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Anonyme
21/11/2012
a aimé ce texte
Bien
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J'ai trouvé ce texte expressif, et transposant à merveille les ambiances d'Hopper. Une réussite, pour moi, de ce point de vue. L'écriture en fait peut-être un peu trop à mon goût, mais enfin cela marque l'égocentrisme de ce personnage uniquement préoccupé de son exquise souffrance, à tel point que j'ai bien l'impression qu'il laisse la vieille dame à moitié clodo du quartier se dépatouiller avec son centimètre de bitume et son chariot.
Bon, disons-le : le sujet ne me passionne pas et je trouve le narrateur antipathique ; du coup, ma lecture n'a pas été franchement agréable, mais cela vient de mes réticences propres. |
Anonyme
21/11/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Des choses qui me semblent bonnes et d'autres, moins bonnes.
Je trouve que le tableau n'est qu'un prétexte, que l'histoire se greffe sur la toile sans lui parler vraiment, sans se saisir d'elle. La statut de Shakespeare ou ailleurs, c'était pareil. N'empêche, arrivé à point nommé, l'auteur donne au protagoniste et au parc une consistance. Parce qu'avant ça pédale un peu, même si ça me gêne pas, même si ça me semble justifié par l'explication des ressentis du personnage. C'est une introspection, un soliloque, c'est quelque chose de très romantique. Le romantisme est bien campé. Après si l'écriture fait bien ressortir le côté torturé, il y a des choses qui sont dites, genre cette douleur à l'estomac, l'auteur dit "je ne la savais pas" ou quelque chose comme ça. Il dit, je cite : "La brûlure dans mon estomac, cependant, je l'ignorais, je veux dire, je ne la savais pas. Dès l'instant que j'en prenais conscience, je l'oubliais, comme ces idées qui meurent d’elles-même à peine à la surface. Je ne sais pas bien pourquoi, peut être que j'aimais cette douleur, peut-être que j'avais besoin qu'elle se fonde en moi, qu'il fallait que je me plonge dans la métaphore qui planait autour de cette aigreur." Figure de style inutile, incohérence, maladresse, car si on ne sait pas une douleur, on l'ignore, elle n'est pas nommée alors. Et si elle vient par alternance, c'est qu'on l'a mesurée, identifiée. Le récit est touchant, et j'ai apprécié ce crépuscule bien posé. Il me semble dommage que ce texte intimiste n'ait pas été davantage ciselé. On dirait un premier jet. Toutefois c'est un texte intéressant car n'oublions pas que Hopper est une personnalité comme ça, tourmentée. Ainsi, certes le tableau semble greffé, mais l'auteur a su mettre en avant une caractéristique du peintre. |
Anonyme
2/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très joli texte, en demi-teinte où sont convoqués Sakespeare, le crépuscule et le narrateur. Fin de vie ou nouvelle vie, la statue dans le parc restera toujours à la même place ; belles variations sur l'espace-temps où vous avez bien fait sentir un évènement à venir, l'instant où tout peut basculer. Merci pour cette lecture.
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macaron
10/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Plutôt étonné par quoi le tableau de Hopper vous inspire. Un texte déprimant sur un départ un peu forcé alors que le jardin public en demi-teinte appelle à la rêverie, au fantastique. Mais cela vous regarde; et si j'ai lu difficilement votre nouvelle ce n'est pas à cause du style ou de l'écriture que je trouve excellent mais l'intrigue ne m'a pas intéressée. Mais bon, il n'est pas si facile à cerner ce Hopper...
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Flupke
10/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un exercice de style bien réussi. L’atmosphère oppressante, pessimiste m’a impacté.
Certaines phrases m’ont beaucoup parlé. « devenue comme ce musée de ma propre vie ». Glop glop, très bon. Très évocateur. J’aime bien. « dans la maladresse des mots que j'avais choisis, on sentait presque mes tremblements » « réduit à la contemplation de la Terre tournant sous mes pieds. » « qui fracturaient l'horizon, découpant des formes géantes dans cet autre monde qu'est le lointain. » « face à l'univers dédaigneux qui m'embrassait pour mieux me foutre à terre. » Symptomatique du ressenti subjectif. Un bon instantané de l’état d’esprit du protagoniste. Si désir de peaufiner, voici quelques pistes et suggestions : Certaines précisions superfétatoires et répétitions pourraient être évitées : « Chaque heure depuis des heures ( improbable, trop précis, trop ponctuel à moins d’un bip horaire et répétition rapprochée du mot heure – un trait danger, deux traits sécurité) , je regardais ma montre, que je portais à l'intérieur du poignet (perso je la porte autour du poignet), le cadran du côté de la paume » (du côté intérieur me semblerait plus précis, car côté paume fait plutôt penser à la main, parallélisme décalé, ligne de vie cachée). Cette phrase gagnerait en fluidité et en évocation si elle était re-ciselée style « à chaque regard crispé vers l’intérieur de mon poignet droit, le verre fêlé de ma montre semblait vouloir ralentir l’écoulement des heures/du temps ». « eux me détestaient encore mieux » (me semble imprécis) => eux me détestaient en retour ? « des souvenirs que j'aurais préféré oublier (oui), ou tout simplement ne pas vivre ». Peut-on vivre des souvenirs ? je suggère « ne pas revivre » « Je sais à quel point elle m'aime ». Tout le paragraphe est au passé et cette phrase au présent. Je conçois la pérennité du sentiment, mais pour la concordance des temps je l’aurais préféré au passé également. « Je me souviens encore avoir fait une crise d'angoisse dix jours plus tôt » => Je me souviens encore de ma crise d'angoisse dix jours plus tôt ? « comme si je ME jouais MA propre petite pièce de théâtre » ME/MA => comme si je jouais ma propre petite pièce de théâtre ? « la restreinte immensité ». Pas glop, pas sûr que l’inversion apporte un plus. Amicalement, Flupke |
alvinabec
11/12/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Artexflow,
Le tableau... prétexte à ce texte... bonne idée sur le traitement d'une atmosphère...ça se gâte quand on entre de plein pied au coeur d'une introspection un peu atone pour laquelle un crédit d'empathie-même négative- fait défaut. Beaucoup de mal à lire cette nouvelle... Il me semble que les états d'âme de votre héros sont tour à tour excessifs et, comment dire, élitistes, de sorte que le lecteur ne ressent pas grand-chose au long de sa lecture si ce n'est un ton emphatique autour de ce 'mal de vivre'. Jolie écriture, chute un peu plate. A vous lire... |
brabant
11/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Artexflow,
Ah ! J'ai compris tout de suite que ce tableau ne présageait rien de bon ! Il vient un moment dans la vie où le courage consiste à couper les ponts. Parce que c'est la seule solution pour vivre... quand on a compris que l'on s'est trompé, se réaliser quand il en est encore temps. J'ai lu ici un texte sartrien, un texte philosophique, un texte einsteinien dans lequel ce savant universel, ce génie, aurait intégré - enfin et complètement - la physique/mécanique quantique/s, jusqu'au boson de Higgs et l'idée de multivers, élaborés après sa mort. Cosmique/Cosmogonique ! J'ai lu aussi un texte psychanalytique/psychologique aussi dans ses implications, ses tenants et ses aboutissants. Qué lecture ! Ma Doué ! Et puis Shakespeare ! Ah ! Il n'est bon que pour les tragédies celui-là ! L'esprit du tableau et cette sorte de désespérance, de couleur/tonalité ocre orangé dans le poudroiement du ciel qui s'étiole et s'éteint, sont à mon sens parfaitement intégrés ; j'ai lu moi-aussi une atmosphère morbide, faussement sereine, traîtreusement, comme une chape plus que comme un voile... wououiii... j'arrête de te voler ton texte, ton histoire Artexflow. La nouvelle est remarquable. C'est le troisième défi que je lis. Comme les deux autres il a été parfaitement relevé et tenu. Et ici, sans parti pris, par quelqu'un qui m'est éminemment sympathique, pas tout seul, faut pas pousser non plus ! lol Félicitations Artexflow ! :))))))) ps : Bon, y a quand même pas le travail de documentation que j'ai trouvé dans les deux autres textes, hein ! lol :D :D :D, mais après tout c'était pas un passage obligé puisqu'il n'y a ni discordance ni anachronisme :) |
Artexflow
12/12/2012
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wancyrs
14/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Sans avoir lu les explications, je commente...
J'aime beaucoup la construction de ce récit. Les sentiments et les sensations y sont décrites avec une précision d’horlogerie... même si on a l'impression de faire du surplace, on voyage quand même dans le psychique du narrateur ; bref cette accumulation d'adjectifs et autres est adéquate à l'objectif du récit. On peut dire que la forme sert bien le fond ici. Merci Wan |
Bidis
24/12/2012
a aimé ce texte
Bien
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Beaucoup d’atmosphère dans ce texte. Mais aussi plusieurs choses qui ont légèrement heurté ma lecture.
- « … chaque banc une discussion que j'y avais eue » : je trouve que la précision « que j’y avais eue » lourde et inutile - « Toutes ces reliques » : je trouve le mot « reliques » mal choisi pour désigner des rues et des endroits publics, ce terme est plus adapté à un objet particulier (au « reste » de quelque chose). - « J'ai vu cette masse gigantesque qui nous liait tous, » jusqu’à « Histoire d'avoir au moins une certitude. » : Nous sommes dans les méandres des pensées du personnage. Or les méandres d’une pensée, même s’ils sont intéressants, sont toujours difficiles à suivre. D’autant que l’écriture se révèle plus faible. Bien entendu, nous sommes toujours dans le langage coloré et donc pas forcément correct du personnage, mais on arrive aussi dans de la lourdeur, par exemple avec le trop familier « tombé dans les pommes » (par ailleurs aussi un peu outrancier, un évanouissement n’est pas une mince affaire, est-ce bien de cela qu’il s’agit ?) lequel revient par trois fois. Cela sent la conversation facile, le laisser aller, on quitte le personnage pour se dire que l’auteur ne fait plus beaucoup d’effort d’écriture… - « mais je n'ai pas su pleurer. » : on n’apprend pas à pleureur, on peut ou on ne peut pas. Le verbe « savoir » ici me semble donc utilisé à mauvais escient. - « parce qu'il n'y a pas un stylo neuf. » : pour fonctionner, un stylo n’a nul besoin d’être neuf. J’aurais préféré : « un stylo qui fonctionne ». Et cette idée de non fonctionnement s’intégrerait d’ailleurs, à mon sens, peut-être mieux dans le contexte général qui est celui d’une sorte de débâcle… - « Sur mon téléphone » : le possessif (toujours lourd) n’est pas nécessaire, on sait que c’est le téléphone du personnage. De plus, je trouverais plus précis de dire : « sur le répondeur du téléphone ». J’ai bien aimé le moment où le personnage rencontre la vieille femme. Je ne sais pourquoi, toute une série d’images se sont mises en place, j’ai vu un quartier pauvre, des rues désertes, de la misère. J’aime beaucoup quand la lecture me donne de ces impressions, de ces images… J’aime aussi l’imprécision dans laquelle on reste en finale du texte, quoique son emphase m’ait gênée par moments. |
David
2/1/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Artexflow,
C'est noir de charbon comme récit, avec juste une description de la journée et presque rien sur le contexte, les tenants et les aboutissants. Je pencherai pour un suicide à la fin, mais c'est plus par pseudo rationalité que par conviction de lecture, par recherche de sens plutôt que par sensibilité véritablement je veux dire, encore que l'idée qu'il attend un message de la mort elle-même sur son téléphone est assez loufoque, d'autant qu'il l'aurait même appelé à plusieurs reprises apparemment. Je vacille en fait entre suivre le narrateur dans une espèce de folie douce, où ses interpellations ne sont pas vraiment réelles : si le message téléphonique est pour la mort elle-même, alors il se pourrait tout aussi bien qu'il s'invente et une femme, et une enfant "dormant sur des draps violet", tout cela n'est peut-être qu'une mise en scène de sa propre vie, sa propre mort, en toute solitude et avec toutes les angoisses de l'indifférence. Après tout, il se décrit comme assez peu sociable au début. Je peux aussi lire l'histoire d'un homme qui quitte sa famille et sa ville pour une autre femme, un amour clandestin qu'il irait vivre au grand jour plus loin, mais alors pourquoi cette lourde atmosphère morbide, du moins telle que je l'ai ressentie ? "Dusk" signifie "crépuscule" mais ça ne m'éclaire pas plus, sans que ce soit un défaut en soi. En tout cas c'est bien la couleur du récit. |
Pimpette
3/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai eu beaucoup de mal à dégager une lecture-Pimpette de ce texte, mais c'est fait!
Un homme malheureux dans sa vie, dans sa ville, dans son couple, a enfin réuni toutes ses forces et pris la décision de partir...il en est bouleversé et même malade, ce qui est bien naturel! Il ne dort plus, ni ne mange...il a peu de gestes de tendres regret sauf pour son enfant...normal ça aussi... Parcontre, le soir même,une femme qu'il aime doit le rejoindre derrière la statue de Shakspeare, après le crépuscule dans le jardin publique de la ville...Il est beau le regard qu'il porte sur cette dernière fin du jour dans cette ville détestée mais qu'il connait par coeur depuis 47 ans... C'est l'heure du RV derrière Shakespeare.... Une dernière douleur... Tout est décidé Un soulagement immense, soudain, définitif....c'est TOUJOURS ainsi la conclusion des grandes décisions. Rien de surréaliste à mes yeux. Une très bonne histoire que j'aime! |