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Anonyme
13/7/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une écriture efficace, je trouve. Un peu trop dramatique pour une tranche de vie et une fin ouverte, peut-être (la pipe forcée, je crois que c'est un acte trop grave pour espérer que les choses s'arrangent ensuite, ce qui du coup ferme la fin à mon avis), mais j'aime cette présentation alternative des points de vue, les échappées sur les démons de chacun.
Cela dit, je maintiens que le dramatique affiché a pour effet paradoxal d'atténuer l'intensité. |
beth
20/6/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Les temps verbaux sont confus. L’histoire elle-même est confuse vers la fin. Le « je » apparaît sans raison littéraire à la fin du récit.
Irréalisme psychologique : une mère perd son enfant et ne pense qu’au Dr qui l’a accouchée. La description d’une scène présentée comme sensuelle lors d’une fausse couche est totalement irréaliste et déplacée. Le choix du vocabulaire n'est pas toujours heureux: « la table supportait tout ce dont ils avaient besoin. »/l’hémorragie s’était échappée d’elle/ Il y a un manque de clarté dans les changements de points de vue des personnages : on met un peu de temps à savoir qui parle. Cependant il y a une étude psychologique des rôles genrés qui pourrait être intéressante, si l’histoire elle-même l’était. Ce qui n’est pas le cas. |
Pascal31
26/6/2011
a aimé ce texte
Pas ↑
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C'est une nouvelle que j'ai eu beaucoup de mal à lire : la faute à ce changement fréquent de narration (parfois il s'agit de l'homme ou de la femme du couple, parfois c'est le narrateur "tiers", cela rend la lecture très pénible, surtout que le temps grammatical varie à chaque fois). De plus, le style ne m'a pas convaincu (par exemple, j'ai été gêné par l'abus de "y" : "En plus, y parait que Nantes", "y avaient laissé leur empreinte", "Elle y était assise", "Elle y avait installé deux fauteuils", "Il y voyait l’opportunité nouvelle", "on y aimait bien", etc.). L'histoire ne m'a pas passionné et ce couple qui se déchire n'a provoqué en moi aucune empathie. Je me suis plutôt ennuyé...
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Marite
9/7/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Le fond de cette nouvelle m’a intéressée mais l’écriture doit, je pense être retravaillée.
- Les répétitions et la profusion d’adjectifs à certains passages alourdissent l’expression sans apporter un plus à la compréhension de l’histoire pour le lecteur. Ceci dès le premier paragraphe : matin – hiver – journée et lugubre – opaque – glaciale – pénétrant – gris, gros, bas … - « Il était une fois » n’est pas utile et devrait être supprimé. Pourquoi ne pas commencer simplement par : « Un soir d’été, … etc » - Le passage d’un personnage à l’autre pour les réflexions (pas beaucoup de dialogues) n’est pas très clair. De même l’usage des adjectifs possessifs à certains endroits prête à confusion : « Alors enfin elle le regarda. Son visage, parfaitement délimité par sa jeune barbe aux reflets roux, était impassible. » « son visage » j’ai cru que c’était elle et « sa jeune barbe » m’a fait comprendre que non. Je n’ai pas trouvé le mot : mutique dans le dictionnaire ; que signifie ce mot ? Les mocassins sont généralement des chaussures souples, aussi je trouve que ça ne concorde pas avec : cliquetis… et résonna … Donc en résumé, il faudrait je crois simplifier l’écriture, ne pas faire des phrases trop longues et éviter de multiplier les adjectifs à l’intérieur d’une phrase. Mes encouragements à l’auteur. |
Pat
10/7/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une chouette écriture. Les changements de points de vue qui peuvent paraître surprenants, mais qui me semblent volontaires. Ça donne une espèce de mouvement en boucle qui part dans plusieurs directions, un truc assez étouffant, un peu comme des pensées que l'auteur essaierait de traduire. Mais de tout ça se tisse un fil directeur intéressant. J'aime beaucoup quand on nous sort de notre zone de confort.
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Pattie
10/7/2011
a aimé ce texte
Bien
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J'aime beaucoup ce texte, malgré le problème du je/il du personnage masculin - problème qui, je suppose, est délibéré : le niveau de l'écriture est trop élevé pour une erreur aussi grossière.
Il y a des passages un peu flous - mais là aussi, je pars du principe que vu le niveau de l'écriture, ils sont exprès. Le souci du détail, le flou, cette perte de repère (on ne sait plus quel narrateur nous tient la main dans ce dédale), tout ça contribue à faire du texte un drame humain ordinaire, enfermant, et pour moi passionnant. |
Perle-Hingaud
10/7/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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C’est violent, noir. Les changements de points de vue narratifs ne m’ont pas tant déstabilisée, ils mettent un peu de piment, attirent l’attention. Le mal-à-l’aise s’installe très vite, quand on commence à ressentir la violence de l’homme. A partir de là, on s’attend au pire. J’ai trouvé bien retranscrites les pensées de l’homme, aveugle, qui s’attend à réparer, alors que son acte est simplement irréparable. Un texte amer.
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Anonyme
13/7/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quoi de plus basique à la genèse de l'histoire que de commencer par "Il était une fois".
Un "il était une fois" anodin, léger, qui laisse présager d'un conte. Qui finit mal ou bien peu importe, on n'y est pas encore. Mais ces premiers mots sont légers, un brin taquin. L'auteur s'attable, tire sur ses manchettes, pose les premiers mots, rature, griffure, s'échauffe : "un beau matin d’été. Non. Ce n’était pas l’été mais l’hiver, ce n’était pas le matin non plus mais la fin d’une journée lugubre" L'auteur se détend, s'envole dans une description fort bien troussée puis se ravise : "Ce n’est pas une histoire mais rien qu’un petit bout d’une histoire," s'excuse : "de mauvais goût d’ailleurs," s'explique : "qui a un avant et aussi un après, mais ça, c’est une autre histoire." Ose enfin : "Elle va raconter un peu de la précarité, mais pas celle qu’on lit dans les journaux." Referme le piège : "Bref, c’est une histoire ordinaire." Or-di-nai-re ??? se récrie un chœur de voix attentives. "Partir en mars"... et l'on part dès ce mot là avec lui. Et le décor change complètement. Il y a ce ouais qui me replonge directo dans le présent. Et dans le drame qui va se nouer. Et ça décolle comme un avion à réaction : mutation, départ, perte du bébé. Chagrin. Silence. Non-dits. Car tout est intérieur. Ces mots à lui, ses silences à elle. "Seulement là, pas de diatribe inconsidérée," d'ici au point final du paragraphe, je trouve ça trop rapide, trop décousu, il y a quelque chose qui m'a sortie de l'écriture, prenante, envoûtante presque. "Ça s’abat vos épaules," J'aime la connaissance parfaite que l'homme a de la femme. Ca a quelque chose de rassurant, et de profondément manipulateur. Il connait chaque note de la partition, il est sûr de lui, limite arrogant, planifie tout à sa place. S'arrange des inconvénients, véniels. Aucune considération pour l'autre, fatigué de l'autre. Et elle aussi. Alors qu'est-ce qu'ils font encore ensemble ? Ils attendent la goutte qui fera déborder le vase ? Est-ce que tout ça n'est pas de sa part, un sabordage volontaire, peut-être pas prévu, mais au fond, attendu ? Ce qui transforme la fin. Mais qui est alors en désaccord avec le but et la fin... Lâcheté masculine ? "C'est pas ma faute, c'est pas moi c'est la Bête... ça va s'arranger... tout fini toujours par s'arranger (avec elle) ? Je peux faire ce que je veux, elle encaissera encore..." Dites moi, AP, elle me bouscule votre nouvelle qui commence par ce "il était une fois une histoire ordinaire"... "lui écorchaient davantage ses lèvres qu’elle mordillait tout le temps." ces ? plutôt que "ses" la voix qui parle n'étant pas désincarnée mais horriblement "extérieure" comme un oeil qui regarde et attend le dénouement. "elle se serait sentie trop coupable pour refuser." de refuser ? (j'ai jamais su) "La vanne était ouverte. Dans un spasme elle avait décidé de s’ouvrir toute entière" autre chose que "s'ouvrir" ? Non pas pour éviter la répétition mais parce que cette fois ci j'ai bien l'impression que la vanne - et la femme - ne vont pas faire que s'ouvrir. C'est nettement plus violent, d'autant que c'est rentré, emprisonné. Puissant. "Ce fut elle, et du coup lui aussi." c'est ici que l'amour s'est arrêté ? Qu'il s'est fait hermétique à sa souffrance, ne l'a plus entendue ? Parce là, qu'elle souffre à nouveau, il s'en moque. "le cagnard estival" un peu comme le "ouais" du début. Décalé. "Alors enfin elle le regarda. Son visage, parfaitement délimité par sa jeune barbe aux reflets roux, était impassible." Bien que j'aime beaucoup ces voix qui racontent, et cet œil froid qui regarde, ici le hic c'est que c'est son visage à elle qui porte la barbe rousse. "Lui, il était un homme d’habitude." j'aurais mieux vu un s à habitudes. "Toute évolution en passait par là." sans le en ? "Oui il y avait ce désir et son objet, ici, maintenant." ici me fait penser à la pièce où ils se trouvent. Maintenant, aurait tendance à le confirmer.Or l'objet de ce désir n'est pas présent dans la pièce. "Maintenant je vais rentrer, je vais la kidnapper, et je me ferai pardonner. Nous partirons, loin, nous quitterons tout pour tout oublier. Je vais l’emmener en voyage. D’abord. Oui, ce sera bien. Sur une plage de sable fin, je lui ferai un autre bébé. Puis nous nous installerons, quelque part. N’importe où. Elle va être tellement contente." Ou comment se faire des illusions et y croire absolument. Superbe texte. Il m'a vraiment remuée, énervée, attendrie, émue, dégoutée, effarée. BRAVO |
Anonyme
13/7/2011
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Commentaire modéré
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Anonyme
15/7/2011
a aimé ce texte
Pas
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Si je comprends bien, dans le deuxième paragraphe, on suit les pensées de l'homme rentrant dans son sweet-home ; la fin me gêne : « La maison... une manœuvre ». Difficile de croire que quelqu'un puisse penser cela en arrivant chez lui.
Ensuite, des « mocassins » qui cliquètent, je n'y crois pas une seconde. Peut-être dans « Chantons sous la pluie » car, seuls des États-uniens peuvent porter des mocassins à bouts ferrés (avec des pantalons à damier). Ici : « Le cliquetis de ses mocassins résonna sur le marbre blanc de la petite allée pentue. Ce soir, elles étaient glissantes. » Elles étaient glissantes ? de quoi s'agit-il ? On suppose que vous parlez des dalles de l'allée, néanmoins ce n'est pas évident (donc « sur les dalles de marbre blanc » aurait été plus explicite). Dans le troisième paragraphe, la transition entre les pensées de l'homme et celui de la femme n'est pas nette. Après « harmonie », « praticité » est laid (commodité ?). Un problème de temps me semble-t-il : « La bouilloire crépitait tandis qu’il fit tinter les glaçons dans son verre. » Un mug est un gobelet, une tasse haute ; un peu avant vous parlez d'un verre. « à cause duquel » : lourd et peut-être incorrect. « et ses grands yeux incrédules se figèrent sur rien pour ne plus s’en détacher. » : ne se figèrent. Puis « Elle est comme figée » : deux fois le même mot. « ce retranchement indéniable dans sa posture quasi fœtale » : « dans sa posture » est curieux. Dans une posture me semble plus approprié. « Ça s’abat vos épaules » : sur vos épaules. D'ailleurs, ce paragraphe sensé faire partager les réflexions du mari, n'est pas crédible une seconde (tic tac). « Depuis la fenêtre de la cuisine obscurcie par l’avancée du balcon revêtu de lambris sombre, la grande grille verte un peu rouillée. » : je ne saisis pas le sens de la phrase. Soit elle n'est pas terminée, soit j'ai raté quelque chose. Idem : « Quand elle se décida enfin à déposer son mégot, à tâtons, dans le cendrier qui avait atterri par terre, elle pouvait pointer du doigt la vanne. » « Maintenant les mots tendres lui écorchaient davantage ses lèvres qu’elle mordillait tout le temps » : les lèvres. Etc. Me gênent également ces fins de phrases 'cassées' : « toujours attendu, le soir. » « il l’ennuyait beaucoup, et elle ne l’attendait plus. » « en même temps, elle n’avait pas sommeil. » « pour lui faire plaisir, à lui. » (le « à lui » me semble superflu. « d’ergonomie, même. » « Ils étaient partis à Marseille, quelque temps auparavant. » Etc. Globalement, je n'ai été séduit ni par l'histoire, ni par l'écriture. Beaucoup de lourdeurs et d'imprécisions dans ce texte. Du coup, j'ai « abandonnique ». Désolé, mais il me semble que ce texte est à retravailler. Bonne continuation. |
alvinabec
23/7/2011
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C'est joliment troussé, bien emmené, l'alternance des discours efficace. Certains paragraphes gagneraient à plus de concision; les négations répétées dans le premier d'entre eux inciteraient à abandonner la lecture, ce qui serait dommage. A vous lire...
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