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Sentimental/Romanesque
belaid63 : Interstice
 Publié le 28/04/08  -  11 commentaires  -  11197 caractères  -  30 lectures    Autres textes du même auteur

Vie, mort et jeux de miroirs.


Interstice


Alain ouvrit les yeux et devant lui, une myriade de couleurs vient le saluer, comme tous les jours, le tirant de son sommeil. Semblables aux images d’un vieux kaléidoscope les petits points colorés sautillent, le bleu se mêle au jaune qui attire le rouge et tous dansent, s’entrechoquent, s’enlacent et se séparent. Il les connaît presque par cœur, voilà maintenant des années qu’ils viennent lui dire bonjour, c’est devenu des êtres familiers. C’est un bonheur de voir ces spectres de lumière lui offrir ce spectacle quotidien. Il se surprend parfois à essayer de les attraper, pour boire leur énergie, se requinquer, redevenir beau comme avant, fort peut-être, un peu séduisant mais surtout sûr de lui.


Mais comme à chaque fois cela ne dure pas longtemps, quelques secondes à peine, juste le temps pour notre ami de bien ouvrir les yeux et de se débarrasser de la buée qui les entoure. Et puis ce rayon de soleil stupide qui chasse ses amis et vient agresser de sa lumière trop forte son visage encore engourdi, fatigué et fripé. Il aurait voulu rester dans l’obscurité de la nuit, dans le confort de ses songes, s’évader, oublier. Seulement voilà, le temps ne s’arrête pas et l’inexorable levée du jour vient le perturber, lui qui n’en demandait pas tant. Il aurait voulu crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Son hurlement, éclatement intérieur, est une implosion qui fait mal et son bruit sourd envahit tout son être sans que personne ne le sente. Inaperçu, inutile, futile sont des mots qu’il se répète tout le temps comme de mauvais esprits qui le hantent.


Et puis ce plafond idiot avec sa lézarde qui le traverse en diagonale de bout en bout. Il en connait tous les plis, toutes les craquelures. Il l’observe chaque jour et se demande si un beau matin tout ça ne finira-t-il pas par lui tomber sur le nez. Un sourire éclaire soudainement son visage, oui que le plafond lui tombe sur la tête, qu’il écrase ce tas de pensées noires, qu’il en finisse avec tout cela. L’idée l’enchantait, l’amusait beaucoup, ce serait bien fait pour tous ces médecins qui le surveillent. Il leur claquerait bien entre les mains.


Et plus il regarde cette fissure béante et plus il pense qu’il y trouvera un interstice, pour s’évader, quitter tout cela, partir et revivre, oui revivre. Il aimerait vraiment se détacher de ce corps aux trois quarts mort et s’envoler, liberté d’un instant précieux retrouvée, partir au-delà de tout pour la rejoindre, Elle, Anna, son amour, sa tendre douleur, sa raison de mourir.


Mais ce jour ne ressemble pas aux autres car, pour la première fois, il sent brusquement une fièvre le saisir, son cœur s’accélère, ses yeux s’écarquillent, d’intenses vibrations le saisissent, il est secoué par un spasme inconnu, un sentiment nouveau, quelque chose d’irréel. Jamais il n’avait éprouvé cela. Et puis la tension va crescendo, son cœur à force de battre voulait sauter hors de sa poitrine qui semble devenue trop étroite pour le contenir.


Soudainement un bruit assourdissant se fit entendre, un terrible craquement comme si la terre tremblait et la lézarde laissa sortir un faisceau lumineux. Sous l’effet de la lumière la fissure s’agrandit doucement mais surement devant le regard ahuri d’Alain. Il ne souriait plus mais riait aux éclats d’un rire démentiel qui envahissait toute la pièce. Et plus il riait et plus son rire résonnait dans un écho amplifié qui lui comprimait la tête et le reste. Et la lumière jaillissait de ce trou immense qui surplombait son lit. Elle était belle cette clarté verte qui l’enveloppait, elle était douce, fraîche et bienfaitrice. Elle lui rappelait une sensation unique comme celle que lui procure une eau glacée par une journée de canicule.


Puis la lumière s’intensifia, elle l’enveloppa entièrement et pour la première fois depuis fort longtemps, il ressentit ses membres, un fluide sensuel lui traversa tout le corps, il se sentit soulevé, porté par une force inconnue et dans un instant de magie d’une indicible intensité, son corps en lévitation quitta ce lit et monta au plafond vers ce trou, devenu immense laissant voir le bleu azuré du ciel. Alain avait le sentiment de flotter, c’est une sensation qu’il connaît bien. Cela lui rappelait ses années fac à l’époque où il était fou de montgolfière, c’est exactement la même chose, le bruit des bruleurs en moins. Et il montait, montait, montait,… jusqu’à dépasser ce trou, puis le toit en tuiles rouge. Il nageait littéralement dans les airs, toujours enveloppé de ce cocon lumineux d’une douceur incroyable. Il était lové dans ce nuage ouaté et le vent qui soufflait le poussait vers l’Ouest.


L’étrange embarcation avançait vite mais Alain pouvait apprécier le paysage, il revoyait la ville de haut comme à l’époque de la montgolfière. Seulement voilà, à mesure qu’il passait au-dessus des rues qu’il avait emprunté sa vie durant, il se demandait où ce voyage inattendu pouvait bien l’emmener ?


Il était dans ses pensées quand sa monture s’immobilisa au-dessus d’un endroit qu’il connaissait bien, un endroit qui a vu se dérouler sa vie, un endroit chaleureux, un endroit qu’il aimait beaucoup. Il était suspendu dans les airs comme un point à quelques mètres de sa maison. Son cœur se serra, il avait quitté ce lieu dans un moment de folie quand Anna mourut, il ne pouvait supporter de la voir allongée là devant lui sans vie, il courut comme un dératé, les yeux en pleurs, la gorge nouée, il voulait s’éloigner de ce monde et puis à la sortie de la maison, un camion, le choc et puis le réveil à l’hôpital. Toutes les images de son malheur lui remontèrent en mémoire, Anna souriante et douce, aimante et enchanteresse, belle icône si ce n’était ce maudit virus qui la rongeait de l’intérieur. Et puis perte de connaissance, hôpital, soins, espoir, re soins et le verdict « Ses jours sont comptés » lui dit-on. Et il compta les jours effectivement, espérant que chacun puisse durer une éternité et puis les nuits sans sommeil à la surveiller, à lui injecter ses doses de morphine pour soulager les douleurs qui la terrassaient. Et sans prévenir, un jour alors qu’elle semblait mieux se porter, elle le quitta en serrant son bras, pas de soubresauts, pas de gémissements, pas de douleurs, juste un spasme, sa main qui le serre et puis plus rien…


Elle partit comme elle avait vécu, simplement sans fracas mais avec beaucoup de douceur et d’amour. Il ressentait encore la pression de sa main sur son bras et son cœur se serra rien que de penser à elle.


Le nuage venait d’atterrir, Alain se leva, il marcha mais ne sentait pas le sol sous ses pieds, c’est drôle mais c’était comme s’il évoluait sur du coton. Il entra dans la maison, monta à l’étage, tout était propre et bien rangé puis une odeur de café lui chatouilla les narines. Mais qui était donc à la maison ? Il dévala les escaliers et se précipita vers la cuisine puis s’immobilisa net, son souffle s’arrêta, ses yeux s’écarquillèrent et dans sa tête un mot revenait sans cesse « impossible ». Anna était là en train de siroter un café « bonjour chéri, dit-elle, viens prendre ton café », il ne pouvait pas prononcer un mot, il était pétrifié. Il n’en croyait pas ses yeux, elle était là et bien là, son visage rayonnait, il ne savait s’il fallait sourire ou pleurer, tout était confus.


Il s’appuya contre le cadre de la porte pour ne pas tomber. Il reprit doucement ses esprits, respira lentement jusqu'à sentir son cœur reprendre son rythme habituel. Il se redressa et osa un pas, timidement, puis un autre, il avança doucement, tira une chaise vers lui et s’assit en face de sa femme. Avec des gestes coutumiers Anna versa du café dans la tasse de son mari, elle y mit un morceau de sucre, puis elle en prit un deuxième qu’elle cassa en deux, elle mit une moitié dans le café et l’autre moitié dans la sucrière, elle posa la tasse devant Alain, lui tapota sur l’épaule et dit « mon ange est servi ». Alain appréciait par-dessus tout de retrouver ces habitudes qui lui manquaient tellement que des larmes traçaient des sillons sur ses joues. Il était ému et heureux, il la retrouvait enfin, il la regardait évoluer dans cette cuisine, lui qui ne croyait pas aux miracles était servi.


Quand elle s’installa en face de lui, Anna glissa sa main dans celle de son mari.


- Tu m’as manqué, dit-elle, où étais tu ?

- C’est drôle mais je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui, je te croyais morte Anna

- Et qu’est-ce qui te fait croire ça ???


Il lui raconta alors tout en essayant de donner le plus de détails possible. Il parla pendant des heures et sa campagne l’écoutait attentivement, elle buvait littéralement ses paroles. Quand il eut fini son discours, le silence s’installa dans la pièce, puis Anna se leva, fit signe à Alain de la suivre et se dirigea vers le salon. Elle s’assit sur le canapé, près de la cheminée, son compagnon vint se mettre à côté d’elle, elle posa la tête sur son épaule et ils écoutèrent ensemble sans rien dire le crépitement du feu de bois. Puis Anna lui raconta sa longue attente, ses craintes de ne plus le voir, elle parla lentement avec une voix à peine audible comme toujours.


Pendant qu’elle parlait, il la revoyait à l’amphi, pendant les années de fac puis leur rencontre à la bibliothèque et le bonheur qu’il avait de la revoir tous les jours, le matin où il lui déclara sa flamme sous la pluie, son sourire quand elle a dit oui, leur mariage… et le sommeil l’emporta, enfin heureux !


Alain se réveilla et ce fichu Kaléidoscope était là, toujours le même, il écarquilla les yeux, le plafond avait son immuable lézarde qui le traversait de bout en bout, on dirait que rien n’a changé. En effet, rien n’a vraiment changé sauf qu’aujourd’hui trois médecins étaient debout à son chevet, mais que veulent-ils encore ? Il les écoutait parler, ils disaient que le neuroleptique qu’ils lui avaient administré la veille avait des vertus hallucinogènes, que l’infirmière de garde l’avait trouvé très agité et qu’il n’avait pas arrêté de hurler toute la nuit. Puis ils partirent en fermant la porte sur lui le laissant dans l’obscurité, seul avec ses pensées. C’était donc ça, un simple rêve provoqué par cette drogue, rien de ce qu’il avait cru vivre ne s’est réellement passé. Il était déçu et satisfait, déçu d’être revenu à la réalité et heureux d’avoir vécu cette tranche de bonheur. Il ferma les yeux et se remémora son voyage fantastique. Car elle était à lui cette escapade, son secret, son trésor, sa propriété.


La porte s’ouvrit tout à coup, une infirmière entra dans la pièce, elle s’approcha du lit d’Alain, se pencha vers lui et lui murmura au creux de l’oreille


- Tu ne vas pas me quitter encore une fois.


Il reconnut la voix d’Anna, il la regarda pour s’en assurer, c’est elle effectivement.


- Je suis venu te ramener à la maison, regarde j’ai ce qu’il faut, dit-elle en exhibant une seringue, tu vois elle est remplie d’air, je vais te l’injecter dans le sang et dans quelques instants tu vas me rejoindre, ferme les yeux ! Tu ne sentiras rien.


Il sentit quand même sa poitrine se serrer, il manquait d’air, son cœur battait de plus en plus lentement et enfin un large sourire lui illumina le visage.



 
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   strega   
30/4/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Alors j'ai lu attentivement. Bon, le rêve, on comprend assez vite que c'est dû à une drogue ou alors c'est moi qui n'est rien compris, par rapport à la fin. Qui est-ce, Anna, une infirmière, un autre rêve, est-il déjà mort...?

Mais sinon, les sentiments sont plutôt bien décris, essentiellement lorsqu'il s'évade, qu'il rêve donc (?). J'accorde pas mal d'importance à la description des sentiments et là je trouve cela réussi.

C'est dommage, il manque quelque chose. Le début du rêve, avec la fissure qui s'ouvre, est assez brutal aussi. Il manque peut-être un peu de fluidité.

Ce n'est que mon humble avis et il vaut ce qu'il vaut bien entendu.

   Anonyme   
1/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Où se trouve cet Alain. Cette chambre, avec cette fissure au plafond qui le fixe l'obnubile et fini par le happer. On est dans un rêve un rêve provoqué par la fièvre et notre Alain s'envole dans un audelà qui va lui permettre de retrouver celle qu'il aime.
Anna. Au moment de la chute cette Anna revient sous l'habit d'une infirmière pour lui administrer l'injection mortelle qui permettra au couple de de se reformer dans l'au delà
Pour moi c'est le statut ambigu d'Anna qui me gêne un peu dans cette nouvelle somme toute assez bien montée.

   Anonyme   
19/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Alors moi je ne suis ni gênée par la lumière verte, ni par la confusion dans le personnage d'Anna.
Bien que la fin ne m'ait pas plue...

Je m'explique.

Tout d'abord, je souhaite te féliciter, tu as réussi à me faire verser une larme unique, c'est assez rare pour être souligné.
Ensuite, je souhaite passer rapidement sur des phrases parfois un peu trop longues et des tournures un peu étranges (ex :c’est devenu des êtres familiers) qui ne dérangent pas vraiment tant on les sent emplis de passeion, mais qui gênent la lecture (surtout au début).

Bon, la larme.
Je parle ici en tant que victime de la perte tragique d'un proche: j'ai eu l'impression de lire un erzatz de ces rêves morbides que l'on fait pendant la période de deuil primaire (juste après un décès), surtout que la longue maladie seringuée de morphine je connais bien.

D'où ma déception à la fin... le retour à la réalité est trop sec, trop brutal.
Et si on comprend que la confusion lui fait appercevoir l'ange de la mort (il n'y a pas d'infirmière, n'est-ce pas? où ai-je mal saisi?), je trouve que c'est encore un peu trop confus (je répète, moi ça ne me gêne pas mais ça peut provoquer le doute...)

En conclusion, une belle façon de relater la mort dans des circonstances tragiques (et chapeau bas, je n'ai pas eu cette impression de larmoyance gratuite que l'on retrouve parfois...)

Un beau texte, une belle histoire, à travailler un tout tit peu encore pour qu'elle soit vraiment aboutie.

Merci à toi pour l'invitation et pour ce moment de lecture, dur pour mes pauvres sentiments, d'une intensité que je savoure encore.

   widjet   
11/7/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
On pense au Scaphandre et le papillon ...et à Ghost aussi. Le début me plait davantage : la sensation d'enfermement intérieur est bien rendue même si elle aurait pu être plus développée (insister légèrement plus sur ce contraste entre la liberté - la mort - que réclame le héros et cette prison, ce mausolé que représente son corps désormais).
Le texte lui même a des qualités et un bon fond. Il est assez poétique (myriades de couleur) mais la forme, pas toujours très fluide, ne fait pas toujours honneur au fond, je le crains, ce qui ne le rend pas aussi touchant qu'il devrait. Phrases trop longues (le lecteur s'essoufle un peu) ce qui alourdit le contenu et nuit à l'émotion désirée. Des répétitions sont à déplorer (je ne saurais trop conseiller aux auteurs de relire les textes plusieurs fois a intervalles réguliers, car l'oeil corrige de lui même). Il y a, je pense, moyen de retravailler certains passages, condenser plus pour garder l'émotion au creux des mots simples (phrases courtes, plus percutantes, pense a alterner parfois).

Bravo, tu évites soigneusement le misérabilisme et la surenchère mais je crois que le texte gagnerait à être plus court, encore plus pudique pour laisser le lecteur ressentir ce besoin d'évasion, ces retrouvailles attendues dans l'autre monde.
Attention au dialogue qui sont aussi un vecteur d'émotion et qui doivent être authentiques. Ne jamais les négliger.

Je suis un peu sévère mais je répète que le texte (bien plus réussi que le précédent je trouve) a un fort potentiel au niveau émotionnel mais il manque à cette histoire d'amour ce petit supplément d'âme, un aboutissement qui le rendrait profondément émouvant.

Widjet

   Anonyme   
5/8/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ce texte me semble un brouillon de quelque chose, il n'est pas assez travaillé à mon sens. J'ai accroché avec les inscescants changement de temps : présent narratif, passé simple, imparfait, qui ne me semblent pas vraiment maitrisés.
J'ai compris la fin comme une dernière hallucination du au neuroleptique : il imagine qu' Anna vient l' emmener avec elle dans l' au delà.
Ou alors est-ce une véritable infirmière qui lui injecte la mort ? Et qu'il prend pour Anna. Pas bien crédible. Qu'on le débranche, à la rigueur, mais qu'on lui injecte une surdose mortelle, non, vu son état de conscience et malgré sa tétraplégie, il n'est pas un candidat à l'euthanasie.
Bref pour moi c'est assez confus.
Désolée, j'ai lu beaucoup mieux de toi belaid.
Ca reste tout de même touchant, émouvant.

   spock27   
22/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
un texte captivant, qui accroche réellement le lecteur dans une situation très ambiguë, délire, description onirique d'un drogué qui attend une nouvelle dose ou bien quelque chose de plus glauque ou de plus banal : un malade que l'on soigne et à qui on administre une drogue anti-douleur

ce qui est très fin est que "la chute", l'entrée en scène d'Anna, ne résoud pas le problème de compréhension du lecteur et ma foi, c'est tant mieux

dans notre imaginaire, on peut imaginer une suite, sa propre version, etc.

alain°

   victhis0   
30/10/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
c'est un très bon...brouillon. Un titre prometteur et une bonne idée (la fuite irréelle par une fissure). j'ai trouvé la scène de retrouvailles très plate, les dialogues autour du café sans intérêt : j'aurais préféré naviguer davantage dans les sentiments du gars que d'assister à son p'tit café.
Anna m'a paru un peu superficielle, inconsistante : c'est ennuyeux car elle est le sujet, au fond, et c'est un peu dommage de mon point de veu de l'avoir sous traitée. Il reste un beau sentiment de tristesse et d'évasion assez tendre et sincère, c'est déjà pas si mal...

   Flupke   
14/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Belaid63 ,
Bon le voyage astral inter dimensionnel est certainement un des moyens de transport les plus écologiques :-).
Je retrouve mes émois adolescents en fan (naïf et malléable) de Lobsang Rampa.
J’aime bien la fixation visuelle sur la fissure. Bonne description du décollage, vibrations etc… et comparaisons intéressantes (eau glacée par une journée de canicule).
C’est très poétique et très bien écrit et bien sûr le sujet est extrêmement original. Il est rarement traité dans la littérature de fiction (à part Jack London – The Star rover je n’en connais pas d’autre aussi réaliste)
Par contre je me suis trouvé un peu décontenancé par la fin avec les dimensions se chevauchant. J’aurais préféré une fin plus Tchekhovienne, plus nature. Mais bon c’est mon point de vue subjectif, et en tant que lecteur je me sens mal à l’aise dans ce genre de transitions.Au point de vue style j’ai trébuché sur « c’est devenu des êtres familiers ». Mais c’est tout, le reste est vraiment très bien. En tout cas bravo pour l’originalité et la manière de traiter le sujet. Astralement :-), Flupke

   marogne   
27/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Si l’idée de ce texte m’a semblée intéressante, voire touchante, je n’ai pas aimé son traitement. En particulier, l’utilisation, presque aléatoire des temps : passé simple, présent, imparfait, … ; dans une même phrase, d’une principale à une subordonnée, m’a d’abord désorienté, puis lassé.

Dommage…car il y a de belles images.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut Bela,

Connaissant la genèse de ce texte, il est un peu compliqué pour moi de le commenter vierge de tout.
En fait, il me plait assez bien, mais le plaisir est sérieusement altéré par quelques maladresses de tournure, de vocabulaire, de syntaxe et de conjugaison. N'ayant jamais rien lu de toi jusqu'à ce texte, mais ayant eu l'occasion de te lire en chat de nombreuses fois déjà, je sais que c'est une simple question de maladresse et non de capacité (de relecture, peut-être ?).
J'ai l'impression qu'il pourrait gagner à voir sa structure un peu simplifiée et surtout revoir et corriger les maladresses. Voire même, tu pourrais pour l'histoire te rapprocher un peu plus de ce que tu sais. Et puis ce texte est déjà bien ancien... je suppose que tu as pris de la bouteille depuis (mais non, pas du 40° !).
Ca te dirait pas de le réécrire différemment ?

   monlokiana   
6/9/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Hum…J’ai du mal à exprimer mon sentiment sur ce texte. Disons que ce n’est pas mal, l’idée, l’intrigue, le sujet, ils sont tous bons. Mais je pense que c’est la façon dont c’est raconter. C’est trop rapide et parfois on ne sent l’émotion que devrait dégager ce texte. Il y a des répétitions, des problèmes de temps. Mais il me semble que les précédents commentaires en ont parlé.
Donc, je n’ai pas mal aimé ce texte. J’ai été surpris qu’Anna soit revenue. Je ne m’attendais à ce que cela soit une hallucination due à une drogue qu’on lui aurait injecté. Le gros point noir de cette nouvelle, à mon avis, c’est sur le coté émotionnel. C’est vrai que c’est touchant en apprenant à la fin que cette magnifique scène de retrouvaille n’était pas en fait réelle mais émotionnellement ce n’est pas bien décrit. A force de retour à la réalité et d’hallucination, on ne sait pas/plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Anna en tant qu’infirmière, est-ce encore une hallucination ? La piqûre, est-ce réel ou encore est-ce une hallucination ?
Bref, c’est un texte très complexe. Ce n’est pas bien écrit, parfois même c’est difficile à lire. Mais encore une fois, c’est un exercice compliqué dans lequel l’auteur s’est aventuré : la réalité, le rêve, la mort, la souffrance, l’être aimé…Tout ça, je pense que ce texte mériterait un sérieux re-travail car l’idée est bonne. Il y a de quoi faire un bon texte.
Allez Bélaid, tu peux y arriver. Prends un bon bout de ton temps et retravaille ce texte !
Contente de t’avoir lue !
Monlo


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