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Réalisme/Historique
Babefaon : Le vieux chêne
 Publié le 04/11/23  -  9 commentaires  -  11788 caractères  -  91 lectures    Autres textes du même auteur

Pour le meilleur comme pour le pire.


Le vieux chêne


Il y a longtemps que je ne m’étais plus assise sous le vieux chêne. Longtemps, que je n’avais pas profité de l’Adirondack et de la vue sur les collines verdoyantes qui s’étendent au-delà de notre propriété. Longtemps, aussi, que je ne m’étais pas sentie si paisible. Je sais que je ne devrais pas, que je devrais manifester des signes d’inquiétude, mais je suis incapable d’éprouver la moindre émotion, le moindre sentiment. Je ne peux pas même feindre auprès de sa famille ou de nos amis – des siens, plutôt, devrais-je dire – qui ne comprennent pas mon stoïcisme face à sa disparition qualifiée d’inquiétante. Savent-ils seulement ce que j’ai traversé durant toutes ces années ? Ce que j’ai enduré ? Je suis persuadée que s’ils le savaient, ils me comprendraient sans porter de jugement. Je n’arrive pas à croire qu’ils ne se soient jamais doutés de quoi que ce soit ; je suppose qu’ils ont préféré fermer les yeux, pour ne pas avoir à aborder ce sujet trop sensible. Pour ne pas avoir à prendre parti pour l’un ou pour l’autre, et se garantir par la même occasion contre tout dommage collatéral. Pas à croire, non plus, que sa mère ne se soit jamais doutée de rien, elle qui était si proche de son fils chéri. Peut-être s’est-elle trouvée dans cette situation, elle aussi ? Peut-être a-t-elle, comme moi, subi les mêmes humiliations, la peur des coups, la domination tyrannique.


Il était pourtant charmant, mon prince, quand je l’ai rencontré. Il m’avait laissée aspirer au conte de fées auquel on m’avait préparée, enfant. Il me couvrait de compliments, de cadeaux, pour mieux m’attirer dans le piège qu’il m’avait réservé, tel le serpent du Livre de la jungle. « Aie confiance, crois en moi… » Pour y croire, j’y ai cru, sauf que je n’ai pas tardé à déchanter. J’aurais dû me méfier, moi qui ai toujours eu une profonde aversion pour les reptiles. Oui, charmant est le mot qui lui convenait le mieux, à l’époque, un charme indiscret et un regard bleu-vert hypnotique dans lequel je me serais aisément noyée lorsque j’y ai plongé le mien à notre première rencontre ; jusqu’au jour où le charme s’est rompu, où tout a basculé, je ne sais plus pour quelle raison. Peu importe la raison, d’ailleurs. Celle-ci, au même titre que les autres, n’était en rien légitime. Excepté pour lui, à en croire les arguments qu’il avançait à chaque nouvelle dispute dont il était à l’origine. Il n’avait jamais de mal à trouver un prétexte, et je me demandais chaque fois qu’il rentrait et claquait la porte d’entrée derrière lui, qu’il jetait sa sacoche sur le canapé et qu’il ôtait sa cravate d’un geste nerveux, ce qu’il allait bien pouvoir trouver pour justifier sa colère. Une colère démesurée, la plupart du temps, dont les éclats de voix me faisaient sursauter par leur soudaineté, ne me laissant aucun droit de réponse.


J’aurais dû partir à ce moment-là, trouver la force de le quitter, ne pas accepter de continuer ainsi, mais comme le disait Arletty dans Hôtel du Nord : « Par terre on se dispute, mais au lit on s’explique. Et sur l’oreiller, on se comprend ! » C’est vrai qu’il s’y entendait pour qu’on se comprenne et me faire tout oublier ou presque. Et à son corps défendant, il redevenait si gentil après coup, que je ne pouvais que pardonner ses sautes d’humeur. Il se pourfendait en excuses, n’hésitait pas à implorer mon pardon à genoux, arguant qu’il était profondément désolé, qu’il ne recommencerait plus, que c’était la dernière fois. Il paraissait si sincère, sur l’instant, qu’il ne laissait aucune place au doute. Il se rachetait en m’invitant dans les meilleurs restaurants, en m’emmenant en week-ends, alors forcément j’avais envie d’y croire, de me dire qu’il ne s’agissait que d’une mauvaise passe ; mettant cette irritabilité sur le compte du stress, eu égard à ses nouvelles responsabilités professionnelles qui devaient très certainement impacter notre vie privée, comme je me hasardais à le supposer. Dommage que j’aie eu la faiblesse de céder, que je n’aie pas compris ! Compris que lorsqu’il s’excusait de façon si insistante, c’était sa façon à lui de me demander la permission de recommencer. Et moi, comme une conne, je suis rentrée dans son jeu, je n’ai rien vu venir et lui ai donné par la même occasion mon assentiment et ma bénédiction.


Heureusement, les choses se sont apaisées un temps, lorsque je suis tombée enceinte de Théo. Au début, du moins. J’allais enfin lui donner le fils qu’il rêvait d’avoir pour assurer la pérennité du patronyme et asseoir sa virilité. Le roi allait avoir un successeur. Et Dieu m’est témoin à quel point il était fier lorsque je lui ai appris la nouvelle. Un répit de courte durée, hélas, en raison d’une grossesse difficile qui m’empêchait de le satisfaire quand il l’entendait, comme il l’entendait, de s’expliquer au lit et de se comprendre sur l’oreiller ; ce qui lui devenait de plus en plus insupportable au fur et à mesure que mon ventre s’arrondissait. Il devenait violent dans ses paroles, et je craignais qu’il le devienne aussi dans ses actes, mettant le plus souvent mes mains sur ce ventre vulnérable pour le protéger, quand il était trop énervé et qu’il s’avançait d’un peu trop près. Et puis Théo est né, apportant son lot d’espoir. L’espoir que les choses rentreraient enfin dans l’ordre, qu’il finirait par se calmer avec le temps, qu’il n’oserait pas lever la voix devant notre enfant. C’était mal le connaître. Il devenait de plus en plus irascible, d’autant qu’un bébé, ça pleure la nuit, parce qu’il a faim ou qu’il faut le changer.


J’ignore si c’est l’accumulation du manque de sommeil ou les cris de Théo que je ne parvenais pas à calmer, ce soir-là, qui a été l’élément déclencheur du premier coup qu’il m’a porté. De cette gifle dont je porte encore les stigmates psychologiques, bien des années après. Une gifle que je n’ai pas vue venir, alors que nous venions de passer à table. Sous un prétexte fallacieux, une fois encore. Parce que les pâtes n’étaient pas à son goût, je crois. Trop cuites, il me semble, ou pas assez assaisonnées, peu importe. Pour la première fois depuis que j’avais dit oui pour le meilleur comme pour le pire, j’étais incapable de réagir, paralysée par une peur viscérale. J’ai voulu confier ma détresse à ma mère, le lendemain, mais je me suis aussitôt ravisée. D’autant que j’avais déjà essayé de lui en parler par le passé, et qu’elle n’avait pas fait preuve de beaucoup de compassion. Elle m’avait répondu, « fais des efforts ma fille, aie de la patience avec lui, c’est un bon mari ». Il avait réussi à la charmer, elle aussi, comme il parvenait généralement à charmer tous ceux qu’il croisait en ne leur présentant que son meilleur profil. Et puis j’étais partagée entre la honte et la culpabilité ; la honte de l’échec de mon mariage que je me refusais encore à admettre et la culpabilité d’avoir peut-être mal fait les choses, comme il se plaisait à me l’asséner régulièrement au sujet de tout et de rien, allant jusqu’à me faire douter de moi-même et réduisant à néant mon amour-propre à force de persuasion. Et en dehors de ma mère, je n’avais plus grand monde à qui me confier, car avec le temps, il s’était arrangé pour m’isoler, me faire perdre mes amis, mes collègues de travail et enfin mon travail, pour mieux m’avoir sous son emprise. Il avait fini par me convaincre de tout lâcher pour m’occuper exclusivement de l’éducation de Théo, ce à quoi j’avais consenti, au terme de houleuses discussions, pour le satisfaire et éviter par la même occasion de nouveaux conflits ; me retrouvant très vite sans ressources et à sa merci.


Je ne savais plus très bien où j’en étais au fil des mois, je me sentais complètement perdue. J’ai souvent été tentée d’aller porter plainte, avant de revenir sur ma décision, par peur des conséquences ; il ne m’aurait plus laissée en paix et je reste persuadée que ça n’aurait fait qu’exacerber ses foudres. Il était trop fier et redoutait que l’on puisse apprendre ce qui se passait en coulisses, derrière nos murs épais et parfaitement insonorisés. Il lui fallait sauver les apparences pour continuer à plaire à cette bourgeoisie de province que j’ai fini par exécrer, à trop la côtoyer. De cette bourgeoisie qui s’ennuyait tellement, qu’elle allait jusqu’à organiser des cocktails dînatoires sur le thème de l’Art ! Il y avait aussi autre chose qui me retenait, c’étaient les témoignages de ces femmes qui ne sont pas toujours entendues, n’ont pas la protection qu’elles mériteraient d’avoir lorsqu’elles ont le courage de quitter leur mari, avec, à la clé, le drame qui sourd depuis trop longtemps et qui finit par faire la triste une de l’actualité, un jour. Il me fallait penser à protéger mon fils, quel qu’en soit le prix. Alors j’ai préféré me taire et encaisser les coups. Apprendre à dissimuler mes bleus au corps sous un maquillage sophistiqué et ceux à l’âme derrière un sourire de façade. Avec le recul, je ne saurais affirmer lesquels étaient les plus douloureux, même si je sais qu’il y en a certains qui ne guériront probablement jamais.


Jusqu’à ce fameux dimanche, où tout a dérapé. Où ma sœur, de laquelle il m’avait étonnamment éloignée, elle aussi, et à qui j’avais fini par confier mon calvaire le matin même au téléphone, était passée me voir à l’improviste en fin de journée, pour tenter de lui parler, essayer de le raisonner ; ce qui n’a bien évidemment pas été pour lui plaire. Le ton est très vite monté, il m’a injuriée, me traitant de tous les noms possibles et imaginables, la laissant sans voix devant un tel excès de violence. Je ne sais pas ce qui m’a pris et n’ai pas réfléchi. J’ai agi par instinct de survie, probablement, me suis emparée du cendrier en verre qui trônait au milieu de la table basse qui nous séparait et l’ai lancé dans sa direction. Il ne s’attendait pas à cette réaction de ma part, moi qui restais d’ordinaire si impassible quand il m’agonissait ou proférait ses menaces. Il a été surpris et n’a pas eu le temps d’esquiver, recevant le cendrier sur la tempe avant de s’écrouler.


Ça fait déjà un mois aujourd’hui, un mois qu’il a rejoint de façon prématurée une partie de ses ancêtres qui reposent dans le mausolée qu’ils s’étaient fait construire sur le promontoire situé à l’orée de la propriété, avec une vue imprenable sur les collines verdoyantes. Une construction aux lignes courbes et délicates – véritable ode à la période Art nouveau –, qui contraste de façon saisissante avec sa brutalité. Les enquêteurs sont venus me voir à plusieurs reprises depuis, ont fait une enquête de voisinage, recoupant les témoignages, mais ils n’ont rien pu présumer pour l’instant. Je n’ai jamais failli devant eux ni parlé de ce qu’il me faisait subir au quotidien. Quant à ma sœur, je sais que je peux compter sur sa discrétion indéfectible. Et puis on soupçonne généralement un mari dont la femme a disparu, rarement l’inverse. Et si tout se passe comme nous l’avons imaginé, ils ne devraient pas pousser leurs investigations jusqu’au mausolée, car il serait inconvenant d’aller déranger les morts, ça ne se fait pas.


Il m’arrive parfois d’être assaillie par quelque chose qui ressemble à du remords sans vraiment pouvoir le qualifier, et je me ressaisis presque aussitôt en me remémorant ce constat implacable qu’a fait ma sœur, avant de me quitter, ce fameux dimanche : qu’il n’y a parfois que le mal qui puisse nous délivrer du mal, que la mort qui puisse nous libérer. On verra bien, j’aviserai le moment venu, si jamais les vents qui semblent m’être devenus favorables venaient à tourner et changer subitement de direction. Pour l’heure, je vais continuer à espérer, profiter de cette tranquillité enfin retrouvée, regarder mon fils grandir dans la sérénité et profiter encore un peu du vieux chêne.


 
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   Jemabi   
26/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un texte sous forme de témoignage que j'ai trouvé très fort et qui décrit bien les différentes étapes d'une emprise amoureuse. Tout y est, la romance, les premiers éclats de voix, les premières colères, les excuses qui s'ensuivent à chaque fois, le silence de la victime, puis la naissance du bébé et toujours cet espoir qu'enfin les choses changent. N'y manque que la jalousie. À travers le portrait de ce pervers narcissique, qui rappelle celui de "L'amour et les forêts" récemment porté à l'écran par Valérie Donzelli, j'y vois le procès d'une société encore incapable de prendre la mesure de ce problème.

   hersen   
30/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Être sous l'emprise d'un pervers narcissique est ici bien rendu, mais le récit devient monotone à énumérer les faits. Cela provoque une atonie, qui est bien en rapport avec le sujet, certainement, et de ce point de vue je n'ai rien à critiquer, mais la lecture s'en trouve du coup elle aussi atone.
Après, c'est un sujet lourd, la mort du mari arrive accidentellement ce qui aussi coupe le processus du travail psychologique d'éloignement que doit faire la victime.
Enfin, sans doute mon com est-il un peu confus, mais le sujet est vraiment très difficile à traiter, bravo pour l'avoir fait !

Merci de la lecture.

   Perle-Hingaud   
30/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
J'ai vraiment apprécié la qualité de l'écriture. Par contre, l'histoire est un peu trop racontée, on a une sorte de catalogue des actes. Et il manque à mon avis une contextualisation du témoignage. Cela suffirait à le rendre plus vivant, par exemple avec quelques lignes de dialogues ou d'explications du cadre, la position ou la gestuelle de la narratrice, que sais-je, qui lui donne de la vie.
Mais malgré ces réserves, j'ai apprécié cette nouvelle bien racontée.
Merci pour cette lecture.

   Malitorne   
4/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Vous avez bien appris votre leçon Babefaon, vous nous servez là un florilège de toutes les misères de la femme battue. Un texte qui va forcément susciter l’empathie, dans l’air du temps, aussi original qu’un article sur Meghan et Harry.
Comme il faut que ce ne soit pas trop glauque – on reste dans la littérature tout de même – nous avons un frappeur distingué, issu d’une famille amatrice d’Art Nouveau, pas un ouvrier d’usine bête à manger du foin. De la classe, je vous prie !
Bien entendu, les gens qui n’y connaissent rien vont ânonner au « pervers narcissique ». C’est fou le nombre de « pervers narcissiques » de nos jours, on en trouve à tous les coins de rue, surtout devant le juge chargé des divorces. Pratique pour discréditer un mari...
Enfin au niveau de la crédibilité du texte, nous avons des enquêteurs d’une rare incompétence comparés aux moyens techniques d’aujourd’hui. Mais ça se comprend, on n’allait pas envoyer cette pauvre femme en taule. Et la morale alors ?
Je ne nie pas qu’il faille s’emparer du sujet, le dénoncer, cependant pas d’une manière aussi caricaturale, aussi formatée. À mon sens il n’y a qu’une écriture de qualité qui sauve ce récit du naufrage.

   Cornelius   
4/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un sujet délicat malheureusement trop souvent d'actualité et déjà traité dans de nombreux téléfilms. Même si cela manque d'originalité celui-ci mérite bien d'être traité à nouveau car l'éradication des violences conjugales n'est hélas pas encore pour demain.
A défaut d'un happy end pour ce sujet battu et rebattu (vocabulaire de circonstance) une fin plus originale s'il en existe aurait peut-être pu donner à cette nouvelle par ailleurs bien écrite une meilleure évaluation.

   Skender   
5/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
Une nouvelle qui aborde le thème délicat des violences conjugales, en effet assez souvent évoqué en littérature. Je trouve non seulement l'écriture fluide et de qualité mais également le ton d'une grande justesse et pudeur, il n'y a aucune exagération et les faits sont rapportés tels qu'ils ont eu lieu. Un léger regret pour ma part, l'intrusion de l'expression "comme une conne" qui dénote trop franchement avec le ton général de la nouvelle et les références au livre de la jungle et à Arletty dont je n'ai pas forcément saisi la pertinence.
La chute est bien amenée quoique prévisible, trop d'années passées à souffrir en silence peuvent en effet conduire à commettre l'irréparable, aussi douloureux qu'il soit de devoir en arriver là. Cela permet d'insister sur le courage dont il faut se munir pour oser se sortir de cette situation, malgré la pression sociale, avant d'en arriver à de telles extrêmités, une problématique ô combien complexe.
Merci pour cette nouvelle. Skender.

   solo974   
12/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,
Un témoignage poignant sur un thème sociétal dont on commence à parler, mais pas assez selon moi : les pervers narcissiques manipulateurs.
Je suis rentrée facilement dans la peau de la narratrice, en raison de la vivacité du récit et de la qualité de l'écriture.
Un grand BRAVO et merci pour ce partage !

   papipoete   
7/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Babefaon
Il était entré dans ma vie, comme le " prince-charmant ", avec qui le rêve devient réalité... jusqu'à ce jour où commença l'enfer des colères, mais que sous l'oreiller l'on oublie.
Enceinte, quel bonheur ! mais monsieur doit serrer sa ceinture, jusqu'à n'en plus pouvoir, et frapper !
Ne rien dire ; poser un baume sur le corps, et parer son visage d'un sourire... encaisser les coups ; ce cendrier qui vole ; cet odieux époux qui disparait.
Tranquille l'épouse, la mère de Théo... jusqu'à ce que ?
NB ce récit va crescendo dans le bonheur ; rien ne peut le troubler, cependant un hic naît, inquiète.
On retrouve une mer calme domptée par la " nature ", mais une mèche est allumée ; une bombe couve ; l'explosion !
On retrouve ensuite le " banal " d'un calvaire des
Valérie Bacot , Jacqueline Sauvage... pour lesquelles, bonnes âmes et grenouilles de bénitier lancèrent regards accusateurs, et n'accordèrent nulle oreille à leurs sanglots !
Ici, la police n'aura point inquiété cette femme ? Ce qui me semble étrange, et feu le mari repose dans un mausolée de famille...
Je me trompe peut-être, mais la fin du récit me surprend.
Si non, j'ai bien aimé être aux côtés de cette épouse-modèle ; et partagé ces moments où son tortionnaire " l'agonissait "
( je ne connaissais pas ce terme )

   ferrandeix   
7/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Ce texte se présente comme un témoignage plutôt qu'une page de littérature. On ne peut donc pas, a priori, le critiquer avec des arguments qui ne le concerneraient pas. Naturellement, on pourrait inclure le témoignage comme genre littéraire, j'ai quelque mal cependant à souscrire à cette idée.

Il est vrai qu'un certain style transparaît toujours. J'ai noté quelques phrases en "reprise", notamment en début du texte, sur le mot "longtemps", plus loin avec "Pas à croire", procédé intéressant.

Par ailleurs, même pour un texte où le contenu sémantique intervient seul, il ne serait pas si mal d'éviter "se soient", puis "quoi que ce soit" dans la même phrase. Certaines dysharmonies stylistiques flagrantes peuvent gêner la lecture, amoindrir l'émotion qu'on pourrait ressentir sur le sujet, même si le style n'est pas vraiment important pour ce genre d'écrit.

À la réflexion, peut-on être si sûr qu'il s'agit d'un témoignage véridique? plutôt qu'une nouvelle inventée?

Concernant le contenu du témoignage lui-même, j'avoue qu'une telle lecture ne m'a pas transcendé. Ce n'est cependant qu'un ressenti personnel.


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