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Dameer
8/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Hello,
Un conte merveilleux, bâti sur une incohérence : Kourak est parti chercher de l’eau pour son maître, mais ne revient que trois ans plus tard. Pourtant le maître est toujours allongé sur le chemin à l’attendre, et ne remarque aucun changement chez Kourak qui a forci et s’est éduqué, alors qu’il n’était au départ qu’un jeune homme faible et paresseux. Comme si ces trois années n’étaient rien, comme si elles s’étaient effacées, comme s’il avait vécu un enchantement ! En même temps, ce conte nous apprend que tout est question de choix, de but et de motivation dans la vie : la vie monastique n’offrait rien d’exaltant pour Kourak, rien ne le motivait pour sortir de sa léthargie « Tu ne cherches pas à satisfaire les dieux ni à travailler dur pour obtenir un diplôme digne de notre communauté ! » Dès qu’un but digne d’intérêt se présente sous la forme de cette jeune fille à la beauté extraordinaire, « blanche comme une porcelaine de Chine », qu’il souhaite prendre pour femme, il oublie sa paresse et exécute successivement les travaux qu’elle lui impose : forcir son corps, s’enrichir, s’éduquer. Mais lorsqu’il essuie un refus définitif de sa part, il choisit de se défaire de ses biens, retrouve la gourde qu’il devait remplir et court vers son maître. Tout ce qu’il a acquis en trois ans n’était qu’un verni, il retrouve sa nature servile de petit moine ! J’ai lu avec plaisir ce conte au déroulement traditionnel, le suspens est là pour savoir si Kourak arrivera à ses fins et le lecteur qui s’est identifié à lui ne peut que s’attrister de le voir se dépouiller de sa nouvelle personnalité acquise après tant d’efforts pour retourner à la passivité de la vie monastique. |
Cleamolettre
16/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour,
Je me suis laissée embarquer avec plaisir dans ce "conte" dont j'ai apprécié la fluidité de l'écriture et donc de la lecture. Mais je ne suis pas bien certaine d'en comprendre le sens et la fin m'a semblé un peu paradoxale. Je m'explique : Kourak, dans sa dernière année, étudie des livres, dont la philosophie et des enseignements bouddhiques. A mon sens il devrait donc en retirer une certaine sagesse ou du moins la force de supporter l'ultime rejet de la jeune fille. Ou, au moins, ne pas penser qu'il a fait des efforts pour rien. Il a forci, est devenu riche (moins en argent qu'en savoir) et cultivé. J'aurai préféré qu'il se sente reconnaissant que la jeune fille le pousse ainsi à faire quelque chose de sa vie et à grandir, ou bien qu'il en tire un enseignement, ou que le texte en dégage un sens de la vie, de l'amour ou de la foi. Je pense deviner que le puits et le village étaient une épreuve que le maître lui soumet, la fin semble indiquer qu'il ne cherche plus à être délié de ses fonctions et qu'il trouve sa voie dans le temple en agissant comme son maître. Mais ses réflexions précédentes sur la misère du monde et le malheur semblent suggérer que c'est à défaut d'autre chose et pas une vocation ou un apprentissage, et je me demande donc, finalement, à quoi tout ça a servi. En résumé, j'aurai aimé que la fin ou la "morale" soient plus claires et plus en adéquation avec ce qui s'est passé pendant 3 ans. Mais peut-être que je suis passée à côté de quelque chose. |
Donaldo75
16/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Je suis à proprement parler bluffé par la qualité narrative de cette nouvelle. Tous les ingrédients du conte sont réunis pour emporter ma lecture, jusqu'à la fin que je trouve à la fois mystérieuse et poétique. C'est ubuesque dans un sens, décalé, savoureux jusque dans les dialogues qui n'essaient pas d'en faire des tonnes. Cela me rappelle les contes orientaux ou africains, avec une forme de philosophie éloignée de nos canaux occidentaux. Je pourrais commenter pendant des lignes cette histoire tellement je la trouve réussie, que ce soit dans la forme dont l'écriture est la meilleure version de ce que j'appelle de l'impact, que dans le fond qui amène le lecteur loin des sentiers battus.
Philosophique en plus, ce qui n'est pas mal dans un conte. Bravo ! |
Cyrill
22/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Kourak a-t-il rempli la gourde ou le gourd ? Toujours est-il que le voilà à présent dé-gourdi, plein d'expériences et de savoirs. On supposera que c'est ce qu'a voulu son Maître en affectant la soif et l'envoyant chercher de l'eau à 50 mètres du temple, alors qu'il le tance avec verdeur : "Tu as déjà vingt-cinq ans et tu ne sais toujours rien faire".
"C’était le temple dont l’accès était le plus facile et dont la puissance était la plus élevée dans l’ordre de la hiérarchie spirituelle. C'était le temple le plus prestigieux de tout l’Himalaya." : un paradoxe étonnant, qui à ce stade de la lecture n'inclut pas l'épreuve qui va suivre mais contribue à l'aspect conte de cette nouvelle. Par une distorsion du temps, le Maître n'est pas mort de soif pendant la longue quête de Kourak. Les ingrédients du conte philosophique sont là, bannissant la logique. La fin reste très ouverte. Il semble qu'une contemplation avertie - aboutissement d'une somme d'expériences - soit supérieure aux possessions terrestres. J'ai pris plaisir à cette lecture. L'écriture est limpide, sans encombrements superflus, et reprend les codes du genre avec subtilité. Merci et bravo. édité pour qq précisions. |