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poldutor
26/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voila une nouvelle que j'ai "dévorée".
Un garçon assez doué, se croyant fait pour être célèbre, entreprend des études qu'il abandonne les unes après les autres, il est plein de bonne volonté, mais il manque de ténacité. Il finit par se lancer dans la littérature, pensant être libre, ne dépendre de personne ce qui est une erreur : il va dépendre des éditeurs et surtout des lecteurs. Là aussi il se lasse, et décide de laisser une trace en commettant l'irréparable... Sera-t-il célèbre ? L'histoire est menée d'une manière habile, chaque étape de sa vie est réglée par la progression de la balle... Beau suspense, bien écrit avec cependant une petite remarque : peut être qu'une "averse de sang fait plus que goutter" (sur les chaussures) elles les inonde plutôt ; cf. le début de la nouvelle. Cordialement. poldutor E.L |
Corto
25/7/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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"Je serai célèbre !" Quand on arrive à ce final, on a parcouru un récit structuré et captivant.
Le déroulement de cette histoire est limpide comme celui d'une vie. Bien écrit, l'attention est relancée régulièrement par cette balle de revolver qui suit son chemin inexorablement. Le personnage principal ressemble à bien des jeunes qui cherchent leur voie et dont les aspirations se heurtent au monde réel, parfois jusqu'au désespoir. Et dire qu'il aurait pu être un grand avocat ! Mais "N’étant pas suffisamment bon en maths, ni en physique, les grands gourous de l’enseignement conclurent qu’il n’était pas apte à faire du droit"... On ne peut s'empêcher de pester devant les impasses successives dans lesquelles se retrouve coincé le personnage, avec parfois un saut qui permet enfin une réussite comme pour le permis de conduire: "C’était pas beaucoup mieux que les 4 dernières fois, mais au moins, cette fois-ci, vous n’avez mis en danger personne". On trouve ainsi quelques pépites dans les dialogues ou les situations. Mais bien sûr la trouvaille de ce récit est le cheminement de la balle tirée par le policier qui fait revivre au personnage toutes les étapes de sa vie avant la mort qui le pénétrera sauvagement. Au moment suprême il gardera encore la maîtrise avec ce final: "sur mon cœur perdura, gravée en épitaphe, cette petite certitude: Je serai célèbre !" On a ici une fiction qui frôle le réel sans pour autant y prétendre. Bravo à l'auteur. |
cherbiacuespe
31/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une nouvelle qui laisse pensif. Chercher à devenir célèbre au prix de se faire meurtrier... Certes, on pourrait accuser le destin d'être injuste, mais dans le cas présent et vu le nombre d'écrivains recalés , encore heureux que ceux-ci ne finalisent pas leur désespoir de la même manière, ce serait une hécatombe!
L'histoire est bien racontée et le déroulement du film bien imaginé. Coté négatif, on ne sait que peu de chose du crime, mais c'est peut-être voulu, pour une suite par exemple. Au début il est dit que "son révolver louchait", une image pas très heureuse - un révolver qui louche? A la place de "une infime lueur étincelait", j'aurais préféré "flamboyait, chatoyait ou rayonnait." Enfin, "tout lui semblait facile rien impossible" pourrait être remplacé par une formule plus limpide. Ceci dit, c'est une bonne histoire noire, avec un titre bien trouvé. |
Sylvaine
1/8/2019
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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L'idée de base - cet extrême ralentissement du temps qui permet l'afflux des souvenirs, le film accéléré d'une vie pendant le trajet de la balle - ne me paraît pas très originale : il est même banal de prétendre que chacun revoit le déroulement de son existence juste avant la mort. Mais ce ne serait pas grave si le sujet était adroitement traité. Ce n'est pas le cas : l'écriture est plate, entachée de maladresses, la succession des "flashs" qui restituent le passé, et que précède à chaque fois la mention de la balle mortelle, parait bien monotone. De surcroît, les faits ne sont pas crédibles : comment un auteur inconnu, sans grand talent, sans aucune relation, peut-il si facilement trouver un éditeur, et un éditeur qui persiste à le publier malgré l'insuccès? Ignorez-vous que la publication d'un premier manuscrit est un véritable parcours du combattant ? Vous ne vous êtes sans doute jamais frotté à la dure réalité éditoriale. J'ai cependant apprécié la chute, à cause de son ironie, et aussi le titre, dont la nouvelle, malheureusement, est loin de tenir les promesses.
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hersen
23/8/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Quelques perles :
"c'est le succès le coupable, il me fuit comme la peste" "Les années peinaient à passer..." Qui font bien sentir la déréliction du narrateur. Si, donc, l'enfant puis l'élève puis le primo-conducteur se rappelle, le temps du voyage d'une balle vers son front, parce qu'il revoit le déroulement de sa vie, alors je pense que c'est une erreur d'impliquer la pendule et ses trois ding. Car si la pensée va vite, dans ce cas (paraît-il, je n'en sais rien !) les trois coups de trois heures prennent du temps réels. Et je pense que bien avant les trois coups de la pendules, qui donnent une mesure universelle, la balle aura atteint son but. Donc à mon avis cette référence est en trop. l'écrivain raté me semble peu crédible vis à vis des éditeurs : un écrivain raté n'est pas publié, ou une seule fois ? Bon, je n'en sais rien, c'est vrai, c'est un monde que je ne connais pas. Mais je trouve que c'est trop insistant. Le couteau ensanglanté et l'averse de sang qui goutte sur les chaussures...le sang des parents, je suppose ? Je trouve à ce texte un réel "potentiel", pour paraphraser l'auteur :)) mais il me semble qu'il insiste trop à côté. En gros, je le redessinerais. Merci de la lecture |
thierry
23/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Je me demande si vous n'avez pas succombé à la facilité du père du narrateur : faire durer le suspens !
Ceci étant, la construction classique de la balle au ralenti est une promesse d'un développement raisonné quant aux motivations de l'assassin. Et là… rien. Je suis déçu par un argumentaire peu crédible, un écrivain raté dans les pas d'un étudiant paresseux qui suit un enfant doué. Une paire de claques peut-être ? Au-delà je ne vois pas pourquoi on va vers ce bain de sang Peut-être aussi une erreur de logique dans le chemin de la balle : "Le monde était noir ... " précédant "La balle, magnifique soleil de bronze, faisait pâlir le monde". Mais de jolies figures de styles dans les paradoxes et les perspectives inversées font que le texte coule très bien. On est à la limite du super mais à la limite seulement. Gabin disait qu'il faut trois choses : une histoire, une histoire et une histoire. Il ne manque vraiment pas grand chose : un argument, un évènement, une montée en intensité dramatique (en général c'est une peine de cœur ou un espoir déçu, mais bon…) et hop le tour sera joué ! |
toc-art
23/8/2019
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Bonjour,
Je n'ai pas été très emballé par ce texte. Je reconnais que je fais souvent une fixette sur la narration, même si je sais que ça ne fait pas tout et que la forme sans le fond a quelque chose de vain… mais là, quand même, ça pêche vraiment beaucoup et le fond n'arrive pas à combler l'impression de platitude et d'invraisemblance que j'ai ressentie à la lecture. Le style donc : je le trouve assez maladroit et je n'ai pas compris le mélange au sein des flashbacks entre le narrateur omniscient et le je de narration, des fois au sein d'un même paragraphe, comme ici :"Il était à une petite fête foraine. À cinq ans, le monde lui semblait magnifique, bercé des douces illusions de l’enfance. Ce gamin qui ne comprenait rien du monde, entouré de ses parents, était mon passé." J'imagine qu'il y a une intention d'auteur derrière ce choix, mais j'avoue que je ne la comprends pas et je ne vois pas quelle plus-value ça apporte à la narration. attention aussi à la concordance des temps : "C’était un enfant de taille moyenne, il était en troisième, le meilleur de sa classe, apprécié de tous. Ses parents le félicitaient." --> A priori, ses parents le félicitent à l'annonce des résultats, donc je pencherais plutôt pour un passé simple : le félicitèrent. "Deux ans s’écoulaient, le rapprochant peu à peu de l’âge où il devait être autonome. " --> je sais que vous êtes têtu, mais moi aussi et quoi que vous en pensiez, l'imparfait ici ne convient pas, il faut vraiment un passé simple. :-) Le fond maintenant : les différentes anecdotes de la vie du héros sont insignifiantes, souvent peu crédibles : quels parents vont acheter une voiture sans permis - qui coûte souvent cher - à leur gamin qui vient de le réussir ? La machine à écrire situe le récit dans une époque quand même très lointaine… Je ne vois pas trop en quoi le fait d'être mauvais en maths et en physique empêcherait de faire du droit ? Les parents qui se réjouissent qu'il veuille devenir écrivain car ce serait une situation ne subissant presque pas la crise ! Sa carrière ratée d'écrivain, les dialogues avec ses parents, tout sonne faux, désolé, je n'y ai pas cru une seconde. En résumé, j'ai eu le sentiment d'une écriture encore très jeune, qui demande à être travaillée pour gagner en fluidité, et d'une trame qui manque de densité, l'auteur ayant eu du mal à composer des éléments narratifs consistants et réalistes. Reste l'idée de base : commettre un acte monstrueux pour laisser une empreinte, là où le manque de talent vous rend invisible. Et aussi, même si perso je ne suis pas fan, cette distorsion du temps qui permet au héros de revivre les moments-clés de son existence en une fraction de seconde. C'est déjà bien d'avoir ce canevas mais pour le reste, il y a encore (à mon sens bien sûr) un énorme travail à faire pour rendre le tout intéressant et crédible. Bon courage. |
Anonyme
24/8/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour BaronDysnomia,
Votre texte se laisse lire facilement, c'est un bon point. La vie défilant devant les yeux du narrateur s'attarde un peu trop sur le parcours scolaire et l'obligation de choisir une orientation professionnelle, laquelle est peu crédible : n'importe quel parents dignes de ce nom auraient dit quelque chose du genre "artiste = métier de crève la faim"... ou alors ils sont vraiment très cool ! Des parents de rêve, ça... Je suis resté un peu sur ma faim niveau intrigue, j'aurai aimé en apprendre plus sur la vengeance du narrateur. Assassinerait-il son éditeur ? Un inconnu ? Ah oui encore un détail : ça manque de femmes. Dans la vie du narrateur. Dugenou. EDIT : Réflexion faite, un seul meurtre, pour être célèbre, c'est un peu léger non ? |
maria
23/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour BaronDysnomia,
J'ai écouté le personnage me raconter son histoire, mais je ne les pas beaucoup aimés : - Lui : plat, sans enthousiasme . Et pire, je me demande s'il aime être écrivain. - Elle : un éditeur, des parents aux petits soins ; ce n'est pas un peu trop ? Par contre j'ai aimé le rythme de la nouvelle, les étapes de sa vie sont visuellement marquées, et cette narration à rebours fait que je suis restée veiller cet homme désabusé, je n'ai pas pu le laisser même s'il m'a parfois ennuyée avec ses longues phrases sur la société. Merci pour le partage et à bientôt. |
Malitorne
24/8/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Ce qui ne fonctionne pas à mon avis dans votre récit c'est que vous avez tenté d'y appliquer un procédé cinématographique. Le ralenti entrecoupé de flasbacks a été maintes fois utilisé dans divers films avec des effets parfois spectaculaires. Ce qui frappe visuellement est plus compliqué à rendre par écrit, ainsi votre balle qui tourne m'a semblé bien laborieuse, voire poussive ! Votre tentative était louable mais je crois qu'il y a des limites à l'écriture, elle doit rester dans son domaine au risque de rater son but. Plutôt que l'esbroufe de plans successifs il aurait fallu un scénario solide que je n'ai pas trouvé.
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BaronDysnomia
24/8/2019
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À l'attention des futures lecteurs et commentateurs: vous avez là une fiction qui frôle le réel sans pour autant y prétendre !
L'histoire est noir et cynique. Réponse aux commentaires: http://www.oniris.be/forum/remerciements-et-explications-pour-ecrit-vains-t27291s0.html#forumpost374299 |
senglar
26/8/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour BaronDysnomia,
"là où seul le temps les dévorait" [ses livres] Combien de livres ne sont-ils pas dévorés par le seul temps (et des plus célèbres) au fond des librairies, sur les rayonnages de nos bibliothèques ?... "un crime n'est parfait que s'il n'est jamais raconté" Ou de l'inconvénient du crime parfait :) A quoi bon le commettre en ce cas ? Cela en devient même ennuyeux, pour le moins frustrant. "Je serai célèbre !" repris en finale comme la détonation de l'apprenti flicard qui a tiré. Rien que pour ces trois arrêts sur texte en ce qui me concerne (dont forcément le dernier. Maiiis... Suspens... simili mini lévitation. Temps arrêté) je me dis que je suis content d'avoir lu votre nouvelle, très noire, incisive, bien découpée avec les repères caractères gras, théâtrale d'une certaine manière, visuelle. "Arrêt sur projectile" ferait à mon sens (mais je ne suis que l'heureux lecteur) un meilleur titre que le jeu de mots qui égare sans être à la hauteur. De la bonne ouvrage, efficace, où je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, un excellent petit noir quoi dont je reprendrai volontiers une palpitante tasse :) Merci à l'auteur ! Senglar |
Jean-Claude
9/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Des questions... Il me reste des questions. Quid de la vengeance évoquée au début ? En quoi son crime est-il parfait ? Il est trouvé par la police et on juste une vague idée de ce qu'il a fait. Quant à la fin, on entre dans les limites de la narration au "je". Ce serait plus pertinent en changeant de point de vue car ce "je" final est, par essence, impossible. Quant au reste, le processus classique du film de la vie devant la mort au ralenti, c'est bien mené. Il manque juste une dimension un peu plus psychologique pour dramatiser la situation. Au plaisir de vous relire. JC |