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maria
12/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J'ai beaucoup aimé l'écriture dans cette nouvelle : soignée, sans être ampoulée. J'ai beaucoup aimé la personnalité du narrateur. Il ne recherche pas l'apitoiement : ni sur la maladie de sa fille, ni sur la fuite de sa femme, ni sur sa solitude. Il explique, c'est tout. Il parle avec franchise de sa sexualité, sans en faire des tonnes. Homme lascif, il n'en reste pas moins un père attentif. Il est complice de l'imagination de Margaux, et vigilant sur son évolution. Il sort des difficultés, des excès pour rendre sa vie plus d'harmonieuse. J'ai beaucoup aimé sa manière d'écrire sa vie. (Car il finit par trouver un certain équilibre dans l'écriture.) Il est lucide et sans complaisance. Merci pour le partage et à bientôt. Maria en E.L. |
plumette
17/1/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Qu'est-ce qui fait qu'un texte à forte densité autobiographique devient de la littérature?
je me pose ici cette question parce que je ne peux pas imaginer que ce texte soit pure fiction!Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il n'y a pas de fiction dedans! J'ai cru par exemple à l'existence réelle de Margaux, de sa maladie, et de ce tête à tête entre père et fille... A la fin de ma lecture, pour laquelle j'ai eu un intérêt sincère, parce que je m'intéresse aux autres et à leurs histoires, j'ai tout de même envie de dire qu'il manque ici une construction, une direction, une distance qui permettrait de donner à ce texte une dimension plus universelle que celle d'un témoignage. Sur la forme, il y a la présentation qui est trop dense pour que la lecture sur écran soit agréable. Il y a aussi un récit, un peu au fil de la plume, qui livre en bloc ( pas seulement à cause des pavés) une rétrospective de vie en accéléré. Au début, les dialogues constituent une bonne accroche, même si j'ai eu du mal à les mettre dans la bouche d'une enfant de 5 ans, même rendue très mûre du fait de la maladie. j'ai trouvé bizarre l'évocation au milieu du récit des jeux érotiques et étreintes entre le narrateur et Diego l'interne . on change de registre d'évocation, on est dans le détail, en soit c'est plutôt bien écrit, mais dans le cours de ce récit cela me parait décalé. voilà, c'est une opinion de lecteur, parmi d'autre ! Plumette |
poldutor
19/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
Superbe nouvelle pleine d'humanité, quoi de plus normal quand on est vraiment dans le désespoir que de rechercher la chaleur humaine ? Qu'importe le (la) partenaire, pourvu qu'on ait la consolation d'un rapprochement avec autrui, qui vous console et vous fait oublier pour un temps vos terribles soucis, et ce, d'autant plus difficiles à supporter que l'on est seul à le faire. Magnifiquement écrite, cette nouvelle évoque irrésistiblement le vécu, on espère que la petite Margaux définitivement guérie, ait pu réaliser son rêve. Merci pour ce moment d'humanité. Cordialement. poldutor en E.L |
Mokhtar
22/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le début de cette histoire faisait craindre une évolution vers le pathos, même si l’histoire de la reine telle que décrite lançait les choses de façon intéressante et émouvante.
Ce texte est-il une nouvelle ? À le lire et le relire, j’y vois plus une confession presque analytique, un déballage (expression non péjorative) qui dénotent une envie de se libérer, de s’épancher. Le lecteur se doit d’éviter de confondre narrateur et auteur. Mais ici j’ai le sentiment que l’auteur ne raconte pas une histoire, qu’il n’est pas simplement narratif, mais qu’il s’implique en décrivant des combats et des souffrances que l’on sent plus ressentis qu’observés. Plus vécus que relatés. La petite qui lutte contre la maladie et l’angoisse du père, les difficultés de la famille mono-parentale, la rupture dans un couple condamné d’avance, la force du désir d’amours homosexuelles, la volonté de reconstituer un couple, l’arrivée des difficultés à encadrer une adolescente….autant de thèmes juxtaposés qui font plus penser à une autobiographie qu’à une histoire ordonnancée par un écrivain. Le style est pour beaucoup dans cette impression. L’écriture est claire et parfaitement compréhensible, mais elle donne l’impression d’un « premier jet ». Aucun effort pour « faire du littéraire », fignoler les formulations, condenser l’expression. Les détails abondent, les digressions fleurissent sans retenue. Tout laisse penser que l’auteur a « dégueulé » ses pensées, ses souvenirs et ses réflexions de façon spontanée, comme ils venaient, sans ordonnancement, comme pour la rédaction d’un journal intime. "La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie". Cette jolie phrase semble un peu alibi, faire habillage littéraire pour justifier un texte un peu patchwork. Le récit n’a pas été écrit pour illustrer la phrase. C’est la phrase qui apparaît comme judicieuse pour illustrer la narration. Et incidemment permettre une jolie conclusion poétique. Au moment de boucler ce commentaire, je demeure dans le doute quant à la personnalité de l’auteur : - Ou bien c’est un débutant, avec, certes, des aptitudes indéniables, qui trouve dans l’écriture un moyen de s’épancher et de faire partager son histoire et ses souffrances, presque comme une thérapie. - Ou bien c’est un écrivain aguerri, capable de se choisir un style apte à une rédaction sous forme de confession, et qui décrit des évènements d’une vie qui n’est pas forcément la sienne. Mais mon impression finale est que l’on peut discerner dans cette lecture une implication personnelle marquée. Mokhtar en EL |
Louison
22/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Écrit comme une page de journal intime, ce récit se laisse lire facilement, l'écriture est fluide, l'essentiel est dit et le fait qu'il y ait deux histoires dans une (l'attirance du beau Diego) enrichit le texte.
Une jolie ode à la vie que j'ai beaucoup apprécié. Louison en EL |
Anonyme
2/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Très belle nouvelle émouvante où l'auteur se livre à coeur ouvert . Une écriture soignée rend la lecture plaisante. J'ignore si ce récit est autobiographique, bien qu'il me laisse à penser que ce soit le cas. Au travers des difficultés du narrateur ( ou vous même) , la maladie d'un enfant est difficile à vivre et accepter, et pour ne pas tomber dans la déprime , il se change les idées comme on peut ( ici le beau Diego). Un soutien comme un autre. Mais avant tout, vous nous donnez une belle leçon de vie . Continuez dans ce qui semble être votre vocation. |
Malitorne
2/2/2020
a aimé ce texte
Bien
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Une histoire qui sent le vécu, trop de détails précis. Si ce n’est pas le cas, alors bravo, vous avez su imaginer un réel auquel on ne peut que croire. Une maladie grave qui touche un enfant c’est forcément touchant, l’empathie n’est pas loin, vous êtes cependant parvenu à nous éviter un pathos larmoyant. Je serai plus critique sur votre relation amoureuse à l’hôpital, incongrue, on se demande ce que ça vient faire ici ! C’est d’ailleurs presque choquant de voir un père bécoter pendant que sa fille est sur son lit d’hôpital. Là, je me dis finalement que nous sommes peut-être dans de la fiction. Bref, ce passage m’a gêné mais modifie peu mon appréciation positive de l’ensemble, au demeurant servi par une écriture de qualité.
(N’oubliez pas de commenter les autres auteurs Babefaon, nous sommes sur un site de partage et c’est toujours sympa de recevoir des avis.) |
emju
2/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le face à face avec la maladie est très réaliste puisque vécu apparemment. La dureté et la légèreté se donnent le change puisque le narrateur se laisse emporter par la fougue avec Diégo. Chacun puise un soutien comme il peut.
J'ai lu votre autre nouvelle qui parle d'alzheimer ; celle-ci de leucémie... D'où le titre de votre recueil "Ce ne sont qu'averses passagères" En sera-t-il de même pour vos autres écrits ? Un petit bémol : Je trouve que les propos attribués à Margaux sont trop lisses pour son âge. Merci pour cette belle lecture. |
Corto
3/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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La qualité d'écriture de cette nouvelle est ce qui m'a le plus impressionné.
Autobiographique ou non ce récit est vivant, maîtrisé, très fluide malgré le poids émotionnel des événements. Les dialogues du début sont criants de vérité, l'enfant de cinq ans bien que malade en traitement questionne sur des préoccupations de son âge "qu’est-ce qu’elle fait la reine tu crois, quand il pleut ?" Les échanges entre le père et sa fille sont très bien rendus. L'auteur a aussi le sens de la formule juste. "Je venais encore une fois d’accomplir ma mission d’agent des renseignements généraux": oui c'est ce que ressent un parent quand son enfant le harcèle de 'pourquoi ?' à longueur de journées. De même le fait d'être un parent isolé devant la grave maladie de l'enfant est traité avec maturité, comme pour accepter le réel sans en faire un drame, car le drame est déjà présent dans la maladie de l'enfant. L'humour est également présent dans la fuite de la femme "avec un toréador de passage, libre comme Carmen". On assiste constamment à des événements lourds à porter et à la prise de distance pour les gérer en pleine maturité. La rencontre sexuelle est traitée avec justesse, presque légèreté, comme un contrepoids à la gravité du vécu quotidien. La dernière partie tend à montrer que 'la vie continue' malgré les pires péripéties, mais surtout parce que le narrateur a su les gérer en adulte, avec énergie et lucidité. Tout cela valait bien une phrase finale, encore une pirouette "Et si je laissais le parapluie ici après tout, histoire d’être plus libre pour danser sous la pluie ?" Grand bravo à l'auteur. |
Donaldo75
18/2/2020
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Babefaon,
Je ne suis pas fan des récits autobiographiques ou qui donnent cette impression ; dans le cas présent, rien ne m’a donné envie de dépasser ce manque d’appétence pour le genre. L’écriture est pourtant correcte mais il manque quelque chose. La narration ne permet pas au texte de sortir de son côté journal de bord ou « je raconte ma vie à un tiers, devant la cheminée en sirotant un thé » en version littéraire bien entendu, suffisamment dense pour passer du côté écrit de la forme. Je ne vais pas me lancer dans une analyse de ce qui me parait incohérent, parce que je pars du principe que c’est autobiographique – et même plus, que même si ça ne l’est pas, la narration est voulue comme telle – et que la mémoire nous joue des tours pour s’arranger avec la réalité, avec la vraisemblance, avec parfois la vérité. Notre cerveau est lui-même un littérateur ; il nous raconte de belles histoires sur notre vie passée, des fois même sur notre vie future, alors pourquoi ne pas le laisser aller ? Pour cette raison et des milliers d’autres, je ne perds pas mon temps à compter les microgrammes d’incohérence, les traces d’invraisemblance et les reliquats de scories logique. Je pense que d’autres le feront bien mieux que moi. Une autre fois. |