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Sentimental/Romanesque
AUSK : Histoire courte & fatale : un homme bien
 Publié le 22/10/07  -  7 commentaires  -  3063 caractères  -  103 lectures    Autres textes du même auteur

Jeremy était un homme bien... Henry l'était aussi.


Histoire courte & fatale : un homme bien


Jeremy Lewis était un homme bien. Arrivé à l’âge respectable de 62 ans, il avait tout pour être heureux.
Sa femme Mary, avec laquelle il filait un parfait amour depuis maintenant plus de trente ans ; deux fils et une fille, tous les trois mariés avec enfants ; et une bonne situation. Par ailleurs, Jeremy était aimé de tous. Dans sa petite ville d'Ahora, tout le monde le connaissait et le respectait. Il avait toujours un mot gentil pour chaque personne qu’il rencontrait, et il donnait toujours une friandise ou deux aux enfants, qui tous l’appelaient « Daddy ».


Par ailleurs, comme la plupart des hommes des Rocheuses, Jeremy s’adonnait fiévreusement à ses deux passions, la chasse et la pêche. Il n’adorait rien autant que de pister du gibier, ou de pêcher des truites à la mouche.
Tous les dimanches, il se levait avant l’aube, s’habillait et prenait ses cannes, ou son fusil. Il partait alors pour toute la journée et ne rentrait souvent qu’à la tombée de la nuit, parfois les mains pleines ; parfois non.


Ce dimanche-là, comme à son habitude il se leva sans faire de bruit, - précaution toutefois inutile car Mary prenait de grandes quantités de somnifères - s’habilla dans la pénombre et se dirigea dans la salle à manger. Là, sur la table se trouvait le panier de provisions que sa femme lui avait préparé la veille au soir, comme d’habitude…
Tout en mettant son manteau et ses bottes épaisses, Jeremy jeta un regard distrait sur la cheminée qui se trouvait devant lui. Au-dessus de celle-ci se trouvaient ses décorations militaires, et la photographie encadrée de deux jeunes soldats.
Jeremy avait, comme tant d’autres que lui, servi au Vietnam. Cette photo le représentait, accompagné de son meilleur ami, Henry. Ils se connaissaient depuis leur plus jeune âge. Les hasards de la guerre les firent rattacher, pour leur plus grand bonheur, à la même unité.
Henry était comme Jeremy, né à Ahora. Mais c’est dans une rizière à des milliers de kilomètres de là qu’il mourut à vingt et un ans. C’est d’ailleurs au même endroit que Jeremy reçut la balle qui lui permit de rentrer plus tôt au pays. Rapatrié, il rencontra et épousa Mary qui seule, réussit à lui faire oublier la mort de son ami, de son frère, d’une partie de son âme.


Jeremy repensa à tout cela en fermant la porte d’entrée avec précaution. Le fusil à l’épaule, il s’enfonça dans la forêt, au moment même où les premiers rayons du soleil faisaient leur apparition.
Il marcha durant une heure ou deux et il faisait déjà bien jour lorsqu’il s’arrêta auprès d’un petit torrent. Il s’assit sur une grosse pierre plate, et continua à penser à Henry. Ce cher Henry. Qu’est-ce qu’ils avaient pu s’amuser au bord de ce torrent.


Il sembla perdu dans ses pensées durant quelques heures encore, lorsqu’il reprit soudain totalement ses esprits. Un bruit avait attiré son attention, c’était un cerf.
Il ramassa alors doucement le fusil qui traînait à terre, l’arma, et sans hésitation, se tira en pleine tête.


Certaines blessures ne se referment jamais.



 
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   Absolue   
22/10/2007
J'aurais plutôt écrit: "Se tira une balle en pleine tête". Sinon, c'est un texte agréable à lire, bien que très court. Tu aurais peut-être pu développer un peu... Par exemple, est-ce que cet homme venait régulièrement sur ce rocher? Que ressentait-il alors? Tu aurais peut-être pu insister sur cet événemement du passé, décrire les liens qui existaient entre les amis et sur ce que Jérémy a ressenti au moment de sa mort, sur les répercussions sur sa vie... Sinon, moi, j'aime bien le style et le fond mérite d'être retravaillé. Continue comme ça!

   Anonyme   
24/10/2007
Que dire après la lecture de cette nouvelle?
Beaucoup te reprocheront sûrement la brièveté de ta nouvelle. Je ne serai, en aucun cas, de leur avis. Certes, c'est un texte court, bref...mais je pense qu'il perdrait tout son sens et son poignant s'il était plus long.
Tout est là. On a le temps de se familiariser avec cette homme bien. A la lecture, on aimerait tous avoir un homme comme Jérémy à nos côtés.
On arrive même à aimer cette femme, Mary. Elle est là pour lui, comme il est là pour elle. Leur histoire donne envie. Et puis soudain, on prend conscience de cette blessure que porte en lui Jérémy. C'est poignant. On se sent touché.
Tu as raison, "certaines blessures ne se referment jamais". C'est bien pour cela qu'il faut profiter des gens qu'on aime quand ils sont là et les garder.
J'aime beaucoup.

   Anonyme   
24/10/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La fin est trop rapide comme s'il fallait terminer le texte. Je me sens comme congédié de cette histoire. Comment s'est enclanché le processus de suicide. Il est resté de longues heures assis sur un rocher. Que se passe t-il dans sa tête. On voudrait savoir. La longueur de la nouvelle ne me dérange pas. Je tique un peu sur le style que j'aurai aimé plus fluide et dans une nouvelle brève beaucoup plus concis

   Ninjavert   
29/10/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je partage globalement le même avis. Il est important de conserver l'aspect "choc" de la chute, mais elle devrait être mieux amenée.
En explorant la psychologie du héros, comme suggéré, ou pourquoi pas sous forme de flashbacks enjoué contrastant avec sa paisible (mais un peu morne) solitude actuelle...
L'écriture est agréable, même si elle pourrait être un peu plus fluide. Je pense aussi que la nouvelle gagnerait à être un peu plus longue, mais dans un style plus concis, plus bref. On se retrouve ici avec des phrases riches, qui n'ont pas vraiment le loisir de s'exprimer vu la longueur du texte.

Mais le texte est intéressant, et le coeur de l'histoire parfaitement adapté à une nouvelle...

Merci !

Ninjavert

   calouet   
19/1/2008
Je partage assez les avis précédents, et puis ton écriture se lit bien, sans fanfreluches ni effets gratuits, et c'est déjà bien appréciable.

Pour ce qui est du fond, je pense que tu aimes la littérature américaine, moi aussi j'en ai lu pas mal, mais quand on parle de choses qu'on ne connait qu'à travers la lecture, le risque est grand de sombrer dans le cliché. Si ça se trouve je me plante complètement, mais quand même : le vétéran du vietnam qui aime la pêche dans les rocheuses, qui a mis ses décorations sur la cheminée, qui a eu son meilleur pote tué là bas, qui donne des bonbons à ses petits enfants et qui se fait appeller daddy tout en étant secrètement dévasté par le chagrin... pfiou! ca fait un peu beaucoup. a la limite, ne manquent plus que la petite cabane au bord du lac, le lait devant la porte et un bon vieux rodeo... Ne le prend surtout pas mal, c'est pas le but, juste essayer de faire gaffe à tout ça la prochaine fois.

   Anonyme   
20/2/2009
Je ne sais pas comment formuler ce commentaire.
Sans fioritures, comme ton écriture ? Ca risque d'être sec.
Trois nouvelles, trois titres identiques avec pour seul changement le sous-titre.
Trois nouvelles très courtes, assez froides, qui se terminent toutes les trois de la même façon.
Je ne critique pas le choix du thème, pas du tout.
Mais je pense que le devoir d'un nouvelliste est de se renouveler. Pour son plaisir à lui, comme pour celui de ses lecteurs.
Dans cette nouvelle-ci, plus agréable à lire du fait du changement de décor (je n'y ai pas vu de clichés et Dieu sait que je vénère la littérature américaine) je me dis qu'il y a un souci dans cette famille quand je lis que la femme du héros se bourre de somnifères. Tu as donc une piste, toi, l'auteur, mais tu la laisses filer.
Dans l'autre, Un Ami, je crois, je m'attendais à ce que l'ami recueilli tombe amoureux de la femme du meilleur ami. D'autant que si tu veux te débarrasser du héros, il y avait là une occase en or, que tu n'as pas saisi... c'est ton choix et je le respecte.
Et dans Jane... Ma foi c'est la même chose qu'ici, sauf que le décor est plus "aéré".
Dans cette nouvelle-ci, ce qu'il manque... c'est le personnage central. Le Vietnam c'était en 60-64 (?) Pourquoi ce suicide, maintenant ?
Je trouve que tes héros ont la gâchette ou la corde facile et qu'il y a des façons bien plus amusantes et plus riches de flinguer ses personnages.
Ceci est bien sûr mon avis très personnel, il vaut ce qu'il vaut : pas cher.
Je trouve que tes histoires mériteraient d'être un peu plus fouillées afin de nous laisser le temps "d'apprivoiser" tes personnages.
J'espère vraiment lire quelque chose de toi qui sorte de cet espèce de cercle vicieux dans lequel tu me fais tourner en boucle.
Amicalement, Coquillette.
Et j'espère... sans rancune.

   Anonyme   
23/12/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Alors, carrément, je dis non ! Pas possible là, y a arnaque ! Je sais même pas comment formuler l'impression de superficiel et d'escroquerie que je ressens à la lecture de ce récit.
Rien de vrai là dedans, juste l'envie de balancer la dernière phrase et pour le reste, eh ben, démerdez-vous, c'est pas mon problème.
Ben si, un peu quand même, car franchement, ça donne quelque chose de carrément raté, mais alors ça, on peut pas dire le contraire, c'est un ratage de toute beauté !


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