.


Les Flying Stars n’avaient jamais connu la vraie gloire. Mais ils avaient eu de bonnes années pendant lesquelles les contrats se succédaient pour toutes les scènes et les pistes de la province et de la capitale. Ils s’étaient même produits à l’étranger, à Londres, à Bruxelles, à Munich notamment, où ils avaient toujours obtenu de bons succès, dont ils conservaient des souvenirs dorés. Mais l’argent gagné s’était dissipé au long des tournées coûteuses, l’âge était venu et avec lui les difficultés de se maintenir en forme et d’obtenir des engagements. Le directeur de l’agence qui les avait toujours placés, venait de mourir et ils avaient perdu ainsi plus qu’un ami, une vraie Providence. Le nouveau directeur, un jeune, leur avait fait comprendre qu’il était temps de raccrocher, mais eux savaient bien que ce n’était pas possible. À force de supplications, ils avaient pu obtenir de faire une tournée en Provence, qui ne leur rapporterait sans doute guère plus qu’elle ne leur coûterait, mais qui leur permettrait de tenir encore quelque temps.

Cependant, cette tournée s’affirmait comme un vrai désastre. Cela avait commencé à Valence où Léon s’était montré très maladroit, ratant à chaque séance son tour le plus difficile. Le public, indulgent, n’avait réagi que par des rires qui avaient cependant blessé l’amour-propre du vieil acrobate. Mais la semaine dernière, à Montélimar, c’avait été pire ; devant le chahut, on avait été obligé de baisser le rideau. Le directeur avait crié : « C’est la première fois, vous m’entendez, la première fois qu’une chose pareille se produit dans mon théâtre. » Et il avait résilié leur engagement. Ils avaient traîné cinq jours dans la ville, logeant dans un hôtel de dernier ordre et mangeant des sandwiches sur les bancs des squares.

Ils commençaient aujourd’hui une nouvelle semaine, cette fois au Casino de Toulon, une semaine décisive pour eux, et ils étaient remplis d’appréhension sur la tournure qu’allait prendre les choses dans cette cité de marins où le public avait la réputation d’être difficile et impitoyable.

Le Casino donnait un programme mixte, comportant une séance de cinéma coupée en deux par des numéros de music-hall. Il y avait quatre numéros inscrits au programme cette semaine et les Flying Stars passaient en « 3 ». La projection des actualités donnait aux artistes le temps de se préparer, mais comme il n’y avait que deux loges, les Flying Stars furent obligés d’attendre que le chanteur de charme qui passait avant eux, eut fini de se maquiller. Ils patientèrent donc dans le couloir poussiéreux et vétuste, Léon échangeant quelques rares paroles avec l’illusionniste, qui terminait le spectacle, Irina caressant les petits chiens de la dresseuse, qui occupait la première loge. Enfin, la leur fut disponible et ils y retrouvèrent leurs bagages, déposés le matin, et dont le contenu leur permettrait de se transformer en authentiques Flying. Quelques minutes après, ils présentaient un aspect tout différent. Lui portait un collant de soie blanche, elle, un tutu de taffetas rose, un soutien-gorge assorti et ses cheveux roux étaient parés d’un diadème de paillettes multicolores. Ainsi vêtus, ils avaient assez belle allure et pouvaient encore faire impression sur scène, malgré l’indiscrétion des projecteurs.


Irina n’avait que dix-huit ans lorsque Léon l’avait rencontrée au cirque Bélirus. Elle travaillait alors en famille, avec son père et ses frères, dans des exercices au sol. Irina était ravissante, c’était le seul qualificatif qui convenait à cette petite rouquine au visage rieur et enfantin, mais aux formes déjà parfaites. Il avait eu la patience d’attendre deux ans avant de faire avec elle leur premier numéro. Six mois plus tard, ils s’étaient mariés, pendant une relâche du cirque et depuis, ils ne s’étaient jamais quittés. Ils avaient formé le couple le plus uni qui soit, à la faveur d’une entente qui s’exprimait aussi bien dans leur vie privée que dans l’exercice de leur art, tandis qu’ils voltigeaient sous les cintres et les chapiteaux. Irina avait en Léon une confiance absolue. Pour elle, il ne pouvait faillir, tout lui était possible. S’il disait : « Nous ferons cela » cela se faisait, même le plus extraordinaire, et seul un échec aurait pu la surprendre.

Leur amour était incorruptible, et cela se voyait tant que personne, jamais, n’avait tenté de le corrompre. Chaque fois qu’ils rentraient en coulisses, à la fin de leur numéro, ils s’embrassaient, et le temps n’avait pas éteint cette belle habitude. Les camarades les chinaient bien un peu, on les appelait « les amoureux », mais au fond, chacun avait pour eux la sorte de respect qu’impose une si parfaite constance, une si grande fidélité.


Naguère encore, l’entrée en scène était pour Léon un bon moment, peut-être le meilleur, oui, peut-être encore plus que sa sortie, même triomphale. Il était sans doute moins sensible que beaucoup de ses collègues aux flatteries des bravos. Il aimait le travail pour le travail et quand il entrait sur les pistes ou dans le rectangle magique des scènes brillamment éclairées, c’était avec la foi d’un homme sûr de sa valeur, mais aussi avec la fièvre enivrante d’un amateur jamais blasé : « Vous allez voir. Je vais vous montrer ce que je sais faire », c’est ainsi qu’il pensait au public. Et naguère encore, avec tout ce qu’il savait faire, il aurait pu tenir une heure ce public en haleine. Maintenant, il entrait en scène comme le chrétien antique entrait dans l’arène, pire, comme l’animal entre à l’abattoir. Il savait bien que cela n’arrangerait pas les choses, bien au contraire, mais il n’y pouvait rien. Deux ratés avaient suffi pour qu’il perde cet accessoire indispensable du bagage de l’artiste ou de l’acrobate : la confiance. À présent, la peur lui ôtait d’avance ses moyens, il les retrouvait un peu si tout marchait bien dans les deux premiers exercices, mais le cœur n’y était plus et il avait hâte de rentrer en coulisses, d’avoir terminé la corvée.

Et ce soir, entre les praticables, côté jardin, cependant que le chanteur de charme termine son dernier couplet et qu’il attend avec Irina que le rideau tombe pour bondir sur la scène afin de disposer les accessoires au sol, il sent monter en lui cette affreuse appréhension qui lui coupe les jambes et fait battre son cœur plus vite. Avec l’âge, ils ont dû raccourcir leur numéro, qui ne dure plus que douze minutes, mais Dieu ! Que ces minutes vont lui paraître longues !

Ça y est ! Le chanteur a fini. Il salue sous de maigres applaudissements. De toute façon, l’horaire strict ne lui permettrait pas de rappel, mais cette tiédeur du public est de mauvais augure. Le rideau tombe. C’est aux Flying de jouer…


Le dernier exercice de funambulisme constituait, bien entendu, le clou du numéro. Avec les années, Léon l’avait considérablement modifié. Il avait supprimé le saut périlleux par lequel il le terminait autrefois, mais, par contre, il effectuait le dernier parcours sur le fil en tenant dans sa mâchoire le bord d’un plateau sur lequel étaient posées six flûtes de champagne pleines. Il ne pouvait supprimer aussi de sa prestation ce beau morceau de double équilibre car c’était à cela qu’ils devaient encore leurs engagements, le reste du numéro étant, Léon le savait bien, assez banal. Or, c’était précisément au cours de son exécution que s’était produite la catastrophe de Montélimar. Au milieu du parcours, en voyant trembler les verres, il avait, inexplicablement, été pris de panique et tout s’était enchaîné, jusqu’à la chute finale, dont il était sorti physiquement indemne en raison de sa grande expérience mais moralement très marqué. Se retirer de scène plein de honte, de fureur et de désespoir, sous les rires et les quolibets du public, était une expérience qu’il n’aurait pu souhaiter à son pire ennemi, s’il en avait eu un. Mais il savait aussi, tout au fond de lui-même, que sa plus grande peine, c’était d’avoir été ainsi humilié devant Irina. Alors, ce soir, en gravissant avec ce qui lui reste de souplesse la courte échelle de corde qui le hisse au plateau de départ, il s’efforce de ne pas penser à ce désastre, il se dit que tout ira bien, qu’il n’y a pas de raison… et il évite de regarder Irina.


Voilà que ça recommence ! Il ne s’est pourtant rien passé, le début du parcours a été sans histoire. C’est seulement le doute, la crainte du même fiasco qui provoque ce fourmillement en même temps que cette faiblesse dans les jambes, ce poids qui lui creuse la poitrine, cette bouffée de chaleur qui lui empourpre le visage.

« Pas de panique ! Il n’y a pas de raison. Reprenons notre calme. » Il se raidit et serre les dents, mais cette tension a pour effet de faire légèrement basculer le plateau, un verre glisse et en heurte un autre avec un léger tintement. Léon s’arrête. Pour la première fois, il s’arrête, la seule chose à ne pas faire. Car sans mouvement, il ne peut plus compter que sur le balancier. Et celui-ci, précisément, commence à trop balancer. La sueur se met à ruisseler sur la figure de Léon. D’en bas, Irina, qu’il ne peut voir, mais qui comprend bien ce qui arrive, Irina souffle : « Marche, Léon ! Marche ! Repars ! Plus que cinq mètres !... »

Léon va chercher dans ses entrailles tout le reste de volonté que la peur n’a pas tué. Dans un extraordinaire effort, il tend la jambe en avant pour un nouveau pas. Mais il ne sait plus très bien où il en est. Et son pied se pose à côté du fil…


Irina, la main devant sa bouche, n’a pu retenir un cri. Le public ne voit pas très bien mais sent qu’il se passe quelque chose. Or…


Or, Léon n’est pas tombé. Dans une immense surprise, il a senti, sous la semelle de sa chaussure, une douce mais solide résistance, comme s’il avait mis le pied sur un tapis. Il ne peut baisser les yeux, mais une force étrange le pousse à faire un second pas, à ramener l’autre pied qui, lui aussi, quitte le fil, glisse dans le vide et pourtant ne fléchit pas. Alors, une formidable exaltation, balayant le désespoir, s’empare de la personne de Léon. Il marche, il marche, il s’en va de biais à travers la scène, oblique en arrivant au fond, longe le décor, fait face maintenant, et, d’un pas assuré, s’avance vers les gens et, par-dessus leurs têtes, marche toujours en s’enfonçant dans les profondeurs obscures de la salle.

Le public, bien sûr, n’a pas compris. Il croit à un truc, un truc génial qui permet au vieil acrobate de tenir ainsi, entre ciel et terre, sans paraître ni supporté ni suspendu. Il applaudit donc à tout rompre en criant son plaisir de cette performance inattendue. Et Léon, le visage illuminé par la grâce, continue de marcher dans le vide, cependant qu’Irina, radieuse, le regarde avec une immense admiration, pas autrement étonnée pourtant que son grand homme réussisse ce nouveau miracle.


Quelque part, une cloche sonne dans la nuit de Noël…


 
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   Shepard   
16/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Histoire de noël hors saison, pourquoi pas.

Le style est un peu trop saccadé de virgules, à mon avis il mériterait d'être simplifié pour être plus lisible. Qui plus est, certaines phrases sont vraiment longues - et parfois difficile à comprendre du premier coup.

Rien que l'entrée, par exemple :

"Ils étaient assis l’un en face de l’autre, seuls convives de ce restaurant exigu et sombre, et ils mangeaient silencieusement, tout à leurs pensées pas très roses." -> il y a la virgule + et, une précision un peu redondante 'ils mangeaient silencieusement + tout à leurs pensées'. En général si vous êtes perdu dans vos pensées, vous ne parlez pas.

D'ailleurs le premier paragraphe est celui qui m'a la plus dérangé.

"Mais, à moins de manquer totalement d’esprit d’observation, on ne pouvait pas ne pas s’apercevoir très vite de leur genre un peu spécial" -> 'esprit d'observation, un peu bizarre, esprit d'analyse ou sens de l'observation je pense.

"Au passage, il décrocha d’une patère son pardessus, un pardessus clair, un pardessus de jeune." -> Vraiment, je ne vois pas à quoi fait référence un 'pardessus de jeune' Je ne dois pas être de la bonne époque peut-être...

"Et ce soir, entre les praticables, côté jardin, cependant que le chanteur de charme termine son dernier couplet et qu’il attend avec Irina que le rideau tombe pour bondir sur la scène afin de disposer les accessoires au sol, il sent monter en lui cette affreuse appréhension qui lui coupe les jambes et fait battre son cœur plus vite." - > Ouf, j'ai dû m'y reprendre aussi à plusieurs fois avant de saisir. C'est beaucoup trop alambiqué pour moi 'cependant que' 'et qu'il attend'

Quelques adverbes pourraient êtres supprimés à droite et à gauche à mon avis. Il est vraiment dommage que le style essouffle à la lecture.

Au niveau du fond, j'ai bien aimé la petite histoire simple de ces deux artistes. La préférence de l'entrée plutôt que de la sortie de scène. La confiance en soi, clé du numéro. Mais aussi les tournées qui ne rapporte rien. Cela sonne vrai. Au final, je regrette que le fantastique ne soit pas très fin et tienne plutôt du surréalisme. Si Léon avait subitement sentit une force qui le poussait en avant sans pour autant le faire littéralement marcher dans le vide, j'aurais trouvé cela plus judicieux. Ici on hésite pas entre le normal/paranormal, on entre directement dedans. Mais c'est un choix de l'auteur. Bref, pour moi le texte serait amélioré en flirtant uniquement avec le réalisme (un bon coup de force de volonté de l'acrobate).

La fin est aussi un peu rapide, j'aurais aimé une sorte de conclusion, débriefing, entre Léon et Irina.

Mais quand même je dois admettre avoir un coup de cœur sur ce texte, peut-être parce que j'ai aussi souvent sacrément flippé sur scène et foiré des trucs monumentalement =)) (bon je ne risquait pas de tomber... c'est au moins ça).

   AlexC   
21/9/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Le texte nous entraîne sur le traces d’un couple d’acrobate sur le déclin, avec en point de mire le moment fatidique de l’ultime chute. A certains égards, votre texte fait preuve d’une grande maturité. La structure est bonne et la description des sentiments de Léon très réussie.

J’ai été déçu par la fin fantasque, qui évite le saut périlleux d’une chute, au sens propre et figuré, forcément attendue, mais qui dénature l’intégrité réaliste du texte.

Enfin, je n’ai pas été emballé par l’écriture, qui à mon sens, mériterait de nombreuses retouches. Des tournures et des mots trop simples, des formulations trop familières, un manque de fluidité, des phrases mal construites, d’autres qui bégayent...

Voilà une petite liste non exhaustive de passages à revoir :
“bonnes années”-“bons succès”
“l’argent gagné s’était dissipé au long des tournées coûteuses”
“l’âge était venu”
“c’avait été pire”
“hôtel de dernier ordre”
“passaient en 3
“le couple le plus uni qui soit”
“S’il disait : “Nous ferons cela” cela se faisait, même le plus extraordinaire, et seul un échec aurait pu la surprendre.”
“Leur amour était incorruptible, et cela se voyait tant que personne, jamais, n’avait tenté de le corrompre.”
“chinaient”
“c’est ainsi qu’il pensait au public”
“naguère” utilisé une fois de trop
“il aurait pu tenir une heure ce public en haleine”
“s’empare de la personne de Léon”
“il s’en va de biais”
“entre ciel et terre”

Bonne continuation

   carbona   
28/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un texte franchement sympa à lire avec ce duo original. Je m'interroge sur leur âge. Ils paraissent au départ très âgés puis quand-même pour être encore en activité, je me dis qu'ils doivent être plus jeunes que ce que je m'étais figuré. J'ai aimé la surprise du monde du music-hall /cirque car je m'attendais à un groupe de musique, ça change, c'est bien et j'ai apprécié le petit tour rapide de l'autre côté de la scène.

Je ne suis pas très emballée par la fin, qui manque peut-être un peu d'explications mais nous sommes dans un conte, dans le merveilleux alors disons que c'est le contrat.

Je trouve que les deux premiers paragraphes ne sont pas dans la lignée des suivants, j'aurais imaginé une description plus fantasque des personnages, avec plus de pêche.

L'écriture est tout à fait correcte, j'ai noté quelques petits couacs ça et là mais de l'ordre de l'anecdote. Par exemple, la chronologie de la vie de couple : les enfants, le cirque, le mariage, je ne suis pas bien sûre d'avoir bien saisi l'ordre des évènements. Ou encore la réaction de Léon que je trouve excessive pour un homme de cette expérience "il avait, inexplicablement, été pris de panique et tout s’était enchaîné,"

En conclusion, un joli conte de Noël, puisqu'il en est ainsi, dont la fin me déçoit un peu et me laisse un peu en plan.

Merci pour votre texte.

   ameliamo   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C’est triste mais vrai, ils sont des métiers où l’âge est important. Où le passage du temps fait difficile l’exécution des choses qui autre fois paraissaient faciles et elles leurs apportaient la gloire. Il s’agit des acrobates du cirque. L’histoire est émouvante. C’est le drame de la fin d'activité, avec toutes les significations dans la vie des protagonistes. Le miracle de Noel ne se répète pas chaque jour. Le style est cursif et met en valeur les troubles intérieurs des personnages, leurs emmottions, la honte d’être humilié par sa propre faiblesse physique. C’est un très bon texte.

   hersen   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup dans cette nouvelle le regard plein d'humanité porté sur des personnes qui ont un métier marginal et dont elles devront assumer le moindre faux-pas, au propre comme au figuré.
La fin nous montre à quel point seul un miracle peut sauver la situation quand le poids des ans se fait davantage sentir et que cependant, il faut bien continuer à gagner sa vie.
C'est une manière très habile de l'auteur, il n'a pas besoin de nous décrire quelle sera la vieillesse de ces artistes : une vie de misère, nous le savons.
Il est bon quelquefois de se réfugier dans le fantastique/merveilleux.

Le style reste simple, clair, et cadre parfaitement avec nos deux artistes.

   jeanmarcel   
19/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Un beau texte mélancolique qui manque un peu de rythme au milieu du récit et qui se termine sans véritable chute ( ! ) Il manque sans doute un peu de cette passion et de cette folie que les gens du cirque dégagent, le portrait des artistes est presque banal pour des gens qui font des choses exceptionnelles. Malgré ces quelques remarques l'ensemble est bien écrit et agréable à lire.


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